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C'est bien le diable si je ne trouve pas dans ce village un bistrot où je pourrai casser la croûte. Jules Romains
 
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 Edgar Thouy

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MessageSujet: Edgar Thouy   Edgar Thouy Icon_minitimeMer 04 Juil 2018, 12:01

Il sera présent aux 2emes Rencontres Littéraires du Teillon











La vitesse



 



 



Rédigé par Edgard Thouy



 



 



On nous le dit assez, le monde évolue, et de plus en plus vite.


Il faut s'adapter, bouger, suivre et même mieux : anticiper.


Il faut se déplacer (quand on peut) et ne pas lésiner. Formons-nous, puisque nous devenons inutiles de plus en plus rapidement.


Point de passéisme, ni de fixité, pas plus que d'avantages acquis, et à qui ?


Hier n'est plus à la mode et si vous ne courez vers demain, il vous passera sous le nez !


Et puis, vous engraissez, et c'est mauvais pour le cœur, le diabète, et tout le reste. Courez !


Améliorez la productivité, bon sang ! C'est-à-dire faites plus en moins de temps.


Au fond, c'est parce que vous êtes des nouilles que vous n'appartiendrez jamais au gratin, même si on vous laisse cuire plus que de raison.


Mais il est au moins un domaine dans lequel le message diffère : Ralentissez sur la route. Vous allez trop vite, bande d'alcoolos, dépendants de surcroît du téléphone.


Ralentissez !


Mais pourquoi ralentir dans ce monde qui accélère ?


Parce que, je l'ai dit, vous êtes, nous sommes des nouilles ! Et des nouilles au volant, c'est dangereux, et même assassin, meurtrier, et assurément délinquant.


Vous êtes des tueurs inconscients, bande de nouilles bientôt cacochymes !


Comment voulez-vous qu'on vous laisse décider de la bonne vitesse lorsque vous conduisez ?


Voyez-donc : Professionnellement et socialement, vous êtes trop lents alors que sur la route vous êtes des excités ! Vous êtes, nous sommes des invertis. 


Tant qu'il n'y aura pas un policier dans chaque voiture, comment voulez-vous en sortir ?


Faire votre bien coûte, en outre, de plus en plus cher. Vous êtes un vrai peuple de malades. Et, en plus, vous vous plaignez du prix de votre incurie !


Si ce n'était que de moi, je nous supprimerais le droit de vote, bande de nases !


Au fait, le prix du plein, ça va ?

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MessageSujet: La data   Edgar Thouy Icon_minitimeJeu 05 Juil 2018, 13:14

La data

 

 

Rédigé par Edgard Thouy

 

 

Entre anglicismes, acronymes, néologismes, nouvelle ortografe (trans-genre), il devient de plus en plus difficile de faire comme si on comprenait.

Parfois on comprend, plus ou moins : "fake news", cela doit vouloir dire "balivernes" ou, plus prosaïquement, "mensonges", ou encore "conneries".
Il n'est pas certain que vous ayez besoin de comprendre ce qu'est le "bitcoin". Vous vous faites déjà assez plumer comme çà !

En revanche, l'unité de connaissance qui ferait la puissance, devenue indispensable, de l'informatique, c'est la "data". 

Plutôt que de longs discours, imaginons une petite histoire, pour faire comprendre.

Il fait beau, juste de quoi donner envie d'aller faire un tour, manger au restaurant, peut-être. Vous programmez la destination sur Waze, histoire d'éviter les encombrements. Auparavant, vous téléphonez à un ami afin qu'il vous rejoigne, si le cœur lui en dit. Auparavant, car il est hors de question que vous téléphoniez en conduisant.

Pourquoi a-t-il fallu un moment de distraction que vous signale un éclair ? Vous ne savez pas encore combien va vous coûter la photo. La route descendait, et vous vous êtes laissé distraire par le paysage. Tant pis pour vous. Pis même, puisque rien ne vous pressait.

Enfin arrivé, vous parquez votre voiture et allez soigneusement donner son numéro de plaque minéralogique à la caisse enregistreuse qui ne vous offre pas de demi-heure supplémentaire.

Enfin libre, vous vaquez, lorsque le vibreur vous alerte. Un SMS vous fait regretter l'absence de votre ami. Manger seul ? Pourquoi pas, une petite salade, et une eau minérale. Vous réglez avec votre carte avant qu'elle ne vous serve à payer un souvenir, pour votre voisine.

Un petit tour encore, et vous songez à rentrer.

Qu'il est bon, ce goût de liberté, comme cette libre vaticination que l'on nomme vacance !

Pour trouver la data, il vous suffit de relire, et de noter ce qui est enregistré à chaque étape de vos faits et gestes, comme le suivi à la trace qui fait de vous une personne cible. Car, sitôt rentré, vous allumez votre ordinateur pour lire votre courrier électronique quotidien. Et déjà les messages publicitaires affluent, personnalisés grâce à la gestion de la data. 

Mais pourquoi donc vous ne verriez-pas derrière chacun d'eux le souvenir des ordinaires péripéties de votre journée ? Ce sont, au fond, les nouvelles cartes postales. Simplement, on ne les envoie à personne : on les reçoit.

Et prenez garde, si vous n'avez eu d'autre intention que celle de "tuer le temps". Avec les traces ADN, on aura tôt fait de vous rechercher pour meurtre !

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MessageSujet: Paraskevidekatriaphobie   Edgar Thouy Icon_minitimeVen 13 Juil 2018, 13:28

Paraskevidekatriaphobie

13 Juillet 2018 , Rédigé par Edgard Thouy




Appréciez le terme, tout de même ! Et si, après çà, vous n'aimez pas les mots, que peut-on faire pour vous ?
Le terme est d'actualité puisqu'il désigne la phobie du vendredi 13, alors que nous y sommes.
Quelle histoire !

Vous en connaissez l'essentiel : On ne doit pas être treize à table parce que tel est le nombre des convives de la Cène, et l'on sait que Judas en fut le traître. Rien ne dit, cependant, que si vous vous limitez à 12, aucun traître ne s'y trouve.
Bon, admettons : Il faut éviter le treize. Et point besoin d'être chrétien pour être superstitieux.
Mais pourquoi vendredi ?
De savants calculs pourraient vous dire que c'est sur ce jour qu'est tombée la plus grande occurrence du chiffre 13 comme date du mois ; certes, de peu.


D'autres invoquent la Cène, encore. Mais c'était un jeudi.
De plus avisés rappellent que le vendredi fut le jour de la crucifixion. Au fond, le vendredi 13, ce serait le résumé d'un forfait allant de la dénonciation à la condamnation.
Mais, à notre époque, la loi même impose la dénonciation en divers domaines, révérant à Pétain, dont on a gardé maintes obligations et contraintes du régime.
De même, en matière de condamnation, on n'y va pas avec le dos de la cuillère. De telle sorte qu'il faut alléger les peines pour ne pas désespérer des condamnés qu'on ne crucifie plus.
N'ayez crainte : On ne les gracie pas non plus.
Et le vendredi 13, dans tout çà ?
Allez savoir pourquoi, on a inversé le signe, transformant la malédiction en bénédiction.
Désormais, il faut croire que nos chances sont doubles, triples ou quadruples, ce jour-là.
Cependant, on évite toujours d'attribuer ce numéro, tant aux chambres d'hôtels qu'aux places d'avion ou aux voitures de course.
En Italie, c'est le 17. Pourquoi ? C'est une autre histoire.
Notez bien que tout cela faisait honteusement chrétien, et hideusement traditionnel.
Alors, courez vite prendre un ticket de loto et, si vous ne gagnez pas, vous n'aurez qu'à vous en prendre à vous-même !

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MessageSujet: Re: Edgar Thouy   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 24 Juil 2018, 11:24

Actualité quand tu nous parles !!!










Abus ?


24 Juillet 2018 , Rédigé par Edgard Thouy


Par définition, tout abus est condamnable. L'abus de pouvoir est-il singulier ?
Il n'est le fait d'aucun en particulier, mais du pouvoir en général.

Un Vautré peut vouloir incriminer un Macromégalo, un autre ne valait pas mieux. Et lui-même moins encore, à ce qu'il semble.
L'abus de pouvoir appartient à ceux qui l'exercent, prenant les quelques dérogations inhérentes à leur fonction pour un droit d'essence supérieure.
Qu'un con-seiller de l'Elysée ou d'ailleurs tabasse à plaisir, déguisé en forces de l'ordre n'est qu'un gag mineur en soi. Que d'autres candidats au pouvoir glosent n'est qu'affaire de basse-cour.
Que la matraque change de mains ne la fait pas disparaître.
Tout manifestant sait bien que les débordements existent. Dont ceux imputables aux forces qui sont là pour surveiller plus que veiller. Mais, au moins, le policier lambda n'aura pas les félicitations du jury, ni ne bénéficiera de la mansuétude hiérarchique, s'il est pris la matraque dans la confiture.

Tandis que, "du côté du manche", comme on dit, on ne se salit pas les mains, mais on se protège. Normal : Un manche est fait pour çà ! Et pas seulement pour taper.
L'abus est sanctionné, dit-on. Et le coupable sera privé de dessert.

Cependant, un gardien de prison stagiaire tabassant un prisonnier passe en conseil de discipline, et on augure mal de la suite. Une caissière lambda est virée si elle s'accorde une liberté, quand bien même elle ne lèserait personne.
Qu'on châtie les coupables amusera les foules !
L'abus de pouvoir le caractérise. Con-seiller à l'Elysée, c'est l'antre du Graal ! Prosternez-vous.
La gestion entre soi est une habitude. Car, si n'avait été un film, étonnamment diffusé deux mois après les faits, le débordement aurait appartenu à la gestion des affaires courantes.

Ainsi le pouvoir n'est qu'affaire d'un happy few. 
Vous ne le saviez pas ?

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MessageSujet: La loi et le lampiste   Edgar Thouy Icon_minitimeVen 27 Juil 2018, 16:07

La loi et le lampiste


27 Juillet 2018 , Rédigé par Edgard Thouy




Disons tout de suite qu'il y a des lampistes détestables. Par exemple les nouveaux promus.
Cependant, la mode aujourd'hui est de taper sur celui qui a tabassé, protégé qu'il se sentait par ses accointances policières et des passe-droit accordés par le pouvoir.

Ainsi, il est lieutenant-colonel, le bougre. Seulement de la réserve de la gendarmerie, direz-vous.
Ce qui veut dire qu'il n'a rien fait d'autre que d'être apprécié pour ses se(r)vices.

Et qui c'est qui a créé cette conn… ? Devinez un peu ! Le même, l'éternel, le sinistre, l'ahuri égaré, le Flamby !

La mode était alors à ce que le pouvoir s'arroge une vocation de plus en plus sécuritaire.
Avant on disait "scout toujours…", maintenant, c'est : "flic toujours…" et partout !

Et encore en demande-t-on moins à ceux-là qu'au dernier des gardiens de la paix.
Mais ça rapporte moins de garder la paix que la guerre !

Des années durant, des politicards de tous bords ont vendu la sécurité, la promotion de la surveillance et de l'interdiction, de la répression en un mot. 
Et voilà qu'on découvre la commission de violence, sous couvert de missions de police.
En plus, on se planque pépère, entre soi.

Mais où sont ceux qui ont voulu cette gabegie ?

On peut éventuellement reprocher au locataire actuel de l'Elysée sa mégalomanie et son auto-suffisance. On ne peut que déplorer la stupidité d'un promu qui gâche son avenir par la démesure de ses prétentions présentes, en même temps qu'il gâche la vie d'autrui.
On va amuser la galerie en traquant des lampistes. Même de haut niveau.
Qui donc s'étonnerait que la promotion s'accorde selon la génuflexion ?
Une fois que les couillons auront fait les frais de la fête, acceptera-t-on de comprendre que l'abus résulte de la dé-mesure. Car ce ne sont pas des mesures que de verser dans l'excès.

La régression d'un Etat se mesure aux abus de sa police. 

Officielle ou officieuse.

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MessageSujet: Brèves 178   Edgar Thouy Icon_minitimeSam 28 Juil 2018, 12:17

Brèves 178



28 Juillet 2018 , Rédigé par Edgard Thouy




Indes : dans l’état d’Uttarakhand, les animaux, y compris les oiseaux et les poissons, ont des droits similaires à l’homme. Et comment les gens font-ils leurs courses ?


L’automne, il pleut, parfois trop ; l’hiver, il fait froid, prenons garde ; le printemps il pleut, et souvent trop ou pas assez. L’été, il fait chaud, une chaleur parfois caniculaire. Heureusement que l’on a les infos !


Pourquoi tant de bruit autour d’une affaire que l’on dit « d’Etat » ? Je prends le pari : C’est à cause de ceux qui n’aiment pas le foot.


Brigitte est allée voir Macron, et n’en semble pas mécontente pour la cause animale. Les animaux, il est vrai, ne manifestent pas.


Val-de-Marne : l’entretien d’embauche de la baby-sitter aurait viré au viol. Embauche ou débauche ?


Macron : « Mr Benalla n’est pas mon amant ! ». Celui de Brigitte, peut-être ?


L’un des fils de Anne Hidalgo devient l’un des plus jeunes français à traverser la Manche à la nage. Il doit connaître les projets de sa mère !


Une élue LaREM enlevée et séquestrée par sa famille, opposée à son mariage. Tradition d’un côté, progressisme de l’autre ?


Nouveau record dans les prisons françaises avec 70 710 personnes incarcérées. Non, non ! La France n’est pas un pays répressif !


Corse : deux hommes écroués pour un projet d’assassinat. L’intention vaut l’action !


Un débat sur les cantines scolaires vire au vinaigre au conseil municipal de Vallauris. Quand les huiles font des salades, faut-il s’en étonner ?


Trois tonnes de déchets ramassées chaque jour sur les plages de Nice. Plages publiques et écolos.


L’Etat de droit ou les tas de droits ?


Le voleur avait neuf ans ; et son collègue, 13. Et on nous parle de crise des vocations !


Les robes portées par Brigitte Macron lui sont prêtées. Il faudrait tout de même lui offrir les moyens de s’acheter quelque chose !

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MessageSujet: La fraude   Edgar Thouy Icon_minitimeLun 30 Juil 2018, 15:09

La fraude

 

 

30 Juillet 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

 

Le thème revient souvent, en particulier chez ceux qui se prévalent du peuple.

La lutte contre la fraude déboucherait sur un pactole.

Traduisons : les riches trichent, et s'exonèrent de montants considérables d'impôts, lésant ainsi la communauté nationale.

Suivent d'interminables débats sur la frontière entre optimisation fiscale et évasion fiscale.

Le débat est-il complexe ?

Comparativement, d'autres choses semblent tellement plus simples.
Ainsi, le gouvernement se proposerait d'imposer prochainement les gains des particuliers usant de sites comme "le bon coin", "bla bla car", ou d'autres offrant la possibilité de transaction.

Il s'agit donc de tout fiscaliser, ou presque. Le plus possible en tout cas.

Il allait de soi - qui n'y avait pensé ? - que des légions de fraudeurs avaient investi pour de coupables profits des sites détournant une partie de l'économie.
Haro sur les fraudeurs ! 

Le tout dans la simplicité.

L'obsession déclarative, du tout-contrôle perce derrière ce genre de mesure, qui n'aura sans doute pas de fin.

Ainsi, les français, tous les français, à commencer par les plus modestes d'entre eux, sont des fraudeurs.

Alors que l'Etat se sert avant vous sur vos revenus, il sait d'emblée la malice qui vous anime et votre abus des petits profits.

Au fond, mieux vaudrait simplifier et harmoniser.

Dès lors que l'on est convaincu que tout français est un contrevenant, pourquoi ne fait-on pas une amende forfaitaire annuelle pour tous les manquements ordinaires ?

Injuste ?

Mais non, voyons ! Il suffirait que permettre à chacun de déposer respectueusement une demande d'exonération. A condition, bien évidemment, qu'il puisse prouver n'avoir commis aucun manquement, tout comme d'avoir suivi scrupuleusement toutes les prescriptions et directives dispensées par la "nouvelle Providence".

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MessageSujet: Assomption   Edgar Thouy Icon_minitimeMer 15 Aoû 2018, 11:27

Assomption


15 Août 2018 , Rédigé par Edgard Thouy

Le latin est une ressource de surprises.
Rappelons qu'il s'agit de la mort de la Vierge. Elle aurait vécu ses dernières années à Ephèse, pour y mourir le 15 août. Du moins, on nous l'assure depuis le concile d'Ephèse, tenu en 431.
A se demander si la ville ne s'offrait pas un coup de pub puisque, 4 siècles après la fameuse mésaventure, le christianisme était à la mode.



Qu'importe ! On nous dit en tout cas que la Vierge monta au cieux, où elle avait déjà, à vrai dire, quelque accointance.

Voilà donc le sens du verbe latin dont vient le terme "assomption" : Elever.


Que le sceptique se rassure, il semble que le verbe signifie aussi "Enlever". 


Evidemment, il y aurait moins de noblesse. Du reste, "enlever" a des connotations expéditives et même parfois vulgaires.


Le débat est donc d'emblée inscrit dans le terme, entre la grâce de l'élévation et le caractère expéditif de l'enlèvement.

Mais pourquoi et comment est-ce devenu un jour férié ?

Certes, la France de culture chrétienne a souvent repris ses fêtes.
En l'occurrence, Louis XIII a décidé de remercier la Vierge.

Car immaculée, et même deux fois, elle représentait à merveille la pureté mais aussi la fécondité. Le roi décida de vouer le royaume à la Vierge en 1638, en reconnaissance pour la venue d'un enfant mâle qui deviendra Louis XIV.

L'ironiste songera que, né sous les auspices de la Vierge, il puisera là l'envie de se les offrir.
Le 15 août est donc devenu fête de Marie, et de l'Assomption.

Fête-t-on plus la mort que la naissance d'un saint ? Souvent, en effet, puisque ce sont les circonstances de la mort qui confèrent une singularité.

Et puis, selon les religions révélées, la fin de la vie terrestre ouvre sur l'autre vie, que l'on dit éternelle.

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MessageSujet: L'éternel retour   Edgar Thouy Icon_minitimeJeu 16 Aoû 2018, 17:34

L'éternel retour

 

 

16 Août 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

L'heure est en effet venue du retour de vacances. Même si lésinent quelques-uns qui cèdent aux regrets pour différer jusqu'au bout.

Présageons les bouchons qui ne promettront aucune ivresse.


Voilà une nouvelle occasion, quoique prévue, de constater combien il est devenu obsolète de conduire, et inespéré de circuler.

Pourquoi s'obstiner à nommer "permis de conduire" une autorisation de circuler de plus en plus soumise, et pour maintes raisons, à l'aléa, au bon vouloir des juges et aux lubies de l'administration, comme de ses mandants : les décideurs ?

La réalité, qu'on l'aime ou la déplore, du nombre est devenue telle qu'il est devenu imprudent, voire dangereux, de tenter de conduire, quel que soit le plaisir qu'on y trouve. Une maladresse, une erreur d'appréciation voire une faute risquent d'impliquer dangereusement des tiers dont la présence, nuit et jour, devient probable. Et bientôt certaine.

Il n'est donc plus permis de conduire, alors que sont prescrites des règles, de plus en plus étroites, dont l'observance rend les voies plus exiguës qu'elles ne sont encore.

Pourquoi garder ce vocable alors qu'il n'a plus cours ?

De nos jours, on change un nom pour feindre changer la chose, alors que lorsque la chose a tellement changé que, devenue méconnaissable, elle diffère, on garde le même nom.

On pourrait, à dire ce qui est, amener chacun à formuler un même constat. Quitte à inciter les aficionados à s'inscrire à quelque automobile-club, voire à quelques stages sur un circuit pour éprouver des sensations disparues.

Nommer différemment ce qui change est le moyen le plus simple pour la conscience de prendre acte de ce qui est dans l'état présent.

Voilà bien qui échappe à l'entendement des décideurs, chantres de la vertu et thuriféraires du vice qui hante leurs esprits plus que les routes.

Mais à qui détient le moindre pouvoir, il importe plus de soumettre que permettre, oublieux que la fonction première de toute loi est d'ouvrir, et non de fermer.

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MessageSujet: Innocence chronique   Edgar Thouy Icon_minitimeVen 17 Aoû 2018, 14:24

Innocence chronique

  

17 Août 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 
 

On se souvient de "l'affaire Lafarge", la personne morale que constitue l'entreprise étant mise en cause comme soutien au terrorisme pour avoir financé le maintien de son activité.


Dans ce cadre, on a entendu Laurent Fabius, dont l'énumération des titres, mandats et fonctions passés fait un exemple de l'homme de pouvoir. 


Comme d'autres d'ailleurs, il était programmé pour ce destin. Une autre bonne raison pour se défier de ces vocations à sens unique.


Le brave homme ne savait rien.


Les enquêteurs ont établi que le ministère des affaires étrangères était parfaitement au courant. Mais, naturellement, le ministre ne savait rien.


Il faut dire que l'ancien premier sinistre a des problèmes d'audition, d'entendement, ou autre raison justifiant l'innocence chronique.


Du scandale concernant les hémophiles et le SIDA, il ne savait rien.


Du "Rainbow warrior", il ne savait rien.


Pourtant, s'il est sourd, il a bonne vue, puisqu'il vit de Paris les manches de pelles enfoncées dans le séant de juifs déterrés au cimetière de Carpentras.

Il fut d'ailleurs le seul. La solitude du pouvoir, sans doute.


L'amusant est de voir que les enquêteurs s'étonnent, tout comme la désinvolture du bonhomme à qui il ne fait ni chaud ni froid qu'un ministre ignore ce qui se passe dans son ministère.


On pourra juger le type à la qualité de ses œuvres. Mais l'important est ailleurs.


Le détenteur d'un pouvoir ignore ce sur quoi il se fonde, tout comme qui s'assoit ne saurait être tenu pour responsable de la qualité de sa chaise.


La raie publique ressemble décidément à une fosse commune. Car là le sens commun succombe.


La hauteur des responsabilités tient bien plus haut que là où ne sont qu'irresponsables.

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MessageSujet: Pour Schiappa   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 04 Sep 2018, 16:35

Pour Schiappa

 

4 Septembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

-          Bonjour Madame. Madame ou Mademoiselle ?
-          Et voilà !
-          Voilà quoi ?
-          Des considérations sexistes. Est-ce que je vous demande si vous avez ou non convolé ?
-          Ce sont des catégories administratives. Aucun rapport.
-          Aucun rapport, c’est pucelle, et non Mademoiselle.
-          Mais pourquoi voulez-vous…
-          Moi, je ne veux rien. C’est vous qui m’outragez.
-          Outre âgée vous-même !
-          Et ça, ce n’est pas du sexisme peut-être ?
-          Outre ou âgée ?
-          Âgée. Parce que passer outre, c’est du viol.
-          Et naturellement, vous allez me dire que le viol est sexiste ?
-          Evidemment !
-          Comme si un homme ne pouvait se faire violer !
-          Violer c’est intromettre ! C’est la loi.
-          Un homme peut aussi se faire mettre.
-          L’idée même de maître est sexiste.
-          Oui mais il peut.
-          Par un homme !
-          Et alors ? Et pourquoi pas à la main ? Ou avec accessoire ?
-          C’est l’homme l’agresseur.
-          Vous devriez dire l’agré-frère, tant que vous y êtes.
-          Encore un propos sexiste ! Et vous ne me demandez même pas pourquoi je suis là.
-          Dites toujours.
-          Je veux modifier ma carte d’identité.
-          Vous changez de nom ?
-          Non, pourquoi ?
-          De quoi voulez-vous changer ? De sexe ?
-          De condition.
-          Il n’y a pas de condition dans l’état-civil.
-          SI, la condition féminine.
-          Ah ?
-          Je veux que vous remplaciez « divorcée » par « célibataire ».
-          Je ne peux pas.
-          Qu’est-ce que ça peut vous faire que j’ai été mariée ou non ?
-          Rien.
-          Alors, je redeviens célibataire.
-          Non. Avant, c’est avant, après, c’est après.
-          Et un homme ? Vous marquez « divorcé ».
-          Non.
-          Pourquoi ?
-          Parce que c’est un homme.
-          Vous voyez. Encore et toujours sexisme.
-          Ce sont les catégories administratives.
-          L’administration est sexiste.
-          Adressez-vous à elle.
-          Non, à « Lui ». C’est « Lui » qui est sexiste.

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MessageSujet: Brèves 184   Edgar Thouy Icon_minitimeSam 08 Sep 2018, 14:51

Brèves 184





8 Septembre 2018 , Rédigé par Edgard Thouy





Fin des CRS maitres-nageurs-sauveteurs en 2019 ? Il ne faudrait quand même pas que la population ait une image positive de la police !

Depuis le mois de juin, 1758 personnes se sont noyées en France, le double de l’an dernier, et une sur cinq est morte. La pose de radars et de barrières s’impose !

Air France : les pilotes annoncent une grève pour leurs salaires alors que celui du futur PDG a été triplé, comparativement à l’ancien. Que n’ont-ils postulé ?

Attention, une Maladie Sexuellement Transmissible se transmet en France toutes les 3 minutes. Donc, limitez vos rapports à 2 mn 59 s.

On s’engueule sur les pentes du Mont-Blanc. Faites simple : engueulez-vous au coin de la rue.

Les tirs par des policiers sont en très forte augmentation. Etonnant ? Détonant ?

La mère de Mary Vetsera, que l’on disait ambitieuse, voulait se faire introduire à la cour de Vienne. Le moyen en fut le même que son objectif !

Travail du dimanche : Des députés LREM veulent aller plus loin. Plus loin, c’est le lundi ?

Etats-Unis : 16 infirmières d’un même hôpital enceintes en même temps. Un interne est viré !

Angers : Recherché pour une affaire de viol à Nantes, il est arrêté pour un oubli de clignotant. Le délit est un peu similaire : une initiative sans prévenir !

Loire Atlantique : le conducteur exigeait des autostoppeuses une relation sexuelle. Il devait avoir peur d’une panne des sens.

La retraite aux points est-elle à point ? Le gouvernement met au point et les syndicats aux poings.

Elle roule sur le vendeur après avoir volé dans son magasin. C’est se faire rouler deux fois !

Lune : la NASA confirme la présence d’eau glacée. En revanche, amenez votre pastis.

Marc Dutroux va envoyer une lettre aux victimes. En poste restante sans doute pour les quatre enfants morts.

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MessageSujet: Derrière l'apparence   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 11 Sep 2018, 13:12

Derrière l'apparence

 

11 Septembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

On le sait, le premier sinistre y tenait, désormais, sur les routes sans séparateur central, ce sera une limitation de vitesse à 80 km/h.
L'amusant est ailleurs.

Le premier sinistre, pour moquer l'infime différence de temps pour un même parcours, chiffra la différence de temps entre un même parcours fait à 90 km/h et à 80 km/h.

Ce qui revient à dire, dans les deux cas, qu'il considère implicitement que l'on peut faire ce parcours au maximum de la vitesse autorisée. Si cela tombe sous le sens, pourquoi diminuer la vitesse ?

En fait, il se pourrait que ladite limitation consiste, au contraire, en incitation de fait à rouler au maximum de la vitesse autorisée. Les panneaux d'interdiction deviennent autant de prescriptions, et chacun a sa bonne conscience pour lui. Devenant prescrite, la vitesse devient unique.

Qu'importent les conditions, du moment que l'on a la loi pour soi !
A quoi bon réfléchir, si l'on est dans son droit.

Mais, direz-vous, soyons raisonnables ! Il faut, comme dit la pub, "adapter" sa vitesse.
Ah ! Alors, le constat s'impose, on ne peut rouler partout la vitesse autorisée. Et le calcul du sinistre est idiot. Peu importe, du moment qu'on avale la pilule !
D'autant que, si vous pestez derrière un quidam plafonnant à 60 km/h, vous risquez à vouloir le doubler de contrevenir à la limite autorisée.
Tant pis pour le poids lourd qui vous colle !

Une alternative ? Le séparateur, bien sûr !

Car séparer devient une manie à la mode dans notre monde. Et vive l'uniformité.

Débrouillez-vous après pour valoriser la diversité, la mixité, le droit à la différence, le vivre ensemble et l'hymne à la responsabilité du citoyen qui n'est jamais qu'un conducteur irresponsable, à contrôler voire à punir.

Comme disait Coluche, mieux vaut recevoir sur la tête un kilo de plumes qu'un kilo de plomb.

Mais des dirigeants "techniciens", voire technocrates, sont des fans des poids et mesures pour lesquels l'égalité signifie uniformité, voire "mêmeté".

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MessageSujet: Ecrire   Edgar Thouy Icon_minitimeDim 16 Sep 2018, 14:46

Ecrire

 

14 Septembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

Il est convenu de dire et penser que l'écriture se meurt, succombant sur l'autel de l'image.


Les images abondent, il est vrai, en quête d'effet produit pour émerger du flot.


Si l'image est immédiate, l'écriture est médiate. Cette dernière passe par des représentations construites alors que quiconque, même un chat, réagit à l'image.


Les distinctions entre les deux modes méritent certainement l'attention.


Pour l'instant, faisons le constat qu'il n'est pas évident que l'on cesse d'écrire.


Du reste, toute signalétique procède d'une sorte d'écriture, puisqu'elle représente une chose et requiert la compréhension de tous.


Mais aussi, du SMS au Tweet, de l'internet à YouTube, on passe par le clavier. 


On objectera que l'alphabétisation n'est pas la lecture. Certes !


Et puis, les modes d'édition permettent aujourd'hui à quiconque d'écrire et publier. Gutenberg n'aurait imaginé la facilité de mise en œuvre de l'écrit, une fois dépassées les contraintes typographiques.


L'accès à l'écriture est au coin de la rue, avec sa compagne : la lecture.


Dès lors qu'un écran tactile permet une réponse, la lecture s'impose ; voire la compréhension.


L'écriture se transforme. Elle devient brève, communicante plus qu'expressive. Comment faire un poème avec une rédaction style SMS ?




Imaginez Proust devant un clavier ou un écran tactile.


L'écriture d'aujourd'hui signifie au plus court terme : le lecteur doit comprendre précisément ce qu'on veut lui faire comprendre. On s'approche du mode d'emploi. La réponse d'aujourd'hui à l'écrit pourrait être, bien souvent : "Message reçu !"


Sans doute écrit-on plus, infiniment plus. Pour dire quoi, d'ailleurs ? L'évocation, la part de l'interprétation du lecteur risque de pâtir de restriction.


Le typographe est mort ! Du coup, la lecture manque de caractère(s).

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MessageSujet: Les offres non pourvues   Edgar Thouy Icon_minitimeLun 24 Sep 2018, 23:15

Les offres non pourvues

 

 

24 Septembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

L'antienne revient : le nombre d'emplois non pourvus serait… incommensurable.
Le chômeur donc serait un vicieux, un malin, gestionnaire avisé des allocs. En tout cas un type qui ne veut pas "traverser la rue".
Nous voici ramenés à la mentalité qui entourait la crise de 1929.
Quel que soit le nombre, ce qui importe est la comparaison de ce nombre selon les périodes.
En outre, ne peut être d'emploi en dehors des conditions qui lui sont faites. Deux heures de déplacement pour trois heures de travail payées au SMIC ne sont qu'un leurre ou une énormité.
Du reste, le niveau des salaires montre clairement que la demande excède largement l'offre.
Le travail n'a pas de prix ! Devenu un luxe pour certains, on ne peut l'offrir à d'autres que l'on considère comme un coût. A moins de céder devant "l'emploi", mot horrible par lequel les comédiens désignent les rôles tout faits, dont ils espèrent cependant le subside.
La farce de la formation sert d'excuse, aux uns comme aux autres.
Du reste, la réalité n'explique rien. Car c'est la réalité qu'il faut expliquer.
De tous temps ont existé des emplois dont personne ne voulait. Ne restaient que des populations immigrées pour s'y précipiter, en voyant plus loin, ou en espérant.
 

Si scandale il y a, ce n'est pas celui du nombre d'emplois non pourvus, mais de l'usage fait de ce nombre au mépris de la réalité que ces propositions expriment.
Concédons que nombre d'employeurs se plaignent de défections, parfois d'emblée, d'inconstance ou de comportements qu'ils n'acceptent pas.
Si trouble il y a, il n'est pas que dans les rues. Délinquance, mineure ou majeure, et exactions sont la mesure de la tentation des raccourcis. Quelle perspective résulte d'une "offre" d'emploi ? Le terme est tel qu'on pourrait croire qu'il s'agit d'un cadeau.
A-t-on donc perdu tout entendement social et toute sensibilité professionnelle ? Payer quelqu'un pour un travail consiste à se soulager d'une nécessité, et plutôt à espérer mieux que ce dont on aurait été soi-même capable. Cela s'appelle une compétence. Même pour la rapidité et l'efficacité de la plonge !
Il s'agit de pouvoir se consacrer soi-même à ce où l'on excelle, en confiant à d'autres ce qu'ils font mieux que soi.
Mais, dans un monde énarchisé, il n'est que supérieur et subalterne où le premier prétend savoir ce que l'autre doit faire et le lui impose, alors qu'il méconnaît la réalité, si vulgaire.
Si l'activité socio-professionnelle est la clé du lien social, elle n'a rien à faire de l'arrogance du Résident de la maison qui met à côté de la porte l'huissier contrôlant la serrure, cependant que le cuistre pérore.

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MessageSujet: Macronnerie médicale   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 25 Sep 2018, 13:30

Macronnerie médicale

 

25 Septembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy



Car le réformateur-né ne manque d'accoler son nom à toutes les réformes. A lui tout seul, il porte un monde nouveau.

Et voici maintenant qu'il nous invente une profession : "assistant médical".

Bravo. Luttons contre le chômage. D'autant plus que le paiement sera imputé aux prélèvements sociaux. Pourquoi se gêner ? Le déficit est sans fond et donc sans limite.

Il va donc faciliter la besogne du médecin, peser, mesurer et s'occuper des papiers.

Que l'on croûle sous les papiers ne dérange personne ! Prorogeons l'usage.

Qu'un tiers s'impose dans le cabinet de soin ! Aucun problème pour ceux qui n'ont jamais compris que le soin est un métier s'il se fonde sur une relation. Sinon, c'est une technique.
Quel progrès, issu d'un esprit énarchique !

Souvenez-vous : Naguère, tout médecin avait sa secrétaire. Je suppose qu'elle le soulageait de quelques menues tâches, à une époque où la paperasse n'était pas encore un sésame obligé.

Ne nous demandons pas pourquoi cela a changé ! Déguisons ce retour au passé en progrès.

L'obsession du contrôle est paperassière. Surtout, ne changeons rien !

On a déjà fait le coup ailleurs de la déqualification professionnelle. On adjoint, soi-disant, au praticien un aide.
Traduisez : on remplace quelqu'un par un autre moins qualifié, et sous son contrôle.

En transformant les professionnels en petits chefs, on pense améliorer l'avenir.

Un vrai pari d'énarque qui ne sait pas qui paye parce que, pour lui, c'est invariablement le même.

La technocratisation devient donc clairement irréversible. Le praticien meurt devant le technicien. Rajoutez-y un peu de télémédecine, pour vous convaincre, et l'on supprimera tout à fait le rapport au corps : intime s'il en est !

Vivement que le novateur gagne en âge afin que les inévitables avatars de sa plus âgée compagne le conduise au pied du mur des illusions perdues.

Présenter comme un progrès une restauration de ce qui fut en le technicisant, tout en émargeant aux financements sociaux, voilà la veine novatrice qui va changer le monde !

Si la macronnerie manquait d'air (d'R), on se verrait plus clairement averti !

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MessageSujet: Re: Edgar Thouy   Edgar Thouy Icon_minitimeMer 26 Sep 2018, 20:20

BIEN VU !




Vitesse réduite

 

 

26 Septembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

Oui, oui ! Vous savez ! 80 km/h !
Mais voilà que, dans la Loire, un conducteur est verbalisé à 60 km/h (au lieu de 80) pour "vitesse anormalement réduite".

Voyez comme les règles de circulation, et donc l'appréciation des gendarmes, deviennent subtiles. Il n'y a jamais que 20 km/h d'écart, et voilà que l'on parle d'excès de lenteur.

A quelle vitesse, si l'on est un maniaque de la prudence, un supporter de la folle de la violence routière, ou un Gau-leiter, peut-on circuler sans être répréhensible ?

La fourchette est aussi étroite qu'est précise l'évaluation de la force publique. Mais, officiellement, pas de chiffre puisque le code de la route ne donne qu'une prescription générale qui, jadis, était de bon sens.

Coupons la poire en deux : disons que 70 km/h pourrait être le minimum légal.

Voici donc, et j'en parlais il y a peu, comment la vitesse maximum autorisée devient quasiment la vitesse de circulation préconisée.
L'important n'est jamais que de multiplier les obligations, tout en étrécissant les marges de manœuvre, si l'on peut dire, ou les degrés de liberté, si l'on préfère un plan philosophique.

En fait, le code de la route devient, lentement mais sûrement, un code de la déroute.

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MessageSujet: Patrimoine   Edgar Thouy Icon_minitimeJeu 27 Sep 2018, 19:19

Patrimoine

 

 

27 Septembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

Le bon Stéphane se mit en colère, apprenant qu'un chantier routier allait se poursuivre, quitte à détruire des restes romains, jugés de peu d'intérêt.
De son côté, le décideur politique justifie son choix pour l'avenir, l'investissement.

Tout est dit ! D'un côté le passé, avec la célébration, bientôt sanctifiée, de la mémoire, de l'autre l'avenir.

Qui dirait aujourd'hui : "Du passé faisons table rase…" ?

La multiplication des manifestations et journées au profit du patrimoine témoignent de l'absence de perspective d'avenir.

Curieux, en un sens. Micron et ses sbires n'ont de cesse de s'en prendre à l'immobilier. Celui-là, au moins ne peut s'expatrier, reconnaissons-le ! Faisons simple !

Tout doit être, non pas liquide (puisqu'il faut tout contrôler), mais passer par des sociétés : Au nom de l'économie… au sens évidemment général et spéculatif du terme.

Ainsi le bien propre au particulier serait devenu adverse au bien général.
L'économie ne vous sera jamais économique, mais dispendieuse.

D'un côté, et le propos de Castagnette en témoigne (à propos de l'imposition plus forte des successions), il faut punir toute épargne, en particulier de protection, et de l'autre, on célèbre le patrimoine.
 

Les collectivités, la plupart du temps devenues propriétaires, n'y subviennent pas. Peu importe !

Il faut reconnaître que nos nouveaux riches, sans cesse plus nombreux dit-on, ne font pas vraiment dans la création notable. Le patrimoine appartient, en tous sens, au passé.

Les nouveaux riches ne créent ni Chambord, ni Versailles, ni la tour Eiffel. Tout au plus une fondation, ou encore un musée : le passé, toujours le passé, avec la con-célébration.

Autant dire que le monde de l'accélération ne sied pas au durable. Un truisme !
Au fond, c'est un peu comme si, du fait d'un épais brouillard, le conducteur préférait ne regarder que dans son rétroviseur. D'autant que la voiture ne lui appartient déjà plus.

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MessageSujet: Fromage national   Edgar Thouy Icon_minitimeVen 05 Oct 2018, 10:57

Fromage national


5 Octobre 2018 , Rédigé par Edgard Thouy




Le cocorico devenu rare traque l'occasion.

Bienheureusement meurt quelquefois une gloire, une célébrité plus ou moins de chez nous, et on ne saurait manquer d'en faire un fromage… ou un hommage.
Le Tout-mou, toujours complaisant (en un seul mot, sinon ce serait déplaisant), a proposé un hommage national pour Charles Aznavour. D'autres l'envisageraient.
Quoi que l'on en pense, le grand petit Charles avait jadis défrayé la chronique, considéré, à tort ou à raison, comme voulant faire échapper ses gains à la gourmandise fiscale. Du reste, il ne faisait pas mystère de la raison qui le poussa à se domicilier en Suisse. Peu rancunier, il maintenait son affection à la France, où il résidait volontiers.

Retenons-en qu'un chef d'Etat ne se sent guère tenu par le zèle passé de ses services ; même sous un de ses prédécesseurs. Du reste, il n'est pas certain que la famille ait eu envers ledit Etat la même mansuétude que Charles.

La politique est devenue une chasse à l'affut. Toute occasion est bonne pour faire parler de soi.
Du reste, un con-mentateur disait que le but du président était sa réélection. Amusant ! On aurait pu croire qu'il fût utile.

Au fond, on ne pense aujourd'hui que scène sur laquelle pérorer. Ainsi voit-on d'anciens politiques, non repentis, tenir le crachoir dans les médias, ou encore faire du one-man plus ou moins chaud.

Alors, une journée nationale à la gloire du célèbre chanteur ?

On le comprend en Arménie, que le chanteur aida, occasionnellement suite à une catastrophe, puis régulièrement. Un mandat, sans doute honoraire, d'ambassadeur exprimait déjà la reconnaissance d'un peuple souvent ignoré, jadis persécuté.

Il semblerait que la famille soit plus mesurée, ou sache la forfanterie des politiques. On pourrait espérer que la tristesse reste affaire de personnes, et le deuil affaire de famille.

Au fond, ce sont les particuliers à qui incombe aujourd'hui de pondérer les impolis-tiques.
A moins que, le temps d'une photo, selfie ou autre, un impétrant ne cède à l'envie du moment de faire honneur à sa façon : d'un doit dressé qui signifiait à l'origine la rectitude phallique.

Cette fois, c'est la presse qui en fait un fromage !

Par conséquent, fromage il y aura ! L'insignifiance est prête à tout pour paraître.

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MessageSujet: Sicaire   Edgar Thouy Icon_minitimeJeu 18 Oct 2018, 13:16

Sicaire

 

 

18 Octobre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

La déclaration du pape François, comparant l'avortement et/ou l'IVG au recours à un "tueur a gages" a frappé les esprits, suscitant sans doute plus de réprobation et d'interrogation que de réflexion. Mais il n'est pas encore interdit de penser.

Rappelons tout d'abord que le pape, comme ses prédécesseurs, a un job à faire et une place à tenir. Lui demander son avis en matière contraceptive ou abortive n'est pas le meilleur chemin pour une indication. Le bonhomme fait, par son rôle même, dans le symbolique.

Si vous cherchez une adresse, prenez le bottin.

L'intéressant est ailleurs, pour ne pas dire "au-delà".

Lorsque le pape évoque la figure du tueur à gages, il suffit de se demander qui touche de l'argent dans l'affaire pour saisir de qui il parle. S'en prend-il donc au médecin, et à la structure qui l'environne, comme profitant de l'aubaine ?


Renvoie-t-il le médecin au sien devoir de préserver la vie, notant l'opposition entre (l'idée de) la vie de la mère et la vie d'un fœtus ?

Mais l'image du tueur à gages interroge aussi qui paye : l'instigateur. Alors, vise-t-il la sécurité sociale, la société, qui finance l'intervention ? En ce cas, notre société tuerait. 

Reconnaissons que notre société peut fort bien préférer une certaine idée de la vie à la vie à tout prix.


Du reste, il s'agit aussi du droit de propriété envers soi et son corps. Un écologiste dirait que la planète ne nous appartient pas. Notre corps appartient-il à la planète ou à nous ?

Disposer de soi, et son corps, a été une conquête (bonne ou mauvaise) de la fin du siècle dernier. Naturellement, s'il s'agit de corps, il s'agit de femmes. L'idolâtrie du corps des hommes n'égale pas encore celle des femmes. Il s'agit au fond du corps désiré, y compris par soi.

Le pape, faisant son job, interroge donc : disposer de son corps relève-t-il de Dieu ou de soi ? Il en va de même pour la mort : A-t-on le droit de se tuer (selon l'Eglise) ?

On sait combien la laïcité environne, conditionne le "progrès" social, l'homme retirant de plus en plus à Dieu ses anciennes prérogatives.

A mon sens, la maladresse du propos, ou sa limite, ne vient pas tant au fait qu'il choque et s'oppose à l'hégémonie du soi. Il suffit de reprendre le terme de "sicaire", quasi synonyme de "tueur à gages".

Le sicaire est un tueur pieux : Il tue au nom de la foi, il tue pour Dieu. Il abolit l'hérésie.

En ce cas, le pape parle comme un spécialiste et un connaisseur : Tuer au nom de la foi résulte en ce cas d'une conviction devenue sans partage, absolue et donc néfaste.

Il n'est pas sûr en effet que l'intégrisme laïc soit moins dangereux que l'intégrisme religieux.

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MessageSujet: Drôle d'idée   Edgar Thouy Icon_minitimeVen 19 Oct 2018, 12:04

Drôle d'idée

 

 

19 Octobre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

On connait la discorde opposant les maires au gouvernement, à propos de la prochaine suppression de la taxe d'habitation.

C'est quoi, la taxe d'habitation ?


Ce doit être un truc qui résulte du fait d'habiter, de résider, de demeurer. A preuve qu'y sont assujettis les occupants du lieu, qu'ils soient propriétaires, locataires ou simples occupants.


Seraient exonérés les lieux inoccupés. Autant dire que ce sont les occupants qui sont imposés personnellement, du seul fait de leur présence. Pourquoi ?
Au-delà du fait que la collectivité puise ses ressources sur les personnes, physiques et morales, on peut en effet penser que l'occupation implique un certain nombre de prestations sur la commune. Les équipements mis à disposition vont de l'école, des lieux à caractère social aux commodités diverses dont les voiries et autres. 



Au fond, la commune ferait participer les habitants au financement des services et prestations qui leur sont offerts.

Supprimer la taxe d'habitation revient à dire à l'occupant, l'habitant, que les services communaux sont gratis, voire qu'ils ne valent rien.

Pour l'Etat, l'effet est garanti. Il annonce supprimer ce qui finance autrui. Après, on verra. Et les maires ont mauvaise vue.

En passant, on peut se demander si l'on va supprimer la taxe de résidence, qui fait payer au touriste les frais annexes à son séjour. Le raisonnement était le même. Pourquoi imposer le touriste et non le résident ? Parce qu'il est étranger ? Ah, bon !


On aurait pu estimer que tout citoyen doit participer à la Cité.


On préfère que le propriétaire paie (taxe foncière). Pourquoi ? C'est tout simplement plus sûr. Le propriétaire n'emportera pas le bâti sous son bras.
Cela pourrait rejoindre l'idée que mieux vaut n'avoir rien à soi, louer au lieu d'acheter. Le raisonnement touche de plus en plus l'automobile.


Au fond, le gouvernement, et avec lui bien des politiques, opte pour le choix de l'éphémère en ce qui concerne le citoyen. Le durable, c'est pour lui.

Cela va dans le même sens que l'ISF, désormais assorti au bien foncier.

Amusant, non ? Le bien propre et matériel coûtera de plus en plus, alors que l'avoir financier, si aisément déplaçable, deviendrait vertu.

Mais souvenez-vous aussi que, désormais, tout avoir bancaire n'est plus assuré que jusqu'à un montant déterminé.

Désormais, pour vivre tranquille, pensez Trigano, et traduisez fluidité par "argent liquide".

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MessageSujet: L'ENA en faillite   Edgar Thouy Icon_minitimeMer 24 Oct 2018, 11:40

L'ENA en faillite


24 Octobre 2018, Rédigé par Edgard Thouy






Enfin une bonne occasion de sabler le champagne !

L'ENA serait en faillite, sauf à montrer sa capacité à proposer un plan de redressement de ses finances.


On se serait pourtant douté, à voir les "performances" de ses élèves, que le lieu ne valait rien à des créanciers.


Il ne serait pas même besoin de fermer cette usine à c(h)ancres, celle-ci cédant à une sorte de folie autodestructrice.
Ne restera plus qu'à se garder des malades affectés par leur séjour dans ce sanatorium.

Au fond, il s'agit du comble de l'autosuffisance.
Sans doute la réalité n'était-elle pas digne de ce gisement d'intelligences perdues.
Le pire désormais consiste à attendre les mille et une manières dont les membres des promotions passées vont s'évertuer à sauver l'ogresse.
Car, à l'image de certains enfants battus, l'exutoire peut consister à n'avoir de cesse de vouloir battre à son tour.


L'illusion de l'intelligence au pouvoir a la peau dure.


Redoutons qu'elle ne survive à ce retour des choses.


Quoi qu'il en soit, profitons de l'occasion pour nous taper sur le ventre, qui ne pourra que s'amaigrir aussi longtemps que séviront les génies de la gestion.

Hélas, le temps de rire cèdera sans doute lorsqu'on nous promettra la résurrection de l'usine à déficit. A moins que l'on ne nous en promette une autre : plus perfor(m)ante.









Oh comme je suis d'accord, une bande d'incapables qui n'ont jamais planté un clou de leur vie et ne désirent que le pouvoir, gestionnaires miteux qui prétendent nous apprendre à gérer notre existence….

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MessageSujet: Re: Edgar Thouy   Edgar Thouy Icon_minitimeDim 11 Nov 2018, 12:00

11 novembre


11 Novembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy


La commémoration comporte quelques vertus et des hommages.

Elle dit au moins deux choses : le monde change, et chaque époque a son malheur. On ne vit jamais qu'au risque de la mort.

Pour le malheur, le chiffre de huit millions de morts ne donne qu'une idée partielle et une image un peu fausse du conflit 14-18. Comparez avec les soixante millions de morts de la seconde guerre mondiale.


Disons plutôt qu'en France la moitié d'une classe d'âge disparut purement et simplement. Lui survivaient quatre millions de veuves et le double d'orphelins. Relativement peu de morts parmi les civils cependant, malgré l'industrialisation de la guerre et le règne des bombardements.
Qui plus est, puisqu'un malheur n'arrive jamais seul, la fin de la première guerre mondiale fut suivie d'une épidémie de grippe dite "espagnole".

Puis une période euphorique, comme une danse dans un cimetière.

Le monde changea, emportant quatre empires : l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, La Russie et la Turquie.

Les vainqueurs décidèrent d'atomiser l'Europe, espérant ainsi assoir leur domination et s'en trouver tranquilles.

Aujourd'hui, on considère qu'il faut une Europe unie pour avoir la paix.

Les deux guerres ont engendré l'émancipation des femmes, même s'il fallut quelques décennies pour s'en rendre compte.

Mais elles constituent surtout le superbe suicide de l'Europe, le panache n'étant plus que de fumées.

Et voilà tout d'un coup nos préoccupations actuelles retrouver le droit fil de l'histoire ! Un changement aux accents de déclin.

Sans doute aussi le peuple redécouvrit-il que tout pouvoir, même démocratique, cache ce qui est pour n'en dire que ce qui le sert.


Tout homme est faillible, un dirigeant aussi. La maladie commence à croire ne pas l'être et feindre l'assurance. 

Dans le genre, Nivelle fut un modèle.

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MessageSujet: Asservir   Edgar Thouy Icon_minitimeMer 14 Nov 2018, 14:52

Asservir

 


14 Novembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 


Entre servir et asservir, la différence est ténue. Trop pour un énarque.
Micron, dans sa générosité, pour apaiser l'ire qui monte dans le peuple, annonce une aide pour l'achat de l'avoine, euh, du carburant.

Il s'inspire de la mansuétude que Xavier Bertrand affecta en allouant un aide, évidemment conditionnée.

Résumons :
On vous ponctionne
Vous trouvez que c'est trop
On vous fait une remise, mais conditionnelle

Content ?

Mais, aussi et surtout, l'Etat et ses séides accroissent la ponction, puis avec parcimonie ils dispensent quelques aumônes.
Mais il faudra faire une demande, montrer patte blanche, justifier que l'on est bien dans la situation prévue. Pleurer misère, en somme.
Les prélèvements augmentent donc, comme l'emprise intrusive qui transforme le citoyen en quémandeur.
Il ne viendrait à l'esprit d'aucun énarque que, devant l'excès, il s'agit de diminuer et non de maintenir une imposition mal déguisée en mauvaise redistribution sociale.

Au fond, le citoyen est un âne. Et lorsque le prix de l'avoine augmente, on lui propose un bakchich.

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MessageSujet: Un destin si funeste   Edgar Thouy Icon_minitimeVen 16 Nov 2018, 16:04

Un destin si funeste

 

16 Novembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

L'écomanie vous le promet, avec une leçon de choses : quand donc renoncerons-nous à nos vices, et au confort ?

Anticipons l'adieu aux énergies fossiles. Ce qui revient à annoncer la mort du moteur à explosion, comme d'ailleurs des machines thermiques et autres industries à forte consommation énergétique.

Mais alors, pourquoi se féliciter que Renault et Peugeot augmentent leur production ? Autant d'engins de mort : mort rapide par accidents et mort lente par asphyxie. 

Honnissons les horribles producteurs et fermons les usines mortelles ! Après tout, la vertu sera à Pôle Emploi.
Pourquoi d'ailleurs faciliter l'accès au dit "permis" de conduire, devenu si révocable ? 

Autant distribuer les permis de port d'arme !

A moins qu'il ne faille accélérer la production de futures victimes. Car s'il faut tuer la bête polluante, il ne faut pas tuer les con-tribuables.

Mais il faut aussi abandonner la clim, toute clim. Le principe en est de repousser la chaleur à l'extérieur lorsqu'elle y est déjà excessive, pour fabriquer du froid en hiver. 

C'est un peu comme se débarrasser de ses déchets (caloriques) chez le voisin.
Songez donc qu'on vit, ici comme là, les preuves du progrès. Disons-le, le progrès est devenu une régression.

Ne nous manque plus que quelqu'un qui fasse "à la France le don de sa personne", pour restaurer la morale, la vraie, le sens de la mesure, la discipline et le respect.

L'actuel locataire chipote un peu. Mais, à force de ne plus savoir où il (en) est, il finira peut-être par se trouver quelque part.

Ah ! J'oubliais. 68, c'était mal : salauds de jouisseurs !

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MessageSujet: L'infaillibilité   Edgar Thouy Icon_minitimeLun 19 Nov 2018, 11:54

L'infaillibilité

 

 

19 Novembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

La plus célèbre, ou la plus réputée, est dite pontificale.

Qu'est-ce à dire ? Que le pape est infaillible ? Qu'il ne peut se tromper, quoi qu'il raconte ?

Paradoxe évidemment que de conférer la toute-puissance à un homme !
En fait, il s'agissait de savoir ce qui devait ou non faire partie du dogme, et de manière inaliénable. Car l'Eglise fonctionne aussi avec des collectifs, alors que le descendant de Pierre est unique. 

Quand donc faut-il tenir pour acquise une chose, et cesser d'en débattre ?
Evidemment, entre chrétiens et catholiques, l'unité ne se fit pas. Tous les chemins ne mèneraient donc pas à Rome.

Qu'importe tout cela ! 

La question ici est de savoir si le "chef" peut faire à sa guise.
Il suffit de dire le pape infaillible pour induire que tout pape est infaillible. Par conséquent, tout pape doit assumer les décisions de ses prédécesseurs, puisqu'eux aussi étaient infaillibles.
L'évolution des choses ne pourra donc être que lente, méditée, donnant lieu à des révisions longuement argumentées.
Ainsi le chef réputé "infaillible" ne pourrait disposer à sa guise ; garant de la continuité, il devrait assumer ce qui fut, quoi qu'il advienne !
Au fond, pourquoi pas une "infaillibilité" présidentielle, gouvernementale, ou encore de l'Etat.
Concrètement, ce que l'Etat a voulu hier ne pourrait être nié aujourd'hui, mais devrait être assumé, sans imputer à autrui la faute ou le trouble.

Par exemple, si un Etat militait, des années durant, pour l'usage du diesel, il ne pourrait se débarrasser des conséquences de cette décision en faisant payer ceux qui l'ont cru.

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MessageSujet: Gilets jaunes   Edgar Thouy Icon_minitimeMer 21 Nov 2018, 16:44

Gilets jaunes

 

21 Novembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

Ils font la une pour que ce ne soit pas la der, la dernière journée de leur mouvement.

Tout est dit à leur propos, y compris une chose et son contraire. 74 % de la population leur serait favorable. Le nombre de manifestants ne le reflète pas forcément. Mais de nos jours, l'inconstance règne.

Le style est nouveau, le ton aussi. La bonhomie apaise, alors qu'on redoute les débordements. 

Curieusement, on leur demande avec insistance ce qu'ils veulent. On les presse de s'organiser, de trouver des représentants, une organisation, des chefs.
Comme si leur manifestation ne signait la déchéance des chefs et de la représentation.

Doit-on demander au malade la solution qu'il espère ?

Manifester est à la fois un symptôme et un signe. Plus qu'entendre, il s'agit de percevoir le sens à défaut de raison.

Le pouvoir ratiocine et rationalise. Il dit avoir raison. Comme tout pouvoir.
En tout cas, la pression ne fait plus tourner le sifflet de la cocotte : ça fuit par le joint.

On presse les spontanéistes de s'encadrer. Et pourquoi pas d'aller se faire encadrer ?
L'amusant concerne le signe de ralliement. Le gilet jaune est fait pour être vu, par exemple en cas de panne ou d'imprévu. Sitôt la voiture arrêtée, il faut le mettre.

Les manifestants appliquent la règle au pied de la lettre.

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MessageSujet: Etrange renversement   Edgar Thouy Icon_minitimeLun 26 Nov 2018, 14:07

Etrange renversement

 

 

26 Novembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

Qui n'a entendu parler de ces appels, de petites communes la plupart du temps, à l'installation, qui d'un médecin, qui d'un commerçant, d'une auberge, d'une épicerie… ou autre ?


Les aides alors ne manquent pas. La commune finance les installations, atténue loyer et conditions. Et l'on dit à bon droit que le village se meurt si disparaît tout commerce, comme tout service.


Affaire de villages, me direz-vous ! Voire. A l'heure où les centres villes ne s'habitent plus et ne commercent que d'un tourisme incertain, à l'heure où les parkings décident de la fréquentation d'une surface dite commerciale, il pourrait s'agir d'une concentration là, et d'une corollaire désertification ici.


Quoi qu'il en soit, on redécouvre quelques choses simples.


L'activité est le moyen par lequel chacun entreprend de satisfaire ses besoins.


Si cette activité n'est pas suffisante, satisfaisante, elle s'interrompt.


Si elle est fructueuse, alors le fruit donne lieu à des contributions, et l'activité produit plus largement que pour son seul auteur.


La ressource réside dans l'activité. Son défaut appauvrit. Toute exonération est aveu de misère.


Que penser alors du fait qu'il faille assister l'actif ? Diminuer les charges du "travail" est une macronerie de plus.


Toute activité productive induit le prélèvement pour la communauté dont elle devient partie intégrante. Activité vaut aussi pour des activités moins évidentes, comme l'activité financière.


Le nombre de propositions "aidées" avoue l'importance du mal que l'on s'obstine à méconnaître : l'activité ne paie plus.


Comment voulez-vous que l'ENA le comprenne ?


Au fond, lorsque l'eau vient à manquer, on décide de faire un nouvel impôt sur l'eau minérale.

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MessageSujet: La paix sociale   Edgar Thouy Icon_minitimeMer 28 Nov 2018, 11:41

La paix sociale

28 Novembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy




Voilà qui serait la moindre des choses, puisque l'homme est, comme bien des mammifères, un animal social.

Les ignorés revêtent le gilet jaune, gênent le monde alors qu'ils gardent la sympathie des méconnus.

Lorsqu'un vase déborde, il tache la nappe.
 La presse hurle à la "très haute tension". La presse ne doit ni nettoyer la table, ni se nourrir de miettes, pour manquer à ce point de mesure.

Pourtant, la police bouge avec prudence, et l'on vit se mêler le jaune et le noir.

Quelques députés cherchent à rallier les dépités, pour se dédouaner d'appartenir à ceux que l'on ne croit plus.

Des illuminés crient à la droite extrême, transformant leur crainte en publicité.

Qu'est-ce qui s'agite le plus de la rue ou de ceux qui s'y précipitent en quête de sensationnel ?

C'est pourtant de la souffrance ordinaire que naît le mécontentement. Y dénoncer l'extraordinaire est une autre manière de l'ignorer.

On presse les sans-grade d'avoir un chef, tant le suivisme fait vertu.

On voit les psittacistes ânonner les "éléments de langage", comme on dit, pour feindre de penser.

Mais les mots-codes séparent des parlers simples et locaux, souvent avec accent. Les uns ont le bréviaire alors que d'autres n'ont plus foi. 
On creuse plus encore l'écart entre ceux qui parlent et ceux dont ils disent parler.

C'est quand même drôle de transformer l'Elysée en bunker !

Lorsqu'il faut une permission pour investir l'agora, c'est l'espace qui manque. Et plus précisément l'espace social !

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MessageSujet: Jalousie !   Edgar Thouy Icon_minitimeVen 30 Nov 2018, 11:40

Jalousie !


30 Novembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy




Imaginez un peu : franco-libano-brésilien.

La France brille plus par son passé que son avenir ; le Liban semble survivre à tout dans un cumul d'adversité ; et le Brésil va de crise en crise, entre fortunes et favelas.

Un vrai cumul de handicaps !

Si vous songez qu'en plus on le baptisa Carlos, on se dit que lorsque le malheur choisit une victime, il s'acharne.

Et, cependant, il fut bon élève, ce garçon, fit de brillantes études pour s'élever à la force de ses neurones au pinacle de l'intelligence.

Promu au destin de chef, il fit ses classes avant d'arriver à la première (classe). Génie et sauveur à la fois, il épargne à Nissan la honte des faillis et, dans la foulée suivante, met Renault au firmament.

Pas à dire, un malheur suffisant forge le caractère !

Et tout çà à lui tout seul ! Un génie, sinon rien !

Le visage amène, l'expression souriante, un air vaguement asiate (déformation professionnelle sans doute), il apparaît comme un véritable larron, un épicurien, un fou du partage ; et un monstre d'empathie.

De quoi pousser Macron, qui l'applaudissait, à l'admiration.

Et voilà-t-y pas qu'on chipote sur ses émoluments ! On va lui mesurer le caviar et lui reprocher quelques libéralités. Rien qu'à la tête, je suis sûr qu'il est économe ; et même probablement radin.

Et puis, comme disait Régine, quand on a marché pieds nus enfant, on s'attache aux chaussures qu'offre la réussite.

A-t-on vu beaucoup refuser le pont d'or qu'on leur fait ?

On ? Oui, évidemment ! Un conseil d'administration ressemble plus à un club de potes qu'à une AG en fac. Que voulez-vous ? On se fait des politesses : un coup à toi, un coup à moi. Et ce ne sont pas de faux jetons de présence.

Jalousie que tout cela ! 

Du reste, voyez le nom : Gone (ou presque). Voila qui désigne à Lyon les titis des rues, plus ou moins démunis.


Finalement, Carlos Ghosn, c'est la réussite de Gavroche, et la revanche des misérables !

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MessageSujet: Pacte social   Edgar Thouy Icon_minitimeLun 03 Déc 2018, 22:24

Pacte social

 

 

3 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

L'expression viendrait du pouvoir, en guise de promesse faite aux "gilets jaunes" à qui l'on souhaite de prendre une veste.
Auquel cas, l'intention serait à la fois de pacifier et de convaincre. Car un pacte se caractérise par un aspect solennel, et il est, en principe, immuable.
Ainsi, lorsqu'on évoque un "pacte avec le diable", chacun comprend qu'il est irréversible.
On jetterait donc une base définitive pour instaurer de sains rapports entre le pouvoir et le peuple.
Mais avec qui donc fait-on un pacte ?
Tout bonnement avec une partie adverse, sinon un adversaire.
Qui plus est, la raison succède sans doute à la lassitude, comme si l'on faisait contre mauvaise fortune bon cœur.
Autant dire que le pouvoir et le peuple seraient devenus soit opposés, soit étrangers l'un à l'autre.
Auquel cas, cela validerait implicitement les raisons de la colère des "gilets jaunes".
N'eût-il pas suffi alors de faire amende honorable ?
Hélas, on n'honore plus aujourd'hui que les amendes payées par le plus grand nombre.

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MessageSujet: Une légère distraction   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 04 Déc 2018, 11:26

Une légère distraction


4 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy



On s'éveilla un jour dans un monde où de grandes surfaces avaient poussé comme des champignons. Alentour, des parkings remplaçaient des forêts.

Le cœur des villes commença à cesser de battre, hormis de mêmes enseignes qui les normalisaient, de sorte que n'était plus besoin de savoir où l'on se trouvait, seul comptant où l'on va.

Les Zones avaient proliféré, dans la nuit sans doute, chacune par son nom offrant quelque avantage, ou quelque singularité.

Voilà aussi que l'on ne désigna plus par "quartiers" les parties d'une ville, mais bien les habitats qui ne lui appartenaient pas.

Tour à tour se vident les zones industrielles, commerciales, et résidentielles, séparées plus que réunies par des voies où languissent des files de voitures. En fin de journée, la migration inverse fait de chaque véhicule un nouveau chez soi où l'on se confine.

La mobilité est devenue un enjeu, un rêve de paralytique !

Et tout cela d'un seul coup, sans que nul n'ait pris garde.

Car vous pensez bien que, si on l'avait vue venir, telle absurdité n'aurait pu advenir !

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MessageSujet: Le lieu du bonheur   Edgar Thouy Icon_minitimeMer 05 Déc 2018, 14:01

Le lieu du bonheur





5 Décembre 2018 , Rédigé par Edgard Thouy



Etymologiquement, c'est l'Utopie.

A croire que la réalité ne laisse aucune place au bonheur.

Alors, faut-il y renoncer ? Comme d'ailleurs à ce qui nous manque ?

Près d'un carrefour plus ou moins bloqué, les gilets jaunes font des cahutes. Ils s'y retrouvent, y mangent, parfois y dorment.

A les entendre, plusieurs découvrent n'être pas seuls dans la frustration. On se conforte, avec étonnement sans doute d'un soutien majoritaire, mais à distance, comme en retrait.

Le sentiment d'insuffisance isole souvent. On culpabilise. Et les discours de ceux qui parlent ne se sont pas privés d'en rajouter.

Le jaune est au front de la révolte. Les plus sages attendent une réponse. Les autres espèrent que l'autorité vacille, ou même choie.



Arriver à la fin du mois comme une chose naturelle serait un bonheur ?

Et voilà que ceux qui parlent en appellent au sérieux : Il faut s'organiser, mettre de l'ordre, lister les revendications, négocier… et que sais-je !

Qu'ils cessent donc ! Qu'ils débloquent sans bloquer ! Qu'ils se taisent ! Qu'ils retournent à l'anonymat ! Qu'ils écrivent au Père Noël !

Lorsqu'on a froid, le mouvement réchauffe. Quelle découverte !

Le partage de l'espoir ne fait jamais sérieux. Alors qu'on dit que le désespoir mérite le respect.

Les dirigeants, aux abois peut-être, demandent : "Que voulez-vous ?"

La réponse la plus simple doit les déconcerter : "Vivre !"

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MessageSujet: Polychromie   Edgar Thouy Icon_minitimeJeu 06 Déc 2018, 17:26

Polychromie

 

6 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

Est-ce que Philippe voit rouge ou est-ce qu'il broie du noir ?


Il aimerait bien, sans doute, que Castagnette broie du black blocks.


Et tout ça pour faire plaisir aux verts !


Les jaunes en font voir de toutes les couleurs au gouvernement, alors que le rose, bien délavé, n'est plus à la mode. 


Il est vrai qu'un "jaune", c'est le pastis. Alors, pas étonnant que les "alcoolos" foutent le bordel.


Notez bien que le rouge non plus n'est plus à la mode. Les communistes n'ont plus rien de commun avec ce qu'ils étaient. Au moins, du temps de la libération, on pouvait espérer qu'un bon goulag préserve le bon peuple.


Quoique rouge, c'est le Père Noël. Et ils y croient au Père Noël.


Qui ? Devinez qui y croit le plus.


Ne manque-t-il pas un peu de bleu ? Que voulez-vous, le sang du peuple n'est que rouge. Et puis, si le vrai sang était bleu, le boudin le serait aussi.


Ou alors, façon azur, entre deux orages. Un ciel sans nuage.


Quoi qu'il en soit, le noir n'est pas une solution. Les anars, au poteau : ils ont l'habitude. Je ne parle même pas des Zultra-droite.


Ni même le brun, d'ailleurs.


Ou alors, osez le gris. Gris souris, par exemple. Ah, non, Schiappa va me faire un procès pour insinuation si je parle de souris !


Et, en plus, selon la chanson, la souris était verte. Et le vert, comme on a dit… Mais si elle courait dans l'herbe et non sur le macadam, on serait moins empêtrés !

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MessageSujet: Incurie   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 11 Déc 2018, 11:52

Incurie

 

 

11 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

L'incurie ne va pas toujours de pair avec la démesure. Pourtant, elle en constitue un adjuvant.


Les débats n'ont pas manqué autour des manifestations dites des "gilets jaunes". Naturellement, les propos différaient tant par nature que par la manière.

Au milieu, quelques "gilets jaunes" qui ne sont donc pas des représentants, puisque, si quelqu'un ne l'a pas compris, ils expriment aussi une crise de la représentation.

Dans l'un d'entre eux, sur LCI, on voit s'exprimer avec mesure et clarté un gilet jaune à qui l'on demande quelle est l'attente des manifestants.

Il commence à parler lorsque Jean-Michel Apathie (je devrais même dire ici antipathie) l'interrompt pour dénoncer l'irréalisme économique. Le journaliste, qui se comporte ici comme un cuistre, dévide sa leçon en répétant à plusieurs reprises : "laissez-moi aller jusqu'au bout !"

Il fait donc une démonstration, accablant pour inanité le propos qu'il s'évertue de faire taire, en voulant le tourner en ridicule.

Qu'importe la vérité, si tant est que quelqu'un la connaisse !

Un perroquet appointé montre comment la parole lui appartient, et comment un pèquenot ne dit que des fadaises. On lui demandait pourtant de dire ce qu'il pensait qu'attendaient ses collègues.

Arrogance, suffisance ne sont donc pas l'apanage des dirigeants, auxquels on voit s'identifier des supposés maîtres à penser.

Je suppose que l'effet de telles outrances sera de faire réagir ceux à qui on ne cesse de dire qu'il faut qu'ils se dépêchent de parler avant de retourner au silence.

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MessageSujet: Re: Edgar Thouy   Edgar Thouy Icon_minitimeMer 12 Déc 2018, 13:51

Rouvrons les guinguettes

 

12 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

Les réunions spontanées autour des blocages des manifestations ont vu fleurir des aménagements où se retrouvent les manifestants, pour manger, boire voire se reposer.


Au fond, pourquoi ne pas saisir l'occasion de rouvrir des guinguettes, lieu populaire, convivial et gai s'il en fut.


Elles naquirent au XIXème siècle aux confins de Paris.


En effet, l'octroi taxait les importations dans la capitale, de sorte qu'il fallait s'en maintenir extérieur pour offrir un vin clairet à bon prix, avec le frichti qui l'accompagnerait.

Le succès considérable attira évidemment, mais suscita aussi bien des craintes envers ces lieux de débauche. Car l'excès en effet apparut ici ou là.



Au secours de la morale vint l'Etat - déjà ! - qui prit d'abord la décision de fermer à 22 heures tous ces établissements. 

Mais la morale, une fois sauve, ne suffit pas. Dès lors, on étendit le paiement de l'octroi, élargissant le territoire de Paris.

L'obligation d'abord, et la taxe ensuite !

L'âge d'or des guinguettes appartenait au passé, même si le modèle allait s'élargir, de loin en loin, perdant quelque peu de son caractère festif et éventuellement libertin.

Finalement, on se demande pourquoi Renoir a peint les guinguettes et leur univers. Ce suppôt du vice n'eût-il pas dû peindre une feuille d'imposition ?

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MessageSujet: Aide et intrusion   Edgar Thouy Icon_minitimeVen 14 Déc 2018, 11:32

Aide et intrusion

 

14 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

 

 

Qu'on en convienne ou pas, notre pays appartient à ceux qui protègent, prêts à dispenser, à plus ou moins bon escient, des aides.

De ce fait même, parce qu'un Etat ne produit rien d'autre qu'obligations, interdictions et impôts, la facture augmente.

Je m'étonne toujours de ne pas rencontrer de "bénéficiaire" d'une aide qui en soit satisfait. Transformer un déficitaire en "bénéficiaire" ne suffirait donc pas.

Paradoxe que l'aidé soit sceptique et non reconnaissant ?

Tout prétendant à une aide doit montrer patte blanche, pour assurer qu'il entre dans les conditions ad 'hoc. Là commence l'intrusion.

Il faut prouver, et tout à peu près se paie du refus.

Pire ! Jusqu'aux "restaus du cœur" qui conditionnent l'attribution de nourriture au montant d'un revenu. Voilà donc qu'on demande de produire des justificatifs. Un scandale tout à fait l'inverse de la volonté de Coluche.

Il faudrait donc catégoriser, faire déclarer, vérifier, et sanctionner d'une acceptation ou d'un refus. 

Et l'on fabrique le pouvoir de dire non dans les mains d'un "aidant" devenu juge. Seul accepter est un risque.

Alors, on peut évidemment comprendre ce dont il s'agit lorsque des "nécessiteux", avec ou sans gilet jaune, revendiquent non une ou des aides mais un salaire, un revenu, leur permettant de vivre.

Accéder à son autonomie ne semble pas une ambition démesurée. On pourrait même penser qu'il ne s'agit que de sa propre intégrité.

Allez donc l'expliquer à ceux pour qui les chiffres expriment la réalité !

De fait, ces chiffres se substituent à la réalité. On finit par relativiser le vécu de ceux qui manquent, en disant qu'après tout, il ne s'agit que de leur sentiment, puisque les statistiques disent… bla, bla, bla.

Hélas, l'évolution de l'hygrométrie du monde n'empêchera jamais ni des inondations ici, ni une sècheresse là.

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MessageSujet: Ces gens-là   Edgar Thouy Icon_minitimeLun 17 Déc 2018, 19:30

Ces gens-là

 

 

17 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

A défaut de causes, qui permettraient de comprendre, on peut toujours trouver des raisons, qui permettent de concevoir.


Qu'est-ce donc qui rendrait les emmerdeurs sympathiques ?


Car chacun pour sa part ne peut que pâtir de barrages ici, avec ou sans filtre, de récriminations là, de la douche continue de doléances sous couvert d'information.


Que dire de ceux qui voient s'évaporer un chiffre d'affaire dont il faudra prélever le montant des réparations ?


Tout lasse, évidemment, surtout lorsque le pouvoir feint de comprendre, et donc de prendre en considération.


Encore qu'il ne faudra sans doute pas trop attendre pour que Jupiter sorte une formule céleste montrant combien il plane au-dessus de la gadoue.


Alors que l'on espère que gagne la lassitude, comment comprendre que soit assez de sympathie pour que persistent ceux qui honorent la macronique parole : "Résistez !"


Il faudrait revenir devant l'hospice où venaient quelques nobles dames prenant leur affectation pour de la bonté. On alloue quelque subside dont on espère sans dire quelque remerciement, quelque gratitude.


Ainsi un élu LREM qui parle de "ces gens" pour désigner ceux auxquels il faudrait sacrifier. Certaines expressions en disent plus que leur propos.


Faut-il revenir à la chanson de Brel pour comprendre que "ces gens-là" désigne un monde vil et honni dont on ne fera jamais partie ?


Alors, la main levée vers le morceau de brioche hésite. Doit-elle retomber pour renoncer à l'humiliation de l'obole ?


Ou doit-elle se dresser et honnir ceux qui se pensaient bienfaiteurs, qui flottent indéfiniment à la surface du monde et des choses ? 

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MessageSujet: Impôt de terre et impôt de fer   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 18 Déc 2018, 18:28

Impôt de terre et impôt de fer


18 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy






Jolie expression que celle de "consentement à l'impôt", évoquant le mariage du citoyen avec la nation. Il faiblit, dit-on.


Regardons le passé pour nous distraire d'un présent lancinant.

Jaurès demeure une grande figure de la gauche, quasiment un fondateur. On rappelle volontiers qu'il fut un ardent défenseur de l'impôt sur le revenu, opposant sa progressivité à la fixité des taux des autres contributions directes.

Après des tentatives diverses, achoppant à chaque fois sur le refus de la droite, l'impôt sur le revenu fut adopté en 1914. Et encore le fut-il parce que la proximité d'une guerre devenue inéluctable demandait des ressources immédiates.

Aux impôts aveugles, on préféra une imposition en fonction des ressources.

Mais il convient de préciser que cet impôt remplaçait les "quatre vieilles" impositions directes. A savoir l'impôt personnel et mobilier, l'impôt sur les portes et fenêtres, l'impôt sur la propriété bâtie et l'impôt foncier.

Notez que ces quatre impôts s'appuyaient sur le patrimoine ; voilà pourquoi je les associe comme "impôts de terre".

Moderne, et pratiqué ailleurs, "l'impôt de fer" que voulait être l'impôt sur le revenu allait briser les autres.


Heureux temps où l'évolution fiscale consistait à remplacer des impôts par un autre ! 

Depuis, la pression fiscale n'a cessé d'augmenter, par le nombre comme par les taux ("l'étau", devrais-je dire). Des impôts que l'on croyait révolus ont perduré alors que le phénix fiscal n'a pas tardé à renaître de cendres encore chaudes.

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MessageSujet: Heurs et malheurs   Edgar Thouy Icon_minitimeMer 19 Déc 2018, 13:59

Heurs et malheurs

 

 

19 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy



 

D'un quinquennat à l'autre, les coups du destin enseignent la difficulté de diriger.

Pour le Tout-mou, la fatalité semblait naturellement contraire. Rester digne sous la pluie est chose difficile, et plus encore lorsqu'on porte lunettes. Pas même une toison sur la tête comme éphémère protection !

Et s'il faisait beau, à défaut de colombes, les pigeons avoisinants apportaient l'obole de leur fiente, comme pour condamner au ridicule l'homme à la cravate de travers.

Les attentats et DAECH sauvèrent sa mise en fixant ailleurs inquiétude et sentiment d'urgence.

Le soleil sembla se lever lorsqu'un sémillant homme jeune prit son rôle au sérieux, sans doute à la manière dont il se considérait lui-même.

Point d'adversaire sur une route alors pavée de bonnes intentions. Tout semblait obsolète à l'aulne du nouveau. Le nouvel élu n'était ni nouveau-venu, ni parvenu, mais bien vite arrivé.

Prenant le désamour envers autrui pour l'amour de soi, il ne vit aucune raison de douter du chemin de lumière. On n'avoisine pas les Champs-Elysées pour rien !

Point commun entre les deux outsiders devenus vainqueurs, le goût de l'uniforme. Le premier joua aux grands soldats au Mali, et le second préconisa l'armée pour la jeunesse comme s'il avait eu jadis du mal à quitter sa maison.

Au fond, c'était une intuition : La défaite pointait, voire la débâcle.

Le monde ne sourit pas toujours aux audacieux. 

La martingale que semblait détenir l'ambitieux s'avère faillible. Et sans pouvoir sortir une quinte flush inattendue, le voici condamné à entendre.


Au fond, on oublie que les Champs-Élysées accueillent certes les gens de vertu, mais après leur mort.

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MessageSujet: Compassion   Edgar Thouy Icon_minitimeJeu 20 Déc 2018, 20:16

Compassion

 

 

20 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy

 

 

A quoi tient que la compassion aille plus aux morts qu'aux vivants ? Peut-être au simple fait qu'ils ne vous emm… plus, une fois tournée la tête.
 

Le Tout-mou s'en était fait spécialiste, véritable parangon triste pour la maison Roblot. Serrement de mains et condoléances. Un éternel Droopy de la compassion.
 

Quoi qu'il en soit, le prodige déchu va étancher son vague à l'âme auprès des victimes du dernier attentat. Une manière de dire que celui qui pleure mérite plus de sympathie que celui qui crie, vitupère, revendique.
 

Que diable ! Criez, mais doucement. Légitime colère, mais avec mesure. Des plaintes, mais sans vindicte. La larme se porte en silence. Demandez, mais gentiment. Protestez, mais avec respect, voire déférence. Résistez, mais comme il faut, voire quand et comment on vous dit.
 

Alors qu'on reprochait à Raymond Barre d'avoir parlé de "victimes innocentes", comme s'il en était de coupables, on innocente désormais en se portant au-devant des victimes.
 

Certains mêmes en avaient abusé, avant d'être condamnés. Il y avait bien quelque indemnisation à prendre !
 

Nous sommes à l'ère de l'automatisation, puisqu'il ne faut plus s'en remettre à quiconque. L'avenir est dans la procédure. Le mode d'emploi d'abord, et la procédure judiciaire ensuite pour qui n'a pas respecté le premier.
 

 

Procédure et compassion constituent la nouvelle bienséance, sous l'oeil de caméras qui nous protègent.
 

Au fond, c'est l'adolescence que l'on interdit, avec ses déboires, ses aspirations et ses outrances. Etre adulte désormais, c'est accepter de rester infantile, en marchant dans les clous.

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MessageSujet: Bercy soit-il   Edgar Thouy Icon_minitimeLun 24 Déc 2018, 11:16

Bercy soit-il


24 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy




En ces temps de ferveur pour les uns, de fête pour les autres, voici le temps venu d'oser une prière puisqu'on sait bien que le pouvoir se révère.

La piété cependant n'étant plus commune, osons interpréter de façon moderne et laïque.

Un nouveau "Notre Père".

Notre Père qui est envieux,
que ton nom soit redouté,
que tes brigades tiennent
que ta fiscalité soit faite
aux Bahamas comme ici.
Donne-nous aujourd'hui notre impôt de ce jour.
Pardonne-nous nos dépenses
comme nous épargnons aussi
Pour ceux qui ont tout dépensé,
et ne nous laisse pas sans contravention
qui nous délivre du mal.
Car c'est à toi qu'appartiennent :
la teigne la finance et la foire,

Aux siècles des siècles.


Bercy soit-il.

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MessageSujet: La farce et le dindon   Edgar Thouy Icon_minitimeVen 28 Déc 2018, 12:20

La farce et le dindon


28 Décembre 2018, Rédigé par Edgard Thouy






Ces temps-ci, c'est la fête de la volaille. Non pas la leur, mais celle de leur consommation.

On la prise parfois farcie. Il en va alors de la farce du dindon.

Le dindon de la farce renvoie à autre chose.

A la fois victime et dupe, le dindon profite de la triste réputation de la dinde, apparemment idiote.

Pour le dire autrement, qui tire le mieux son épingle du jeu ? Ou encore qui s'en sort à moindre coût ?

Pour que luise le blanc de l'étoile de la cime du sapin, en attendant celle du berger, il a fallu baisser le jaune alentour. Chose plus ou moins faite.

Et après, me direz-vous ? Nous verrons bien. Finissons d'abord l'année.

Et voilà que les bleus obtiennent satisfaction en 9 heures. Opportunisme, effet d'aubaine ? Paradoxe que la police profite des revendications de ceux qu'ils avaient mission de contenir. Le poulet profite du dindon ?

Cela va pourtant de soi. On rémunère leur service. Soyons prudents avec les soldats de la république !

Mieux vaut, en général, se trouver du bon côté de la matraque.


Prévoyons déjà, après les jaunes et les bleus, que les rouges se présentent au portillon où l'on distribue les subsides. Et ce n'est pas le père Noël. Pourquoi les pompiers seraient-ils oubliés, alors que les agressions dont ils sont l'objet auraient augmenté de 23 %.

Et puis, de nos jours, la vente des calendriers piétine.

Quoi qu'il en soit, réjouissons-nous de la période des étrennes. 

Reste à savoir si la joie et l'apaisement auront suffi au pied du sapin. Ou bien si l'on attendra les rois mages, mais avec quérulence.

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MessageSujet: Cumul   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 22 Jan 2019, 19:32

Cumul


22 Janvier 2019, Rédigé par Edgard Thouy




26 personnes à elles seules posséderaient autant que la moitié de l'humanité.



Choquant ? Sans doute ! Détonant ? Certainement.



Imaginons que l'on pille les nantis. Je ne suis pas sûr que le dernier de la chaîne verra son sort changer. Car les protestataires de l'égalité sauront disposer à leur gré, fût-ce au nom de tous. Il faudrait que la vertu soit d'abord partagée afin que le soit aussi le bien, matériel ou spirituel.

Car celui qui fait le partage est du bon côté du manche, et il risque de ne pas s'oublier.

Simplifions.

Un homme qui nourrit sa famille en semant du riz (ou du blé, si vous préférez) apprendra à le produire. Mais aussi, il tentera d'adjoindre quelque culture autre pour satisfaire à un minimum d'équilibre alimentaire.

Si jamais sa terre et son art lui permettent de trouver là plus de succès que son voisin, peut-être produira-t-il un peu plus de riz pour escompter du voisin l'échange de quelques œufs, ou quelques poules.
Ainsi naît de l'échange une économie qui n'est jamais que circulation des produits issus du travail de l'homme, cueillette, culture ou industrie. L'économie est circulaire.

Notre homme, s'il a du succès, atteindra à se doter de plus que nécessaire, s'assurant par le durable un sentiment de sécurité, comme par l'épargne une option sur l'avenir.

Ira-t-il jusqu'au cumul ? Là s'arrêtent la circulation, l'échange et la réciprocité.

Comme tous ceux qui vivent dans l'éphémère, les êtres vivants, nous ne vivons que d'échange. 
La richesse n'est qu'exception, éventuellement remarquable, en ce sens que le cumul détourne les choses d'un flux vivant.

Que l'on supprime ou non les nantis n'augmentera pas en soi l'eau du fleuve, ni n'en répartira mieux l'irrigation. Ainsi aides et subsides humanitaires ont servi à des pouvoirs autoritaires à soumettre les réfractaires… pour manger.

Au fond, c'est Picsou qui est condamnable. Non point, comme le nom le suggère, par ce qu'il "pique" que parce qu'il thésaurise, ainsi réfractaire à l'optimiste impécuniosité d'un Donald.

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MessageSujet: Une aussi longue histoire   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 22 Jan 2019, 19:36

Une aussi longue histoire

1 Janvier 2019, Rédigé par Edgard Thouy




Mais d'où vient donc cette tradition de s'adresser des vœux au jour de l'an ?

De Chine, on nous l'assure. Sans doute comme les pâtes et la poudre à canon.

Il s'agissait alors de l'obédience, de révérer à l'importance du destinataire, de sorte que le message avait la taille et le soin qu'on lui associait.

L'usage ne parvint que plus tard en occident, alors que Louis XIV, incarnant l'Etat, symbolisait la dette de chacun envers lui.
S'en mêla une histoire de commerçants, où d'un seul mouvement on honorait les meilleurs de ses clients tout en se rappelant à leur bon souvenir.
Tout cela évidemment ne fleurait pas la plus grande authenticité, l'intérêt parfois servile suintant de ces frivolités convenues.



La pureté et l'intransigeance révolutionnaires avaient déjà supprimé le jour de l'an. On dénonça la complaisance, au point que l'interdiction des vœux fut assortie du droit d'ouverture des lettres pour traquer le délit.


Du reste, fêter le renouveau n'a plus de sens lorsque le seul qui compte est celui de la révolution.

La sincérité et l'espérance peuvent-elles se constater de sorte que leur absence soit condamnée, réprimée ?

L'amour de la vérité peut conduire à préférer savoir pourquoi l'on nous bat plutôt qu'ignorer pourquoi on nous fête.

Allez, faisons que l'on nous aime ! Et pour le dire d'un trait : "Soyons aimable"!

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MessageSujet: Chez soi   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 22 Jan 2019, 20:14

Chez soi



Charbonnier est maître chez lui ! Voilà qui semble évident.

Sauf que la vie publique et les lois qui en émanent débordent de plus en plus largement sur l'espace privé : prescriptions, obligations, interdictions.

La police des mœurs a de plus en plus de succès, et les esprits se pensant éclairés y voient un progrès, au nom d'une morale extensive.
Voilà donc notre charbonnier mis en réserve de sa liberté.

A l'inverse, mais il se peut que cela procède d'une même confusion, on entend des remarques confondant un espace collectif avec la volonté d'un ou quelques-uns.
Ainsi, Bernard Tapie, dans l'immense bonté qui le caractérise, accueille les "gilets jaunes" chez lui: en l'occurrence, le journal "La Provence". Quand bien même l'intéressé serait le seul propriétaire de l'entreprise, il n'en demeure pas moins qu'elle ne se confond pas avec son patrimoine privé, son domaine propre.


Dans le même ordre, on entend des journaleux nommer "patron" celui qui se trouve élu ou désigné à la tête d'une organisation, qu'il représente alors.





Ainsi le mandat confère la chefferie, et la chefferie la maîtrise. Car on ne maîtrise jamais si bien que ce qui ne nous appartient pas, en matière de pouvoir.

Le petit Benjamin, arrogant ministre singeant son maître, affecte le distinguo : "Ce n'est pas à moi que l'on s'en prend, mais à la France", dit-il à propos de la porte forcée de son ministère. 

Autant dire qu'il sort ses énormités par ordre, dans le cadre de son mandat. En gros, il veut bien déblatérer, tant qu'il reste personnellement à l'abri. Assumer ?
Les paradoxes du mandat remontent à loin. Elu ou désigné, le mandataire peut-il agir indépendamment de la volonté du moment de ses mandants ? Doit-il rester fidèle à "son programme", ou tenir compte des réalités ? Doit-il fidélité à tous, ou à ceux qui l'ont élu ? Ou bien seulement au groupe de ceux qui l'ont assisté ? Une contradiction doit-elle mettre un terme à un mandat ? Un mandataire devient-il titulaire d'un bail, dépositaire d'un droit ?
Toutes questions dignes, importantes, respectables. Encore faut-il avoir le temps et l'espace pour se les poser.

Comme toujours, l'urgence, ou le sentiment qu'en ont certains, vient enfreindre règles et usages par lesquels ceux qui disposent d'un pouvoir tiennent comme un dû le respect de son exercice ; et quoi qu'il advienne.

Un exemple ? S'il s'avère que Carlos Ghosn se soit comporté comme chez lui, était-ce légitime ?

Même question pour un politique, un décideur, un dirigeant. Même si c'est pour une piscine, ou un réaménagement de son logement de fonction.

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MessageSujet: Aboyeur   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 22 Jan 2019, 20:22

Aboyeur



16 Janvier 2019, Rédigé par Edgard Thouy



En cynégétique, il est le chien qui appelle sans s'avancer davantage vers le sanglier qu'il fixe. Les autres catégories de chiens de chasse sont les trouveurs, les veneurs et les muets.


On nomme également ainsi le camelot qui se fait bruyamment entendre.

Ou encore, c'est celui qui appelle, que ce soit des détenus pour on ne sait quoi, des voitures pour s'engager dans la course, ou encore des bidasses qui doivent obtempérer.


Le nom semble moins péjoratif lorsqu'il désigne celui qui appelle les acteurs à entrer en scène.


Dans tous les cas, il s'agit de vociférations appelant l'attention.



La pratique n'était pas traditionnelle en politique.


Depuis quelques temps, on voit défiler les postulants du genre : Qu'ils soient Benjamin, Marlène ou Castagnette.



A l'instar de l'aboiement, le propos n'a pas d'importance. On déclame l'antienne du moment, reprenant au mot près le digest du maître.


Quelle différence ?


Elle est très simple. En principe, l'aboyeur annonce quelque chose. Vous pouvez aller à sa rencontre selon votre besoin. Ainsi du vitrier qui criait dans les rues annonçant son passage. Ou comme le chasseur qui sait un gibier découvert.


L'aboyeur politique, lui, ne vous apporte rien, ni ne vous sert.



Si l'on pense au théâtre, c'est un bruiteur qui feint l'orage en remuant des tôles.



Au moins, les oies du Capitole, par leur vacarme d'alerte, faisaient fuir l'importun.

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MessageSujet: Le sens du débat   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 22 Jan 2019, 20:26

Le sens du débat


17 Janvier 2019, Rédigé par Edgard Thouy



Autre avantage de l'épopée des gilets jaunes : L'info en continue alterne deux formes de radotages, les redites et les débats.

Certains peut-être s'intéressent aux arguments de ceux qui s'efforcent de paraître originaux. En face, les titulaires du pouvoir ânonnent. Le gilet de jaune de service fait mieux que bredouiller. La sincérité n'est pas toujours télévisuelle.

Une femme députée dit au plouc de service : "Vous n'avez pas le sens du débat".

Elle parle bien, voix agréable, un rien de componction, et un air de logique bien pensée et bien-pensante. En face, le pas content est assez vert, quoique jaune, et il réagit au fait que chacun le coupe volontiers. Il s'accroche, jusqu'au moment où la réflexion tombe : une sentence.
Passons sur le jeu de mot, le sens pouvant évoquer la "signification". Auquel cas, qui connaît la signification du phénomène est certainement éclairé.

Le propos disait seulement que le gueux ne savait point parler comme il sied. Il réagit, le cuistre, sans déférence et parfois avec emportement. Et puis, le pôvre, au fond, il ne sait pas.


Le glissement se produit ainsi, aux yeux de tous et à leur insu. On qualifie la personne au lieu de parler de ce qui est, de ce que l'on croit qui est, des faits.



En l'occurrence, on disqualifie l'autre, on le juge, fût-ce avec justesse.

Cette dame comme il faut juge de sa hauteur une sorte de manque d'éducation. C'est son droit. Pourtant, aucun débat ne constitue une place pour affirmer son propre jugement.  Même de Marie-Chantal à l'encontre de Marcel.

Elle se met ainsi du côté des donneurs de leçons. Ils ne s'en rendent même pas compte, imbus d'une supériorité parfois réelle.


Simplifions : Au bistrot, on ne dirait pas "Vous n'avez pas le sens du débat". On serait plus direct. On dirait plutôt : "Tu sais pas causer, reste à ta place, tu sais pas de quoi tu causes" ou, plus directement : "Ta gueule, tu nous les brises".

Mais Marie-Chantal n'ira pas au bistrot, pas plus qu'au rond-point. Alors, pourquoi un Marcel oserait-il vouloir une place à table ?

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MessageSujet: D'où viens-tu ?   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 22 Jan 2019, 21:14

D'où viens-tu ?


15 Janvier 2019 , Rédigé par Edgard Thouy


Vous répondriez par un sentiment d'appartenance : De Bretagne, d'Auvergne, du Périgord...

Tout ne serait pas dit pour autant, puisque là où commence la vie, elle ne finit pas. Vous pourriez ainsi poursuivre en parlant des mers du Sud, de la Chine ou de tout autre terrain de vos exploits, de votre découverte.


Mais voilà débarquer la puissance publique, chargée de vous enseigner que la petite commune, qu'elle soit de votre naissance ou des vos WE, se meurt. Et ce du seul fait de sa taille trop petite. Big is beautiful, et small is mortel !

Alors, on regroupe les communes. Idem pour les régions. On cherche de nouveaux noms. Oeuvre ô combien difficile : Comment nommer la réunion de la basse et la haute Normandie ?

On met au concours les nouveaux noms. On blesse en passant des nominations identitaires. Quel gourmet ignore la différence entre l'Alsace et la Champagne ?

Napoléon avait mis la main sur les territoires, départementalisés afin que l'Etat soit partout chez lui… pardon, que chacun ait accès à l'Etat, et en moins d'une journée de cheval.


Le génie de l'Etat consiste non point à changer, mais à vous faire changer.

Au demeurant, l'ironie ne soigne pas. Dire la vanité ne la fait pas disparaître.

Le plus cocasse, là-dedans, réside dans ce double déni : d'histoire comme de géographie. Car les lieux ne sont nommés que du fait de l'une et de l'autre.
S'y rajoute le déni de la singularité de chaque lieu. Tout cela ne vaudrait que par les nécessités, nous dit-on, du moment.

A croire que le saucisson est le même, qu'il soit des Pyrénées, de Savoie ou d'Auvergne ; que le fromage a le même goût partout, en Normandie, comme dans le Nord ou les pays de Provence.


En imposant les identités formelles qu'il souhaite, l'Etat dilue les autres dans la méconnaissance et bientôt l'oubli.


Quelle importance, me direz-vous ? 


Entonnons avec Maxime Leforestier "Je suis né quelque part", de sorte que l'histoire, le temps et la formation des lieux ne ressemble plus qu'au résultat malencontreux des aléas ; comme les dunes poussées par le vent.

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MessageSujet: Aimez-vous   Edgar Thouy Icon_minitimeMar 22 Jan 2019, 21:18

Aimez-vous



10 Janvier 2019, Rédigé par Edgard Thouy




Aimez-vous Brahms ?

Non, tout de même pas. Sagan, chantre de la décadence, convenait à une époque faste.

Aimez-vous les uns les autres ! Voilà un commandement d'actualité.

On ne cesse de voir condamnée la violence. Laquelle ? Toutes. Dans la confusion, on mêle la violence institutionnelle et la violence protestataire. L'une et l'autre se répondant, inflationnistes.

Qui veut prendre la parole doit d'abord faire amende honorable, condamnant préalablement la violence. Tout comme on s'essuie les pieds avant d'entrer.
La violence, ce n'est pas bien.

Voilà le couplet de ceux qui résistent à comprendre que c'est la confiance qui manque. Et ici comme là.


Alors, allons-y, et prônons le commandement offert par Jésus. Le dernier sans doute. Il faudrait vérifier. Le tout à la veille d'une Pâques qui va mal finir pour lui. Enfin ! Tout dépend ce dont on parle.

Il avait commencé par laver les pieds de chacun des disciples. Proposons-le à Macron pour s'assurer la fidélité des siens.

Puis, dans la préscience qui le caractérise, Jésus envoie Judas faire ses courses. Avec 30 deniers, il doit y arriver. Il sait sa fin prochaine. Il sait même les trois reniements auxquels Pierre ne saurait croire.

Finalement, cet ultime commandement prélude à une catastrophe que certains annonçaient.

Au fond, ce dernier commandement, c'est l'ultime adieu.

Le problème, avec Jupiter, c'est qu'il n'a pas le sens du sacrifice.

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Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
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