Forum de Peyroules C'est bien le diable si je ne trouve pas dans ce village un bistrot où je pourrai casser la croûte. Jules Romains |
| | Edgar Thouy | |
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Auteur | Message |
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Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Certitudes Ven 01 Fév 2019, 11:14 | |
| Certitudes
1 Février 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Nietzsche le disait simplement : "Ce n'est pas le doute, mais la certitude qui rend fou".
Il ne manque pourtant pas de certitudes. Ainsi de ces luttes prônant une cause comme une morale, ou fondant sur la science leurs croyances.
La loi sur les 80 km/h n'est pas loin des esprits. Elle a joué un rôle dans le déclenchement de la colère qui, pour être sourde, ne resta pas muette.
En toile de fond, la multiplication des radars, puisque la vertu de l'observance des règles invoque la punition comme moyen suprême.
Régulièrement on entend revenir l'affirmation selon laquelle la vitesse des véhicules est la première cause de la mort des hommes sur les routes. Certains disent scientifique la démonstration qu'ils sont, la plupart du temps, bien incapables de soutenir.
C'est, indéniablement, un facteur aggravant. Et, à soi seul, cela mérite l'attention. Mais l'esprit fatigué en fait une cause, voire une croisade.
Une observation, pourtant, toute simple.
Depuis que les gilets jaunes égaient les week-ends, on apprend que nombre de radars, plus de la moitié dit-on, sont mis dans l'incapacité de fonctionner. Silence radio du gouvernement, peut-être pour n'en pas faire, par opposition, un mot d'ordre et une incitation.
Mais où est donc le nombre de morts qui doit résulter de l'aveuglement de ces outils répressifs, avec l'irrésistible folie de vitesse qui en résulterait ?
Car, on nous l'a assez dit, les incurables que nous sommes ne méritent que la répression, condition première du respect des vitesses, cette cause mortelle, pour ne pas dire meurtrière.
Il ne semble pourtant pas que les cercueils jalonnent les routes dans cette période troublée. Alors ?
Mais cela ne changera rien aux convictions des thuriféraires.
Ainsi l'une disant que réduire à 80 km/h ne change quasiment rien, puisqu'on ne peut souvent pas même atteindre cette vitesse. Auquel cas, pourquoi une loi imposant une limite quasiment impossible à atteindre ?
Le propre de la conduite est de s'adapter aux circonstances. Voilà qui suppose mesure et discernement.
Mais qui, de nos jours, s'en remet à la capacité de chacun à (se) conduire ? _______________________________________
Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Minces différences Mer 06 Fév 2019, 13:29 | |
| Minces différences6 Février 2019, Rédigé par Edgard ThouyOn ne cesse d'entendre invoquer la différence entre casseurs et manifestants. A cela bien sûr on associe et justifie une différence d'attitude : Sévérité pour les uns, compréhension pour les autres. Qu'importe, la loi dite "anti-casseurs" s'appliquera à tous, dans ce beau pays où l'interdiction fait recette. Certains parlent de "porosité", notion pudique par laquelle on laisse entendre que le manifestant jaune peut glisser vers le casseur… En revanche, jamais l'inverse. Car la morale est ainsi faite qu'il n'en va selon elle que du meilleur au pire. L'élévation n'a pas plus cours que la rédemption. Toujours la même histoire de la différence entre le bien et le mal : On la voudrait radicale. Naguère, on ressassait les menaces d'attentat. Rassurez-vous, on y reviendra. Et là, ce n'est plus jaune mais un mauvais rouge. Au moins faisait-on croire que la menace venait d'ailleurs. Aucun rapport, me direz-vous ! De l'étranger pourtant, le regard est partagé sur le fait que les gilets jaunes sont blancs, bien blancs. Et non pas de toutes les couleurs, ni basanés. La rouquine est presque un symbole. De même, on pourrait observer que ne s'y trouvent point de chômeurs, ni tant "d'assistés". On entend même dire, par certains, que la différence serait trop mince entre ceux qui travaillent (et n'y arrivent pas) et ceux qui n'y arrivent pas (mais sans travail). Et les sans-abris ? Font-ils les ronds-points ? Ou la manif du samedi ? Et les sans-droit ?
Et l'on pourrait lister d'autres types de "marginaux". Les différences entre leurs diverses catégories sont d'un faible poids devant ce qui leur est commun : Ne pas s'en sortir. Ce qui est sans doute le reflet d'une situation générale, bien peu florissante. Un autre de ces signes est l'importance des prélèvements dits "sociaux", bonne mesure de la précarité et la fragilité sociales. Ils sont excessifs parce que la misère excède… en tous sens du terme. La morale aura du mal à distinguer, parmi ceux qui se sentent exclus, ceux qui sont dans la marge et ceux qui débordent. Mais au moins remplit-elle sa fonction ordinaire : Rassurer ceux qui ont peur. Mais de quoi ont-ils peur ? Peut-être, après avoir vu grossir le flot des "nécessiteux", de s'en trouver emportés. Castagnette, c'est la morale au service d'une illusion : On vous protège ! _______________________________________
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| Sujet: Autodidactes ? Lun 11 Fév 2019, 13:53 | |
| Autodidactes ?
11 Février 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Curieuse époque.
D'un côté, on nous vante les experts et les pros, de l'autre, on les récuse pour inhumanité quasi congénitale.
D'un côté règnent les "procédures" (à suivre scrupuleusement), de l'autre on vante l'initiative. D'un côté on prône la stricte observance des lois, de l'autre on recherche la responsabilité. D'un côté on valorise l'assistance mutuelle et l'entraide, de l'autre on en déplore le coût.
D'un côté on souligne l'excellence, de l'autre on dit que nul n'est exclu. D'un côté on parle de valoriser le travail, de l'autre on vilipende qui dévalorise le chômage. D'un côté on revendique le tous pareils, de l'autre on crie au respect de la différence.
… etc. Sont-ce là des façons de rechercher un équilibre, sinon une moyenne ? Si la fraternité coûte trop cher, si la liberté doit être encadrée voire grillagée, alors reste la recherche de l'égalité. Son premier vecteur serait l'école. A chacun les mêmes chances !
L'école serait LE moyen de hausser ladite moyenne pour en refaire une classe (on ne peut mieux dire), moyenne précisément, qui semble mise à mal.
Oui, mais voilà ! Que l'on dise Zuckerberg, Elon Musk, Gates, Bezos, et quelques autres, leur success story ressemble à celle d'ados bricolant dans des garages. On les a dit brillants, mais pour devenir les astres de la société, ils sont justement sortis des sentiers battus, des voies tracées par l'école. Du reste, même si l'on en parle un peu moins, les start-ups apparaissent comme les nouveaux modèles de la réussite. Vive la crise de croissance qui ne donnerait plus d'acné à personne. Difficile tout de même de réinventer chaque jour un nouveau fil à couper le beurre.
Résumons-nous : pour avoir la "moyenne", suivez la voie de l'école (qui reproduit des modèles éprouvés), et pour la réussite, sortez-en le plus tôt possible ; ou, du moins, écartez vous de ses modèles. L'avenir appartiendrait désormais aux nouveaux autodidactes plus qu'aux audacieux. _______________________________________
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| Sujet: Grec ou romain ? Mer 27 Fév 2019, 13:24 | |
| Grec ou romain ?
27 Février 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Agora ou forum ?
Mais de quoi donc s'agit-il ?
Malgré les apparences, il s'agit de l'actualité.
A propos des manifestations récurrentes des gilets jaunes, on entend bien des récriminations, qui augmentent sans doute avec la lassitude, l'irritation ou la colère. Les bien-pensants ne manquent pas pour dire l'heure venue de s'organiser, et de mettre de l'ordre dans les demandes et revendications.
Souvenons-nous que les manifestations ont démarré à la suite de l'augmentation du prix de l'essence, pour mettre en cause en particulier la pression fiscale. La justification soulignait la difficulté de vivre avec un revenu modeste issu d'un travail qui ne procure ni autonomie ni reconnaissance.
Ensuite, comme chacun sait, les revendications se sont accumulées, et elles comportent bien des contradictions entre elles.
D'un côté une revendication spontanéiste qui ne croit plus dans les représentations, et de l'autre des gens de raison prônant l'ordre, tant dans la rue que quant aux demandes. D'un côté c'est le débat qui compte, de l'autre, c'est la décision.
Au fond, on voit ici la différence entre une revendication libertaire invoquant la démocratie, et une organisation institutionnelle de la République. Elles diffèrent, certes, mais sont-elles compatibles ?
Souvenons-nous : la République est romaine, alors que la Démocratie est grecque. Et il ne s'agit pas seulement ici de langage ni d'origine linguistique, ni d'étymologie. On le sait, les romains ont conquis ce qu'était la planète de leur temps, admirables d'ordre et d'organisation. Leur pouvoir s'imposait par l'organisation et la discipline, au point que l'empire l'emporta sur la République, une fois le territoire d'influence tellement accru que la puissance exécutive imposait sa nécessité.
Comparativement, les inventeurs de la démocratie, les grecs, paraissent avoir été aussi tatillons que désordonnés, leurs luttes intestines limitant le maintien de leurs conquêtes, devenues éphémères.
Au fond, les gilets jaunes ravivent la dimension grecque, alors que le pouvoir les somme de devenir romains.
Les premiers demandent la parole sur l'espace ouvert, et la parole de chacun, quitte à ce que l'emportent le désordre de la diversité et la démesure. Le second, ou ses supporters, réclament sur le forum les décisions majoritaires qui, par nature, négligeront les minorités trop obstinément mécontentes.
Nous voici donc sommés de choisir entre grec ou romain. Et à une époque où les deux termes, démocratie et république, sont souvent associés et même confondus.
Et il semble par ailleurs qu'en ce qui concerne le sémite, la méfiance soit de rigueur.
Alors, Alexandre ou César ? Ou même Marc-Antoine ?
Il semble de toute manière que Cléopâtre soit bien morte. _______________________________________
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| Sujet: Féministe ? Ven 01 Mar 2019, 14:24 | |
| Féministe ? 1 Mars 2019, Rédigé par Edgard Thouy L'accès à la médecine lui était fermé, comme à toutes les femmes. Du reste, il en allait quasiment de même pour toute forme d'études. Elle se sentait concernée par la souffrance de femmes préférant parfois éviter le médecin que se dévoiler devant un homme. Accoucher était en effet une affaire d'hommes. Au moins eut-elle la sympathie et la connivence de son père. Elle coupa ses cheveux, se vêtit en homme, et parvint à suivre des études de médecine qu'elle mena brillamment à leur terme. Pour exercer, elle garda son apparence d'homme, seules certaines de ses clientes étant sans doute au courant… ne serait-ce que parce qu'elles pouvaient se sentir plus en confiance avec une femme. Le succès lui valut une clientèle que lui jalousèrent bientôt ses confrères. Bientôt, on chercha des raisons à cette notoriété, et on l'accusa tout bonnement de séduire ses clientes, même mariées. Devant le tribunal, elle choisit d'avouer son stratagème pour se disculper, s'exposant du même coup à un jugement plus sévère encore pour avoir enfreint une interdiction professionnelle, et dupé son monde. Maintes clientes, dont des femmes de la haute société, menacèrent de la suivre dans la mort si jamais le tribunal la condamnait. Du coup, on lui accorda le droit d'exercer. Et puis on ouvrit aux femmes la carrière de la médecine, au moins en matière de gynécologie. C'était hier. C'était vers 350 avant Jésus-Christ, du côté d'Athènes, et le tribunal se réunissait sur le mont d'Arès. Il me semble que Marie Curie, plus de deux mille ans plus tard, ne fut pas moins opiniâtre et conçut une trajectoire comparable, aidée par un homme aussi, dont elle fit son mari. Ainsi, même si l'on en doute, les choses changent, peuvent changer. De nos jours, les manifestations se sont saisies de la cause des femmes. Désormais, on clame et l'on déclame, et parfois même, on Schiappa-ise, jusqu'à plus soif ! Injustice peut-être que de constater que le nom de cette femme a été pris par une fondation suisse, qui voit dans l'explosion des genres une richesse humaine transformant la sexualité et l'avenir. La condition féminine anticipe parfois la cause des opprimés, quitte à ce que l'affirmation d'une identité mute en la multiplication de nouvelles formes. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Certitudes Mar 05 Mar 2019, 15:32 | |
| Certitudes 5 Mars 2019, Rédigé par Edgard Thouy Nietzsche le disait bien : "Ce n'est pas le doute qui rend fou, mais la certitude". Ainsi prend-on l'ombre de ses croyances pour une réalité confirmant sa "vérité". Deux exemples. Le sinistre Castagnette, bientôt suivi de Madame Catastrophe routière, annonce que la destruction des radars a entraîné une hausse de 400 % des infractions à la vitesse. Et il fait le lien avec l'augmentation, sur un mois, de 4 % du nombre de tués sur les routes. L'écart entre les chiffes, de un à 100, ne s'impose pas à son petit esprit. En outre, rien n'indique que les accidents se soient multipliés sur les lieux d'infraction, ni que l'accroissement du nombre des victimes y ait été constaté. Réprimons, réprimons ! Si l'on se réfère à l'axiome sécuritaire selon lequel la diminution de 1 % de la vitesse entraîne une diminution de 4 % des victimes, on devrait, en appliquant ce ratio, constater un accroissement de 1 600 % du nombre des victimes. Qu'importe, puisqu'ils ont raison, con-génitalement. Un deuxième exemple. Le jaune des gilets pâlit. En même temps, le courage de certains, ose enfin dire qu'il faut que cela cesse ! Le même infâme Castagnette y va de son couplet, toujours sécuritaire. Ce sadique adore le couperet ! Et voilà donc que la potion du grand débat, où le one-man-show présidentiel tente de faire des émules ministériels, va tout résoudre. Rien n'est en effet éternel. Alors, faut-il croire la maladie disparue alors que les malades deviennent cacochymes ? On secoue le thermomètre pour faire tomber la fièvre. Pour autant, le sort de ceux qui peinent à finir leur mois est-il changé ? Le sentiment d'être écrasé sous le poids des contraintes, des taxes et des obligations disparaît-il ? Faire taire serait donc la panacée pour résoudre. Voir en France augmenter la misère, avec le nombre de ceux qui doivent désormais s'inscrire pour pointer aux restaus du cœur à défaut de pointer au chômage, n'aurait donc rien de choquant. Voir médicaliser le stress au travail, sous couvert de burn-out et autres fadaises, ne consiste qu'à nier l'accroissement des contraintes, la banalisation des exigences, les obligations procédurales, et par conséquent l'abolition de penser son travail, même le plus modeste. Jurons, comme Candide, que tout va pour le mieux. Il est vrai qu'on nous vend de plus en plus la méthode Coué comme le nec plus ultra de la résurgence salvatrice de la volonté. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Horizons bouchés Ven 08 Mar 2019, 11:47 | |
| Horizons bouchés
8 Mars 2019, Rédigé par Edgard Thouy
D'ordinaire, c'est la brume qui nous dissimule l'horizon. Un coup de vent, de la pluie, un changement de temps et on le redécouvre.
De nos jours, ceux qui voient clair nous l'annoncent bouché.
Déjà qu'il était, par définition, hors d'atteinte !
Haro sur les particules fines, qui tuent.
Halte au carbone, qui troue la couche d'ozone où disparaît notre sérénité.
Fin des énergies fossiles, mortelles.
Cessons de manger de la viande, qui pollue.
Mangera-t-on des insectes. A peine y pense-t-on qu'on en constate la fatale disparition. Jusqu'à la mer qui s'épuise.
Et les océans qui brassent le plastique.
L'immigration nous dit qu'ailleurs l'herbe serait plus verte. Et voilà qu'on manque d'eau. L'eau manque déjà, en attendant pire.
Mange-t-on à sa faim ? Le productivisme a épuisé la terre, alors que les engrais ont envahi les nappes phréatiques.
La température augmente, désertifiant ici et détruisant là puisque seules les catastrophes s'en porteraient mieux.
Qui plus est, l'intempérance accable l'humanité. On meurt du tabac, de la vitesse sur la route, des extrémismes, de la drogue, de la surmédicalisation, de la malbouffe, de la trop-bouffe. Les vieux pèsent sur les jeunes et nul ne songe plus à une concession éternelle au cimetière. On incinère, on disperse.
Même pour les morts, l'éternité n'a plus cours !
Et les vivants ressemblent à des morts en sursis qu'on appelle en vain à plus de mesure, de sagesse. Evidemment, il y a là-dedans quelque chose qui nuit à l'enthousiasme. _______________________________________
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| Sujet: Re: Edgar Thouy Mar 12 Mar 2019, 11:51 | |
| Cardinal démissionnaire12 Mars 2019, Rédigé par Edgard ThouyBarbarin a, d'une part fait appel contre sa condamnation à six mois de prison avec sursis, d'autre part adressé sa démission de cardinal au pape. L'homme ne mérite donc pas le sursis, puisqu'il se hâte. Aveu d'indignité, ou désolidarisation. Il avait en effet hérité d'une mauvaise affaire, ses prédécesseurs n'ayant guère fait mieux que cacher la pédo-file sous le boisseau. Le voici donc jugé coupable, alors qu'il était dans la continuité. La loi des hommes étant ce qu'elle est, quoi d'étonnant qu'il soit condamné pour non-dénonciation d'un crime ou d'un délit, quoi qu'on en pense ? Pour autant, on peut s'interroger. L'Education Nationale ne fut pas en reste pour planquer tel ou tel enseignant accusé de violences, sexuelles ou non. Elle ne fut pas la seule, et des affaires de "tripotages", des plus vénielles aux plus graves, n'ont pas manqué dans des milieux consacrés à la jeunesse, ou encore à des personnes vulnérables. Alors, on fait le constat que des "institutions" se protègent, voulant rester au-dessus de tout soupçon. Peut-être est-ce là le pire méfait qu'un pouvoir qui se protège et se soustrait sans vergogne. Pour autant, doit-on interdire le droit au secret, et conséquemment instaurer le droit de délation partout ? Quitte à ce que celui dont la conscience lui impose le silence soit condamné au nom du droit commun. Assumer une responsabilité pourrait consister à prendre sur soi une sanction que l'on épargne à autrui. On peut en effet concevoir que des espaces internes, des espaces privés, des espaces intimes doivent, comme tels, être préservés. Pour autant, cela ne saurait entraîner qu'il puisse s'y passer n'importe quoi. Celui qui fait l'aveu d'une faute doit-il comparaître aussitôt ? C'est confondre la sanction, la punition et l'aveu, dont on peut penser qu'il prélude à la reconnaissance, voire la prise de conscience. Croire qu'elle résulte de la sanction est infantile. Chez les catholiques, avec la pratique de la confession, l'espace intime se distingue de l'espace public. Ou alors, il faut l'abolir. Confondre cette affaire avec les positions cléricales sur le célibat des prêtres doit faire sourire. Autant dire qu'il suffirait de pouvoir pratiquer la sexualité pour résoudre ses turpitudes. Auquel cas tous les laïcs seraient vertueux. La logique judiciaire n'est pas celle du pardon. Chose aussi naturelle que souhaitable. Mais arriver à ce que ne soit aucun autre territoire, aucune autre logique revient à transformer une victime en dénonciateur. _______________________________________
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| Sujet: Candeur Mar 19 Mar 2019, 13:40 | |
| Candeur19 Mars 2019 , Rédigé par Edgard ThouyLe terme désigne la blancheur éclatante, la pureté et l'innocence, parfois liée à l'inexpérience. Le voile, s'il n'est toujours blanc, porte avec lui cette idée, et depuis plus de deux millénaires. Ainsi, les assyriens assignaient la jeune fille pubère au port d'un voile disant son innocence. De même, l'épouse d'un homme libre portait-elle le voile, signe honorifique qui la distinguait de femmes de mauvaises vies, telles des esclaves ou des prostituées. Saint-Paul confirma cette distinction, réservée à la femme en tant que "gloire de l'homme". Du reste, la chevelure d'une femme était considérée par elle même comme un signe naturel de cette distinction. L'islam, quelques siècles après, reprit cette dimension symbolique, un peu assortie d'une idée de séparation. Ainsi le voile devenu hijab marquait-il le devoir de ne pas susciter des émois qu'un homme n'était censé maîtriser. Le voile marqua ainsi une différence entre le privé et le public, rappelant que n'est de pli sur le vêtement qu'en raison des formes du corps. Ainsi le sinus était pour les romains la marque du pli qui, du même coup, attestait la présence du sein, puis des seins. Alors, un voile protège par son ampleur ces formes désormais préservées. Autant dire que l'innocence se perd avec la nubilité. Désormais, l'intime est protégé. L'obligation de porter le voile, originellement symbolique, peut devenir culturelle, normative et non pas seulement cultuelle. Dès lors, celles qui veulent s'en affranchir peuvent y voir un signe de servitude. L'actualité récente a montré qu'une postulante à un emploi pouvait être écartée du seul fait du port du voile. Dès lors, on met en cause une discrimination préalable à l'embauche, à laquelle s'oppose la loi républicaine de l'égalité entre tous. On notera cependant que la boutique où la candidate, pas forcément candide, se présentait fait commerce de lingerie féminine, de sous-vêtements, et ls publicités montrent les corps dénudés d'accortes jeunes femmes portant souvent de longues chevelures, bouclant sur des rondeurs. Etrange postulation que de vouloir vanter et vendre de séduisants atours, alors même que sa propre liberté de conscience soustrait au regard toute chose de cette ordre. Mais après tout ! Gageons qu'un personnage venant postuler à un emploi dans une boucherie Hallal en portant ostensiblement un tee-shirt décoré d'un cochon ne susciterait aucune réserve et serait accueilli avec le plus grand respect. A moins que, mieux éduqué, il ne porte en sautoir qu'une croix offerte à la vue. Rien donc ne saurait être incongru dès lors que tous sont égaux ! _______________________________________
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| Sujet: Trente millions Mer 20 Mar 2019, 13:42 | |
| Trente millions
20 Mars 2019 , Rédigé par Edgard Thouy
Trente millions d'euros : Une peccadille !
Pourquoi chipoter pour si peu, alors qu'on ne compte désormais que par milliards d'euros ?
Pour le fun, bien sûr. Et pour dire que les sommes ne sont pas égales, selon qui est concerné, et le contexte.
D'un côté, Enrico Macias.
Pour investir, ou acquérir dans l'immobilier, l'homme avait contracté un emprunt. Sans doute conseillé par d'éminents conseillers, il est passé par un circuit financier, et une banque qui, finalement, fit faillite.
Dès lors, les créanciers se sont retournés vers les emprunteurs, donc "Rico". Le voilà donc condamné, et à plusieurs reprises, à passer à la caisse pour 30 millions d'euros. Ce qui, de son point de vue, n'a pas de sens.
Au fond, l'emprunteur se trouve ainsi caution de l'organisme financier auprès de qui il a emprunté. Le monde à l'envers, en quelque sorte.
"Rico" doit désormais choisir entre le statut de victime, celui de dupe, ou encore de fraudeur pris à son propre piège pour avoir choisi un montage financier complexe.
Ainsi donc des "riches" ("Rico") pourraient être victimes !
Mais 30 millions d'euros serait aussi le montant d'un emprunt reconnu par Carlos Ghosn auprès d'un "concessionnaire" Nissan qui se trouvait en même temps être un magnat de je ne sais quel émirat.
La question revient à savoir si l'emprunt a donné lieu à remboursement. Après tout, les conditions d'exercice d'un contrat de concession pouvaient aussi bien en tenir lieu, transférant ainsi un accord commercial au bénéfice de personnes privées. En fait pas si privées que cela !
Voilà pour les "On-dit".
Laissons la quête de vérité aux mains des spécialistes. Contentons-nous ici de ces histoires évoquant des destins différents pour l'emprunt d'une même somme.
La différence est dans le destin résultant d'images d'hommes. D'un côté un amateur, et de l'autre un vrai pro.
Au fond, le sort des "riches" ne dépend pas seulement de leur stature, mais aussi de leur statut.
Les uns gagneront la sympathie par une image victimaire, alors que d'autres susciteront la rancune par leur profil de malin. Ou pire : d'initié !
L'aspect réconfortant consiste à se dire que tous les couillons ne sont pas à l'orchestre, certains étant même des habitués de la scène. _______________________________________
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| Sujet: Dur, dur d'être président ! Jeu 21 Mar 2019, 11:35 | |
| Dur, dur d'être président !21 Mars 2019, Rédigé par Edgard ThouyDécidément, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. Vous commencez votre prise de poste en diminuant votre salaire. Vous vous dites qu'après un Tout-mou et un agité, faire président est une sinécure.
Tout vous réussit dans un univers de ratés. Vous avez fait vaciller la prof de l'estrade, sitôt chue dans vos bras juvéniles. Les Rothschild pensent du bien de vous. Vous avez été ministre de la gôôôche. Vous prenez tout votre petit monde de court : Puceau en politique, vous voilà plus jeune président. Vous prônez l'Europe qui, désespérée, semble n'attendre que vous. Merkel, comme toutes les personnes âgées, vous affectionne. Et l'on commence à chipoter pour une piscine à Brégançon. La saison d'hiver finissant, on vous gâche votre WE au ski alors que vous avez différé pour ne pas sembler indifférent. On vous salope les Champs-Elysées alors que vous avez le dos tourné. On vous empêche de disposer de votre retraite au Touquet alors que vous avez fait un max pour les retraités. A commencer par en recycler une. Vous parlez anglais sans accent, et les anglais vous emmouscaillent. Et quand on vous parle anglais, c'est pour dire : "black-blocs". Vous faites tout pour redresser la morale nationale en demandant aux pauvres un peu de tenue. Vous donnez dix milliards que vous prélevez avec discrétion, et ce n'est pas assez. Vous parlez franc, cash, et on vous dit manipulateur. Parler euro n'est plus même en faveur. Vous vous dites "comme çà", et l'on ne cesse de vous vouloir comme ci. Vous promotionnez toute une classe de nouveaux zélus, et ils rechignent à marcher droit ; et gauche aussi d'ailleurs. De vieux beaux en attente de péremption politique vous envient et d'autres vous jalousent. Vous incarnez une jeunesse qui ne croit plus en l'économie et rêve de se payer d'écologie. Mais quelle mouche vous a donc piqué de quitter le luxe discret pour l'estrade publique ? Finalement, se taper la prof ne fait que des envieux, alors que vous n'avez pas eu le temps de faire retomber sur l'ensemble de la classe le bénéfice de vos accointances. _______________________________________
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| Sujet: Débats en haut Ven 22 Mar 2019, 11:58 | |
| Débats en haut
22 Mars 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Pour celui qui réussit, quoi de plus naturel d'aller de bas en haut ?
Alors évidemment, notre président ne pouvait manquer d'aller soliloquer avec de "grands intellectuels".
La formule est toujours la même, puisque la conception du débat, elle, est de haut en bas.
En tout cas, c'est plus confortable de faire son numéros avec de grands esprits, plutôt que de parler avec des ploucs : Non seulement ils ne savent pas ce qu'ils veulent, mais de surcroît, ils se font complices des exactions.
Du reste, on sait bien que les cons plissent. Alors, comment obtenir d'eux qu'ils fassent table rase des préjugés ?
Evidemment, les échos de cette conférence au sommet n'ont pas été nombreux. Que voulez-vous, le niveau était si élevé que les pisse-copie n'ont pas pu suivre.
Et puis l'époque a changé. Un ne risque pas de rencontrer un émule de Sartre en train de distribuer "la cause du peuple".
En fait, la cause du peuple est périmée ; désormais, c'est la causette populaire.
Pour la causette au coin du feu, on est prié de se contenter de palettes aux ronds-points. Incendier des voitures, des banques, des palissades et je ne sais quoi n'incite pas aux grillades.
Un peu de civilité, tout de même !
N'importe, l'essentiel réside dans la qualité des échanges. Et on n'échange pas les LBD ni les grenades lacrymogènes qu'il n'est pas recommandé de ramasser.
Après l'intelligence, on va songer à mettre les brutes au rancart. Pour les repérer, on va les traquer à coups de peinture indélébile.
Non seulement on pourra les reconnaître pendant des semaines et mois, mais on va harmoniser les couleurs en peinturlurant indifféremment les jaunes et les noirs (blacks-blocs évidemment !).
Pourvu que ce soit de la peinture fluo ! On pourra continuer la traque la nuit.
Bientôt finis les débats : L'heure arrive des grandes décisions. Le ton change donc.
Finalement, c'est un peu comme au restaurant. On passe une bonne soirée, on s'offre des libations, et puis vient le moment de la douloureuse.
Et ne comptez pas trop sur les remises, et moins encore sur les remises de peine ! _______________________________________
Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: L'institution Mar 26 Mar 2019, 12:01 | |
| L'institution
26 Mars 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Dans le contexte où ceux qui nous dirigent ne pensent qu'au martinet contre les larrons, on entend parfois des remarques simples sur la légitimité.
Cette fois, la réflexion vient d'un policier, et l'on songe à la sagesse de Gnafron qui nous change de l'agitation éperdue de dirigeants savants et hagards.
L'homme remarque que l'action de la police, l'usage qui en est fait, revient plus désormais à protéger l'institution que la population.
Pensait-il au nombre de ses collègues affectés à la sauvegarde de l'Elysée et autres lieux saints de la République, alors que d'autres se sentaient dépassés par une nouvelle violence urbaine ?
En tout cas, ce policier revient à l'origine du "gardien de la paix", image protectrice et non répressive.
Paradoxe ! Car l'institution est bien une structure érigée pour répondre aux besoins d'un grand nombre, voire de tous. Il en va des organismes sociaux, comme des structures de pouvoir. Mais aussi des organisations collectives, et même financières.
L'institution instaure et protège la communauté comme ses membres. Du moins, en principe. Elle est l'image même de l'organisation sociale. En ces sens, l'Etat est la première institution, garant des autres.
Alors, la remarque du policier fait la différence douloureuse entre les instances de cette communauté et ceux qu'elle est censée servir, ou à qui elle est censée servir. Et non sévir.
Imageons de l'exemple des assurances. Elles ne sont là, au fond, que pour protéger du coût d'un malheur celui qui, seul, ne pourrait y faire face. La protection concerne tant l'intéressé que les tiers.
Ainsi un coût individuel est transféré à une communauté dont chacun des membres cotise, améliorant la sécurité de tous.
Curieusement, les assurances n'ont pas tellement bonne presse, devenues des groupes financiers que l'on estime prédateurs. Car le montant total des cotisations est considérable, favorable à des investissements, et on avoisine la banque en tombant dans la finance.
Les "assurances sociales" comme on disait, fonctionnent à l'identique. Tout comme l'Etat.
Et voilà qu'on découvre qu'un fossé, un hiatus s'est creusé entre les individus, les personnes, les citoyens, et les instances gérant les missions collectives.
Qu'est-ce donc que l'histoire des "gilets jaunes", si ce n'est celle-ci ? Et la remarque du policier trouve tout son sens, par un constat qui ressemble étrangement aux récriminations de ceux qu'il est censé contenir.
Qui est devenu fou : L'institution ou les citoyens, ou certains d'entre eux ?
Souvenons-nous quand même que la sympathie va plus souvent à David qu'à Goliath. _______________________________________
Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
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| Sujet: Le boxeur et la banque Mer 27 Mar 2019, 11:44 | |
| Le boxeur et la banque
27 Mars 2019, Rédigé par Edgard Thouy
L'homme a été condamné pour avoir sévèrement asséné des coups de poing sur des policiers, lors d'une manifestation de gilets jaunes. Regrettera-t-on que la peine de prison soit aménagée de sorte qu'il ne fait qu'y dormir, pour travailler le jour ?
L'actualité le remet en lumière, au moins pour deux raisons.
La première est la suspension par la mairie de son emploi de responsable au service de voirie. Laissons cela à plus tard, puisque les motifs ne sont pas encore connus.
Rappelons qu'il est assez fréquent que des mairies offrent des emplois à des sportifs (l'homme a été champion de France de boxe) dont la carrière, quoique notable, n'a pas permis la réussite financière.
La seconde résulte de la plainte déposée par son avocat à l'encontre d'une banque un peu particulière, Leetchi, qui s'est fait une spécialité d'ouvrir des comptes abondés par des dons au bénéfice de personnes ou causes diverses.
Compte d'ailleurs ouverts par qui ?
On se souviendra que la banque a clôturé de son propre chef ce compte, au motif que le coût de la défense du boxeur était largement dépassé, alors que c'était, selon la banque, le motif de son existence.
Des réactions punitives se forment à l'encontre de l'homme violent. Après tout, pourquoi pas demander la mort du pécheur ?
Quoi qu'il en soit, l'avocat du boxeur demande une indemnisation dépassant trois millions d'euros à la banque, montant calculé selon le montant qu'aurait atteint le compte si son approvisionnement s'était poursuivi comme aux premiers jours.
Alors, indécence que de vouloir se faire de l'argent alors que l'on a commis une faute ? Certains pourtant ont écrit des livres sur des aventures constituant des méfaits, leurs expériences de bandit ou encore lors de l'incarcération. La loi ne les a pas dépouillés des droits d'auteur.
Au passage, il y a là un mélange des genres.
La mise en cause de la banque repose sur sa décision unilatérale de fermeture du compte. Par ailleurs, sa vocation concernerait l'aide à la famille du fautif, et pas seulement les frais de sa défense.
On peut prendre fait et cause à l'encontre du délinquant pour raison morale, mais la justice a déjà tranché. Insuffisamment selon certains. Car les justiciers demandent paradoxalement à la justice de punir à leur guise.
Au fond, un coupable peut-il être victime ?
Du reste, cette question pourrait aussi se poser à propos du grand gouailleur de Tapie.
A moins qu'il ne soit établi une fois pour toute qu'une banque est par nature honnête et intouchable, et qu'elle ne peut que concourir ou rajouter à la peine frappant un coupable.
Ce qui reviendrait à penser que l'institution est naturellement bonne et certains définitivement mauvais. _______________________________________
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| Sujet: Conclure Jeu 11 Avr 2019, 17:25 | |
| Conclure 11 Avril 2019, Rédigé par Edgard Thouy Là réside souvent la plus grande difficulté. Et aucun footballeur ne dira le contraire. Le grand des bas prend la parole avant le petit d'en haut. Il tire un enseignement savant ; les français en auraient assez de payer. On voit bien l'importance du colloque sans fin. Quelle surprise ! Promis, juré, la manière de diriger doit changer, va changer. Autre surprise donc que de faire le constat de l'autoritarisme. Finalement, le pouvoir est plus étanche que le goudron. Et peut-être moins salissant. Que n'a-t-on pensé à en doubler les toitures ! Du reste, au pouvoir, on ne se mouille pas. On nous annonce presque qu'on va bouleverser l'ENA. Car on vient seulement de constater que si ceux qui en sortent sont des rentiers précoces et programmés, ceux qui y entrent sont déjà aliénés… à leur filiation, bientôt devenue une appartenance. Une nouvelle lutte des classes, en quelque sorte que cette obsession des classes préparatoires. A quoi d'ailleurs ? Sitôt sortis, sitôt promus, les jeunes écoliers méritants deviennent aussitôt des contrôleurs de tout, veillant à l'application des règles qui leur ont tenu lieu de pensée. Etonnez-vous après çà que la France souffre du contrôle ! D'où cela vient-il, d'ailleurs, ce terme. Si le rôle était le document sur lequel on notait les choses d'importances, on l'enroulait autour d'un bâton, le contre-rôle, qui allait permettre de lui donner forme commode au transport, quelle que soit la longueur du document. Le contrôle et le bâton, même combat ! L'aveu signifierait donc qu'il y a de l'abus, et on saurait de la part de qui. Voici donc une grande découverte : l'abus de pouvoir émane de ceux qui l'exercent et non de ceux qui le subissent. M'est avis que, sur les ronds-points comme au coin de la rue où dort le sans-abri, on s'en doutait. _______________________________________
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| Sujet: Zora Ven 12 Avr 2019, 11:31 | |
| Zora
12 Avril 2019, Rédigé par Edgard Thouy
On nous dit l'invention prometteuse.
Zora est un robot, capable de se déplacer, de parler, de répondre. A quoi le destine-t-on ?
Aux maisons de retraite. Le reportage présente des personnes âgées, coopératives, plutôt dociles dans l'ensemble. La présence de la caméra y est-elle pour quelque chose ?
Une psychomotricienne tente de louer l'initiative en insistant sur sa vertu. Selon elle, Zora peut répéter un exercice 1 h 30 d'affilée, et pourquoi pas indéfiniment, alors qu'elle-même ne dépasse pas le quart d'heure.
Evidemment, on nous assure que point n'est question de remplacer du personnel par un tel robot, ni d'automatiser quoi que ce soit.
Doit-on rire ou pleurer ?
Après tout, le psychiatre de service commente en disant que ce doit être comme un jeu.
Et puis il ne s'agit que de vieillards, voire de vieillards gâteux. Car on insiste sur l'importance de la répétition, promue rédemptrice de la mémoire.
Quoi qu'il en soit, on retrouve ici le mouvement général qui fait du "cognitif" le nec plus ultra de l'humain. Ce qui est du même ordre que la fascination pour la performance intellectuelle.
Le terme d'humanité, pourtant, connote une manière d'être, de faire et de sentir ; une sensibilité.
Du reste, gâteux ou pas, diminué ou non, l'être humain réagit à la présence, l'attention comme le soin. C'est toute l'histoire de la vie humaine, puisque cela commence in utero, pour s'achever avec la mort.
Du reste, quiconque pourra comparer sa réaction propre selon qu'il trouve au téléphone une personne qui lui répond, ou une boite vocale qui (dés)oriente selon des cases préétablies.
On parle souvent pudiquement de "numérisation", alors qu'il ne s'agit que "d'automatisation".
Ainsi offre-t-on des palliatifs à l'absence pour réduire le besoin de présence à un mal d'affection. _______________________________________
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| Sujet: Classes moyennes Lun 15 Avr 2019, 12:03 | |
| Classes moyennes
15 Avril 2019, Rédigé par Edgard Thouy
On désignait ainsi l'ensemble de ceux qui s'en sortaient. Selon leur niveau, dans cette même classe, ils pouvaient s'offrir plus et mieux que l'ordinaire.
En restait-il à la fin du mois ? Oui pour les mieux lotis. Pour les autres, il fallait parfois faire attention, quitte à différer quelquefois un achat. Et puis, pour les biens plus importants, il faudrait un crédit. Mais il serait accepté, puisque le revenu moyen était régulier, quasiment assuré ; fiable, en un mot.
Ces gens-là ne risquaient pas de partir dissimuler en Suisse un revenu dont le montant ne pouvait intéresser réellement aucun banquier, aucun financier.
Tout au plus, après quelques années, un crédit pouvait-il conduire à la propriété. Celle d'un appartement, par exemple. Quitte, lorsqu'on ne pouvait s'en offrir un assez grand pour s'y loger avec sa famille, à se rabattre sur un studio ou un deux pièces à restaurer. Quelques week-ends de travail, et l'on finirait bien par louer, puis revendre.
Ainsi tentait de s'élargir un revenu en quête de patrimoine. Un jour peut-être enfin, on arriverait à s'offrir l'appartement rêvé, ou encore une maison espérée.
Les classes moyennes n'ont cessé de s'ancrer plus avant dans leur vie, c'est-à-dire dans l'univers social qui était à la fois une appartenance et le seul horizon tangible.
Aussi, l'impécunieux Etat a compris l'intérêt de cette classe serve, propre à payer sans toujours avoir droit à des aides, plus souvent données pour faire taire que pour promouvoir.
Les classes moyennes sont devenues le modèle du couillon. Point d'évasion, ni d'évasion fiscale à redouter, mais une ou des bases taxables assurées. Qui plus est, lorsqu'on s'offrait enfin un nouveau bolide, l'univers des contredanses allait alimenter l'escarcelle étatique.
Mais voilà, tout comme il n'est d'âne qui puisse tout supporter, les classes moyennes ont vu leur moyenne diminuer. Et, comme le sait tout écolier, avoir la moyenne ne permet plus que de passer de justesse.
Les classes moyennes n'ont plus eu les moyens, alors que la "moyenne" des revenus s'approchait tendanciellement à portée du SMIC. Désormais, on parle du médian, le français du milieu, qui n'est qu'à quelques dizaines d'euros du SMIC, alors que le défaut d'aide et d'allocations le met bientôt en équilibre précaire.
Au fond, on a dû donner à l'ENA quelques notions sommaires d'agriculture. Ainsi, une vache laitière donne d'autant plus de lait que la traite est régulière. Le gage d'abondance résulte de la servitude.
Devenues vaches à lait, les classes moyennes n'ont su hélas faire de même.
On ne va pas en faire un fromage, me direz-vous !
Sauf que certains craignent que les choses n'aillent de mal en pis, voire jusqu'à un pis-aller ; alors que les pis à lait regrettent peut-être la main qui les caressait plus tôt que la succion pneumatique qui les pompe. _______________________________________
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| Sujet: Depuis quand ? Mar 14 Mai 2019, 11:09 | |
| Depuis quand ?14 Mai 2019, Rédigé par Edgard ThouyCe n'est déjà pas si mal que de se dire que l'on a fait fausse route. Juste après vient la question : depuis quand ? Car il faut encore savoir jusqu'où revenir en arrière, si d'ailleurs c'est possible. L'humanité s'est donc trompée en mettant le monde à sa botte, considérant d'ailleurs que l'homme était le modèle biologique le plus achevé… voire conclure que l'homme est la finalité du monde. Sans doute un travers religieux puisque Dieu n'aurait créé que pour lui. Comme disait l'autre : Ecce Homo ! Et pourtant… j'aimais bien les mammouths. Les dinosaures aussi d'ailleurs, quitte à ce qu'ils vaillent quelque cauchemar. Et puis il y a la nostalgie des bisons qui cavalaient dans les plaines où les indiens ne prélevaient que de quoi vivre. Sages indiens écolos avant l'heure… quasiment génocidés parce que "sauvages" pour les civilisés-civilisateurs. Pas mieux au Sud des Amériques, du reste. Adieux aux incas, aztèques et autres "indiens" incapables de résister à quelques centaines de conquistadores. Finalement, on devrait condamner Christophe Colomb et honnir ses émules. Naïf certes, il n'a fait que répandre le glyphosate culturel qui allait unifier la planète, réduisant la diversité à des curiosités locales. Du reste, l'Eldorado devait ne servir qu'à ramener des lingots à la maison. Quelle exiguïté d'esprit ! Ainsi l'homme a fait main basse sur la planète, anéanti des espèces entières, traqué les bêtes dites sauvages pour finir par les (sur)protéger dans des zoos puis des réserves où elles dépérissent. Non content de détruire, l'homme a produit des cochonneries qui l'étouffent, le rendent de plus en plus allergique. Ah, si seulement on n'avait pas découvert l'Amérique, ni l'Australie d'ailleurs, on pourrait abandonner un vieux continent salopé sur une arche de Noé dérivant au gré des alizés vers la survie ! L'homme artisan de son propre malheur ? On ne nous le promet même pas grandiose. _______________________________________
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| Sujet: A l'envers Ven 17 Mai 2019, 11:42 | |
| A l'envers17 Mai 2019, Rédigé par Edgard ThouyTout va à vau l'eau, ma bonne dame ! Et maintenant, Notre-Dame qui brûle. Eh oui, tout fout le camp ! Vous y voyez pas un signe, vous ? Déjà qu'on nous prédit la fin du monde. Dans la Bible, on nous le disait bien, mais on avait le temps. Désormais, on dit que c'est pour bientôt. Trop, je vous dis, on en a trop. C'est le mal du siècle, tout tout de suite ! Le Seigneur, lui, il peut attendre. Alors on va brûler des cierges, et c'est la toiture qui s'écroule. Ah, là, là. J't'en foutrai moi. Je mènerai tout çà à la dure. Du reste, Castaner, il a l'air de penser pareil. Mais est-y croyant c't homme-là ? Avant, y avait d'la dignité dans le malheur. Aujourd'hui, on s'le jette à la figure. Et puis faut dire aussi que si on f'sait du mal, c'était pas exprès. Maintenant, c'est exprès, je vous dis ! çui-là qui emmouscaille pas le voisin avec ses affaires, il est pas content. Et puis moi j'l'avais dit qu'y avait trop de ronds-points. Où qu'y z'auraient été les autres, si y avait pas eu de ronds-points ? Et puis les gens, y croient plus à la vie éternelle, alors évidemment, ils s'accrochent. C'est comme si tu vas à Disneyland une seule fois dans ta vie : évidemment tu veux tout voir et tout faire. La vie éternelle, ça c'était quelque chose ! Comme on dit, ceux qui faisaient des mauvais coups, y l'emporteraient pas au Paradis. Oui monsieur, avec une Majuscule, Paradis ! Comme Vanessa. Et comment qu'y vont faire maintenant pour nous la reconstruire la cathédrale ? Tu vas voir qu'y en aura pour demander une maison de la culture, à la place. Y vont pas nous la bétonner, tout de même ? Et puis on a beau faire et beau dire, mais le bois, c'est naturel ; çà compte çà, non ? Comment qu'y z'auraient fait les romains avec une croix en béton, hein ? Parce qu'y connaissaient le béton, les romains. Même que leurs ruines elles sont encore là 2 000 ans après. Va savoir si Bouygues en f'ra autant. D'un autre côté, si personne va plus à l'église… Et puis moi j'avais dit que c'était pas une bonne idée de supprimer la Pentecôte comme jour férié. Une idée à Raffarin, ce truc-là : une raffarinade. Entre nous, vous trouvez pas qu'y tient du Quasimodo, l'Raffarin. C'est p'têt ben pour çà, après tout ! _______________________________________
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| Sujet: Surenchère Mer 22 Mai 2019, 12:06 | |
| Surenchère22 Mai 2019, Rédigé par Edgard ThouyDélectation que de voir une affaire intime mise sur la place publique. Des journaux se spécialisent dans ce créneau, que l'on appelait avant la presse à scandales. Pour n'avoir pas l'air trop morbide, la discussion doit prendre des aspects philosophiques, éthiques ou autre revendication grandiloquente. Décidément, Vincent Lambert n'a pas fini de faire parler, non de lui qui ne sert que de prétexte, mais d'une dignité humaine devant la vie et la mort qui n'aurait pas de prix. Car il est indécent de calculer le coût d'une grande cause. La famille, dit-on, se déchire. La presse se nourrit à satiété. On déclame, on incrimine, on s'indigne. De son côté, la médecine ne cesse de mettre des performances toujours plus spectaculaires au service de causes que l'on dit sans issue… jusqu'à en forcer une. On parle de soin, alors que l'organisme de l'homme vit par lui-même, quoique l'homme soit incapable de s'alimenter, boire, communiquer. Il vit, voilà tout, pourvu qu'on lui donne sa pitance. Un SDF de luxe, en quelque sorte, qui dépend de la charité humaine. Au coin de la rue, ça ne vaut pas tripette. Avec des blouses blanches, la cause devient nationale. Depuis dix ans environ, la justice s'en mêle et s'emmêle. Les parties qui s'opposent comptent les points. On crie même à la victoire, façon match de foot. Mais on ne sait qui arbitre. L'essentiel est de se saisir de ce que l'on ignore pour faire d'un malheur une grande cause. Ah ! Si seulement il avait exprimé par écrit sa volonté ! Du coup, on va nous tancer pour faire notre déclaration préalable : quel destin désirons-nous pour un corps que notre humanité aurait quitté ? Après tout, on nous dispense bientôt de la déclaration de revenus. Pourquoi pas en trouver une autre ? Et puis il y a celle qui consiste éventuellement à refuser que l'on prenne nos organes en kit de remplacement pour d'autres qui en dépendraient. L'imbroglio est d'autant plus sombre que justice et médecine se renvoient la patate chaude, sans vouloir vraiment se dessaisir. Décidément, la mort n'est plus une affaire privée ! _______________________________________
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| Sujet: Regrets Jeu 23 Mai 2019, 11:28 | |
| Regrets23 Mai 2019 , Rédigé par Edgard Thouy70 % des automobilistes, si l'on en croit le journal "L'Argus", regretteraient d'avoir changé leur véhicule diesel pour un véhicule à essence. Incurables pollueurs, fauteurs de troubles, vils rétrogrades ! Que penser lorsque une majorité se trompe, si l'on en croit l'unanime dénonciation des méfaits du diesel et sa proscription annoncée ? En outre, certains dénoncent une contradiction puisque les véhicules diesel seraient moins pénalisés que ceux à essence, en termes de taxe sur la pollution. Rappelons que le diesel produit moins de CO2 que son équivalent à essence, ce qui est en partie lié à une moindre consommation. Cependant, ce sont les particules dites "fines" (mais sans Champagne) qui seraient nocives pour la santé, entrainant allergies et affections diverses. Pourtant, les filtres à particules existent ! Mais laissons cela. Là comme ailleurs, on retrouve ce hiatus entre la décision d'une minorité éclairée, et ce qu'exprime une majorité dans la pénombre. Gouverner serait donc l'art d'aller contre la majorité pour le bien de tous, en particulier futur. Qui doute d'ailleurs de la clairvoyance des experts, comme de celle des élus ? On nous assure, après la disparition prochaine du diesel, de celle des moteurs à explosion pour 2040. Pour le même enjeu de santé publique et, quasiment d'avenir de l'humanité, voire du monde. Bientôt donc les avions solaires et les navires à la rame. Au moins, on transformera les navires de croisière en galères romaines, associant la musculation des uns au farniente des autres, sur le pont. L'électrique ? Encore un truc pour les chinois. Finalement, ce seront peut-être les seuls à aller sur le pont. _______________________________________
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| Sujet: Loisirs Lun 03 Juin 2019, 11:34 | |
| Loisirs3 Juin 2019 , Rédigé par Edgard ThouySommes-nous donc dans la civilisation des loisirs ? Après l'ère de l'agriculture, celle de l'industrie, celle du commerce, celle enfin du service, pointe celle du tourisme et du ludique. Les parcs de loisirs ont remplacé les zoos. Au moins, on consomme les cacahuètes que l'on achète ! Est-ce une civilisation que celle de l'éphémère et du superflu ? La fête même ne se conçoit plus sans une organisation, des moyens. On parle de l'industrie du tourisme, pour justifier de coûteux investissements au profit de voyages organisés. On fait la queue sur l'Everest. Malgré tout, certains y meurent encore, ou s'y perdent. Ont-ils quitté la file ? De la place Saint-Marc, à Venise, on voit dépasser les bateaux-immeubles qui déversent des foules dans des sites que l'on dit en péril. En péril ? Dépêchons-nous donc, quitte à ce que le péril se précise. Cette fois, un bateau aborde, comme on dit en marine, les quais au lieu d'y accoster. Finalement, même plus la peine de descendre. Ose-t-on déjà dire que les quantités passent la mesure. Les déchets et déjections des visiteurs se comptent en tonnes. Même sur l'Everest. On va donc demander des cautions aux aventuriers dont la plupart néglige ce qui fut nécessaire à l'exploit de leur vie. L'exploit sera-t-il bientôt à portée de toutes les bourses ? Et pourquoi ne pas oser dire que tout le monde a droit à l'exception ? Quitte à ce qu'elle en meure. L'exception pour tous, puisqu'on pratique partout l'oxymore. L'oxygène, lui, se raréfie ; ou du moins l'air pur. Du bord de l'eau jusqu'au toit du monde, tout se démocratise. Heureusement ? _______________________________________
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| Sujet: workhouse Mar 04 Juin 2019, 11:17 | |
| workhouse4 Juin 2019, Rédigé par Edgard ThouyDès 1597, l'Angleterre mit en place des workhouses pour les pauvres. La vocation caritative fit qu'on en confia la gestion du fonctionnement au clergé. Au dix-neuvième siècle, cette "institution" fut relancée, financée par une majoration des loyers, pour faire face à la paupérisation résultant de la mécanisation des travaux agricoles, et elle dura près d'un siècle et demi. La pauvreté n'est donc pas nouvelle, et certains pays, comme l'Angleterre et l'Allemagne, la prit en compte dans une vision à caractère social qui ne fit pas l'économie des préjugés. Il fallait travailler, dans ces maisons faites pour les "fainéants". Et lorsqu'on met le travail en "maison", cela donne un peu les résultats que lorsqu'on y met la tolérance : C'est le bordel ! De faux érudits invoqueront que le mot "travail" vient de tripalium, instrument de torture. En fait, c'était un ensemble de trois pieux fait pour assujettir les animaux, en particulier pour leur soin. L'explosion de la pauvreté vient en général soit de fléaux - mauvaises récoltes, maladies et autres - soit du progrès qui transforme le travail en excluant une partie du peuple qui devient indigent. Il faut du temps pour que la société se transforme et procure d'autres activités. Au XIXème, ce fut l'industrie… qui fabriqua entre autres le prolétariat. Qu'on s'en félicite ou s'en plaigne, le travail est devenu le prototype du lien social, chacun en attendant son indépendance, son émancipation, voire un changement de condition. Jadis, il s'agissait de gagner son pain, éventuellement à la sueur de son front. De nos jours, c'est le sentiment d'existence sociale qui en dépend. Voir le mouvement des gilets jaunes, qui pâlit, qui concerne le sentiment d'exclusion de personnes dont beaucoup travaillent sans pouvoir assurer leur subsistance de manière décente. L'expérience des workhouse prit fin au début du XXème siècle. L'aide sociale n'en finit pas pour autant. J'écrivais hier que le loisir semble désormais être le seul horizon qui vaille. Qui croit encore au travail lorsque le terme d'usage est celui d'emploi ? _______________________________________
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| Sujet: Au féminin Ven 07 Juin 2019, 11:46 | |
| Au féminin
7 Juin 2019, Rédigé par Edgard Thouy
La nouveauté s'appelle le foot féminin.
C'est promis, ce sera pareil que les hommes.
On voit mal pourquoi en effet ceux-ci sont payés en moyenne trente fois plus que celles-là.
Notez bien que le coach ne sera pas qualifié d'entraineuse, tout comme il conviendra de condamner les quolibets et autres signes de dérision. Car le macho aime les stades.
On va avoir la croupe - pardon ! - la coupe du monde.
Le monde change. C'est promis, il va changer en mieux.
Mais au fond, tout cela ne revient qu'à créer des catégories parallèles. A l'heure où les différences s'amenuisent, où toute revendication identitaire semble malvenue, pourquoi maintenir la séparation entre les sexes.
On a bien fait les écoles mixtes. D'abord les maternelles, puis le primaire, et enfin tout le reste.
Fait-on aux élections des isoloirs pour hommes et femmes ?
Imaginez un match de rugby mixte : à coup sûr, les sombres brutes seront amadouées. Commençons par le foot, et généralisons peu à peu.
A l'heure où le sexisme est devenu un délit, plus rien n'est à craindre de la mixité.
Du reste, comment voulez-vous que l'on arrive à la parité en politique si non ne commence par égaliser le traitement de tous… pardon, je dois dire de toutes et tous.
Et puis non ! Puisqu'il s'agit de gommer cette distinction passéiste, il faut un mot unisexe.
Adam et Eve enfin côte à côte, si j'ose dire ! _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Brèves 222 Sam 08 Juin 2019, 12:18 | |
| Brèves 222
8 Juin 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Christophe Castaner soutient « naturellement » la demande d’asile d’un mannequin iranien. Pas étonnant qu’un mannequin ait les faveurs d’un pantin.
L’Eglise catholique a mis en place une commission contre les abus sexuels. Son nom ? La commission Sauvé. Difficile de faire mieux.
Laurent Vaut qui est-ce aurait été contraint de démissionner (de la présidence des LR) après une semaine de coups de pression. L’article ne dit pas la marque de la bière.
11 millions d’euros de dépenses suspectes identifiées par Renault, au terme d’un audit. Que des jaloux, vous dis-je !
Un conducteur unijambiste contrôlé à 205 km/h dans sa Lamborghini. Il est reparti à pied.
« L’aboutissement, c’est d’aller jusqu’au bout ! » Elle joue au foot-ball, et elle est blonde.
La France épinglée pour la pollution des plastiques en méditerranée. Sea, sex and sun, et protégé. Alors, évidemment !
Selon le Washington Post, plus d’américains sont morts par balles du 1er janvier au 6 mars 2019 que le jour du débarquement. A croire qu’une guerre est un parcours de santé !
On annonce l’interdiction d’acheter un véhicule à moteur thermique dans 20 ans. Car il est bien connu que c’est l’interdiction qui fait marcher le « progrès ».
Macron lit la lettre d’un résistant de 16 ans, écrite avant d’être fusillé. Sarko avait opté pour la lecture obligatoire à l’école de celle de Guy Moquet.
Un économiste annonce qu’une nouvelle crise financière est possible dans les prochaines années ». L’économie, c’est un peu comme la météo : Il est possible qu’il pleuve…
Bic annonce des licenciements. Evidemment, à force de faire dans le jetable !
La Sagrada Familia obtient son permis de construire 137 ans après. Au fond l’audace paie plus que la discrétion.
Des faux steaks vendus à la Croix Rouge, aux Restaus du Cœur et autres associations caritatives. Au moins, les pauvres sont vrais.
On craignait la retraite à la carte, ce sera la retraite bonus-malus. Une bonne réforme, c’est un peu comme la vaseline… _______________________________________
Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Courtoisie Mer 12 Juin 2019, 14:04 | |
| Courtoisie
12 Juin 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Le foot, une affaire d'hommes ?
Je suppose que les conversations au bistrot du coin n'auront pas manqué de machisme, de scepticisme, voire d'ironie.
Je ne peux que vous laisser imaginer les termes, puisque désormais Schiappa veille tous azimuts sur l'image de ses consœurs… si je puis employer ce terme.
Chacun aura noté que des journalistes sportifs auront été suspendus pour propos inconvenants. Il s'agissait bien évidemment de sexisme. A quoi l'on peut ajouter que ces commentateurs ne croyaient pas que Neymar puisse avoir mauvais goût.
Fine quelle merde, comme le nommait Edern Hallier, a lui même fait les frais de son manque de chaleur, d'enthousiasme envers cette nouvelle preuve d'égalité hommes-femmes. Pardon ! Il faut dire femmes-hommes.
Quoi qu'il en soit, le nombre de téléspectateurs a surpris, comme le soutien chaleureux, gai et bienveillant. Ne manquent que les discours qui expliqueront en quoi le foot féminin… renouvellera le genre.
L'audience sied aux sportifs. Alors, tant mieux. C'est d'ailleurs une condition de la fabrication de l'argent, via la manne publicitaire.
Il semble que les débuts de l'équipe de France féminine soient prometteurs.
Que faire de plus pour exprimer son soutien ?
L'équipe de France masculine a trouvé : Il leur suffisait de faire un bide.
Elle avait emporté la coupe du monde à la surprise de beaucoup, l'exploit valorisant quelques anciens et des nouveaux. Alors, point besoin de s'annexer la gloire.
A moins, finalement, que les joueurs français n'aient été vexés que les spectateurs turcs sifflent la marseillaise.
Mais non ! Il s'agit bel et bien de courtoisie. Ces messieurs n'ont pas voulu de comparaison qui puisse être défavorable à l'équipe féminine.
Il y fallait un peu d'esprit de sacrifice, un zeste de grandeur d'âme, et un soupçon d'humilité. C'est fait !
Ah ! Ces mecs sont tout de même épatants ! _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: La stratégie du chaton Ven 14 Juin 2019, 11:17 | |
| La stratégie du chaton14 Juin 2019, Rédigé par Edgard ThouyQui n'a vu une chatte éduquer ses petits à faire un trou pour s'y soulager, sans oublier de le reboucher ensuite ? La mère sévit, tant que le jeune fait un trou ici, puis un autre là, sans qu'aucun ne soit jamais rebouché alors que les déjections restent à l'air libre. Le chat serait donc spontanément écologique… ou olfactivement sensible. Nos politiques ressemblent à ces chatons, mais plutôt à ceux d'entre eux qui restent inéduqués. Ainsi nous dit-on que sont rebouchés trous : de la sécu, de la retraite, du budget, et que sais-je encore ? Mais voilà ! L'affirmation ne dure que le temps d'une satisfaction éphémère. L'anesthésie, comme il va de soi, ne se pratique qu'à l'occasion d'une intervention… par exemple électorale. Le trou, les trous demeurent. Il s'agit au fond de la valse des trous, qui se déplacent au gré des nécessités. Ce qui ne laisse de rappeler la blague que raconte le régent (Philippe Noiret) à l'abbé Dubois (Jean Rochefort) dans le film de Tavernier "Que la fête commence !" Elle dit le pourquoi de l'obstination à se flairer mutuellement le trou de balle. Ils auraient tout bonnement perdu le leur, contraints de prendre celui qu'ils avaient trouvé. Alors, version chaton, de sorte que les trous se multiplient l'infini jusqu'à ce qu'il semble que rien n'ait plus vraiment d'importance, ou version canine, où l'on se sent les uns les autres le trou d'origine qui a nécessité que l'on en creuse d'autres ? Il est vrai que les politiques peuvent aussi se disputer comme chiens et chats. L'important n'est que de dire que l'on n'y est pour rien, avant de discourir sur les trous d'avant, leurs causes, et la succession de chatons et de chiens qui se sont gâtés les griffes pour les uns, la truffe pour les autres. L'insuffisance des politiques n'a d'égale que leur suffisance. Auquel cas le volume du trou correspond bien au volume de la bosse qui l'avoisine. Il suffirait de boucher le premier par la seconde. Mais si la nature a horreur du vide, ce n'est pas le cas des "sachant" qui mettent leur expertise aux sévices des "subissant". Alors que le code de la route foisonne de panneaux, parfois indicateurs, il en suffirait d'un seul dans les allées du pouvoir. Celui qui met en garde contre les trous en formation. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Vote nul Mar 18 Juin 2019, 11:11 | |
| Vote nul
18 Juin 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Il ne s'agit évidemment pas d'un vote blanc, ni donc des questions posées à ce sujet.
Il s'agit tout simplement de l'art et la manière d'annuler un vote dont on se goberge en clamant à la démocratie.
Prenez l'exemple de la privatisation des Aéroports de Paris, dits ADP.
Vous êtes invités, au cas où vous trouveriez à redire, à donner votre avis.
Tentez donc de le faire, en allant sur un site improbable où l'on va vous poser des questions précises pour vous signifier que vos réponses ne correspondent pas.
Dès lors, vous êtes hors liste, sinon hors sujet.
Il suffit de gérer l'organisation, ou la désorganisation, formelle pour mettre en échec toute volonté de participation.
On va sûrement arranger le truc, c'est sûr, c'est promis. Et on ne vous refera pas le coup du vote contre l'Europe.
Imaginons que votre assiduité vous permette de triompher de l'adversité, et imaginons que, malgré les écueils, le chiffre fatidique de près de 5 millions de "non" soit atteint.
Il n'y aura plus qu'à faire passer une assemblée majoritairement à la botte pour rendre vain votre effort.
Votez, nous faisons le reste !
Vu le coût de l'organisation des élections, je me demande pourquoi on s'obstine.
Plus encore, plus que jamais on est dans le cadre de cette plaisanterie qui demande la différence entre la dictature et la démocratie.
La dictature, c'est "Ferme ta gueule !". La démocratie, c'est "Cause toujours" !
Il est vrai qu'à force d'être minoritaires, les politiques ont largement progressé en techniques consistant à se passer de l'avis des gens.
Fort heureusement, parfois, un lapsus : Comme celui de Legendre qui dit "illusion" la réforme des retraites.
Le temps d'un sourire. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Violences ? Mer 19 Juin 2019, 12:46 | |
| Violences ?19 Juin 2019, Rédigé par Edgard ThouyOn nous le dit, on nous l'assure, l'avis est désormais officiel : Il n'y a pas de violence policière. En vertu de l'asymétrie existant entre représentant du pouvoir et citoyen, le premier ayant nécessairement autorité sur le second, en vertu de la remarque d'évidence de Max Weber (l'Etat a le monopole de la violence légitime), on décide légitime toute manifestation de force, et son excès, dès lors qu'elle émane des services de l'Etat. Donc, si comme moi et d'autres, vous avez assisté à un tabassage en règle d'un homme à terre, fût-il délinquant, et les policiers fussent-ils excédés, vous avez rêvé. Une manifestation non déclarée n'est pas légale. Par conséquent, la matraque est légitime. Du reste, vous ne sauriez avoir vu des "cow-boys" en uniforme. Illusion d'optique. Dans le même esprit, les gestionnaires des ordres, les responsables, se retranchent derrière cette légitimation. Ainsi disparaît non seulement toute "proportionnalité", comme on dit, de la réponse à des actes, mais tout simplement l'intentionnalité gestionnaire de ministres fous, imbus de leurs convictions égotiques. Ainsi, on confond l'idée de "violence légitime", c'est-à-dire le droit d'usage de la force, avec les interventions dont on ne saurait rien dire. Entendons-nous bien : il ne s'agit pas de médire de la police, des policiers, ni de leur rôle qui implique en effet des contraintes qui les isolent souvent. Du reste, les excès commis, d'où qu'ils soient, doivent beaucoup aux circonstances, mais aussi à la peur. Car le sens de la mesure demande du discernement. Et il n'est plus de discernement lorsque le sentiment de nécessité arrive. Ainsi la "petite délinquance" peut fort bien s'avérer plus dangereuse pour le citoyen lambda que la délinquance réelle et conséquente. La peur, encore et toujours la peur qui pousse à l'impulsivité. Doit-on comprendre qu'un homme excédé commette des conneries, ou les aggrave s'il en avait déjà pris l'initiative ? Oui, évidemment. Et cela vaut pour les uns comme pour les autres. Mais il demeure que l'institution est fondamentalement une médiation. Elle inter-vient, séparant les acteurs d'un conflit dont toute vie sociale doit écarter. L'ordre naît de l'apaisement, comme du consentement. Lorsque le port d'un uniforme passe d'une nécessaire asymétrie à l'instauration d'une attribution sans conteste, on se trouve devant la même situation que lorsque le détenteur d'un pouvoir s'en veut possesseur. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Résoudre ou dissoudre Jeu 20 Juin 2019, 11:33 | |
| Résoudre ou dissoudre
20 Juin 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Ce qu'on ne peut résoudre, dissolvons-le !
La chimie est cet art de faire disparaître ce qui demeure, mais autrement. Chacun sait, depuis Lavoisier, que rien ne se perd, rien ne se crée, mais tout se transforme.
Ainsi va du chômage, caractère bien français qui nous distingue des environs.
Des imprudents ont promis… et on leur reprocha, évidemment, que le chômage perdure.
Alors ? La solution ? Dissolvons les chômeurs.
Pour cela, restreignons les droits de ces fainéants.
Rendez-vous compte ! Un employé des remontées mécaniques employé en CDD pour la saison hivernale. Il faut sanctionner, évidemment, cet abus de CDD. Car chacun sait les usages multiples des tire-fesses en été.
Et le profiteur qui, après sa saison, s'inscrit au chômage jusqu'au prochain contrat, l'hiver suivant !
Quel abus !
Fort heureusement, la neige diminue avec l'évolution climatique. Dès lors que le CDD, pénalisé, durera moins de six mois, point de droit au chômage. Vive le progrès social ! Vive l'intelligence.
Et sur les plages alors ? On a obligé les exploitants de plages privées à faire du démontable, mais aussi à démonter, à date dite. Embaucherons-t-ils à l'année ?
Ne parlons pas de la restauration, par nature saisonnière, où qu'elle se trouve, par-delà des raisons différentes.
Pas à dire : Ceux qui nous gouvernent sont des flèches !
Et puis les cadres, ces vaches à lait aussi méconnues que jalousées : ceinture !
Les cochons se gavaient d'allocs, se prélassant aux Maldives ou ailleurs au lieu de faire les petites annonces.
Tout cela pue la morale. Schiappa est-elle devenue la muse de Micromaton (le petit gardien) ?
Il paraît qu'on va exonérer des taxes pour CDD les cueilleurs et autres tailleurs dont l'agriculture a besoin. Mais pourquoi donc ?
M'est avis qu'il faudrait sanctionner durement des employeurs qui licencient avant même d'avoir embauché. Par exemple, du côté de Roman, ces arboriculteurs qui n'embaucheront pas la main d'oeuvre de la récolte, au seul motif que la grêle l'a mise à terre.
Profiteurs ! Abuseurs ! Menteurs ! Et tous ces pauvres gens virés avant d'avoir commencé !
Ah, vivement que le gouvernement moralise ! _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Chaud Ven 28 Juin 2019, 11:56 | |
| Chaud28 Juin 2019 , Rédigé par Edgard ThouyVoilà donc la grande nouvelle : Il fait chaud ! En soi, cela ne mérite guère plus qu'une attention prudente et avisée. Mais voilà un cortège de mesures de protection. Protection de qui ? On l'ignore. Ainsi, il faut reporter les épreuves du Brevet pour canicule, puisqu'on sait qu'un front qui transpire trahit une limite du fonctionnement cérébral. Du reste, voilà listées les législations mettant l'employeur en demeure d'assumer de nouvelles contraintes pour le bien-être et la sécurité des employés. Ainsi en Espagne, nous dit-on, les conditions normales de travail sont suspendues en dehors de la marge de 17° à 27 °. Merveille que ce luxe de précaution ! Le personnel sur les plages et sur les terrasses devrait donc bénéficier de combinaisons réfrigérées. Tout comme on prévoira que les stations de sports d'hiver soient fermées en dessous de 17°. A moins que l'on n'invente une neige chaude. Que dire des employés EDF, et autres prestataires de services de nécessité ? Le droit de retrait sera tel que l'on attendra, par exemple après des incidents ou catastrophes, que des conditions normales soient rétablies. Il en ira de même pour les pompiers. Du reste, la pluie était un facteur de risque, et la dégradation des conditions climatiques en fait, peu à peu, un risque majeur. Tenons donc nos pompiers au sec et à l'abri. De même, les températures résultant d'un incendie atteignant des niveaux impressionnants, autant attendre que tout ait refroidi avant d'intervenir. Quant aux agriculteurs, après la casquette obligatoire et les tracteurs climatisés, sommons-les de faire la sieste de 9 h 30 à 18 h. Après tout, le travail aux champs la nuit pourrait faire des émules. Une révolution profonde nous attend, jusqu'au bord des piscines. N'est-il pas d'ailleurs dangereux d'y mettre de l'eau ? La contrainte d'y mettre des produits chimiques apporte de nouveaux risques à l'heure où l'allergie touche chacun. Et, puisqu'on nous assure que ces désagréments sont nouveaux et résultent de l'incurie de l'homme moderne, interdisons la circulation de tout véhicule. En outre, les piétons ne seront autorisés à sortir que de 18 à 19 pour faire quelques courses dont profitera enfin le commerce de proximité. De plus, l'Etat commence à perdre des procès pour une protection illusoire. Or, l'Etat c'est nous. Nous passons donc à la caisse. Mieux vaut anticiper, comme Blanquer, pour stopper tout dommage ! Au fond, notre espèce donne l'impression de devenir plus fragile. Plus fragile ou plus menacée ? Le nouveau monde n'est plus outre-mer, mais dans l'outrance. Gardons-nous... de tout ! _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Ghetto Mar 02 Juil 2019, 12:57 | |
| Ghetto2 Juillet 2019, Rédigé par Edgard ThouyCe quartier de Venise, où se regroupaient les juifs, a donné son nom à l'enfermement de populations analogues. On en connaît la réalité sinistre qui fut celle de la dernière guerre mondiale. La différence d'avec la communauté locale a, de longue date, valu l'enfermement, la ségrégation. La connotation péjorative, néfaste voire hostile n'a pas manqué. Au fond, on parque des indésirables. Alors, lorsque vient l'expression "Ghetto de riches", à propos de résidences luxueuses regroupées entre elles avec des accès réservés, on se dit que quelque chose a changé. Ce ne seraient plus les mêmes que l'on enferme. On sépare toujours au lieu de distinguer. L'aversion envers le riche rappelle celle que l'on nourrit envers les puissants. L'élite donc a désormais une image négative, au moins auprès de plusieurs, désormais assez nombreux pour que vocables et images s'expriment ouvertement. Le tourisme n'est pas pour rien dans cette nouvelle forme de ségrégation, puisque les luxueuses habitations sont souvent secondaires. En outre, des excès et abus en matière de construction sont plus fréquemment condamnés, comme si l'exception ne connaissait plus le passe-droit. Jadis, le tourisme était une manne, l'argent qu'il apportait une corne d'abondance. Le touriste est-il devenu le nouveau colon ? Ephémère la plupart du temps, il n'a pas meilleure réputation lorsqu'il s'installe. L'écart, la différence, l'importance de la différence constituent peut-être l'enjeu. On regarde moins dans l'assiette du voisin lorsque l'on a le ventre plein. Du reste, on parle usuellement de protection, et donc de préservation. Plus que le patrimoine, c'est le bien matériel que l'on protège. Avoir devient plus détenir que jouir. Les années folles sont bien finies, où l'on étalait la démesure jusqu'au spectaculaire. Au fond, Joséphine Baker est morte, elle qui poussait l'ironie provocante jusqu'à endosser à plaisir les images caricaturales qui l'ont émancipée. Triste fin aussi que celle de son château, ce havre où elle tenta d'unir par l'adoption une famille voulue. Décidément, tout n'est pas miscible ! A l'heure où l'on protège les minorités, irons-nous jusqu'à devoir protéger les riches ? _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Eutha-nazie ? Jeu 04 Juil 2019, 19:09 | |
| Eutha-nazie ?
4 Juillet 2019, Rédigé par Edgard Thouy
L'euthanasie a mauvaise presse. Pourtant, l'étymologie parle d'une "belle" mort. Qui y renoncerait ?
S'il s'agit de sa propre mort, de disposer de soi, les consciences s'apaisent. Même si tout croyant accorde à l'Eternel le droit souverain de vie et de mort.
Mais, bien souvent, ce sont des tiers qui interviennent, voire décident, par exemple lorsque l'intéressé n'est plus en capacité de se prononcer.
On décida parfois que la mort était préférable à "une vie qui ne valait pas la peine d'être vécue". Et aux yeux de qui ? Là peut commencer la dérive, dont on sait que le rationalisme et le scientisme nazis ont fait ce qui était à leurs yeux une orientation quasi sanitaire. Quand on voulait à toute force un peuple sain, pur et exemplaire, on arriva vite à éliminer ce et ceux qui gênent.
Entre l'image de la mort, le fait de la donner, la permettre, en décider et les circonstances d'une "fin de vie" comme on dit pudiquement aujourd'hui, l'euthanasie a fini par avoir mauvaise presse, avec la hantise que l'on mette en route un système mortifère.
Tout un chacun peut se réclamer de l'humanité, de l'idée qu'il s'en fait. On s'accorde cependant à contourner l'obstacle, en particulier en évitant le mot, et en trouvant des vocables pudiques.
On ne sait plus, à propos de Vincent Lambert, s'il s'agit d'interrompre un traitement ou des soins. Il semble pourtant s'agir d'alimenter et hydrater, sans quoi l'intéressé mourrait, alors que son état, hormis cela, serait compatible avec une vie indéterminée.
Donner à boire et à manger, ou ne plus le faire, conditionne ainsi vivre ou mourir.
Comme les principes et la justice s'en sont mêlés, il faut craindre une vision élargie. Est-ce tuer que cesser d'alimenter ? Vincent Lambert n'est-il qu'un handicapé qui, comme d'autres, a droit de vie ?
En réalité, c'est la différence entre la vie et la mort qui s'amenuise. Les progrès de la médecine permis par ceux de la science retirent aujourd'hui à la mort nombre de ceux que l'on disait perdus. Alors, on s'attend à ce que l'on maintienne en vie… jusqu'à ce que la médecine se déclare impuissante.
Jusque-là, elle doit faire vivre. Et aucun ne doit invoquer quelque coût que ce soit !
Est-ce l'affliction ou la peur de la mort qui ont conduit à interdire la peine de mort, puis la peine de la mort que l'on conjurerait en en faisant une faute ? _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Le travail de la main Mar 09 Juil 2019, 13:32 | |
| Le travail de la main
9 Juillet 2019, Rédigé par Edgard Thouy
La main est l'outil par excellence. Premier outil, certes, mais bien plus. Les gestes de la main exercent notre cortex, cependant que le regard en mobilise l'attention. Alors, l'oeil et la main s'associent et répètent, jusqu'à ce que l'intention trouve à se satisfaire de l'objet en formation.
Les gestes de la main engendrent les perceptions, et pas seulement l'estime ni le jugement. La minutie se construit, compagne de la patience, et l'expertise naît d'une longue habitude qui ne se sait plus elle-même.
Dolto disait sa faveur pour cette activité manuelle, qui libère l'esprit d'une pensée homogène qui tend toujours à devenir monolithique.
Alors que la main rencontre ce qui lui résiste, et l'on imagine le geste qui peut venir à bout de la tâche. La connaissance assidue semble familière, comme une appartenance, une évidence.
Gandhi, à sa manière, allait plus loin encore. Rien ne valait d'un travail intellectuel qui se dispensât de la contrainte quotidienne d'un travail manuel.
Car la main travaille, bien plus qu'elle ne saisit. De la caresse à la force, elle gradue les manières de se saisir de l'objet. Elle palpe et l'on perçoit, notre cerveau retrouvant sa profonde raison d'être : tirer l'enseignement de l'expérience sensible.
Les gestes s'intègrent peu à peu, devenant une capacité, le toucher apporte un commentaire, la dextérité n'est jamais qu'une construction, en soi, de soi et par soi. Nul maître à cet apprentissage par la rencontre du réel. Car le maître ne remplace pas la main : il la sert. S'il est une maîtrise, elle vient de la connaissance par l'expérience.
La main nous construit alors que notre attention s'attache à ce que nous souhaitons, et cherchons à réaliser. Et lorsque la main atteint à ses limites, alors, la tête vient à son secours, obstinée à poursuivre vers le but recherché. On adjoint à la main ce qui lui manque comme ce qui l'aide. L'outil naît d'un pensée penchée sur l'expérience, dont la limite contraint à inventer le possible.
Savons-nous bien aussi qu'elles sont deux pour nous servir puisque leur symétrie met leur différence à notre portée, pour résoudre ou affiner. Les mains permettent l'asymétrie de leurs gestes, la différence du complémentaire qui conjoint à un même service, si ce n'est une oeuvre.
Parlez-moi maintenant du numéri(s)que dont la systématisation dépossède !
Parlez-moi de l'effi-casse ! Ou encore de ces infirmes qui croient que penser la rose en donne l'arôme, dit la pulpe des pétales, alors que perlerait au doigt la goutte du sang provoquée par l'épine.
Notre espèce entière doit beaucoup à la main de ce qu'elle est devenue. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Otages ? Mer 10 Juil 2019, 13:26 | |
| Otages ?
10 Juillet 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Un otage est une personne, bien qu'elle ne soit pas toujours considérée comme telle.
Par le passé, ce fut souvent une question d'argent. Un prisonnier ferait éventuellement un bon esclave à vendre, à moins qu'il eût une valeur intrinsèque propre à le négocier. Mieux valait sans doute être otage que quelconque. Une promotion, en quelque sorte.
Prisonnier ne signifie cependant pas otage.
L'otage servit de gage, de garantie. Une sorte de caution.
On ne parle d'otage que lors d'un manque total de confiance. Il sert à menacer en cas d'irrespect d'un accord, d'une obligation, d'une décision.
Parler d'otage à propos d'une grève d'enseignants ayant pour moyen la rétention de copies d'examen du baccalauréat, est à la fois excessif et déplacé. Ce ne sont ni les étudiants ni leurs familles qui ont été retenus.
Métaphore, dira-t-on !
Une métaphore éclaire une situation par référence à une imagerie plus large. Elle n'implique aucune confusion, pas plus qu'un amalgame.
Micron, si souvent imprudent et approximatif en matière de langage, aurait une nouvelle fois mieux fait de se taire. Valider une outrance le démange régulièrement à défaut d'en commettre.
Le fait est cependant, et cela peut mériter réflexion, que ce qu'on nomme grève a changé de sens, sans doute en rapport avec l'évolution historique du contexte.
Alors qu'il s'agissait à l'origine de protéger les protestataires en suspendant le contrat de travail afin que l'employeur ne puisse les sanctionner, elle est peu à peu devenue un moyen de pression. Or, la pression est plus grande lorsqu'on parvient à impliquer le plus grand nombre possible, par exemple en s'adressant aux usagers.
Le tiers, client ou usager, est devenu protagoniste d'une grève où il ne peut mais. Il faut simplement occasionner la plus grande gêne possible, de préférence le plus rapidement.
Alors, on peut se sentir victime d'une grève à l'endroit de laquelle on ne peut rien.
Dès lors, nous sommes dans une logique de pression. Il faut causer la plus grande gêne possible. Routiers et taxis en savent quelque chose. Les gilets jaunes n'ont rien inventé en ce domaine.
La lutte pour mettre l'opinion de son côté va consister, pour l'employeur, à dénoncer la prise à partie de "victimes innocentes", si je puis dire.
On devrait sourire à voir parler d'otages des gouvernants pour qui sanction est vertu, loi est répression, et vote droit d'exercice d'un pouvoir souverain.
Quoi qu'il en soit, lorsqu'il s'agissait de payer rançon pour libérer un otage, on sait bien qui passait à la caisse. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Révolution numérique Dim 21 Juil 2019, 21:30 | |
| Révolution numérique 17 Juillet 2019, Rédigé par Edgard Thouy On nous la vante, on nous la répète à l'envi, on nous l'assure : la révolution est là ! Essayez donc de téléphoner au fabricant de l'appareil que vous avez acquis, ou au vendeur ! Vous aurez droit à la succession de messages débiles auxquels on vous invite à répondre par un nombre afin d'avoir le service demandé. Le détail est une entrée latérale dans l'universel. Alors, je me lance dans l'anecdote. J'avais fait un achat et attendais l'annonce de l'arrivée en magasin de ma commande. Et voilà qu'arrive le SMS miracle : Elle est arrivée. Je n'avais donc plus qu'à prendre RV avec le service de livraison, étant entendu que je passais réceptionner au magasin, sans avoir demandé la moindre livraison. Je clique sur ce nouvel explosif qu'est une adresse internet, dans l'espoir de confirmer et convenir éventuellement d'un moment. Catastrophe ! Je me trouve avoir confirmé date et heure auxquelles je ne pouvais passer. Pas grave, me dis-je, je vais modifier. A partir du SMS, pas moyen de trouver un accès. A partir du site, pas moyen non plus. Je tente le téléphone. Je fais le parcours du con battu en tapant des numéros qui ne me mènent nulle part, sauf un commentaire courtois disant l'échec de la démarche. Tout cela en près d'une demi-heure, et avec le filtre des réponses numérisées à taper au clavier qui me conduira à renouveler l'appel une dizaine de fois. De guerre lasse, je recommence et veille à demander l'accueil, après avoir tenté en vain d'obtenir un conseiller. Ouf ! Une voix modulée me répond. J'expose le problème qui m'accapare en cette fin de matinée. Et la réponse tombe, salvatrice : "Ne tenez pas compte". Pas à dire, le numérique est vraiment un progrès ! Une révolution ? Oui : Tout un dédale pour arriver aux abonnés absents. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Mascotte Dim 21 Juil 2019, 22:51 | |
| Mascotte15 Juillet 2019 , Rédigé par Edgard ThouyPourquoi le coq est-il l'emblème de la France ? Tout simplement parce que les romains nommaient les gaulois, rendant possible l'homonymie avec "il gallo", dont on retrouve le radical dans gallinacée. On connaît l'histoire selon laquelle il aurait été choisi parce qu'il est le seul animal à chanter les deux pieds dans la merde. En tout cas, l'animal est fier, querelleur, et il plastronne dans son harem. Autres raisons peut-être ? On dit le latin volontiers machiste. Mais voilà que des procédures le visent, en raison de son chant matinal, sonore et souvent répétitif. Il risque alors d'évoquer la discorde. Ces jours-ci, une autre animal fait la une : le homard ! Rugy l'écologiste y serait intolérant. Assurément, intolérant uniquement à son encontre. Pourtant, sa directrice de cabinet, tout récemment licenciée pour abus de sa position, le critique vertement. Passer du coq au homard reste dans l'imagerie culinaire. Dès lors, puisqu'on nous promet que nous devons végétaliser bientôt notre nourriture, on risque le mauvais genre. Et puis, vous voyez-vous caresser un homard que vous auriez conduit voir un match de foot ? Voilà en tout cas un sujet de réflexion dont on pourrait donner les rênes à Stéphane Bern. D'autant que le brave homme répond bénévolement aux sollicitations que lui fait le pouvoir. De mauvais esprits pourraient suggérer le dindon, en hommage aux français qui se sentent victimes ; mais l'origine - d'Inde, où l'on se croyait avant de comprendre que c'était l'Amérique - ne permet pas d'associer les racines autochtones. Ou alors, il faudrait un concours. On inviterait ceux qui auraient fait les meilleures propositions, que l'on mettrait dans un bac pour tirer au sort. Ainsi le bac à lauréats retrouverait son lustre. Personnellement, j'inclinerais pour la grenouille. Non seulement pour la sympathie qu'elle inspire mais surtout pour son talent de métamorphose, passant d'une vie amphibienne à une vie aérienne. Et puis, pour son mode de reproduction qui nous épargnerait toutes ces histoires de PMA et GPA. Enfin, si elle a un mâle sur le dos, ce n'est pas si souvent. Toujours çà de gagné ! _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Capitalisme fou ? Lun 22 Juil 2019, 11:22 | |
| Capitalisme fou ?
22 Juillet 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Encore faudrait-il savoir ce que serait un capitalisme normal ?
Les discours ne manqueront pas pour trier le bon grain de l'ivraie, le sain de l'abus.
Les alternatives semblent avoir fait long feu, de sorte que l'économie serait désormais capitaliste.
Mais qu'est-ce donc que cette histoire ?
Imaginons que vous travailliez pour vivre, en vendant le produit de votre activité.
Pour ce faire, vous engagez des frais, et du temps. Ce que vous faites a un coût, un prix de revient. Si votre prix lui est inférieur, vous vendez à perte et vos mérites sont caritatifs.
En revanche, en vendant plus cher, vous créez une plus-value sur laquelle vous vous rémunérez. En cas de succès, vous serez gourmand et tendrez à exagérer. Ce que voyant, votre voisin va songer à produire lui aussi pour profiter du créneau.
Avez-vous eu besoin d'une compétence, d'une formation ? C'est un coût comme un autre.
Avez-vous besoin de matériel ? Un autre coût, qu'on nomme investissement.
Avez-vous besoin d'aide ? Vous emploierez alors, et devrez veiller à payer ceux qui travaillent.
A l'époque de l'industrialisation, ce sont souvent des ingénieurs, des techniciens qui ont produit, créant dans le meilleur des cas une pérennité. Ce furent les "200 familles". Je ne garantis pas le nombre.
La richesse de ces grands industriels était avant tout leur entreprise.
Puis, les concours bancaires se sont avérés nécessaires, prélude à la financiarisation. Il a fallu trouver des investisseurs, comme on dit. Des gens prêts à payer pour engranger des bénéfices.
Un des symboles de cette espèce fut Marcel Dassault. Son fils, Serge, fit muter l'entreprise, tant vers la sous-traitance que la numérisation, et la modélisation.
Puis, la valeur d'une entreprise a dépendu non plus de son patrimoine ni de son passé, son expérience, ses compétences, mais de sa profitabilité. Alors, les rentiers ont songé à casser les tirelires.
Les rentiers ? Disons plutôt des groupes financiers bénéficiant de collectes financières : assurances, commerces payés au jour le jour alors que eux paient à 30, 60 ou 90 jours.
Jusqu'aux "fonds de pension", collecteurs de cotisations de retraite, qui se sont mis à l'affût du profit, sans autre intérêt qu'un taux, une marge.
De fait, ce sont des gestionnaires, ces nouvelles élites, qui gèrent désormais ici comme là des intérêts sur lesquels ils émargent, souvent grassement. Car rien ne vaut le risque d'autrui pour assurer sa part.
Les entrepreneurs sont devenus à la mode parce qu'ils sont en voie de disparition. Du reste, si l'on en parle, on met en valeur l'éphémère, les gestions de données, ces métiers d'exploitation du banal.
Alors ? Capitalisme fou ? Ou financiarisation anonyme ? _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Rigueur Mar 23 Juil 2019, 12:07 | |
| Rigueur 23 Juillet 2019, Rédigé par Edgard Thouy Qu'on pense ce qu'on veut de de Rugy ! L'amusant est l'éclosion de considérations diverses, de commentaires sur la légitimité, l'abus, et la différence entre le légal et le moral. Faut-il rappeler que nous sommes, depuis au moins deux mandatures et celle-ci, devant une prolifération de lois, interdictions et obligations, la traque à la délinquance. Ladite délinquance étant inventée à chaque fois qu'on qualifie de délit un comportement douteux ou imprudent. La répression ne s'est jamais si bien portée, accroissant probablement la cohorte des frustrés, et la distance qui la sépare des Zélites. Après les terroristes, qu'invoquera-t-on ? La question devient alors fort simple. Ceux qui votent la répression doivent-ils y être soumis ? Imaginez-vous, que ce soit dans la comptabilité d'une entreprise ou votre comptabilité personnelle, que vous déduisiez en frais une cotisation à votre parti politique, alors que par ailleurs vous l'avez réglée avec une allocation pour frais. Il n'y a pas de petit profit, me direz-vous. Soyez certain de l'appréciation d'un éventuel inspecteur des impôts. Du reste, que dira le même inspecteur en constatant le montant de la note restaurant que vous avez déduite, comportant des homards ? Je ne suis pas certain qu'il vous demande le statut des bénéficiaires. Une dépense n'est pas somptuaire selon les invités. Elle l'est ou ne l'est pas, et par rapport au sens commun. Cela étant, le homard est excellent, ce crustacé que Bocuse nommait le "cardinal des mers", et non pas le curé du coin ni le bedeau de la paroisse. Les députés ne cessent de concocter des lois restrictives et punitives, accroissent les contraintes de chacun, enjoignent à se serrer la ceinture, à devenir vertueux à tout prix et sous peine d'amende. Que les Zélites et les Zélus ne soient pas forcément exemplaires va de soi ! L'exercice de leur pouvoir comme les montants des sommes engagées par leurs décisions ne contribue pas à la sagesse. Mais ils pourraient être les premiers et les mieux servis par la cuisine qu'ils mitonnent : La répression, l'interdiction et l'obligation au nom de la vertu et de la nécessité. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Faire payer Lun 29 Juil 2019, 11:54 | |
| Faire payer
29 Juillet 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Commerçant ou non, entrepreneur ou particulier, tout un chacun sait combien il est parfois difficile de se faire payer. Les banques l'ont compris, faisant évoluer les moyens de paiement selon des garanties, contre commission, bien sûr.
Cependant, s'il est un créancier qui a un taux de recouvrement remarquable, c'est bien notre Etat français. Et ce bien avant du "prélèvement à la source", même si ce fut une raison invoquée, bien fallacieuse.
Les dirigeants l'ont promis, juré, et craché par terre : Il n'y aura pas de hausse d'impôt !
Concluez vous-même : Ce seront donc des taxes.
On invoque les raisons les plus diverses, comme l'écologie pour taxer les billets d'avion. Ou encore les dépenses somptuaires, et on a taxé les bateaux qui sont des indicateurs de fortune.
L'idée laisse à désirer, quant à la taxe sur les bateaux de luxe : 82 000 € de rapport. Zut alors !
On va répondre aux attentes de l'heure, invoquant tout à tour telle ou telle raison, en fixant des règles, des obligations, de sorte que les "contrevenants" passeront à la caisse.
Tout comme la logique légaliste consiste à interdire et réprimer, on dissimule la quête d'argent à tout prix derrière des questions de morale, de santé, ou je ne sais quoi. La fraude, par exemple.
On va aussi serrer le robinet : Vous pensez ! Les gens abusent, c'est bien connu. Les règles du chômage vont serrer les dépenses, et donc les droits. Les cadres, qui cotisent plus qu'ils ne coûtent, seront moins bien remboursés.
La logique contractuelle et les fonctionnement assuranciels sont jetés bas. L'Etat décide de tout, intervient, tranche, oblige.
Mais, comme vous savez, l'Etat est bon. Il veut votre bien. Il le veut d'ailleurs bien plus qu'il ne le fait.
Voyez comme il vous protège. Il va taxer les GAFA, vilains profiteurs.
Au fait, le "panier moyen" du touriste français a diminué. Curieux, non ?
Et puis les français épargnent toujours de manière importante. Ont-ils peur ?
Comme on sait, qui paie ses dettes s'enrichit. Alors, la technique étatique consiste à conduire chacun au seuil de l'enrichissement, tout simplement en accroissant ses dettes. _______________________________________
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| Sujet: Caisses à la casse Ven 09 Aoû 2019, 12:13 | |
| Caisses à la casse9 Août 2019 , Rédigé par Edgard ThouyPassez à la caisse ! Mieux qu'un slogan : une direction universelle. Selon l'intonation, ce peut même devenir punitif. Qui tient la caisse ? Jadis, on y voyait l'épouse du patron. Depuis les grandes surfaces, on a vu évoluer cet "emploi", si c'en est un. C'en est devenu un. Avant, on disait "caissière", donnant peu d'importance à cet emploi corvéable, souvent à temps partiel, payé à minima, et donc préférentiellement dévolu aux femmes. Doit-on croire que les conditions se soient améliorées ? Des hommes sont apparus. Et puis on a parlé "d'hôtesses" de caisse. Autant dire que la caisse devenait avenante. Du reste, on y faisait la queue. Maintenant, on en est aux "animatrices" de caisse. Une manière d'humaniser ces machines à enregistrer ? Dans le même temps, on vous convie à passer à une sorte de caisse virtuelle en scannant vous-même vos achats, bientôt débités par votre carte bancaire. Voilà que l'on propose aujourd'hui des magasins sans employés. Vous vous servirez, et vos courses seront enregistrées par vos soins. A la rigueur, on mettra des agents de sécurité. Pour surveiller qui ? Quelques décennies auront suffi pour produire une érosion du nombre d'emplois, et dans le même temps faire passer un job pour qui n'en trouvait pas d'autre pour emploi, avec des droits et des perspectives. L'employée à temps partiel, anciennement otage, est devenue hôtesse, puis animatrice. Bientôt, nous risquons d'avoir des majorettes dans le parking, des vigiles aux portes, et des portiques pour contrôler chacun et chaque caddie. On fait croire au client qu'il est libre alors qu'on lui demande de se débrouiller tout seul. Et la caisse, dans tout çà ? Plus besoin. Il y aura sans doute plus d'une start-up pour vous proposer des programmes sur votre téléphone, vantant la simplicité du prélèvement. Ainsi, vous ne paierez plus mais serez prélevé. Il ne reste qu'à espérer que la "destruction créatrice" des emplois permettra aux titulaires d'emplois modestes et toujours précaires de créer des start-up. Hélas, elles aussi sont éphémères. Et il n'est pas sûr qu'on y soit mieux traité que dans ces grandes surfaces qui s'amenuisent. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Loto-route Mar 13 Aoû 2019, 18:57 | |
| Loto-route
13 Août 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Des siècles durant, la construction de routes a été un enjeu déterminant. Ce fut l'une des raisons de la puissance de Rome.
Après avoir été des voies naturelles de circulation, les fleuves ont cédé le pas.
Naturellement, tout a dépendu des véhicules, et leur évolution. L'un ne va pas sans l'autre.
De plus de dix jours pour aller de Paris à Marseille, on en est à quelques heures.
Quelques heures ?
Allez donc le dire aux estivants qui mijotent à basse température dans les auto-cuiseurs. On les a dites quelques fois "cruisers", mais les trajets tiennent souvent plus du grill que de la croisière.
On compte les kilomètres de queue, en particulier sur les autoroutes, devenus des parkings. Du reste, les aires dites de repos deviennent peu à peu de petits parcs d'attractions.
Que voulez-vous, si on n'organise pas les choses, les enfants s'ennuient. Même les grands.
Au fond, il conviendrait désormais de passer ses vacances sur l'autoroute : "Sur quelle autoroute partez-vous en vacances cet été ?"
Pour l'instant, le stationnement y est gratuit. Est-ce que cela va durer. En principe, la circulation est payante, selon les kilomètres parcourus. Mais comme on ne roule plus, il faut s'attendre à autre chose.
Notez que cela n'interdit pas les excès de vitesse lorsque, tout d'un coup, les véhicules peuvent à nouveau circuler… jusqu'au prochain bouchon.
Désormais, mieux vaudrait ne plus faire de réservation. Si la date d'arrivée est fixée, le moment du départ est contraint, et le temps de trajet devient un enjeu.
Doublons les aires de stationnement de campings : Il y a souvent l'eau courante et des WC.
Les agences de voyage deviendraient des lieux de vente de tickets pour loto-routes, car mieux vaudra modifier la destination selon les circonstances.
Les villes ont entrepris le bannissement des voitures, que l'on dit condamnées à terme pour pollution. Les voici reléguées à la campagne, plus ou moins bien alignées entres les barrières de sécurité. Là, elles polluent doublement par les clims et les fonctionnements moteurs que l'on ne peut couper, sauf à arrêter la clim.
Prenez patience, il paraît que nous n'en avons plus que pour une quinzaine d'années. _______________________________________
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| Sujet: Sainte Marie Ven 16 Aoû 2019, 15:49 | |
| Sainte Marie15 Août 2019, Rédigé par Edgard ThouyEh oui ! C'est la fête des Marie. Plus particulièrement, on pense à LA Marie, la mère de Jésus. Du moins est-ce vrai pour les pieux. Le prénom a eu du succès, peut-être pour s'attirer les bonnes grâces, éviter les emm… Symbole de la protection, on l'invoque pour intercéder. Un peu comme la première dame. On sait aussi comment, par dérision, ce prénom engendra des dénominations peu flatteuses. Mais, pour l'essentiel, Marie s'accouple volontiers, si j'ose dire, avec Sainte. On peut d'ailleurs les mettre au pluriel. Car il y avait la Madeleine, la contre-image, en quelque sorte. D'un côté la blancheur immaculée, la pureté, de l'autre l'exemple de la Rédemption. Du coup, vous pouvez fêter la Marie que vous voulez, avec ou sans ironie. Le blasphème cependant, même s'il ne vous expose pas à grand risque, n'est pas recommandé : question de décence, de courtoisie. N'empêche que deux questions m'apparaissent. La première : Pourquoi tant de lieux de dévotion, églises ou cathédrales, se nomment Notre-Dame ? La seconde : Pourquoi tant de villes, villages, lieudits se parent-ils de ce prénom ? Au bout du compte, on pourrait craindre que Marie ne soit devenue symbole de superstition. Un comble ! Marie, c'est un peu la poste restante des prières, la mère Noël des nécessiteux. On dit pourtant que mieux vaut s'adresser au Bon Dieu qu'à ses saints. Avec Marie, on dirait l'inverse. C'est un peu comme si, pour s'adresser à un copain, on passait par sa mère. Quoi qu'il en soit, le personnage, au départ discret voire anodin, a reçu une formidable promotion. Et pour cause, puisqu'elle-même, nous dit-on, ne fut pas conçue. Drôle de truc, quand même, cette passion des vierges. De nos jours, ça susciterait la suspicion. Quand on y réfléchit, Marie, c'est la première des mères porteuses. Un commande de Gabriel. Et personne n'y a trouvé à redire. Comme quoi, des fois, on chipote. _______________________________________
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| Sujet: Cent onze ans Ven 16 Aoû 2019, 15:51 | |
| Cent onze ans
14 Août 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Le 12 août 1908 Henry Ford présentait la Ford T.
On connaît la suite avec la transformation graduelle des employés en clients.
Est-ce une date à célébrer ou à déplorer ?
Longtemps on a loué le succès, l'intelligence, la démocratisation. Un revers cependant : le taylorisme avec la standardisation et donc l'appauvrissement des tâches. Pour plus de démonstration, je vous renvoie à Charlot dans les "Temps modernes".
Depuis, avec l'informatique, on a fait mieux, ou pire. Ne vous occupez plus de rien, faites ce qu'on vous dit !
Des théories et méthodes alternatives ne sont pas parvenues à modifier le cours des choses, de sorte que les "procédures" mènent le monde, avec son corollaire, la systématisation.
Cette conception universaliste va de pair avec une prise de pouvoir, pas seulement économique. La rationalisation des tâches permet la verticalisation des structures, la hiérarchisation. De là vient l'idée qu'en haut on sait, et qu'en bas on exécute.
L'industrialisation a emballé le XXème siècle, jusqu'à ce qu'il en meure. A l'orée du siècle suivant, c'est le scepticisme que l'on adore, voire pire.
La politique, au sens du vivre ensemble, a-t-elle pu résister à ce maelström ? Deux guerres permettent de s'interroger, accédant au statut international, et même mondial.
Oh ! Henry Ford n'est pas responsable de la guerre, même si ses sympathies étaient brunes. Mais la guerre a su se nourrir des inventions qu'elle a en général stimulé. Curieuse manie de ne pas compter dès lors qu'il s'agit d'armes.
Au fond, de quoi la Ford T est-elle le symbole ? Tout dépend du point de vue, et du moment de l'histoire où l'on se place.
En tout cas, le savoir et la science ont courbé l'échine devant la technique. Le confort y a gagné tout ce que le commerce a vendu. Le règne du nombre est arrivé, comme à chaque fois que l'on réduit ou annule les différences.
Méfions-nous cependant de ceux qui ne jurent que par la diversité. La diversité, par nature, ne peut devenir une antienne. La mode et les convenances en sont les fossoyeurs. _______________________________________
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| Sujet: Magellan Ven 16 Aoû 2019, 15:58 | |
| Magellan16 Août 2019, Rédigé par Edgard ThouyPourquoi parler de Magellan ? Ce fut, il y a quelques jours à peine, le cinq centième anniversaire de son départ pour l'épopée qui s'acheva par un tour du monde. Paradoxe de fêter un départ, alors que c'est au retour que l'on peut constater l'exploit. Certes, mais au retour Magellan n'était plus du voyage. Il avait succombé à une fléchette empoisonnée, pour avoir voulu intervenir dans un conflit entre indigènes. Pourquoi garder son nom puisqu'il ne fit jamais, personnellement, le tour du monde ? Le chef reste le chef. Il commandait l'expédition. A lui le mérite ! Du reste, il dut sévir contre oppositions et révoltes, jusqu'à faire exécuter un des meneurs. Bien lui prit cependant de gracier l'un d'eux, qui commandera lors du retour au port d'un seul des quatre bateaux, avec une trentaine de survivants. Heureuse époque où le monde était grand ! Les explorateurs d'alors étaient mus pas l'ambition et l'imaginaire, mais ne se réfugiaient pas dans cet imaginaire. Alors que, de nos jours, c'est devenu monnaie courante, sous le vocable de virtuel. Virtuel, cela vient de virtus, qui désigne une puissance latente, mais engendra aussi vertu. Magellan fut-il vertueux ? Peut-être. Il fut cependant aussi dur qu'un chef peut l'être. De nos jours, son nom est attaché à des appareils électroniques pour la navigation maritime. Est-ce un heureux présage que le patron ne soit jamais rentré au port ? Tout cela semble hors d'âge à notre époque qui n'a de cesse de vouloir se ratatiner. Il semble n'y avoir plus de conquête, au point que, pour se faire valoir, un ministre publie sa photo en cours d'escalade du Mont-Blanc. Au lieu que le public soit impressionné, c'est l'occasion d'une risée générale, plus ou moins bien fondée. Il ne semble pas qu'aucun ne se soit moqué de Juan Elcano en septembre 1522, lors de son retour au Portugal après trois ans de voyage. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Philosophe Mar 20 Aoû 2019, 12:10 | |
| Philosophe
20 Août 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Il y a des mots comme çà dont la forme substantive contredit la forme adjective.
On qualifie de philosophe celui qui fait le dos rond, acceptant les choses avec un fatalisme que l’on prend pour sagesse.
Alors que le substantif désigne celui que le monde interroge, par nature.
Je définirais sa tâche en disant qu’il rend simple ce qui ne l’est pas, tout autant qu’il ouvre à la complexité de ce qui paraît simple.
Si la qualité de l’homme fait sa valeur, l’inégalité des talents constitue la richesse du genre. Au moins avons-nous en France assez de chance.
Du pire au meilleur, aucun ne me semble à soustraire, même si l’on peut ne pas s’attarder sur certains.
Un Ferry ne fait jamais qu’asséner ses certitudes en les parant d’une culture sommaire et gauchie, bientôt insaisissable ou évanescent par son rire convenu. Un BHV – car je nomme ainsi BHL qui tient plus de la grande surface que de la pensée – fait passer pour désinvolture sa légèreté, au sens de l’insuffisance. Leur côté bellâtre en fait la proie des journalistes, ces gens qui ne pensent pas.
Certains s’engagent, comme un Glucksman (père) dont le fils suit à sa manière le trajet. Ou encore un Onfray, prolixe ou virulent selon le cas ; productif et créatif en tout cas.
La solitude du penseur sied à certains que l’on décrie, comme Finkelkraut, hélas plus laborieux que lumineux, qui dilue dans le bredouillage des propos singuliers.
Le respect dû au travail d’un Michel Serre lui vaudra-t-il de durer ? L’homme en tout cas était sympathique, offrant une simplicité parfois non affectée.
Et puis il y a des ermites, comme un Bourdieu. Ou d’autres encore pour qui la vulgarisation est nécessairement vulgaire. Ils vivent sur l’Olympe.
Tout comme les plateaux télé proposent à l’occasion un philosophe de circonstance qui s’évertuera à trouver du sens dans l’actualité. Mais on ne peut juger la qualité du pêcheur à la taille du poisson dont il parle.
Le philosophe trace son sillon, à moins qu’il ne soit un contemplateur de la friche, mais sa valeur dépend de la fécondité offerte et non d’aucune performance.
Que ceux que j’oublie ou ignore m’excusent ! Et je me suis tenu ici à l’hexagone, pour une fois pas mal loti.
Et les grands penseurs, me direz vous ?
La grandeur en ce domaine vient de ce qui résiste au temps. Je ne saurais aujourd’hui dire ce qui restera demain.
Je n’écarterais, pour l’heure, rien ni aucun, aimé ou moqué. Car ces gens que la pensée tarabuste dispensent des ferments à notre portée. L’usage que nous en avons nous appartient. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: De mal en pis ? Lun 26 Aoû 2019, 11:16 | |
| De mal en pis ?
26 Août 2019 , Rédigé par Edgard Thouy
Micron est-il com-plaisant ? Question pour fâcher ceux qui le trouvent dé-plaisant.
Le moraliste tance le Brésil. Et on le voit taper avec insistance dans le dos de Trump, façon Sarkosy.
Curieux tout de même, ces manières de voyous chez des gens qu'on croyait savoir se tenir.
Le laisser-aller continue.
Mais quand on lutte pour la frime, le lard ne pas avec la manière.
Question style, Brigitte, après être allée se détendre, se fait retendre. Pour avoir la police… euh, la peau lisse.
Concluons donc : le style c'est elle. Lui, c'est l'à-peu-près.
Entretemps, on cherche à amuser la galerie, toujours avec un discours culpabilisant. On dégrade les radars, figurez-vous ! Pas bien, n'est-ce pas ? Et l'on vous dit que c'est vous qui payez, au lieu de vous préciser que la recette sera seulement un peu amoindrie.
On susurre, ici ou là, que les plus-values sur le domiciles seront bientôt taxées. Vrai ou faux ? L'avantage de ce genre de nouvelles est votre soulagement si elles sont fausses. Du coup, d'autres passeront comme lettres à la poste, avec votre "OUF" de soulagement. Ce qu'on pense à soulager est d'abord votre portefeuille.
Notez que c'est mieux pour la tombée de la veste, comme le pli du pantalon.
Fini le WE biarrot ! On n'aura surfé qu'avec le manque des parole des autres, les absents.
On apprend par ailleurs que le secrétaire de l'Elysée, après une enquête pour conflit d'intérêt, est blanchi. Voilà pourquoi les blanchisseries ferment : elles sont monopolisées.
Enfin ! L'essentiel est ailleurs. Il s'agit de se refaire une santé dans les sons d'âge, se retrouver une clientèle.
Le pouvoir est devenu une affaire de VRP.
Un petit coup de PMA-GPA, peut-être ? Débat sans aucun intérêt, les carottes sont cuites. Il servira donc de pare-feu.
Notez, pour ceux qui médisent qu'il y a quand même de la cohérence. Comme on sait que pour trouver un emploi il faut traverser la rue, on a donné désormais la priorité aux piétons.
Pendant ces vacances, le taux d'énormités assénées a baissé. Vive la rentrée ! _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Impère et manque Jeu 29 Aoû 2019, 11:25 | |
| Impère et manque 29 Août 2019, Rédigé par Edgard Thouy PMA pour toutes… en attendant la suite. On connaît l'affirmation selon laquelle la différence entre père et mère n'a pas la moindre importance. Pour le coup, l'acte de naissance portera l'indication de deux mères, en cas de filiation issue d'un couple de lesbiennes. Certaines y voient une ségrégation, singularisant l'enfant. Au fond, les deux font le père ! Cela étant, l'acte de naissance indiquera à ses lecteurs l'origine monosexuée du couple parental. Eût-il fallu que l'une soit père et l'autre impère ? Cela rappelle la coquetterie de cette présidente de l'assemblée nationale collant une amende au député qui l'appelait "madame LE président", conformément à notre langue. Or, ici ou là, une femme élue à la mairie demande qu'on l'appelle "madame LE maire". Craint-on alors l'équivoque avec "madame la mère" ? Ah, décidément, la langue est moins souple que les mœurs ! Et les mauvaises langues sans doute pires à l'heure de l'évolution des mœurs. L'injustice frappant les couples d'hommes homosexuels, puisqu'ils ne peuvent concevoir, cessera bien un jour. Alors, GPA pour demain ? Evidemment ! A moins que l'on nous fasse le coup de la cuisse de Jupiter, en guise de protection utérine. Au fait, doit-on encore dire homosexuels pour les deux sexes ? A l'heure des néologismes, pourquoi ne pas envisager "féminisexuel" comme pendant à homosexuel ? Encore que "féminisexuel", ça fait un peu "fait mini sexuel", autre forme péjorative. Finalement, sexuer l'identité a quelque chose de ringard qui complique la vie de plusieurs, à commencer par les bisexuels, les transsexuels, et autres cas de figure (je ne vois pas en effet pourquoi on s'en tiendrai à une gamme "finie"). Quoiqu'il en soit, l'essentiel est d'affirmer que l'absence de père ou de mère n'est pas un défaut, n'est pas un manque. Du reste, pourquoi garder même des parents ? Pourquoi pas des grands frères ou des grandes sœurs ? Ou encore des éduquants ? Le manque serait un impair, et l'enfantement ne serait plus qu'une passe. _______________________________________
Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Par soi-même Mar 03 Sep 2019, 11:41 | |
| Par soi-même
3 Septembre 2019, Rédigé par Edgard Thouy
Faire les choses par soi-même gage l'autonomie.
Et pourtant !
Souvenons-nous un peu.
Un jour, on nous demanda d'apposer sur l'enveloppe, à côté du nom de la ville, le code postal. Efficacité, gain de temps.
Puis on nous demanda de remplir les bordereaux de remise de chèques en banque. Gain de temps, la queue diminue.
On nous laissa faire nous-même le plein à la pompe. Economie de pourboire.
Jusqu'à nous obliger désormais à remplir une déclaration de revenus en ligne. Economie du temps de saisie. Pratique : On connaît tout de suite sa contribution.
Gain de temps au supermarché que de passer soi-même ses achats en caisse. Et bientôt, on aura pris et le pli, et l'habitude.
Pourquoi n'irait-on pas, au restaurant, prendre le plat que l'on a commandé en cuisine ?
Des garages proposent le "faites-le vous-même".
Les magasins de bricolage, les jardineries se multiplient. Devient-on bricoleur… ou économe ?
A bien y regarder, quelle que soit l'entreprise, le premier poste qui coûte, pesant sur la valeur ajoutée, concerne les salaires, le travail humain.
Alors, on parle productivité, ou on envisage de diminuer le temps de travail consacré à un acte.
On n'a tout simplement plus les moyens de payer le travail d'autrui.
Du reste, si l'on succombe au besoin d'un dépanneur, on le dira hors de prix et, bien souvent, plus ou moins escroc. Quant à sa compétence… !
Alors, si l'on n'a plus les moyens de payer le travail d'autrui, de rémunérer une prestation, il faudra peut-être se résoudre à financer le chômage d'autrui, et la marge abusive d'autres dont les clients raréfiés deviennent une aubaine, pour n'être plus une clientèle. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
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| Sujet: Folie ? Mer 04 Sep 2019, 14:02 | |
| Folie ? 4 Septembre 2019, Rédigé par Edgard Thouy Evidemment, de nos jours, on n'emploie plus ce terme. On use de mots plus ou moins savants, plus ou moins pertinents, tirés de rapports psychiatriques, pour qualifier celui qui, après exactions ou meurtre, semble n'être pas en possession de tous ses moyens. Ainsi arriverait-on à une sorte d'explication. L'homme serait "fragile" et aurait été animé par des "voix". Et pourquoi ne pas dire inspiré par le diable. Au fond, de quoi s'agit-il ? De décider d'une responsabilité ? Qu'elle soit plus ou moins grande ? Comme si l'on pouvait tuer en se trouvant dans un état normal ! Le tueur, l'agresseur sain d'esprit serait punissable, et non les autres. Dans certains cas, lorsque par exemple le crime est jugé atroce, ou lorsque la dangerosité impressionne, le rapport psychiatrique devient "politique". Car l'expert a conscience que, selon son "diagnostic", le fautif pourra être exonéré et, éventuellement, retrouver sa liberté dans des délais inconnus. Alors, on ne finit pas déplacer l'objet de l'évaluation, par exemple en considérant que l'intéressé est accessible au jugement. Il me semble, mais je ne dispose pas des informations les plus récentes, que les "malades psy" commettent moins de crimes, statistiquement parlant que le quidam quelconque. Et pour cause : Tuer demande un minimum de réalisme. Hormis la crainte, la hantise parfois, que certains peuvent avoir du fou, estimé irresponsable et donc dangereux, un état pathologique n'explique pas, par nature, une entreprise meurtrière. Comment un être parvient-il à la violence ? De quelle violence s'agit-il ? Il me semble que la question mérite l'attention, quelle que soit par ailleurs la sanction judiciaire. Paradoxe enfin que soit jugé dangereux pour autrui un être dit "fragile". Mais on n'en est pas à une ânerie sémantique près. Si un édifice est fragile, alors il peut s'avérer dangereux pour ceux qu'il abrite. La dangerosité résulte de ce qu'on aurait voulu robuste et ne l'est pas. On ne peut vouloir robuste l'homme dit "fragile". La folie n'est pas tant du côté de ces "fragiles" que du côté de ceux qui gèrent les catégories, utilisant des litotes ou des oxymores pour statuer sur ce qui leur échappe. La folie est une souffrance. Elle n'est déraison que lorsque des êtres supposés sensés l'invoquent. _______________________________________
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