Forum de Peyroules C'est bien le diable si je ne trouve pas dans ce village un bistrot où je pourrai casser la croûte. Jules Romains |
| | Par solidarité avec les opposants à la loi travail, elle refuse de devenir commandeur de l'Ordre national du mérite | |
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Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16434 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: Par solidarité avec les opposants à la loi travail, elle refuse de devenir commandeur de l'Ordre national du mérite Lun 30 Mai 2016 - 18:39 | |
| RESPECT MADAME !http://www.liberation.fr/ Par solidarité avec les opposants à la loi travail, elle refuse de devenir commandeur de l'Ordre national du méritePar solidarité avec le mouvement social contre la Loi travail, Camille Senon, 93 ans, rescapée du massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) en 1944, a opposé une fin de non recevoir à la proposition du Premier ministre, Manuel Valls, de l'élever au rang de commandeur de l'Ordre national du mérite, rapportait l'AFP hier soir. «Dans le contexte actuel il m'est impossible d'accepter de votre part cette distinction ( ) alors que je suis totalement solidaire des luttes menées depuis deux mois par les salariés, les jeunes, une majorité de députés et de Français contre la Loi travail que vous venez d'imposer par le 49-3», a-t-elle écrit dans une lettre adressée au Premier ministre fin mai. Accepter cette distinction aujourd'hui, dans le contexte de ce mouvement social, serait, explique-t-elle, «renier toute ma vie militante pour plus de justice et de solidarité, de liberté, de fraternité et de paix». (Photo AFP : Camille Senon le 25 janvier 2014)
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16434 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: Re: Par solidarité avec les opposants à la loi travail, elle refuse de devenir commandeur de l'Ordre national du mérite Jeu 2 Juin 2016 - 11:24 | |
| Par Camille SenonMilitante LE PLUS. Camille Senon, syndicaliste française de 91 ans, a reçu ce 18 mai une lettre signée de la main de Manuel Valls. Dans son courrier, le Premier ministre lui propose de l'élever au rang de commandeur de l'Ordre national du mérite. Un honneur que la militante, fortement opposée à la loi Travail, a refusé sans aucune hésitation. Explications.Édité par Barbara Krief Camille Senon est une survivante du "tramway d'Oradour-sur-Glane" (10 juin 1944).(JEAN MICHEL NOSSANT/SIPA) "Vous venez d’être nommée directement sur ma proposition…" Lorsque j’ai reçu une lettre signée par Manuel Valls m’annonçant que j’allais être décorée de l’ordre national du mérite, j’ai immédiatement ressenti un fort sentiment de rejet. Accepter, ce serait renier le combat de toute une vie
Nous étions le 18 mai 2016. Mes camarades de la CGT et bien d’autres encore défilaient dans la rue pour se battre contre une loi Travail inacceptable, portée par le gouvernement de celui qui voulait célébrer la "reconnaissance publique de [mes] mérites". Hors de question. Accepter une telle décoration dans ce contexte aurait été comme renier le combat de toute une vie. J’ai toujours fait partie de la CGT et j’ai même eu un poste important au sein de cette union. Aujourd’hui, même à la retraite et à 91 ans, je continue de me tenir informée et je reste solidaire des luttes que portent aujourd’hui les jeunes et les salariés. Le 20 mai, deux jours après avoir reçu la lettre de notre Premier ministre, j’ai envoyé une réponse pour lui faire part de mon refus. J’ai fait en sorte qu’il reçoive mon courrier avant de rendre publique ma décision. Ce que j’ai fait quelques jours plus tard. Un geste symbolique pour rester fidèle à mes valeurs
Le 27 mai, j’ai participé à une manifestation à Limoges pour témoigner ma solidarité envers les salariés d’Air France qui avaient bousculé le directeur des ressources humaines du groupe, le 5 octobre 2015, à l’occasion d’une manifestation contre l’annonce de l’éventuelle suppression de 3.000 emplois. C’est donc cette occasion que j’ai choisie pour expliquer mon choix à mes camarades. Je leur ai dit que je me voyais mal accepter une décoration du gouvernement alors que ces militants CGT d’Air France se retrouvaient devant la justice, et alors que se généralise la criminalisation des luttes syndicales. Ils ont évidemment compris et m’ont tout de suite remerciée de ce geste de solidarité. Je ne suis pas sûre que mon refus ait un impact conséquent sur la situation. C’est plus un geste symbolique que je tenais à faire, pour rester fidèle à mes valeurs. Ce qui m’importe, c'est que le combat de mes camarades soit un succès. Pas d’être décorée. Je pense qu’il faut se battre tout le temps et rester alerte. Le gouvernement veut diviser pour mieux régner
Tout au long de ma vie, j’ai participé à des luttes, certaines très difficiles, d’autres plus faciles. Aujourd’hui, entre la pression du chômage qui est énorme et les conditions précaires dans lesquelles évoluent les salariés, je peux dire objectivement qu’il s’agit d’une situation très dure. Le pire ? Le gouvernement nous fait croire qu’il fait un pas vers nous, mais c’est en réalité pour mieux désolidariser le mouvement. Il donne un peu aux uns pour affaiblir le tout. Je pense notamment à l’annonce faite récemment par la ministre de l’Éducation nationale, sur la rémunération des enseignants. Les salaires des professeurs fonctionnaires devraient donc augmenter, si l’on se fie aux déclarations de Najat Vallaud-Belkacem. Cette nouvelle serait réjouissante si elle n’avait pas pour unique but d’extraire cette catégorie de militants et potentiels militants du sentiment de mécontentement général. Diviser pour mieux régner. Rien n’indique la raison de cet honneur
Une autre chose qui m’a particulièrement choquée est le traitement de mon histoire fait par les médias. Non, je ne suis pas "une rescapée d'Oradour-sur-Glane". Je suis une survivante du tramway d'Oradour-sur-Glane. Ce qui veut dire que je ne fais pas partie de ceux qui, bien que blessés pendant la fusillade, ont réussi à fuir des lieux de massacre pendant l'incendie. Je fais partie des 20 passagers du tramway de Limoges arrivés après l'arrêt du massacre. La différence est importante. D’autant plus que cette partie de mon histoire n’a peut-être aucun rapport avec le souhait du Premier ministre de me remettre l’ordre national du mérite. En effet, dans sa lettre, rien n’indique la raison de l’honneur qu’il souhaitait me faire. D’ailleurs, lorsque j’ai été décorée de la Légion d’honneur en 1982 par René Duhamel, syndicaliste français des PTT, c’était au titre de mon activité syndicale. Pas en tant que survivante du tramway… Je n’ai toujours pas eu de retour
Ce 31 mai, je n’ai toujours pas eu de retour de ma réponse au Premier ministre, envoyée le 20 du même mois. Je pense d’ailleurs que je n’en aurai jamais. Je ne suis donc pas prête de savoir pourquoi il voulait me remettre cette décoration. Dans ce contexte, je trouve ça étrange que la presse ait titré de cette façon cette information qui me concerne, sans même m’avoir contactée. C’est un détail, mais je lis aussi partout que j’ai 93 ans. En réalité, j’en aurai 91 dimanche prochain. Je ne sais pas pourquoi on aime me vieillir ainsi. Heureusement, l’important de l’information parvient quand même à circuler : je refuse d’être décorée par un gouvernement qui impose en force cette loi Travail qui sera sûrement aussi néfaste qu’inefficace. Propos recueillis par Barbara Krief. _______________________________________
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| | | Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16434 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: "Je ne veux pas travailler" : comment vivre autrement Mar 1 Mai 2018 - 19:06 | |
| "Je ne veux pas travailler" : comment vivre autrement https://bibliobs.nouvelobs.com/ Le plus beau métier du monde ? (Charles Fox/AP/SIPA)Le sociologue anglais David Frayne a enquêté sur ceux qui abandonnent leur emploi et cherchent à changer de vie.Par Lucile Leclair Peut-on être "contre le travail" ? “Soyons fainéants !” ou l'art d'être libre selon Tom Hodgkinson Que veux-tu faire quand tu seras grande ? Avocate, prof, médecin, agricultrice... ? Non : je ne veux pas travailler. Lucy, 25 ans, a perdu son emploi et n'a pas l'intention d'en chercher un. Elle vit de ses petites économies et goûte au « plaisir de faire les choses par étapes, de ne pas être frénétique. » Elle lit, passe du temps avec son amoureux, fait de l'art et s'occupe de ses animaux. Elle raconte que sa mère, infirmière, cache à ses collègues le style de vie de sa fille.Attention : ce livre n'est pas un éloge de la paresse mais une critique du monde du travail. Face à l'automatisation des tâches, faut-il continuer à faire de l'emploi le centre de nos existences ?Pour répondre à cette question, David Frayne, sociologue à l'université de Cardiff, a fouillé les écrits théoriques (Marx, Weber, Gorz) et posté des annonces : « J’observe des personnes qui essaient de moins travailler ou qui ne travaillent pas du tout. Je me penche sur leurs valeurs. » « Le Refus du travail » est le résultat de ces quatre années d'enquête (1).Ce qui nous manque pour être heureux, par André GorzOn y découvre des vies franchement vécues, des personnes désireuses de se forger un avenir joyeux. Des gens qui franchissent un « point de rupture ».Jack, bibliothécaire, dit s'être « réveillé » et ne travaille plus que par demi-journées à la bibliothèque. Rachel, qui occupait un poste de chargée des ressources humaines «ne veut pas faire du 9 heures-17 heures pendant les vingt prochaines années ». Adam enseigne l'anglais à temps partiel après avoir quitté un emploi très prenant de programmateur informatique. Il dépense moins d'argent et ne peste plus contre la « quantité de trucs » qui s'accumulaient dans sa chambre.Peut-on être "contre le travail" ?Tous ont réduit leur consommation au strict minimum. Mais pour faire face aux dépenses incompressibles, Adam, Lucy ou Jack bricolent : temps partiel, reprise temporaire d'un boulot, aides sociales. Sortir du travailler-dépenser suppose d'être un guerrier des temps modernes. Une guerre à soi-même, à ses propres contradictions, mais aussi à la réprobation sociale.Ces chômeurs volontaires se battent avec des armes fragiles et de façon éparpillée. D'où le pari de Frayne de les faire sortir de l'ombre. Avec l'intuition que ces outsiders ont quelque chose à nous apprendre de notre modèle de société.Et de ses limites. Lucile Leclair
“Soyons fainéants !” ou l'art d'être libre selon Tom Hodgkinson(1) par David Frayne, traduit de l'anglais par Baptiste Mylondo. Editions du Détour.Paru dans "L'OBS" du 26 avril 2018. _______________________________________
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| Sujet: Re: Par solidarité avec les opposants à la loi travail, elle refuse de devenir commandeur de l'Ordre national du mérite | |
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