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Sujet: Notre langue, le Français Dim 06 Nov 2011, 16:15
Savez-vous que des étrangers parlent, lisent et surtout écrivent notre langue sans aucunes fautes ?
Dans notre pays, partout, sur internet, dans les textos, c'est le français phonétique et le franglais qui est usité, de grossières et ENORMES fautes de syntaxe, de grammaire et d'orthographe sont observables, d’où souvent la nécessité de relire la phrase 2 fois pour tenter de la comprendre.
Nous devrions tous avoir honte de nos erreurs et surtout de ne pas savoir maitriser notre langue maternelle.
Evidemment, cela arrive à tous de faire des fautes mais nous avons un logiciel correcteur d’orthographe sur notre ordinateur et au pire des cas ( ) l'utilisation du petit Larousse (Et du Bled pour celles et ceux qui s’en souviennent !).
Notre langue est peut-être et bientôt la seule richesse que nous possédons alors que diable, soyons vigilants, faisons des efforts et essayons d'écrire un français sinon parfait mais tout au moins lisible de tous.
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Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
Faï Tirà Peyroulienne
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Halte aux CV ou aux mails truffés de fautes ! Face à la dégradation du niveau d'orthographe, universités, grandes écoles et entreprises investissent dans les formations spécialisées.
Des petits malins ont flairé le bon filon...
Participe passé mal accordé, conjugaison erronée, coquille... "L'orthographe de nos étudiants se dégrade dans les échanges de mails et les copies", déplore Pascal Louvet, le directeur de l'IAE de Grenoble. Il a donc décidé de prendre le problème à bras le corps. Les 360 étudiants en master ont passé un test élaboré par la PME grenobloise, Orthodidacte. Résultat : 70 n'avaient même pas la moyenne. Plutôt gênant pour la crédibilité de l'établissement.
Pour y remédier, Pascal Louvet investit la modeste somme de 4.000 euros pour permettre aux volontaires de suivre des cours en ligne. A la clé, pas de note comptant pour le diplôme. "Mais nos jurys d'examen seront intransigeants sur les fautes", prévient Pascal Louvet. L'an prochain, il prévoit d'ailleurs de généraliser la méthode à tous les cursus.
Un CV sur quatre truffé de fautes d'orthographe
Rédhibitoires pour trouver un job, dommageables pour atteindre des postes à responsabilité, les fautes d'orthographe peuvent freiner une carrière. "Un quart des CV que je reçois contient des bourdes, parfois grossières", déplore Guillaume Terrien, co-fondateur d'Orthodidacte. Un comble pour une entreprise spécialiste de... l'orthographe !
Cet informaticien, le plus jeune vainqueur de la dictée Pivot (en 2005, à l'âge de 24 ans), a fait de la langue de Molière un véritable business.
Chaque année, son logiciel Orthodidacte corrige le Français de 25.000 utilisateurs, à raison de 40 euros la session pour un étudiant, 69 euros pour une version professionnelle. Son chiffre d'affaires devrait doubler cette année, à 400.000 euros. Parmi ses clients fidèles : 60 établissements d'enseignement supérieur, dont certains très prestigieux comme la Sorbonne Nouvelle ou Mines Paris-Tech. Et le potentiel est énorme : les élèves de 5ème ont aujourd'hui à peine le niveau de leurs camarades de CM2, d'il y a 20 ans, selon la dernière étude de la linguiste, Danielle Manesse, réalisée auprès de 30.000 collégiens.
Les géants de la formation professionnelle – Cegos, Demos ou Orsys - ont aussi flairé le bon filon. Se former à l'âge adulte présente en effet l'avantage d'assimiler plus facilement les notions complexes de grammaire ou de syntaxe.
Bien souvent, entre 10 et 50 heures de formation suffisent pour se remettre à niveau. Pour savoir si vous en avez besoin, testez votre niveau sur www.orthodidacte.com.
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: La polémique enfle sur les cours en anglais à l'université Mer 22 Mai 2013, 09:26
La polémique enfle sur les cours en anglais à l'université
Source : Reuters 21/05/2013
La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a défendu mardi son projet de loi sur la Recherche, qui préconise un enseignement en anglais dans les universités françaises pour certains cours. Le débat fait toujours rage entre partisans et adversaires de cette mesure. L'Assemblée nationale doit examiner mercredi ce projet de loi. /Photo d'archives/REUTERS
Nos services
Partisans et adversaires de l'enseignement en anglais dans les universités françaises pour certains cours fourbissent leurs armes avant le début, mercredi, de l'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi qui prévoit cette mesure.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a défendu mardi son projet de loi et a reçu le soutien du journal Libération, dont toute la "une" de mardi est en anglais. "Teaching in English, let's do it".
Dans un texte paru le 8 mai dans Le Monde, d'éminents scientifiques comme Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine, et Cédric Villani, lauréat de la médaille Fields, dédramatisaient l'usage de la langue de Shakespeare.
"Sauf dans des disciplines très particulières, les scientifiques du monde entier utilisent l'anglais pour communiquer", rappelaient-ils.
Mais les opposants à la mesure ne désarment pas.
Plusieurs élus, dont le député socialiste et secrétaire national à la francophonie au sein du PS, Pouria Amirshahi, demandent le retrait de cet article qui représente selon eux un danger pour l'espace francophone.
"Apprendre l'anglais et apprendre en anglais ce n'est pas pareil", déclare-t-il dans Les Echos. "En formant ses élites en anglais, la France envoie un mauvais signal aux pays francophones et il y aura progressivement une baisse de la pratique du français dans le monde".
Selon Geneviève Fioraso, plus de 700 formations en langue étrangère, principalement en anglais, existent déjà en France, notamment dans les grandes écoles.
SOUTIEN DE HOLLANDE
La ministre, qui dit être soutenue sur ce point par le président François Hollande, a été reçue mardi matin à l'Elysée aux côtés de scientifiques comme Serge Haroche, prix Nobel de physique 2012.
Elle y a défendu son projet de loi dont certains ont critiqué le manque d'ambition.
"C'est une loi d'équilibre", s'est-elle défendue devant la presse dans la cour de l'Elysée. "Les chercheurs ont été trop bousculés ces dernières années. La recherche a besoin de constance et d'équilibre, son rythme n'est pas celui du zapping, des effets de manches ou de communication".
Le projet de loi d'orientation de l'enseignement supérieur et de la recherche fixe l'objectif de parvenir à 50% de diplômés du supérieur dans chaque classe d'âge, en favorisant notamment la continuité entre le secondaire et le supérieur et le rapprochement entre lycée, classes préparatoires et université.
Il ne revient pas sur le texte instaurant l'autonomie des universités voté en 2007 et prévoit le remplacement de la controversée Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur, créée en 2007, par une Haute autorité chargé, selon Geneviève Fioraso, "d'accréditer les méthodes d'évaluation proposées par les établissements, ce qui est l'inverse d'avant" avec l'Aeres.
Une "modification d'affichage", dénonce un collectif de scientifiques dans Le Monde daté du 23 mai intitulé : "Pour l'université et la recherche, le changement promis tourne au désastre. De l'évaluation à l'anglais, François Hollande fait du Nicolas Sarkozy, en pire".
Géneviève Fioraso a répondu à ces critiques.
"Ce texte repose sur deux grands axes : la réussite des étudiants, qui passe avant tout, et la recherche dans toutes ses dimensions : la recherche fondamentale qui doit travailler sereinement et le développement du transfert, l'innovation, l'invention", a-t-elle dit, précisant que le président de la République "s'intéresse beaucoup" à ces sujets.
Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Le français sera-t-il la langue la plus parlée en 2050 ? Sam 22 Mar 2014, 11:14
Le français sera-t-il la langue la plus parlée en 2050 ?
http://www.challenges.fr/economie/
Par Chloé Dussapt A l'occasion de la journée internationale de la francophonie, Alexandre Wolff, responsable de l'OIF, fait le point sur l'utilisation du français, en passe d'être parlé par 750 millions de personnes.
Alexandre Wolff DR
Comme tous les ans depuis 1988, la journée internationale de la francophonie est célébrée ce 20 mars. L'occasion de revenir sur la place de la langue française dans le monde avec Alexandre Wolff, responsable de l’Observatoire de la langue française.
Quelle est l'évolution de la langue française dans le monde ?
Le nombre de personnes parlant le français ne cesse d'augmenter. Et cette dynamique va perdurer si plusieurs conditions sont réunies: la principale étant corrélée au fait que l'Afrique francophone continue d'utiliser le français dans la scolarisation des enfants. Dans cette hypothèse là -qui nous semble presque certaine- on peut estimer à 750 millions les parlants français à l'horizon 2050. sachant qu'en 2010, on recensait 220 millions de francophones dans le monde.
Une étude de Natixis estime que le Français pourrait être la langue la plus parlée du monde en 2050. Est-ce possible ?
En réalité, l'anglais devrait rester la langue la plus usitée du monde à cette échéance. Pour autant, il est possible d'arriver à un tel résultat si on prend en compte les habitants des pays dans lesquels le français a un statut officiel. Concrètement, cela concerne 32 états et gouvernements où la langue française est la langue officielle. Dans ce cadre là, les projections démographiques sont effectivement impressionnantes, mais elles ne tiennent pas compte de la coexistence des langues qui est la réalité dans certains pays. De nombreux états comptent, en effet, plusieurs langues officielles (comme la Belgique par exemple), tandis que dans d'autres Etats africains, le français est la langue nationale, mais pas la plus parlée.
Qu'en est-il dans le monde des affaires ?
Nous disposons de beaucoup moins de données objectives. Pour autant, on peut avancer que l'anglais reste la langue la plus usitée, même si certaines études mettent en doute ce postulat. Le français n'arrive pas loin derrière dans les langues nécessaires pour entretenir des relations économiques internationales. Mais cela dépend bien entendu des zones concernées. Car il arrive que le français soit la langue privilégiée dans les relations commerciales en Afrique de l'Est et en Afrique centrale.
Et sur internet ?
Là, nous disposons d'encore moins de données précises. Au départ, on ne parlait qu'anglais sur la toile, qui est une invention américaine. Nous avons cependant une certitude: la diversité linguistique progresse énormément sur le web, même si la part exacte de chaque langue est difficile à mesurer. On peut estimer que le français se place entre la 4e et la 8e place.
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Sam 22 Mar 2014, 11:25
Je doute fort de la véracité de cette étude.
Lors de nos voyages, c'est l'anglais qui est utilisé en priorité et même dans les pays qui étaient sous la colonisation tels que Madagascar ou le Vietnam, notre langue est peu usitée.
Seuls les "anciens" la parlent encore, les nouvelles générations ne parlent que l'anglais !
Quant au Québec, on y parle français, soit ! Mais ce pays est tellement américanisé qu'il est difficile de se reconnaitre dans la francophonie.
Mais ce n'est que mon avis, bien sûr!!
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Interrogation écrite de français, en fin de semaine Mer 21 Mai 2014, 15:21
Pour les passionnés de français......et pour agrémenter votre culture française!
Cinq capucins, ceints de corps et sains d'esprit, portaient sur leurs seins le seing du Saint-Esprit !!! Curieux notre français, n'est-il pas ?
Homographes / homophones...
On appelle ceci des "Homographessi ces mots s'écrivent de la même façon et homophones s'ils se prononcent de la même manière... Pauvres Flamands qui apprennent le français !
En français : deux mots composés des mêmes lettres seprononcent-ils toujours de la même façon? En êtes-vous bien sûr ? Voici quelques exemples d’homographes deprononciations différentes ! Sortant de l'abbaye où les poules du couvent couvent, je vis ces vis. Nous portions nos portions, lorsque mes fils ont cassé les fils. Je suis content qu'ils vous content cette histoire. Mon premier fils est de l'Est, il est fier et l'on peut s'y fier. Ils n'ont pas un caractère violent et ne violent pas leurs promesses, leurs femmes se parent de fleurs pour leur parent. Elles ne se négligent pas, je suis plus négligent. Elles excellent à composer un excellent repas avec des poissons qui affluent de l'affluent. Il convient qu'elles convient leurs amis, elles expédient une lettre pour les inviter, c'est un bon expédient. Il serait bien que nous éditions cette histoire pour en réaliser de belles éditions.
Voyons aussi aussi quelques exemples d’homographes de même prononciation : (Homographes & homophones)
Cette dame qui dame le sol. Je vais d'abord te direqu'elle est d'abord agréable. A Calais, où je calais mavoiture, le mousse grattait la mousse de la coque. Le bruit dérangea une grue, elle alla se percher sur la grue. On ne badine pas avec une badine. En mangeant deséclairs au chocolat à la lueur des éclairs... En découvrantle palaisroyal, il en eut le palaisasséché. Je ne pense pasqu'il faille relever la faille de mon raisonnement. Voici l'exemple le plus extraordinaire de la langue française ! (mots de sens différent mais de prononciation identique) Le ver allait vers le verre vert
1. Le plus long palindrome de la langue française est « ressasser » - On peut donc le dire dans les deux sens. .. 2. « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette » 3. « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e » - C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ». 4. L'anagramme de « guérison » est « soigneur » - Et vice et versa. 5. « Où » est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave; Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul. 6. Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre », « monstre », « belge », « goinfre » ou « larve ». 7. « Endolori » est l'anagramme de son antonyme « indolore » - Ce qui est paradoxal. 8. « Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle. "Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel... *Infidélité... 9. « Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune - des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], , [x]
10. « Oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles
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Sujet: Arrêtons le massacre de la langue française ! Ven 26 Sep 2014, 20:01
http://www.lepoint.fr/societe/ Arrêtons le massacre de la langue française !
Le grammairien et lexicographe Jean Maillet relève les "crimes linguistiques" dont les Français abusent quotidiennement. Florilège.
"La valeur d'une entreprise tient à ses hommes" Par Anne-Noémie Dorion
Bientôt un Netflix franco-africain Par Guillaume Grallet
Au jour d'aujourd'hui, si ce que Jean Maillet raconte dans son ouvrage Langue française, arrêtez le massacre s'avère exact, nous devons cesser d'être solidaires les uns des autres et ne plus reporter à plus tard nos bonnes résolutions : il faut cesser de répéter ces rengaines que l'on entend trop souvent, et ne plus laisser aux linguistes le monopole exclusif des bonnes pratiques de la langue française, en arrêtant l'usage des redondances.
Rien que dans cette première phrase, il y a six tautologies. Six. Cherchez bien (*). Dans son plaidoyer pour un bon usage de la langue française, Jean Maillet s'en prend aussi à la "pseudo-théorie du genre... grammatical". Ainsi, "antidote", "apogée", "armistice", "augure", "soldes", "termite" ou "tentacule" sont du genre masculin, alors qu'"échappatoire", "espèce" ou "oasis" sont féminins. En revanche, on prend moins de risques avec "alvéole", "réglisse" ou "thermos", qui admettent les deux genres.
Un "tri sélectif" abusif
Pas de pitié non plus pour les fautes de syntaxe. Ainsi, le grammairien et lexicographe précise qu'on se "souvient d'un événement" et qu'on se "rappelle un événement", qu'on "pallie une pénurie" (et non "à une pénurie"), qu'on habite "à Paris" et non "sur Paris"... L'auteur demande que l'on soit "intransigeant avec les intransitifs" : l'équipe de France ne "joue pas l'Angleterre", mais "contre l'Angleterre". Quant aux pataquès (les "fautes de liaison"), ils sont légion, et Jean Maillet déplore que la méconnaissance des règles d'accord des adjectifs numéraux conduise à affubler les mots problématiques d'un "h" aspiré initial, tel Louis Gallois qui évoquait à la télévision "5 700 [h] avions".
Que ceux qui cauchemardent encore à l'idée de replonger un jour dans un Bled délaissé depuis l'école se rassurent : ils retrouveront le goût de la langue et l'amour de la syntaxe avec cet ouvrage ludique et précis, mais aussi utile. Selon une étude de Mediaprism publiée dans Le Parisien à l'occasion de la parution du livre (éditions de l'Opportun, 296 pages, 18 euros), 78 % des personnes interrogées déclarent que ce sont les sportifs qui commettent le plus souvent des fautes de français, 51 % pensent aux célébrités (acteurs, chanteurs...) et 19 % aux hommes politiques et aux journalistes. Les quidams ne sont pas en reste : 70 % des Français reconnaissent abuser de la redondance "tri sélectif", mais seuls 21 % des sondés pensent que c'est incorrect, alors que sept Français sur dix déclarent succomber parfois aux anglicismes. Qu'on se rassure : 90 % d'entre eux estiment qu'il est temps de réagir contre l'appauvrissement de la langue française.
Testez-vous
Pour les plus intrépides et les amoureux de la langue de Molière, voici deux petits quiz (pardon : questionnaires).
Les phrases ou locutions suivantes sont-elles correctes ou non ?
1. "La situation est délicate. Ceci dit, tous les espoirs ne sont pas perdus".
2. "La commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale".
3. "Les particuliers ont fait des économies conséquentes".
4. "J'ai envoyé un courrier à ma banque".
5. "Enquêter sur un soi-disant financement illégal".
Vrai ou faux ?
1. "Faire long feu" signifie "traîner en longueur et finir par échouer".
2. On peut pratiquer "l'autopsie d'un corps".
3. "L'enseignement individuel : une alternative à l'échec scolaire".
4. "Achalandé" et "approvisionné" n'ont pas le même sens.
Réponsesdu questionnaire n° 1
1. Incorrect : il faut corriger en remplaçant par "cela dit".
2. Incorrect : "la célébration du centenaire de la Première Guerre mondiale".
3. Incorrect : "conséquent" ne doit pas être considéré comme un synonyme de "considérable, important, grand".
4. Correct : on envoie "du courrier" ou "une lettre".
5. Incorrect : un "prétendu" financement.
Réponses au questionnaire n° 2
1. Correct.
2. Incorrect : la répétition est inutile, on ne peut pas autopsier autre chose.
3. Incorrect : une "alternative" désigne une situation n'offrant le choix qu'entre deux solutions et ne peut avoir le sens de "solution de remplacement". Il faudrait ici employer "une solution alternative à l'échec scolaire".
4. Correct.
(*) "Au jour d'aujourd'hui", "s'avérer exact", "solidaires les uns des autres", "reporter à plus tard", des "rengaines que l'on entend trop souvent", "monopole exclusif".
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Non, défendre la langue française n'est pas réac ! Lun 01 Déc 2014, 10:06
Non, défendre la langue française n'est pas réac !
Par Jacques Drillon
La France s'est découvert une passion pour les anglicismes, censés être plus "cool", plus "fun". Dans cette histoire, les modernes ne sont pourtant pas où on le pense.
Faut-il se méfier du franglais ? (Jean Jullien)
À lire aussi
Mallarmé, prof d'anglais et martyr (de l'Education nationale)
Charles Péguy, ce gêneur qui dénonçait "la puissance de l'argent"
Au fait, comment écrit Valérie Trierweiler?
Il existe des rayons bio dans tous les hypermarchés, mais nous parlons une langue traitée à mort. Dans son livre «De quel amour blessée», le poète et essayiste Alain Borer institue la notion de «réchauffement linguistique»... C'est cela: nous cherchons à préserver notre eau, notre air, notre sol, nous voulons conserver notre modèle social, notre système de santé, le peu d'industrie qu'il nous reste, nous ravalons les façades d'immeubles, nous protégeons notre patrimoine, mais celui qui s'avise de défendre le français passe pour un barbon, un vieux ronchon hors course - et de droite, par-dessus le marché. C'est automatique. Au mieux, il passe pour un poseur, un fayot, un intello. Et pourtant, le français, ce que nous avons de plus précieux, se porte mal. Sa maladie est interne, elle est externe - dans les deux cas volontaire, provoquée, et même revendiquée. Et c'est le plus tragique. L'Etat nous y invite le plus souvent, et c'est le plus absurde.
Méthodiquement, nous appauvrissons notre vocabulaire. Nous avions deux mots, nous n'en avons plus qu'un : nous avions homonyme (= de même nom) et éponyme (= qui donne son nom), nous n'avons plus qu'éponyme, qui paraît plus chic; nous tirons les conséquences, au lieu des conclusions, nous laissons proliférer les pléonasmes (préparer à l'avance, risque potentiel), nous répétons à la fois (il est à la fois beau, et à la fois riche) parce que nous ne réfléchissons plus à ce que nous disons; nous pervertissons la syntaxe, toujours dans le sens de l'appauvrissement: abuser une femme veut dire la flouer, abuser d'une femme veut dire la violer, et nous ne disons plus qu'abuser une femme (la violer).
Ajoutons que cela fait suite à la quasi-suppression du verbe violer, lui-même proscrit, parce que trop précis - et nous avons appris à haïr la précision (on n'apprend plus à écrire en cursive, à l'école, mais en attaché). L'anglais y aide: nous avions déroulement, emploi du temps, délai, moment, synchronisation, minutage, nous n'avons plus qu'un seul mot, timing, qui les dit tous, donc aucun. Méthodiquement, nous distordons le lien entre écriture et prononciation, puisque nous accueillons les mots anglais sans les franciser dans leur orthographe et en les prononçant à l'anglaise, aïePhone, même s'ils sont français d'origine (entendu l'autre jour: «Il est pauvre comme djob.»). Nous cherchons à tout prix à intégrer les immigrés, mais leurs mots, eux, peuvent rester fichés dans le français sans qu'on en souffre le moins du monde. Nous faisons du communautarisme linguistique.
Méthodiquement, nous raccourcissons les mots de plus de deux syllabes à coups d'apocopes qui laissent entendre que la rapidité vaut mieux que tout: le docu, le bénef, l'ordi, l'homo, l'info, à tout' ou encore le réac... Ne sommes-nous pas passés, ici même, du «Nouvel Observateur» à «l'Obs»? Nostra culpa. Le raccourcissement, multiplié par l'appauvrissement du vocabulaire, donne des résultats atroces, des images figées, des stéréotypes, comme dans le «langage SMS»: mdr (mort de rire), asv (âge sexe ville)...
Méthodiquement, nous décourageons toute la créativité lexicale, ricanons des mots nouveaux (courriel, bogue), non parce qu'ils sont recommandés par les autorités, mais uniquement parce qu'ils sont d'apparence française: nous voulons faire perdre toute tonicité à notre langue, parce que c'est la nôtre. Et si nous l'encourageons, comme dans la féminisation des noms de titres et fonctions, c'est pour mieux oublier qu'il existait en français une classe de mots dits épicènes (des deux genres), comme un ou une enfant, un ou une secrétaire, un ou une cinéaste, et qu'il suffisait de l'élargir à professeur, auteur, chef sans aller jusqu'aux barbarismes que sont professeure, auteure, cheffe... L'impayable féministe Geneviève Fraisse n'a-t-elle pas parlé des «sans-papières» d'Amsterdam?
Que le niveau d'orthographe des élèves ait baissé, plus personne ne le conteste (c'est vrai des élèves, c'est vrai des professeurs). Mais la nouveauté est que la faute ne touche plus la seule orthographe d'usage: les pratiques ont toujours un peu flotté sur ces questions, sans qu'on ait à s'en offusquer: combien d'r à embarrasser? quel est le genre du mot écritoire?
Le français est aussi un jeu de société très prisé, et parfois difficile; non, la faute nouvelle concerne la nature grammaticale des mots, la différence qu'on établit entre un verbe et une préposition, entre un adjectif et un article: je mais mon manteau, je m'est mon manteau... Cette confusion est infiniment plus grave, plus profonde, justement parce qu'il s'agit d'une confusion, non d'une erreur.
Que la nature des mots ne soit plus fixée, que la construction des verbes soit laissée au hasard, l'emploi des temps anarchique, et c'est toute la logique grammaticale qui s'effondre comme un pan de falaise. Que l'oral et l'écrit divorcent (une part de bri, une règle de gramaire, deux heuros), et c'est un autre pan qui s'écroule.
Que des hommes politiques (le «care» de Martine Aubry !) ne parlent bien qu'une seule langue, la langue de bois, et c'est encore un pan de moins.
Que les organismes publics matraquent des fautes cent fois par jour, et c'est la noyade. La SNCF s'excuse «pour la gêne occasionnée», sans complément d'agent (occasionnée par), et vous recommande: «Assurez-vous de n'avoir rien oublié dans le train» (au lieu de que vous n'avez). La langue est un lien multiple, mais elle est elle-même faite de liens, elle est une construction compliquée, un appareil fragile dont chaque constituant est indispensable à l'équilibre général.
Et nous nous y prenons toujours de travers. Mauvais choix, stratégies inefficaces, lois inapplicables et/ou inappliquées. Prenons le cas de l'anglais. L'Etat s'est montré ferme à cet égard en une première occasion: en 1539, dans l'ordonnance de Villers-Cotterêts, qui instituait le français, aux dépens du latin, comme seule langue dans les documents publics (administration, justice) - loi toujours en vigueur. Une deuxième fois, en 1975, en stipulant:
Dans la désignation, l'offre, la présentation, la publicité écrite ou parlée, le mode d'emploi ou d'utilisation, l'étendue et les conditions de garantie d'un bien ou d'un service, ainsi que dans les factures et quittances, l'emploi de la langue française est obligatoire.
Une troisième fois, par la loi Toubon (1994), qui précisait la précédente et visait à donner au consommateur et au citoyen le droit de recevoir toute information utile en français (contrats, modes d'emploi, garanties...). Elle rappelait de surcroît l'article II de la Constitution: «La langue de la République est le français.»
Mais personne ne sait ce que c'est que la République. En sorte que le Conseil constitutionnel, qui devrait le savoir davantage, eut beau jeu de trancher dans le vif de cette loi, et même, pourrait-on dire, de la châtrer, au nom de la liberté d'expression, qui a parfois bon dos. Furent exclues du champ de son application la publicité, la télévision, la radio. Ne restait plus que le «service public», pas mieux cerné que la République. Et puis, plus récemment, la loi Fioraso, votée en 2013 par une petite trentaine de députés, autorise les enseignements en langue étrangère (= anglaise), une première depuis Villers-Cotterêts. Et «le Quotidien du peuple» chinois s'étonne: «En formant ses élites en anglais, la France envoie un mauvais signal aux pays francophones.»
Pendant ce temps-là, pendant ces allers-retours, ces ordres et contrordres, l'anglo-américain imbibe toutes les couches du sol linguistique français comme le nitrate breton. Certes, la langue évolue, nul ne le nie, encore qu'on comprenne toujours La Fontaine et Ronsard, mais peut-être faudrait-il lui éviter d'arriver en phase terminale.
Le meilleur service que nous puissions rendre à la République, a dit Francis Ponge, est de redonner force et tenue au langage.
L'anglais est le symbole d'une société «ouverte à l'autre» (l'autre, c'est l'Américain), qui suit son temps et l'évolution technique (ils disent «technologique»). Bref, d'une société «moderne». Fausse modernité, modernité de province. Jeunesse de vieux. Ce qu'était Paris à la province, l'Amérique l'est devenue à la France. C'est la même pensée de Formica, qui somnole après le boeuf en daube, rideau de fer tiré, le dimanche après-midi, sur le magasin Au Bon Chic parisien.
Les mots anglais, c'est plus coule, c'est plus feune, c'est pas comme chez nous. On a l'air moins bête en commandant en anglais, chez Quick, un pepper crazy chicken: comment le faire en français sans rougir? L'anglais est aussi un voile pudique jeté sur la stupidité: voilà une pensée retendue, botoxée jusqu'aux oreilles, une pensée de jeunes nés vieillards. Cela vous attire le chaland, une enseigne en anglais, cela brille dans les esprits. Optic 2000, c'est quand même plus vivant qu'Optique 2000, non? Vivant, mais si tarte, et qui date d'une époque où l'an 2000 était encore loin devant ! Quand arrive ici une troupe de danse japonaise, et qu'il faut mettre son nom sur l'affiche, on le traduit en anglais. Pourquoi ? Nous n'osons même plus être banals, nous ne disons plus à bientôt, mais see you soon. Nous irons bientôt acheter nos lunettes chez Affleloo.
(Jean Jullien)
Honte d'être ce qu'on est, haine de ce qu'on est. Empressement devant tout mot qui permet de se faire remarquer, comme dans une loge d'Opéra, parmi ceux qui sont au courant les premiers. La soif d'anglais est un simulacre, donc une illusion. Elle s'arbore comme ces marques, apposées visiblement sur les vêtements pour faire croire qu'on est autre. Ou pour faire croire qu'on est riche, alors qu'on vit dans un taudis. La soif d'anglais, c'est le syndrome du crocodile, cousu sur les polos des banlieusards ou les chemisettes des bourgeois, et qui signifie seulement: vêtement cher. En être ou ne pas en être, là est la question. Voyez la hâte piteuse avec laquelle nous avons dit Beijing pour Pékin. Comme nous aimons perdre ! Comme nous aimons notre servitude ! Quelle fierté nous tirons de notre propre abaissement ! Comme elle était heureuse, Christine Ockrent, de pouvoir interroger en anglais Shimon Peres, qui parle parfaitement le français ! Quelle impatience dans l'humiliation !
Car enfin, pourquoi disons-nous c'est un peu short ou j'ai dispatché le job? Que disons-nous de plus qu'avec c'est un peu court, ouj'ai réparti le travail? Dans son livre magnifique, violent, précis, impitoyable, Alain Borer cite le secrétaire de Marguerite de Navarre: «On n'a jamais écrit aucune chose en autres langues qui ne se puisse bien dire en celle-ci.»
C'était en 1545... Et aujourd'hui, on se rappelle le premier discours de Giscard d'Estaing président, qui était en anglais (si on peut appeler ça de l'anglais), et l'on se rappelle aussi qu'en se félicitant de nos derniers prix Nobel, Manuel Valls, qui par ailleurs se ridiculise avec son anglais d'école primaire, a cru faire « un pied de nez au «french bashing"», sans comprendre qu'en utilisant ce terme, il confirmait le french bashing, il en faisait lui-même, du french bashing, il se tirait une balle dans le pied. Et dans le nôtre.
La vraie modernité est celle des prises de conscience. Nous sommes à l'âge des conséquences, des effets pervers, et de leur prise en compte vigoureuse. On ne peut plus vivre comme avant, lorsqu'on consommait vingt litres aux cent. Cette époque est révolue. Il n'y a plus que les bourges inconscients et satisfaits de l'être pour rouler en 4×4 dans le Marais. Nous avons fait notre plein d'incurie, de laisser-aller, d'ultralibéralisme; le temps est venu de réagir, de contrôler notre consommation d'anglais. Faute de quoi nous ne serons plus nous-mêmes, et notre place dans le monde, intellectuelle, économique, politique, se réduira à celle du foie gras et du champagne - qui pèsent peu face au limited edition burger. D'autant que nous parlerons toujours moins bien l'anglais que nos maîtres américains, et que cette infériorité se paie.
Méditons ce fait : au Japon, où la concurrence n'existe plus, Amazon fait payer le port de ses envois. S'il est quasi gratuit ici, c'est que les libraires existent encore, que nous résistons, et qu'on nous courtise. Or, tandis que huit Tibétains s'immolent par le feu pour défendre leur langue, le ministère des Affaires étrangères («gardien de la francophonie», rappelle Borer) appose une grande affiche publicitaire pour l'A380: «France is in the air.» Borer cite de Gaulle : «Il y a d'autres peuples qui veulent nous interdire de parler notre langue», et rappelle que le film français qui se fait couronner aux Etats-Unis est un film muet (titré en anglais tout de même: The Artist); que le groupe français qui a remporté tous les prix est Daft Punk, dont les musiciens ne disent ni ne chantent un mot de français, pour un album intitulé Random Access Memories.
Le Maître ne récompense que ses fidèles sujets. Le Maître fait mine d'ignorer que 63% de son vocabulaire est d'origine française. L'ancien maître du Maître, George W. Bush, a dit pour fustiger notre passivité: «The problem with the French is that they don't have a word for entrepreneur.» Pardon, c'est intraduisible - mais savoureux.
Si l'on arpente un boulevard parisien, on constate qu'une enseigne sur trois est rédigée en anglais : Al Shoes, Choco Story, Carrefour City; les cafés vous proposent de consommer pour moins cher aux happy hours (le bistrot conquis par l'économie de marché). Les titres de films, de séries télévisées, ne sont plus jamais traduits, mais «Euronews», «Money drop», «Teleshopping», «Anarchy», «WorkinGirls», «Hero Corp» sont des productions françaises... Peut-être pourrions-nous (disons la chose en bon français) arrêter de déconner? Cet effondrement est le meilleur moteur de l'asservissement, car il a trouvé le moyen de se faire appeler progrès: une tricherie dans les termes, signature habituelle du totalitarisme en train de s'instituer.
Jacques Drillon
De quel amour blessée. Réflexions sur la langue française, par Alain Borer, Gallimard, 352 pages, 22,50 euros.
Que faire ?
La restauration d'un français sain, fort et moderne, passera par l'école, pour les bases orthographiques et syntaxiques, et par la presse et la publicité, pour la formation continue...
Le Québec, petite province en état de siège linguistique, a pris des mesures extrêmement efficaces (dans sa Charte, connue sous le nom de loi 101), quoique peu coercitives. Elles sont principalement préventives: par exemple, un magasin doit faire agréer son nom par une commission. «La plupart du temps, en cas de litige, nous discutons. Mais cela peut parfois aller jusqu'au tribunal», rapporte Jean-Pierre Blanc, porte-parole de l'Office québécois de la Langue française.
En France, nous ne sommes plus en état de siège, puisque le cheval de Troie est entré depuis longtemps dans nos murs, et que nous sommes aux petits soins pour lui. La lutte sera donc sauvage. Bien entendu, le gouvernement et les services publics sont tenus d'être irréprochables, de respecter et de faire respecter les lois existantes. Mais la presse, la publicité et la télévision doivent, d'elles-mêmes, spontanément, leur emboîter le pas. Epaulés ou non par la loi. Si le président de France Télévisions ou le directeur d'Europe 1 dit: «A partir de maintenant, nous parlons français, nous ne dirons plus à l'antenne qu'un groupe a publié son disque sur le label Universal, mais chez Universal», le personnel obéira. On a vu à quelle vitesse, en quelques jours, Radio-France est passée d'Etat islamique, qui voudrait se travestir en Etat, à Groupe Etat islamique: la consigne a été comprise.
De même qu'on éteint la lumière en sortant et qu'on ferme le robinet pendant qu'on se brosse les dents, on peut dire facilement équipe et non plus team, groupe et non plus pool. Nous devrons le faire seuls.
Nous n'avons guère à attendre de l'Académie française, dont le pouvoir est asymptotique, qui n'est formée ni de linguistes, ni de lexicographes, et ne peut que se lamenter de la fuite du temps, de ce temps où il fallait un décret du roi pour admettre que, oui, le sang circule dans les vaisseaux sanguins. Mais la Délégation générale à la Langue française (Franceterme.culture.fr) propose des équivalents, souvent excellents, à tous les nouveaux mots anglais réputés intraduisibles.
En attendant, commençons par ne pas traduire en anglais ce qui existe en français.
J. Dr.
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Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Alain Rey, linguiste et lexicographe Mar 29 Déc 2015, 12:15
La langue française est très riche donc importante, c’est la raison pour laquelle il faut la respecter, la dorloter et continuer à l’enrichir...
Parlez la, écrivez la sans fautes
Ecoutez Alain Rey...
Invité(s) : Alain Rey, linguiste et lexicographe.
Dernier ouvrage de cet auteur
"200 drôles d’expression d’ALAIN REY"
Depuis plus d'un demi-siècle, Alain Rey travaille "autour" des mots que nous employons à l'aveugle le plus souvent et en documente l' étymologie, les connotations, les usages...
Eclairer cet "arrière-pays des mots" apparaît nécessaire pour qui souhaite user de la langue sans être manipulé par elle, démêler l'implicite de l'explicite.
Dernier en date des "champs" explorés par l'infatigable explorateur langagier : le lexique des migrations, choisies ou imposées, qui révèle en creux comment sont vécues par les divers protagonistes cette réalité planétaire et massive,"Parler des camps au XXIè siècle - les étapes de la migration" (éd. Guy Trédaniel)
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: 10 MOTS INCONNUS POUR BRILLER EN SOCIÉTÉ Mar 29 Déc 2015, 12:22
10MOTS INCONNUS POUR BRILLER EN SOCIÉTÉ
https://fr.petitsfrenchies.com/
Tenez-vous bien : un adulte cultivé connaît en moyenne 30 000 mots et un Français moyen en utilise moins de 5000. Pour ceux qui friseraient la première catégorie, on vous apporte un peu de culture sur un plateau : 10 mots (plus ou moins utiles) méconnus à lâcher en soirée !
Voici 10 mots méconnus du grand public et parfaitement inutiles histoire de briller en société et de faire rigoler l’assemblée.
– Une branlette –
Non ce n’est pas ce que vous croyez, bande de coquinous. Une branlette est une technique de pêche. Elle se pratique en donnant un mouvement continuel à l’amorce de la ligne afin d’attirer de gros poissons.
– Un gynécomaste –
Il s’agit d’un Homme dont les mamelles sont aussi volumineuses que celles d’une femme. Sexy.
– Un chionosphéréphile –
On appelle Chionosphéréphile, toute personne qui collectionne des boules de neige, habile.
– L’anatidaephobie –
C’est la peur d’être observé par un canard quelque part dans le monde.
– Une sacqueboute –
C’est un instrument de musique à vent, ancêtre du trombone. Soit.
– Une fontaine ubérale –
Se dit d’une fontaine ornée de statues de femmes dont l’eau jaillit des mamelons.
– Un écouvillon –
Il s’agit de cette petite brosse à manche souvent cylindrique servant à nettoyer des bouteilles. Ça c’est de l’info.
– Un vinculum –
Elle vous a suivie toute votre scolarité, mais vous n’avez jamais su la nommer. C’est la barre fraction dans une division !
– Triskaïdekaphobie –
KÉ ? La Triskaïdekaphobie c’est avoir la peur excessive du nombre 13.
– Cucurbitaciste –
Un cucurbitaciste est un collectionneur d’étiquettes de melon. Pourquoi pas hein ?
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Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Jeu 14 Jan 2016, 20:11
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VOUS AIMEZ ?
On les appelle normalement des néologismes. Des néoquoi dites-vous ? Selon le très éclairé Larousse, un néologisme est un mot de création récente ou emprunté depuis peu à une autre langue OU une acception nouvelle donnée à un mot ou à une expression qui existaient déjà dans la langue.
Pour faire simple, quand vous dites « j’ai googlé les nominés des Oscars pour savoir si des infos avaient fuité », et bien votre phrase est truffée de mots qui n’existent pas en français !
Acter
Vieux terme juridique qui signifie « dater convenablement les actes », on le retrouve partout ces derniers temps : « le chômage a augmenté, c’est acté ». Il a pris une fausse valeur péremptoire qui permet de faire passer une opinion personnelle pour une vérité. Donc si quelqu’un tente de vous marcher dessus en criant « cette décision est actée », vous pourrez désormais lui remettre les pendules à l’heure.
Procrastiner
Terrible nouvelle pour toute une génération de procrastinateurs, mais aussi un nouveau défi : trouver un synonyme dans le dictionnaire vous donnera une bonne excuse pour remettre à demain cette to-do list qui vous fait tant psychoter (promis, celui-ci il existe).
Shopper
Shopper et shopping = pas le même combat d’après nos amis de l’Académie Française :
« Le nom shopping est attesté depuis deux siècles dans notre langue. L’académicien Prosper Mérimée parlait déjà, en 1857, de la grande affaire du shopping, si intéressante pour les demoiselles. On pourrait peut-être avoir une certaine sympathie pour ce nom qui, après tout, a la même origine que notre échoppe, mais on se gardera d’avoir les mêmes sentiments à l’égard du récent shopper, que l’on emploie au sens de « courir les magasins ».
Nominer
La vie télévisuelle française a beau vomir ses « nominés » et « nominations » 12 heures par jour, ces termes n’existent pas : il s’agit d’une francisation du verbe anglais nominate.
Candidater
Un candidat désigne un statut. Et comme on ne dit pas avocater, ni magistrater, eh bah candidater c’est pareil, au risque de pointer encore longtemps au Pôle-Emploi.
Inatteignable
L’Académie Française n’aime pas les doublons, alors quand un joli mot comme inaccessible existe, elle met K-O les usurpateurs.
Merci au Dico des mots qui n’existent pas (mais qu’on utilise quand même) d’Olivier Talon et Gilles Vervisch, aux Éditions Omnibus.
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: L’expression française : un froid de canard Lun 25 Jan 2016, 17:11
https://fr.petitsfrenchies.com/
La langue française est remplie d'expressions folkloriques ! Aujourd'hui, on vous parle d'une expression dans l'ère du temps : un froid de canard !
Nous sommes en plein cœur de l’hiver et cette expression s’y prête parfaitement : il fait un froid de canard ! Un canard aurait plus froid que nous ? Ou au contraire, résisterait-il mieux aux températures extrêmes ? Penchons-nous sur le mystère du palmipède !
Utilisée par les chasseurs
L’origine nous vient de la chasse ! Premier élément de réponse : le canard est un gibier qui se chasse en automne et en hiver ; des périodes un peu frisquettes, donc. Mais ce n’est pas tout ! C’est un animal qui vit à proximité des lacs, des étangs et autres grands points d’eau.
Le rapport avec le froid ? Attendez la suite !
Lorsque les températures chutent drastiquement, il se produit un phénomène bien connu : le gel. Et près de tous grands points d’eau, si tu stagnes la glace s’emparera de toi ! Les palmipèdes n’ont alors plus le choix et doivent trouver d’autres flots. Ils doivent donc se risquer à rejoindre rivières et ruisseaux, des lieux où ils se retrouvent à découvert.
Autrefois bienheureuse . . . Aujourd’hui on se pèle !
L’expression prend alors tout son sens : c’est lors des périodes de froid intense que chasser le canard est idéal ! Si dans le passé elle a pu être utilisée dans un sens plus que positif (la viande de gibier à plume a souvent été très prisée), il est très rare aujourd’hui de voir quelqu’un s’en réjouir.
Dans tous les cas, chasseur ou pas, mettez une petite laine.
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: CES VIEUX MOTS DU FRANÇAIS TOMBÉS AUX OUBLIETTES Jeu 28 Jan 2016, 08:36
CES VIEUX MOTS DU FRANÇAIS TOMBÉS AUX OUBLIETTES
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Ils ont le charme et la patine de l’ancien : un peu décrépis, ils vont surprendre votre auditoire à coup sûr. On vous donne le best-of des vieux mots français qu'on aimerait remettre au goût du jour :
« Margouillis »
Ça signifie ?Être dans la m****
Ça s’emploie ?« J’étais dans un margouillis total ! »
On le remet au goût du jour : parce que c’est quand même plus joli que m****. Si vous n’aimez pas margouillis, alors vous pouvez tenter un ubuesque « merdre ».
« Jarnicoton »
Ca signifie :pardieu, mon dieu.
Ça s’emploie :« Jarnicoton, tu me le paieras ! »
On le remet au goût du jour :parce que son origine est anecdotique. Henri IV avait la mauvaise habitude de dire jarnidieu (« je renie Dieu ») ; le père Coton, son confesseur, lui fit remarquer que c’était indécent dans la bouche d’un roi chrétien. Comme le roi s’en excusait en disant qu’il n’y avait pas de mot qui lui fut plus familier que le nom de Dieu, excepté peut-être celui du père Coton : « Eh bien ! Sire, » repartit le religieux, « dites : jarnicoton ! ».
« S’acagnarder »
Ça signifie :Paresser, mener une vie obscure et fainéante.
Ça s’emploie :« Trêve d’acagnardage, tu me canules ». Tu me fous le « seum », glandu.
On le remet au goût du jour :pour redorer le blason de la fainéantise.
« Remembrance »
Ça signifie :un souvenir.
Ça s’emploie :« Je me suis réveillé, et là, zéro remembrance d’hier » Le black-out total.
On le remet au goût du jour :parce que ce n’est pas un néologisme ! Les Anglais aussi nous volent des mots.
« Postéromanie »
Ça signifie :une très forte envie d’avoir des descendants.
Ça s’emploie :« tu n’aurais pas envie d’assouvir ma postéromanie ?»
On le remet au goût du jour :pour rigoler, et si votre partenaire semble perplexe, eh bien . . . on va tout de même pas vous faire un dessin ?!
« Croque-lardon »
Ça signifie :pique-assiette, personne qui cherche des invitations à dîner ou qui remplit ses poches de petits fours dans tous les cocktails mondains.
Ça s’emploie :« Tu as encore invité ce maudit croque-lardon ? »
On le remet au goût du jour :parce que c’est très imagé et finalement beaucoup plus parlant que pique-assiette.
« Éplaplourdi »
Ça signifie :étonné, stupéfait.
Ça s’emploie :« Alors là, je suis complètement éplapourdi. »
On le remet au goût du jour :juste pour le plaisir de faire rire.
« Emberlucoter »
Ça signifie :séduire par la ruse . . .
Ça s’emploie :« Mais enfin réagis, ce mec t’emberlucote grave ! »
On le remet au goût du jour : parce que c’est encore plus simple que d’expliquer le syndrome du don-juanisme à votre copine qui a toujours la bouche en cœur.
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Réforme de l’orthographe: L’accent circonflexe va disparaître à la rentrée Jeu 04 Fév 2016, 10:43
"Je vais me faire un petit jeûne"
"Je vais me faire un petit jeune"
De l'importance de l'accent circonflexe.
On va mélanger les tâches et les taches.
Fêlure à l'âme, les blagues dans 50 ans: Ta mère est tellement vieille qu'elle a connu l'accent circonflexe
"Oui, je suis sur Alice"
"Oui, je suis sûr Alice"
Vous ne voyez aucune différence la encore ?
Réforme de l’orthographe: L’accent circonflexe va disparaître à la rentrée
http://www.20minutes.fr/societe/
FRANCAIS 2.400 mots courants de la langue française vont subir un « lifting » à la rentrée prochaine pour faciliter leur apprentissage pour les enfants…
Illustration dictée – J. Urbach Fabrice Pouliquen
Terminés les accents circonflexes ! A la rentrée 2016, l’Education nationale est déterminée à faire appliquer la réforme orthographique élaborée le 6 décembre 1990 et jamais vraiment entrée dans les mœurs malgré l’approbation de l’Académie française.
2.400 mots toilettés
Qu’est-ce qui va changer ? Les accents circonflexes vont progressivement disparaître. « S’entraîner », par exemple, pourra désormais s’écrire avec un simple « i ». Mais ce n'est pas tout. En tout, 2.400 mots courants vont subir un toilettage pour faciliter leur apprentissage par les enfants. Oignon pourra ainsi s’écrire Ognon et nénuphar, nénufar. Certains mots comme portemonnaie ou millepattes perdent leur trait d’union. Les enseignants et les éditeurs de manuels scolaires devront s’y faire dès septembre prochain. Les nouveaux manuels d’orthographe et de grammaire porteront alors, à la rentrée, un macaron « Nouvelle orthographe ».
Une réforme qui ne fait pas l’unanimité
Cette réforme ne fait toutefois pas l’unanimité. Interviewé par TF1, Julien Soulié, professeur de lettres classiques, s’est montré dubitatif. « Est-ce qu’on supprime les dates de l’Histoire de France, sous prétexte que ce n’est pas facile à retenir ? Non. Il est plus simple plutôt que de soigner le malade de casser le thermomètre et là en l’occurrence, on casse le thermomètre plutôt que de soigner les difficultés en orthographe que connaissent les élèves d’aujourd’hui. »
Et voilà le nivellement par le bas... Au lieu d'inciter à s'améliorer, on accepte la médiocrité, jusqu'à la justifier, et le niveau global régresse...Comment bousiller notre belle langue française....
Plutôt que de pousser les gens à bien écrire ( et ça se perd ! ), on justifie leurs erreurs en les acceptant. Tout le monde peut mal écrire ou faire des erreurs, là n'est pas le problème. Le plus important, est de savoir se corriger et de ne plus refaire ces fautes. Mais, le goût de l'effort et de l'apprentissage se perd visiblement. Et puis quelle débilité, les parents vont va être complètement perdus et devront corriger des fautes qui n'en seront plus !
Les français font des fautes d'orthographe? Et bien chanjon l'ortografe, écrivons farmacie....éléfant etc. ! Ou alors, pk pa ecrir en abrégé ??
Je vais encore avoir mal aux yeux !
Je suis écœurée une fois de plus !
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Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16435 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Jeu 04 Fév 2016, 21:19
Une réforme pour simplifier la langue française ?... nous annonce toute la presse ce jour ?!?
J'en connais qui accueillent cette nouvelle avec joie.
Sachez que cette information au sujet de la réforme susdite n'est pas exacte, mais est plutôt une traînée (avec un accent circonflexe, et pan ! ) de poudre laissée sur le champ de bataille de la désinformation par TF1, qui n'en est pas à son premier fait d'armes dans ce domaine.
Lire ici cet article du monde en date du 04 février 2016 : http://www.lemonde.fr/…/non-l-accent-circonflexe-ne-va-pas-…
Vous aurez reconnu dans ce montage (dont je n'ai pu identifier le pertinent auteur) l'as français du football : Franck Ribéry, dont la maîtrise bien plus approximative du français que du ballon lui a causé de nombreux déboires lexicaux... et à nous de bons fous rires !
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Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16435 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Jeu 04 Fév 2016, 21:28
La réforme de l'orthographe vous irrite ?
Normal : « C'est la faute à Voltaire / C'est la faute à Rousseau », disait Hugo faisant chanter Gavroche. Mais non, pas Hugo Boss, voyons !
De toute façon, cette polémique me semble inutile, car sachez que toutes ces petites et grosses fautes - de vilaines verrues qui défigurent la langue française, selon certains - sont en fait de jolis ornements libertaires : des sortes de grains de beauté littéraires faisant la mouche aux dictionnaires parlants que l'on compte tous au moins à un exemplaire dans notre entourage.
Oui, je parle ici de l'oncle ou de l'ami qui, avec une fierté crasse et dédaigneuse, jouit chaque fois qu'il nous surprend à commettre un crime de lèse-orthographe. Or bien souvent, ces redresseurs de torts lexicaux ne comprennent rien à la poésie des mots, et à la poésie tout court.
Verlaine l'a bien dit : « Même de jolies fautes de français, même d'adorables et rares, aussi bien, erreurs d'orthographe, mettaient un charme de plus dans ce courrier presque quotidien. »
(Confessions, 1895)
Oserais-je ajouter, tout comme l'aurait dit Napoléon, premier de la classe des dictateurs, qui expia au coin (d'une île) des fautes bien plus conséquentes : « L’orthographe est la science des ânes » ? Quant à moi, des fautes, j'espère n'en avoir pas commises dans ce petit mot, sinon je vais passer pour un döner de leussons.
(Frédéric Stroesser)
http://www.ledauphine.com/
“Ni l’abstinance, ni l’excès ne rendent un homme heureux”, “… se souvenir qu’ils sont fréres”. “La patrie est où on vit heureux” (sic). Élève Ferney-Voltaire, au coin !
À quelques jours de la rentrée scolaire, il faudra une double ration de dictée pour les auteurs de la prouesse de l’été, qui a été gravée dans le bronze pour être sûr que l’on ne l’oublie pas. Six citations, cinq fautes d’orthographe ou de syntaxe… À croire que ce sont des extraits des œuvres complètes de Franck Ribéry qui égayent le nouveau parc de la Tire. Mais, non c’est bien du Voltaire.
Sur l’allée qui lui servait à rejoindre Genève depuis son château, ces citations ont été pensées comme un hommage à son œuvre littéraire et philosophique. Ce qui revient un peu à ouvrir un fast-food chez Brillat-Savarin, mais les Ferneysiens se consoleront grâce aux chouettes exercices pédagogiques que leurs enfants pourront accomplir. L’orthographe pour les nuls, mais aussi l’arithmétique facile, puisque ce jeu des sept erreurs « devrait coûter cher à la commune », dixit le nouveau maire, Daniel Raphoz, qui s’est lancé dans une enquête sur le sujet hier.
Refondre les plaques et acheter un Bled
Las, celle-ci piétine. « Je n’ai pas pu retrouver le bon à tirer et les entreprises sont en vacances en ce moment », explique l’édile qui rit jaune de cette affaire. D’autant qu’elle n’est que la partie immergée de l’iceberg avec ce parc, joli au demeurant. « Il n’y a pas de banc, ni poubelles, ni toilettes. Le parc n’a pas été conçu de façon pragmatique », regrette celui qui va devoir assurer l’héritage de ces défauts de conception. Ben oui, mais le promeneur qui médite Voltaire a-t-il besoin de ces basses choses matérielles ?
En attendant, à défaut de cultiver son jardin, le maître d’œuvre du parc va devoir desceller les plaques, les refondre et acheter en plus un Bled pour tenter d’arriver à un sans-faute. Et si jamais, ça ne marche pas, essayer de faire croire qu’il s’agit de textes en ancien français, mais dans une ville où l’on s’écharpe pour savoir si l’on est plutôt “Voltairien” ou “Voltairiste”, pas sûr que l’astuce fonctionne…
On ne sait pas quels sont les genres d’abstinence que pratique l’auteur de la bourde, mairie de Ferney ou l’une des entreprises, mais il y a déjà celle d’un correcteur d’orthographe…
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Non, l’accent circonflexe ne va pas disparaître Jeu 04 Fév 2016, 21:29
Non, l’accent circonflexe ne va pas disparaître
Le Monde.fr |
Par Samuel Laurent
Une réforme de l'orthographe datant de 1990 va être introduite dans tous les manuels scolaires. Mais elle ne fait pas disparaître l'accent circonflexe.
| MYCHELE DANIAU / AFP
« La mort de l’accent circonflexe » ; « L’accent circonflexe va disparaître à la rentrée » ; « Adieu circonflexe, la réforme de l’orthographe va s’appliquer en septembre » : voilà quelques-uns des titres qu’on pouvait lire, jeudi 4 février dans la presse. Une nouvelle qui a immédiatement suscité commentaires et traits d’humour sur les réseaux sociaux.
Le syndicat étudiant UNI et l’observatoire des programmes scolaires ont même publié un communiqué rageur contre la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, qui « se croit autoriser [sic] à bouleverser les règles de l’orthographe et de la langue française ». Mais pourquoi ce soudain emballement ? Contacté, le ministère de l’éducation nationale avoue ne pas comprendre : il n’a rien annoncé. Tout a commencé avec un article publié par le site de TF1, mercredi 3 février, qui annonçait que « la réforme de l’orthographe votée en 1990 sera [it] appliquée à la rentrée prochaine », sans préciser sa source. En 1990, l’Académie française avait planché sur une grande révision du français, afin d’en simplifier l’apprentissage. Cette réforme proposait une série de modifications : harmonisations lexicales (« charriot » avec deux « r » pour être similaire à « charrette »), regroupement de noms composés (« portemonnaie » plutôt que « porte-monnaie ») et suppression de certains particularismes, dont l’accent circonflexe. Cette réforme, violemment combattue et qui avait suscité des débats passionnés, n’avait pas de caractère obligatoire.
Elle constituait une série de suggestions. Et, si la plupart des dictionnaires les proposent comme graphie alternative, dans l’enseignement proprement dit, elle est restée lettre morte durant un quart de siècle.
UNE RÉFORME EN PLACE DEPUIS… 2008
Alors d’où vient la nouveauté ? En réalité, elle date de… 2008. A cette date, un Bulletin officiel de l’éducation nationale venait rappeler que « l’orthographe révisée est la référence ». Ce que confirme par exemple le site de l’académie de Grenoble, qui indique que « les programmes 2007 (…) imposent aux profs d’enseigner l’orthographe révisée ». Dans la réforme des programmes intervenue fin 2015, on trouve la même mention : « Les textes qui suivent appliquent les rectifications orthographiques proposées par le Conseil supérieur de la langue française, approuvées par l’Académie française et publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990. »
Mais elle évoque bien « les textes qui suivent », donc ceux qui définissent les nouveaux cycles d’apprentissage.
UNE DÉCISION DES ÉDITEURS DE MANUELS SCOLAIRES
Mais alors, quelle est la nouveauté de 2016 ? « Cette fois, les éditeurs de manuels scolaires ont décidé de tous appliquer la réforme à la rentrée », explique-t-on au ministère. Jusqu’ici, en effet, ceux-ci appliquaient ou non les réformes orthographiques, de manière disparate. La réforme sera désormais appliquée dans les nouveaux manuels, confirme-t-on chez deux éditeurs scolaires. Aux éditions Belin. Sylvie Marcé, leur présidente, explique :
Citation :
« Ce n’est pas nouveau que les manuels primaires intègrent cette orthographe. Certains le faisaient déjà. Ce qui a probablement poussé beaucoup d’éditeurs à sauter le pas cette année, c’est le fait que le ministère lui-même a rappelé l’importance de l’orthographe et de la langue, et a inscrit à l’intérieur des programmes que la référence est celle de 1990. »
Mais l’éditrice rappelle aussi que « l’Académie n’a jamais imposé cette nouvelle orthographe, qui reste facultative », et qu’il s’agit pour les éditeurs scolaires d’accompagner et de clarifier ce changement. Dans les faits, les enseignants n’ont pas à sanctionner un élève qui écrirait « à l’ancienne » avec des circonflexes.
NON, LE CIRCONFLEXE NE DISPARAÎT PAS
Dernier point : la réforme ne « tue » pas vraiment l’accent circonflexe. En réalité, celui-ci serait facultatif sur les « i » et les « u », mais demeurerait sur les « a » et « o ». En outre, il resterait employé dans d’autres cas :
Au passé simple : nous suivîmes, nous voulûmes, nous aimâmes ; vous suivîtes, vous voulûtes, vous aimâtes…
À l’imparfait du subjonctif (troisième personne du singulier) : qu’il suivît, qu’il voulût, qu’il aimât…
Au plus-que-parfait du subjonctif : qu’il eût suivi, il eût voulu, qu’il eût aimé…
Lorsqu’il apporte une distinction de sens utile : dû, jeûne, mûr, sûr… Dès lors que l’enlever créerait une confusion de sens entre deux mots (« mûr » et « mur », par exemple).
Ajoutons que l’Académie précisait déjà dans son document de 1990 :
Citation :
« Les personnes qui ont déjà la maîtrise de l’orthographe ancienne pourront, naturellement, ne pas suivre cette nouvelle norme. »
Jeudi matin, le cabinet de Najat Vallaud-Belkacem a confirmé que « ces règles sont une référence mais ne sauraient être imposées, les deux orthographes sont donc justes. »
Par Samuel Laurent
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Jeu 04 Fév 2016, 21:39
D'AUTRES AVIS ?
http://www.lexpress.fr/
Révision de l'orthographe: "Une manipulation grossière"
Le ministère de l'Education nationale est accusé d'avoir mis en place une réforme de l'orthographe qui date en réalité d'il y a 25 ans.
AFP/Paul J. Richards
Pour le président du Conseil national des programmes, la polémique sur la réforme de l'orthographe française relève de la manipulation politique, puisque cette révision a été promulguée il y a un quart de siècle.
Depuis qu'il a pris la tête, en septembre 2014, du Conseil supérieur des programmes, Michel Lussault, professeur de géographie à l'ENS Lyon, a dû affronter nombre de polémiques, notamment au moment de la publication des nouveaux programmes scolaires, en application à partir de la rentrée 2016. Mais la controverse du moment sur la révision de l'orthographe l'agace particulièrement. Il dénonce une manipulation politique. Éclaircissements. Comment expliquez-vous que les médias et les réseaux sociaux s'emparent soudainement d'une réforme de l'orthographe qui a été votée il y a près d'un quart de siècle?
Je souhaite d'abord rappeler le contenu de la révision de l'orthographe de 1990: il s'agissait de modifications assez mineures, notamment sur les pluriels complexes, et l'utilisation de l'accent circonflexe. C'est pourquoi on parle d'orthographe "révisée" ou "rectifiée", et non réformée. Une révision supervisée à l'époque parl'Académie française -pas précisément une bande de dangereux gauchistes qu'on pourrait accuser de vouloir sacrifier notre belle langue! Ensuite, il faut préciser que dès 1990, une tolérance dans l'application de cette révision était prévue: c'est pourquoi tous les textes officiels, y compris les discours des ministres, ne l'appliquent pas systématiquement. C'est peut-être une erreur de la part de l'Etat puisque beaucoup de gens semblent découvrir cette réforme seulement aujourd'hui. Mais chacun, y compris les enseignants, est libre d'utiliser ou pas cette orthographe révisée. A titre personnel, je ne l'utilise pas, sauf pour quelques pluriels complexes. Mais parmi les membres du Conseil national des programmes, certains l'appliquent à la lettre. De même, des manuels scolaires utilisent déjà cette orthographe révisée depuis plusieurs années, d'autres non.
Mais si cette orthographe révisée n'est même pas appliquée par tous les services de l'Etat, pourquoi la faire figurer dans les nouveaux programmes scolaires? Parce que c'est la loi! L'orthographe révisée est la norme officielle depuis 1990, et les programmes scolaires officiels ont l'obligation de respecter l'orthographe officielle, tout simplement. C'est pourquoi il est indiqué en note de bas de page des programmes applicables à la rentrée 2016 qu'ils tiennent compte de la révision de l'orthographe adoptée en 1990. On veut nous le reprocher aujourd'hui, mais cette précision figurait également dans tous les autres programmes scolaires depuis 25 ans, notamment dans ceux de 2008 en vigueur aujourd'hui, sans que personne ne s'en émeuve... Vous parlez de manipulation politique pour expliquer la polémique actuelle. Pourquoi? Il y a quelques semaines, j'ai été contacté par une équipe de TF1 qui souhaitait faire un sujet sur l'orthographe dans les nouveaux programmes. Je ne sais absolument pas d'où leur est venue cette idée de reportage, car ces programmes sont publics depuis juin 2015. Reste que "l'information" est ressortie hier sur les réseaux sociaux et, rapidement, un amalgame s'est fait entre la réforme du collège, les nouveaux programmes, et cette révision de l'orthographe, présentée comme une nouveauté imposée par le gouvernement actuel. Un amalgame scandaleux car mensonger, certainement pas dénué d'arrières-pensées politiques. A travers cette polémique sur l'orthographe, il s'agirait donc de dénigrer le travail du ministère de l'Education nationale et la réforme du collège applicable à la rentrée prochaine? Aux lecteurs de se faire un avis. Mais les faits sont là, je le répète: ce n'est pas le ministère de l'Education nationale actuel qui a décidé de cette révision de l'orthographe. Je suis très choqué de voir que des enseignants, des éducateurs, n'hésitent pas à falsifier la réalité en faisant un rapprochement qui n'a pas lieu d'être avec la réforme du collège. Chacun a le droit de critiquer l'action du ministère, mais cette critique ne peut pas reposer sur des mensonges éhontés.
LIRE AUSSI >> le Journal officiel du 6 décembre 19990 sur les rectifications de l'orthographe
Défendre les accents circonflexes c'est défendre une pratique élitiste et stérile
http://www.slate.fr/
Louise Tourret
BORIS HORVAT/ AFP
S'emporter contre la réforme orthographique de 1990, qui aurait dû être mise en place il y a longtemps, est un combat mené à peu de frais. Mais qui oublie les vrais enjeux de l'éducation nationale.
Et hop c’est reparti avec l’orthographe! Une vieille réforme oubliée remise au goût du jour et voilà que des voix s'élèvent pour défendre, à peu de frais, l’accent circonflexe. Que les conservateurs jouissent sur Twitter de pouvoir pester contre un pays qui part à vau-l'eau, l'éducation française qui se dégrade... Ha avant! Comme c'était mieux! Les comptes Twitter s'en sont donnés à coeur joie, notamment avec le hashtag «Je suis circonflexe». Et notamment à droite et à l'extrême-droite.
Cette indignation me semble complètement à côté de la plaque. D'abord parce que non,l'accent circonflexe ne s'apprête pas à disaparaître. Ensuite parce que si le vrai problème en orthographe c’était les accents circonflexes, quelques «ph» et un oignon, nous vivrions dans un paradis langagier.
A LIRE AUSSI
J'ai un problème avec l'orthographe et vous ne m'aidez pas à le régler
Non, le problème c’est l’accord du participe passé, la confusion des mots et de leur sens, l’absence d’analyse de la phrase: quel est le verbe, à quel temps est-il conjugué et à quelle personne? Quand un élève de 3ème confond le verbe être au présent de l'indicatif et avoir au présent du subjonctif (tu es/tu aies), on est loin des soucis d’accentuation. Les enseignants le savent, ce sont les fautes de conjugaison et de syntaxe qui rendent les copies parfois incompréhensibles du collège à l’université, et qui compliquent le rapport au monde des élèves, les empêchent d'exprimer ce qu'ils veulent dire, de se faire comprendre, voire de comprendre eux-mêmes.
L’orthographe syntaxique est un vrai problème, l’orthographe lexicale se corrige avec n’importe quel correcteur automatique, y compris sur les téléphones. Et bien d'autres langues que la nôtre ont modernisé ou simplement transformé des mots à partir de leurs racines. Le mot photo(graphie) vient du grec ancien φῶς, phỗs («lumière»). Les Italiens écrivent foto, ça n’en fait pas un peuple de débiles. On met sa fierté là où on peut.
Dans une interview accordée au Monde en 2008, André Chervel, agrégé de grammaire, docteur ès lettres et auteur de L'orthographe en crise à l'école. Et si l'histoire montrait le chemin?, suggérait d'ailleurs que l'on simplifie ainsi la langue française:
Citation :
«Quand la prononciation le permet, il faut supprimer les "y" (ceux qui ne correspondent pas à un double "i"), supprimer les "h" après les "t" ou les "r", remplacer "ph" par "f".»
Chervel le préconisait dans un but pragmatique. Il expliquait qu'un déclin s'est amorcé dans la pratique de l'orthographe à partir des années 50 et qu'«une fracture orthographique est apparue dans la société.
Elle rappelle le fossé, au XIXe siècle, entre ceux qui connaissaient le latin et les autres. C'était une discipline de "luxe", qui avait une fonction de discrimination sociale. Au concours d'entrée des grandes écoles scientifiques comme Polytechnique, il y avait une version latine dont le seul rôle était de contrôler l'origine sociale des postulants, ou au moins leur volonté d'adaptation aux règles de la société bourgeoise. L'orthographe est, de la même façon, en train de devenir une pratique d'élite, et du même coup un handicap social pour ceux qui ne la maîtrisent pas et ne pourront plus accéder à un certain nombre d'emplois.» Le spécialiste ajoutait:
Citation :
«Si l'on veut que tous les jeunes Français apprennent l'orthographe, faisons comme nos ancêtres qui l'ont déjà simplifiée une première fois pour faciliter l'apprentissage de la lecture. Simplifions-la, mais enseignons-la: elle doit redevenir une discipline à part entière de l'école et du collège. (...) L'orthographe doit donc se simplifier pour que les larges masses puissent apprendre à lire.»
Défendre l’orthographe sur Facebook ou Twitter, c’est chic et pas cher pour passer pour un amoureux de la langue. Mais c’est aussi superficiel que de faire des fautes d’inattention, et, au fond, juste stigmatisant pour ceux qui ont des difficultés.
Louise Tourret
Les Italiens écrivent foto, ça n’en fait pas un peuple de débiles
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Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Ven 05 Fév 2016, 07:41
Mon dieu, ils font n’importe quoi
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: LA RÉFORME DE L’ORTHOGRAPHE DÉBARQUE EN SEPTEMBRE ! Ven 05 Fév 2016, 07:51
LA RÉFORME DE L’ORTHOGRAPHE DÉBARQUE EN SEPTEMBRE !
https://fr.petitsfrenchies.com/
par Robin Martin
Votée il y a 26 ans, la réforme de l'orthographe sera appliquée en septembre 2016 dans les manuels scolaires. 2400 mots sont concernés, apparemment cela devrait faciliter l'apprentissage du français, mais nous on est triste de lui dire ciao à notre cher accent circonflexe !
Vers la fin de l’accent circonflexe ?
Ah les accents ! Ils vous ont bien embêtés quand vous étiez à l’école (et encore aujourd’hui !). Leur apprentissage était plutôt compliqué et s’il y en a bien un qui nous a donné du fil à retordre c’est bien le circonflexe ! Mais même s’il nous a un peu cassé les pieds, on est attaché à notre accent !
Et bien l’Académie Française a décidé tout bonnement de lui dire bye bye ! Pour l’instant pas de changement pour les lettres « a », « o » et « e » :le verbe « être » aura toujours son chapeau ! En revanche, les lettres « i » et « u » seront touchées de plein fouet par cette réforme ! Seuls quelques adjectifs (dûr, mûr, sûr, jeûne) et conjugaisons (croître) résisteront pour ne pas brouiller la compréhension.
Mais ce n’est pas tout ! L’apprentissage et l’écriture du français vont aussi être « simplifiés » sur bien des points !
Plus besoin de se prendre la tête pour les mots possédant plusieurs orthographes ! Cantonnez-vous désormais à une seule écriture, celle de la phonétique.
Plusieurs mots communs vont eux aussi être modifiés. L’utilisation de « ph » sera réduite et les mots vont se fier davantage à la prononciation qu’à leurs racines latines. Quant aux traits d’unions, quelques-uns vont simplement disparaître, notamment pour les mots en « contre », « extra », « entre ».
Les changements les plus marquants
Nous avons dressé une petit liste de quelques mots qui vont changer dès septembre dans les manuels. On vous prévient, c’est quelque peu. . . étonnant !
·Oignon => ognon
·Nénuphar => nénufar
·Week-end => weekend
·Maîtresse => Maitresse
·Coût => Cout
·Porte-monnaie => Portemonnaie
·Pagaye => Pagaille
·A priori => Apriori
·Cure-dents => Cure-dent
·Va-nu-pieds => vanupied
·Pique-nique => piquenique
·Réglementaire => Réglementaire
Vous aimez écrire ? Nous aussi !
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Réforme de l'orthographe : "Je me demande si on ne se fout pas de nous", regrette Jean d'Ormesson Ven 05 Fév 2016, 18:24
Réforme de l'orthographe : "Je me demande si on ne se fout pas de nous", regrette Jean d'Ormesson
REPLAY / INVITÉ RTL - L'écrivain français, membre de l'Académie française, regrette que la réforme de l'orthographe resurgisse alors que "la situation du pays est tragique".
L'écouter en replay (avis bien sûr très pertinent)
La page de l'émission : L'Invité de RTL Soir
Réforme de l'orthographe : "Je me demande si on ne se fout pas de nous", regrette Jean d'Ormesson
Crédit Image : MARTIN BUREAU / AFP
Crédit Média : Marc-Olivier Fogiel
PAR MARC-OLIVIER FOGIEL , CLAIRE GAVEAU
La réforme de l'orthographe votée en 1990 par l'Académie française va faire son apparition dans les manuels scolaires à la rentrée 2016-2017. Imaginée par le Conseil supérieur de la langue française à la fin des années 1980, validée par les 40 immortels de l'Académie française et publiée au Journal officiel il y a 26 ans, cette simplification de l'orthographe fait très largement débat.
Et si Jean d'Ormesson était déjà membre de l'Académie française lors de cette réforme celui-ci conteste le calendrier d'application. "Ce qui me choque, ce n'est pas la réforme de l'orthographe, c'est qu'on la sorte en ce moment. La situation du pays est tragique. Jamais la France n'a été dans un état aussi mauvais d'un point de vue moral et c'est le moment que l'on choisit", critique-t-il au micro de RTL.
Jean d'Ormesson a écrit:
J'ai beaucoup de respect pour plusieurs des membres du gouvernement mais on se demande à quoi ils pensent
"Je me demande si on ne se fout pas de nous", lance-t-il évoquant même le débat sur la déchéance de nationalité qui divise très largement la classe politique depuis les attentats du 13 novembre. "Ce gouvernement est très sympathique. J'ai beaucoup de respect pour plusieurs des membres du gouvernement mais on se demande à quoi ils pensent. Il y a eu la déchéance de nationalité et maintenant on va lancer la réforme de l'orthographe", détaille-t-il.
Et s'il était "plutôt favorable" à cette réforme, Jean d'Ormesson refuse "absolument de parler d'accent circonflexe et de virgule à un moment où les écoliers n’apprennent plus à lire et à écrire". Selon lui, les débats sur l'orthographe devaient donc attendre. "C'est cette politique de réformes à tout-va, sur des points discutables, au moment où il faudrait donner son attention aux programmes très graves qui désespèrent les Français", conclut-il.
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Sam 06 Fév 2016, 19:33
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Dim 07 Fév 2016, 11:13
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Dim 07 Fév 2016, 11:14
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16435 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Dim 07 Fév 2016, 15:58
Clavier à commander avant septembre 2016
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Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Pour en terminer avec l'application de cette loi, je vous propose que l'on en reparle dans simplement 10 ans pour une nouvelle réforme version langage SMS.
Il sera alors et sûrement admis des compositions du style jeu ne fé pa de fote
A mon sens, il s'agit ni plus ni moins d'un nivellement par le bas.
Puisque les Français font de plus en plus de fautes d'orthographe et que même dans l'enseignement supérieur, certaines copies feraient peur à Bernard Pivot, cette réforme vient légitimer des fautes d'orthographe courantes.
Et je suis assez d'accord avec Jean d'Ormesson lorsqu'il considère qu'il s'agit-là d'enfumer le pays pour l'occuper avec des futilités pendant que le pire se déroule ou est à venir.
Signé : Faï Tirà
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Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Mer 10 Fév 2016, 09:10
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Mer 10 Fév 2016, 17:21
On est en plein délire !!
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Sam 13 Fév 2016, 08:05
Les férus de la langue française, un petit bijou que vous ne connaissiez peut-être pas.
Le plus long mot palindrome de la langue française est ressasser . C'est-à-dire qu’il se lit dans les deux sens.
Institutionnalisation · est le plus long lipogramme en « e ». C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ».
L'anagramme de guérison est soigneur C'est-à-dire que le mot comprend les mêmes lettres. Endolori est l'anagramme de son antonyme indolore , ce qui est paradoxal. Squelette est le seul mot masculin qui se finit en ette . Où est le seul mot contenant un u avec un accent grave. Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul ! Le mot simple ne rime avec aucun autre mot. Tout comme triomphe , quatorze , quinze , pauvre , meurtre , monstre , belge , goinfre ou larve . Délice , amour et orgue ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle. Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel. C'est ainsi ! Oiseaux est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x] . oiseau est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles. Eh oui !
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Sam 13 Fév 2016, 17:22
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: L'Académie française «s'oppose à toute réforme de l'orthographe» Dim 14 Fév 2016, 09:52
Voilà un bel article
L'Académie française «s'oppose à toute réforme de l'orthographe»
http://www.20minutes.fr/
LANGUE «Je n'ai pas compris les raisons qui expliquent l'exhumation d'une réforme de l'orthographe élaborée il y a un quart de siècle», s'étonne Hélène Carrère-d'Encausse...
Hélène Carrère-d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française, le 12 février 2015. - JOEL SAGET / AFP
M.C. avec AFP
Le problème n’est pas « de conserver ou non l’accent circonflexe, mais de revoir totalement notre système éducatif », estime Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française. Dans une interview publiée samedi par le Figaro, elle rappelle que celle-ci s’oppose à toute réforme de l’orthographe et n’est pas à l’origine de celle qui doit être prochainement généralisée dans les manuels scolaires.
>> A lire aussi : « Une réforme de l’orthographe ne peut fonctionner que si elle est acceptée par la communauté »
« Je n’ai pas compris les raisons qui expliquent l’exhumation d’une réforme de l’orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l’Académie française n’a eu aucune part, à l’inverse de ce que l’on a voulu faire croire », affirme-t-elle.
La langue « est une part essentielle de notre identité »
« La position de l’Académie n’a jamais varié sur ce point : une opposition à toute réforme de l’orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l’épreuve du temps », souligne Hélène Carrère d’Encausse, qui rappelle que la langue « est une part essentielle de notre identité ».
>> A lire aussi : Non l’accent circonflexe ne va pas disparaître et nénufar avec un f, en fait, c’est correct
Largement méconnue, la réforme adoptée en 1990 prévoit la simplification de l’orthographe de certains mots et allège l’usage des traits d’union et des accents circonflexes. Sa généralisation prochaine dans les manuels scolaires du primaire suscite une vive polémique, notamment dans les médias et les réseaux sociaux.
L’historienne précise qu’en ce qui concerne cette réforme, l’Académie s’était prononcée sur des « principes généraux - un nombre limité de rectifications d’incohérences ou d’anomalies graphiques - mais non sur le projet lui-même dont le texte était en cours d’élaboration ». L’Académie a par la suite « marqué son désaccord » avec le texte, a-t-elle dit. « En 2016, nous sommes devant une situation radicalement différente » avec un système éducatif qui « s’est écroulé » au point « qu’un élève sur cinq quitte l’école sans savoir lire », ajoute Hélène Carrère-d’Encausse.
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Orthographe : Najat Vallaud-Belkacem met les points sur les i Mar 16 Fév 2016, 11:52
Et si au lieu de reprendre une vieille réforme de l'orthographe qui dormait dans un carton, vous ressortiez de la poussière sous laquelle ils dorment, les rapports de la Cour des Comptes pour réformer votre Ministère et les conclusions des enquêtes PISA pour améliorer sérieusement l'acquisition de connaissances par nos enfants et les faire vraiment progresser.
Orthographe : Najat Vallaud-Belkacem met les points sur les i
http://www.lepoint.fr/
La secrétaire perpétuelle de l'Académie française a nié que l'Académie ait pris part à la réforme de 1990. C'est faux, lui répond la ministre par courrier.
La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a fait part de son « étonnement » à Hélène Carrère d'Encausse. Objet de cette incompréhension, la sortie de la secrétaire perpétuelle de l'Académie française, qui a pris ses distances avec une réforme de l'orthographe actée en 1990 et qui, quelque 26 ans plus tard, est en passe d'être généralisée dans des manuels scolaires.
Dans une interview publiée samedi par Le Figaro, Hélène Carrère d'Encausse affirme n'avoir « pas compris les raisons qui expliquent l'exhumation d'une réformede l'orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l'Académie française n'a eu aucune part, à l'inverse de ce qu'on l'on a voulu faire croire ».
« C'est avec intérêt, mais également avec un certain étonnement que j'ai pris connaissance de votre réaction publique aux nouveaux programmes de la scolarité obligatoire, publiés le 26 novembre 2015 - vous critiquez notamment la référence, pourtant identique à celle de 2008, aux rectifications de l'orthographe proposées par le Conseil supérieur de la langue française », écrit la ministre dans un courrier daté de lundi et rendu public mardi. « Étonnement renforcé par le fait que ces rectifications sont intégrées dans la neuvième édition du dictionnaire de l'Académie française et que l'Académie, pourtant contactée par le Conseil supérieur des programmes cet été, n'a pas fait de remarque quant à la présence de cette référence », ajoute la ministre, comme pour mieux enfoncer le clou.
Unanimité
Largement méconnue, la réforme adoptée en 1990 prévoit la simplification de l'orthographe de certains mots et allège l'usage des traits d'union et des accents circonflexes. Sa généralisation prochaine dans les manuels scolaires du primaire a suscité une vive polémique.
Or, selon Najat Vallaud-Belkacem, le secrétaire perpétuel de l'époque, Maurice Druon, avait affirmé en 1990 que le rapport du Conseil supérieur de la langue française sur les rectifications de l'orthographe « avait été approuvé à l'unanimité par l'Académie ». Et la publication, en 2008, des programmes de l'enseignement de français au collège faisant référence à ces « rectifications de l'orthographe », « approuvées par l'Académie française », « n'a pas suscité, à ma connaissance, de démenti de la part de l'Académie », insiste la ministre.
LIRE aussi notre article Chronique de la énième bataille de l'orthographe
Des éléments que semble avoir oubliés Hélène Carrère d'Encausse, ce qui amène la ministre à poser innocemment cette question : « Eu égard à la mission de défense et d'illustration de la langue française assignée à l'Académie, je vous serais reconnaissante de bien vouloir me faire part de toute évolution de la position de votre institution quant aux rectifications orthographiques, afin que les acteurs concernés puissent en tenir compte à l'avenir », demande-t-elle. L'accent circonflexe retient son souffle...
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Mar 16 Fév 2016, 11:54
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Mer 17 Fév 2016, 20:18
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Déclaration de l’Académie française sur la «réforme de l’orthographe» Jeu 18 Fév 2016, 06:51
Déclaration de l’Académie française sur la «réforme de l’orthographe»
Le 16 février 2016
Déclaration de l’Académie française sur la « réforme de l’orthographe » adoptée dans la séance du jeudi 11 février 2016
Au moment où le ministère de l’Éducation nationale décide de mettre en application les rectifications orthographiques recommandées par le Conseil supérieur de la langue française et publiées par le Journal officiel le 6 décembre 1990, qui serviront de référence dès la prochaine rentrée scolaire pour l’enseignement de l’orthographe dans les collèges, l’Académie française, dans sa séance du 11 février 2016, tient à rappeler la position qui a été la sienne lors de l’adoption de ces recommandations.
Par trois textes successifs, l’Académie française s’est exprimée sur ce sujet.
Dans sa séance du 16 novembre 1989, confrontée à un projet de simplification de l’orthographe, elle a adopté à l’unanimité une déclaration qui rappelait fermement son opposition à toute modification autoritaire de l’orthographe. L’Académie a réaffirmé qu’il n’appartient ni au pouvoir politique ni à l’administration de légiférer ou de règlementer en matière de langage, l’usage, législateur suprême, rendant seul compte des évolutions naturelles de la langue, qui attestent sa vitalité propre.
Sans se montrer fermée à certains ajustements ou tolérances, l’Académie s’est donc prononcée en faveur du maintien de l’orthographe d’usage, conseillant « de laisser au temps le soin de la modifier selon un processus naturel d’évolution » qui ne porte pas atteinte au génie de la langue et ne rende pas plus difficile d’accès l’héritage culturel.
Après qu’eut été constitué un groupe d’étude sur cette question au sein du Conseil supérieur de la langue française, l’Académie, sollicitée de rendre un avis, et informée des seuls principes guidant l’action de cet organisme – refus de toute imposition autoritaire de normes graphiques et sanction de l’usage pour les rectifications proposées –, a voté à l’unanimité dans sa séance du 3 mai 1990 un second texte, marquant son accord avec les lignes directrices du projet en préparation. C’est cet accord, voté en l’absence de tout texte et ne portant que sur des principes, qui est invoqué aujourd’hui comme une approbation des directives devant entrer en application dans l’enseignement secondaire à partir de la prochaine rentrée.
L’Académie s’interroge sur les raisons de l’exhumation par le ministère de l’Éducation nationale d’un projet vieux d’un quart de siècle et qui, à quelques exceptions près, n’a pas reçu la sanction de l’usage. Plus que la maîtrise de l’orthographe, défaillante, c’est la connaissance même des structures de la langue et des règles élémentaires de la grammaire qui fait complètement défaut à un nombre croissant d’élèves, comme le montrent les enquêtes internationales menées ces dernières années, qui, toutes, attestent le net recul de la France par rapport à d’autres pays européens dans le domaine de la langue.
En conclusion, pour l’Académie, il est urgent d’engager dès l’enseignement primaire le redressement souhaité par tant de nos concitoyens, en rétablissant les conditions d’une vraie transmission du savoir. Tel est l’enjeu d’une réforme véritable de notre système éducatif, qui placerait de nouveau l’acquisition et la maîtrise des connaissances au cœur de ses préoccupations, et dont des dispositions incidentes ne permettent pas de se dispenser.
http://www.academie-francaise.fr/
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Orthographe : pourquoi les femmes sont meilleures que les hommes Lun 22 Fév 2016, 17:08
Orthographe : pourquoi les femmes sont meilleures que les hommes
ParSylvain Courage
http://tempsreel.nouvelobs.com/
Pauvres mâles ! Soumis au quiz de "l'Obs", ils sont beaucoup plus nombreux que les filles à avoir écrit "demain j'irais chez ma mère". Quand 89% d'entre elles font moins de trois fautes, eux échouent lamentablement...
Une lycéenne laisse éclater sa joie à la lecture des résultats du baccalauréat, le 7 juillet 2015 à Paris. (MARTIN BUREAU/AFP)
Pour l’orthographe, mieux vaut être XX que XY. Comme le révèle notre sondage"L’Obs"-Harris Interactive, les filles semblent plus souvent porteuses du chromosome orthographique que les garçons. Aux huit questions de notre quiz portant sur les difficultés les plus courantes de la langue française, les femmes se classent légèrement au dessus de la moyenne : 86% d'entre elles (contre 89% en moyenne) ont fait moins de trois fautes. Quant aux hommes, 17% d'entre eux ont lamentablement échoué, commettant plus de cinq bourdes inexcusables (contre 14% en moyenne). Pauvres mâles ! Trop de mecs ont écrit "demain j’irais chez ma mère" et "il est parti courrir".
Les femmes seraient-elles plus expertes dans l’écriture de la langue que l’on dit maternelle ? En tout cas, elles le revendiquent : 32% d’entre elles ont déclaré avoir un "bon niveau en orthographe". Quand 13% des hommes ont, eux, confié qu’ils étaient "plutôt mauvais". 45% des gars disent même avoir été mis en difficulté par l’orthographe lors de leur scolarité et 26% d’en avoir pâti dans leur cadre professionnel.
LIRE QUIZ. Participe passé : écrit-on "elle s'est cassé la tête" ou "elle s'est cassée la tête" ?
Reste à expliquer cette inégalité face aux doubles consonnes et au participe passé. Notre sondagecontient une piste à explorer : les femmes, qui sont 74% à se déclarer sensibles au bon respect de l’orthographe lorsqu’elles écrivent et lorsqu’elles lisent (69%), se montrent tout simplement plus attentives et appliquées que les mâles. Tiens, tiens… Une performance corroborée par les études de l’Education nationale. En 2012, les filles étaient 91,8 % à maîtriser les bases des compétences en Français dans le primaire, contre 85,1 % des garçons.
Fortiches en orthographe, les Françaises sont aussi les plus hostiles à tout aggiornamento censé rationnaliser l’idiome national. Elles estiment à 85% que "la réforme est une mauvaise chose" tandis que 22% des hommes pensent qu’il s’agit d’une "bonne chose" qui permet de "moderniser la langue" (28%). Pour 24% d’entre eux, le respect du dictionnaire est tout simplement "une contrainte dans la vie quotidienne". Un carcan inepte inventé, au XIXe siècle, par des grammairiens machos et castrateurs. Messieurs, révoltons-nous !
Sylvain Courage
A lire sur le même sujet
-SONDAGE. Les Français faibles en orthographe... mais hostiles à la réforme
-QUIZ. Le casse-tête du participe passé : écrit-on "elle s'est cassé la tête" ou "elle s'est cassée la tête" ?
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Mar 23 Fév 2016, 07:44
CES FAUTES DE FRANÇAIS QUI NOUS HORRIPILENT !
https://fr.petitsfrenchies.com/
Ils croivent
Ça commence fort ! N’oubliez pas, n’oubliez jamais : le verbe « croiver » n’existe pas. Déjà que ça ne sonne pas terrible, mais en plus c’est juste faux.
Si j’aurai su…
. . . J’aurai pas venu. Oui, la guerre des boutons c’est mignon. Mais on vous rappelle que ce sont des enfants qui parlent, et généralement c’est en argot ou avec des fautes volontaires. Il suffit de changer « aurai » par « avais » et d’un coup c’est français ! Magique non ?
C’est qui qui a (etc) ?
Pour commencer, le simple « c’est qui » n’est pas bon grammaticalement. « C’est qui le paltoquet qui a rayé ma voiture ? », encore, ça peut passer, la colère est une excuse. Mais quand on pose une question, la règle c’est de commencer par « Qui, que, quoi, etc ». On vous propose donc « Qui est-ce qui a ». Ce n’est pas plus beau, mais c’est français, au moins.
Je sais pas c’est quoi
Ah ! Un peu dans l’idée de celui d’avant, on abuse du « c’est » pour aller plus vite… Mais c’est incorrect. La bonne formulation c’est « je ne sais pas ce que c’est ». Oui c’est plus long et un tantinet plus lourd. Mais ça a le mérite d’être juste !
Malgré que
Une faute bien compliquée et en plus utilisée fréquemment et par tout le monde. Le souci, c’est que ça ne marche qu’avec le verbe avoir, « malgré qu’il en ait… ». Sinon, ça fausse la concordance des temps.
À cause que
C’est amusant de parler comme un enfant ? Peut-être pour vous, mais nous, ça nous donne mal aux oreilles !
Moi, personnellement
À moins d’être très égocentrique, un seul des deux mots suffit. Pas besoin de signaler que vous, personnellement, dans votre grandeur d’âme, dans votre esprit affûté, votre géniale personne, vous pensez quelque chose. Faites un choix, mais n’utilisez pas les deux !
Il faut que tu vas
Bonjour, la conjugaison est morte. Est-ce si dur de dire « ailles » ?
Sa va
Bon, au moins, ça ne se voit pas à l’oral ! Alors oui c’est difficile de faire un « Ç » à l’ordinateur . . . Mais ce n’est pas une raison pour dire n’importe quoi. Pensez-y simplement : « sa » est un possessif. Donc, vous parlez du « va » de qui ?!
Je vais au coiffeur
Non. Juste, non. Tu peux aller chez le coiffeur si tu veux, mais jamais au coiffeur. Vous allez au médecin ? Non. En revanche si vous y tenez vous pouvez dire que vous allez au salon de coiffure !
Après tout, on s’y fera peut-être . . . Ou pas !
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Mar 23 Fév 2016, 11:18
Le billet d’humour de Jean d'Ormesson
LES PETITS FRENCHIES
"Myope comme une taupe"
"Rusé comme un renard"
"Serrés comme des sardines"...
Les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas seulement dans les fables de La Fontaine, ils sont partout.
La preuve:
Que vous soyez fier comme un coq
Fort comme un bœuf
Têtu comme un âne
Malin comme un singe
Ou simplement un chaud lapin
Vous êtes tous, un jour ou l'autre
Devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche
Vous arrivez à votre premier rendez-vous
Fier comme un paon
Et frais comme un gardon
Et là ... Pas un chat !
Vous faites le pied de grue
Vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin
Il y a anguille sous roche
Et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard
La tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon
Vous l'a certifié
Cette poule a du chien
Une vraie panthère !
C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour
Mais tout de même, elle vous traite comme un chien
Vous êtes prêt à gueuler comme un putois
Quand finalement la fine mouche arrive
Bon, vous vous dites que dix minutes de retard
Il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard
Sauf que la fameuse souris
Malgré son cou de cygne et sa crinière de lion
Est en fait aussi plate qu'une limande
Myope comme une taupe
Elle souffle comme un phoque
Et rit comme une baleine
Une vraie peau de vache, quoi !
Et vous, vous êtes fait comme un rat
Vous roulez des yeux de merlan frit
Vous êtes rouge comme une écrevisse
Mais vous restez muet comme une carpe
Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez
Mais vous sautez du coq à l'âne
Et finissez par noyer le poisson
Vous avez le cafard
L'envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon)
Vous finissez par prendre le taureau par les cornes
Et vous inventer une fièvre de cheval
Qui vous permet de filer comme un lièvre
C'est pas que vous êtes une poule mouillée
Vous ne voulez pas être le dindon de la farce
Vous avez beau être doux comme un agneau
Sous vos airs d'ours mal léché
Faut pas vous prendre pour un pigeon
Car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie
Et puis, ç'aurait servi à quoi
De se regarder comme des chiens de faïence
Après tout, revenons à nos moutons
Vous avez maintenant une faim de loup
L'envie de dormir comme un loir
Et surtout vous avez d'autres chats à fouetter.
Du génie !
Jean d’Ormesson, Homme de lettres, romancier, philosophe et chroniqueur français
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Soumsoum, s'enjailler, bif ... Le dico du parler jeune Lun 29 Fév 2016, 13:20
http://www.journaldesfemmes.com/
Soumsoum, s'enjailler, bif ... Le dico du parler jeune
Clémentine Santerre
Le langage des jeunes est, comme toutes les tendances, soumis à une obsolescence programmée. Si hier, dire "trop" ou "juste" était la coutume, les ados ont développé aujourd'hui d'autres tics verbaux et ont de nouvelles expressions plus ou moins créatives.
Mots issus de langue étrangère (arabe, anglais par exemple), détournements... ils n'ont pas tous la même signification selon les âges et les régions. Le Journal Des Femmes a dressé une liste non-exhaustive de ce vocabulairemoderne.
Soumsoum (en) :En sous-marin. Discrètement.
Boring :de l'anglais "ennuyeux"
C'est déclassé :pour dire que quelque chose est vraiment bien
Archi : équivalent de "super" remis au goût du jour. Ex : "C'est archi-beau".
S'enjailler : se mettre en condition, faire la fête. Ex : "samedi, on va s'enjailler à la fête de Brice"
Yomb :énervé. En situation : "je suis yomb, j'ai perdu mon portable".
Avoir le seum :être déçu, dégouté.
C'est chanmé :comme déclassé, signifie c'est très bien. Chanmé vient du verlan méchant.
Zdeg :musclé. Expression assez localisée.
Dar :Bien. En situation : "les vacances, c'est trop dar".
WTF :De l'anglais "What The Fuck" qui exprime l'incompréhension.
Tease ou tise :alcool
Bestah :De l'anglais "Best Friend", meilleur ami. Il s'agit de l'évolution du BFF des années 2000.
Boloss :Se dit de quelqu'un qui n'est pas particulièrement vif d'esprit.
Etre saucé :être enthousiaste
Meuf :une fille
Go :une fille également
Kiffer : apprécier. En situation : "La première gorgée de café fait partie des petits kiffs de la vie."
Grailler :manger
Bicrave :vendre
Bif :argent
Crari : genre. Par exemple : "Faire crari" : faire genre, se la péter.
Baye :truc. Ex : "C'est quoi les bayes ?" : "que se passe-t-il ?"
Calculer quelqu'un: faire attention à quelqu'un. À l'inverse, ne pas la calculer veut dire ne pas aimer, ignorer la personne.
YOLO :You only live once, la nouvelle version de carpe diem
Swag :Au premier degré, swag voulait dire stylé. Mais, le terme est rapidement tombé en désuétude et les jeunes s'en servent aujourd'hui ironiquement.
S'arracher :partir
Soin :beau. Ex : "Tu as vu ma nouvelle veste ? Elle est trop soin."
Passer crème :que les choses se déroulent bien
Cassos :Littéralement cas social. Synonyme : boloss.
Blase :nom
Charbonner :travailler.
Oufissime :hyperbole signifiant que c'est très bien.
A lire aussi :
Quiz : parlez-vous le djeuns ?
LES PLÉONASMES LES PLUS ÉNERVANTS par Mathilde de Cessole
https://fr.petitsfrenchies.com/
Cette maladresse linguistique, qui consiste à marier ensemble (vous l’avez repéré celle-là ?) deux mots ayant la même signification, est assez fréquente. Et vous trouverez toujours en face de vous un puriste ravi de vous remonter les bretelles.
On vous file le kit anti-pléonasme :
Dans la série « crispante »
Au jour d’aujourd’hui
Aujourd’hui étant déjà lui-même un pléonasme admis (hui signifiant en ce jour), dire « au jour d’aujourd’hui » c’est effectuer un triple pléonasme. Ça s’appelle aussi une tautologie en rhétorique (répétition inutile, volontaire ou involontaire d’une même idée en différents termes).
Monter en haut
Tout comme descendre en bas, on se doute que si vous montez c’est par le haut.
Moi, personnellement, je . . . :
On l’entend généralement beaucoup chez les gens qui vous coupent la parole pour vous raconter leur histoire. Vous pouvez leur dire que moi + personnellement + je = triple pléonasme et gros ego boursouflé.
Comme par exemple
Locution pléonastique assez retorse, « comme par exemple » introduit deux fois l’exemple. Mais cela peut aussi suggérer une forme d’insistance (vous savez, quand vous insistiez comme quand, par exemple, je vous disais que oui, c’était un pléonasme). Donc à utiliser avec précaution au risque de vous faire taper sur les doigts par les méchants puristes de la langue française.
Marcher à pied
Il fut une époque lointaine où on marchait aussi avec nos mains, mais elle semble bien heureusement révolue. Plus besoin de se distinguer du primate, aujourd’hui quand on marche c’est bien sûr avec ses pieds.
Je l’ai vu de mes yeux
Même chose que pour marcher à pied, l’action voir implique nécessairement l’oeil, donc on évite de passer pour des idiots en supprimant « de mes yeux », sauf si on s’appelle Molière et qu’on a écrit le Tartuffe.
Dans la série « courante »
Un bel avenir devant soi
L’avenir est forcément devant, donc inutile de le repréciser. Mais ce pléonasme est presque devenu une expression, on l’entend partout.
Opportunité à saisir
Une opportunité signifie déjà une occasion à saisir, donc on peut profiter d’une opportunité mais on ne la saisira pas deux fois.
Rentrer à l’intérieur/ Sortir dehors
C’est courant, classique mais on a toujours l’air un peu idiot quand on annonce à l’assemblée qu’on sort dehors et qu’on se fait reprendre par tout le monde.
S’avérer vrai
S’avérer donne déjà le principe de vérité. En fait, c’est s’avérer faux qui est une aberration linguistique, et qu’on entend pourtant tous les jours dans les médias.
Vivre sa vie
Oui parce que c’est un peu compliqué de vivre sa mort. Mais encore une fois, ce pléonasme est aujourd’hui devenu une expression commune très (trop ?) tolérée.
Saupoudrer de sel
Si le verbe saupoudrer signifie aujourd’hui et depuis des siècles répandre, disperser, parsemer une substance poudreuse, étymologiquement et dans son sens strict, il signifie poudrer de sel (du latin « sal » et de « poudrer »). « Saupoudrer de sucre » (ou de farine) devrait donc n’avoir aucun sens, de même que « saupoudrer de sel » devrait être considéré comme un pléonasme. Mais bon, comme le langage vit des heures troubles depuis TopChef (« Je vais partir sur un navet »), tout le monde admet tacitement qu’on peut saupoudrer n’importe quoi.
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Sam 05 Mar 2016, 10:03
LES PETITS MOTS CURIEUX DE LA LANGUE FRANÇAISE !
https://fr.petitsfrenchies.com/
par Robin Martin
Ah ! On l'aime notre langue française ! Si belle et si complexe à la fois, elle possède quelques bizarreries et anecdotes linguistiques que nous voulons vous partager ! On vous met au défi de connaitre toutes ces originalités !
Ressasser – C’est le plus long palindrome de la langue française ! On peut donc le ressasser à l’endroit comme à l’envers.
Amateur– Voilà un mot à sens contradictoire. Un amateur peut être un novice tout comme un connaisseur ! C’est aussi le cas pour « apprendre », « hôte », « louer » et « unisexe ». À ne plus rien comprendre !
Constitutionnalisation– Le mot français le plus long sans la lettre « e » (24 lettres tout de même) ! Mine de rien, ça impressionne.
Guérison – C’est l’anagramme de soigneur. Et pourtant ces mots n’ont pas la même étymologie ! Alors, faites confiance au docteur même s’il fait peur. Après tout, c’est la langue française qui le dit !
Endolori – Restons dans les anagrammes avec ici, qui plus est, un antonyme : indolore. Une bizarrerie amusante !
Où – C’est le seul mot de la langue française qui possède un accent grave sur son « u ». Et pourtant . . . Le « ù » a sa propre touche sur le clavier !
Yaooouh – Oui, c’est un vrai mot. Et c’est le seul avec trois « o » à la suite ! Petit plus : maintenant, vous savez l’orthographier.
Quatorze – Ce nombre ne rime avec aucun autre mot ! C’est aussi le cas pour huître, muscle, triomphe, larve, belge . . . C’est perturbant !
Délice,amour,orgue – Ces mots ont la particularité d’être de genre masculin . . . puis féminin à la forme plurielle ! Pourquoi faire comme les autres ? Soyez vous-même !
Topinambour – Ce tubercule à une particularité folle . . . Avoir trois formes plurielles correctes ! Topinambours, topinambaux et topinambaulx. C’est désuet, certes, mais correcte !
Squelette– C’est le seul mot masculin qui se finit en : -ette. Même dans un cercueil on veut faire l’intéressant !
Oiseaux, anchois et chouchou – sont les mots les plus longs dont on ne prononce aucune des lettres ! Et ça, c’est une performance.
Être frenchy, c’est aussi tout plein de bizarreries !
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Mar 08 Mar 2016, 07:45
COMMENT LES ÉTRANGERS VOIENT LES FRANÇAIS ?
https://fr.petitsfrenchies.com/
La langue française est vraiment très imagée ! Mais comment cette particularité est perçue par les étrangers ? C'est le sujet de la dernière vidéo de Mat&Swann, et c'est très drôle ! "Jetez un œil" à la vidéo ci-dessous.
On sait que ça casse pas trois pattes à un canard, mais on s'est dit, autant mettre les pieds dans le plat, pour pouvoir, plus tard, rouler des mécaniques.
Kiki Peyroulienne
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Sujet: 5 EXPRESSIONS MYTHOLOGIQUES QUOTIDIENNES Dim 13 Mar 2016, 13:51
5 EXPRESSIONS MYTHOLOGIQUES QUOTIDIENNES
par Mathilde de Cessole
https://fr.petitsfrenchies.com/
Petit cours de mythologie aujourd'hui chez les Petits Frenchies ! Omniprésents dans notre langue et nos expressions les plus emblématiques, les héros de l'Antiquité ont toujours une histoire à nous raconter. Pourquoi dit-on qu'il est sorti de la cuisse de Jupiter, ou encore qu'il a touché un pactole, qu'il possède une voix de stentor ?
1. « Se croire sorti de la cuisse de Jupiter »
L’histoire : Jupiter arracha son fils Dionysos du ventre de sa maîtresse humaine alors qu’elle s’enflammait, ne supportant pas les éclairs que produisait son amant divin. Jupiter réussit à abriter l’enfant dans sa cuisse jusqu’au terme de la gestation. La signification : non ce n’est pas vraiment un compliment. Cela signifie tout bonnement qu’on se prend pour un dieu, le centre du monde, qu’on est égoïste et égocentrique.
2. « Être médusé »
L’histoire : Méduse fut transformée en monstre par la jalouse Junon. Coiffée de serpents, son oeil brillant changeait en pierre tout homme qui croisait son regard. La signification : « être médusé » veut dire aujourd’hui rester pétrifié, sans voix.
3. « Avoir une voix de Stentor »
L’histoire : Stentor est un personnage de l’Iliade de Homère. C’était un guerrier grec dont la voix d’airain lui permettait de crier « aussi fort que cinquante hommes ». La déesse Héra utilisa la force vocale prodigieuse de Stentor pour stimuler l’ardeur de l’armée grecque lors du siège de Troie. La signification : bon vous l’aurez compris, ça signifie avoir une voix puissante.
4. « Toucher le pactole »
L’histoire : le roi Midas offrit un jour l’hospitalité à Silène, compagnon de Dionysos, et eut alors la possibilité de faire un voeu : il souhaita que tout ce qu’il touchait se transformât en or. Lorsqu’il comprit que cela s’appliquait aussi à sa nourriture, il demanda à renoncer à ce voeu. Il dut pour cela se baigner dans le fleuve Pactole, qui depuis charrie des paillettes d’or ! La signification : l’expression signifie devenir très riche.
5. « Le fil d’Ariane »
[size=15]L’histoire : Ariane, fille du roi Minos, tomba amoureuse de Thésée, qui décida de pénétrer dans le fameux Labyrinthe de Crète pour abattre le Minotaure. Elle lui offrit alors une bobine de fil que le héros dévida derrière lui afin de ne pas se perdre. Vainqueur du monstre, Thésée n’eut plus qu’à rembobiner le fil dans l’autre sens pour retrouver la sortie. La signification : l’expression « le fil d’Ariane » caractérise, en référence à cette légende, le moyen qui permet de se diriger au milieu des difficultés, de raisonner. Pour ceux qui apprécient les repas « à la grecque » :
Kiki Peyroulienne
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Sujet: Semaine de la langue Française et de la Francophonie Lun 14 Mar 2016, 16:52
La semaine de la langue française et de la francophonie se déroule du 12 au 20 mars 2016. Cette semaine permet de célébrer la langue française à travers de nombreuses animations organisées partout en France et à l'étranger.
A vos exercices d’écriture !!!
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16435 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: INFOGRAPHIE – SEMAINE DE LA LANGUE FRANÇAISE Mer 16 Mar 2016, 16:40
INFOGRAPHIE – SEMAINE DE LA LANGUE FRANÇAISE
https://fr.petitsfrenchies.com/
Cette semaine, on jubile car notre langue française chérie est à l'honneur !
Du 12 au 20 mars 2016, c'est plus exactement la semaine de la langue française et de la francophonie qui sont célébrées en France et à l'étranger. Pour cette occasion, on vous a concocté un florilège de petites curiosités dont nous seuls Frenchies avons le secret !
_______________________________________
Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Lexique : Les insultes expliquées Mer 16 Mar 2016, 19:41
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: LES PLUS JOLIS MOTS DE LA LANGUE FRANÇAISE Jeu 31 Mar 2016, 08:02
LES PLUS JOLIS MOTS DE LA LANGUE FRANÇAISE
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Voici 10 mots qui honorent la langue de Molière, à consommer sans modération !
Rocambolesque
Avec ses quatre syllabes et sa prononciation qui parle d’elle-même, voilà bien un mot français, qui n’a d’équivalent dans aucune autre langue : on l’emploie pour une aventure par exemple, pleine d’invraisemblance, de péripéties extraordinaires !
Époustouflant
Son origine est incertaine, mais on suppose qu’il nous vient du Sud-Ouest, ou de l’ancien français pour signifier « perdre haleine ». C’est si beau que cela nous époustoufle (oui, vous pouvez l’utiliser sous sa forme verbale également) !
Panache
Existe-il un plus beau mot que le panache ? Pas sûr : il est si pétri d’histoire française que les Anglais ont gardé le même mot. Le panache, c’est l’éclat, le brio, l’allure fière, c’est Cyrano de Bergerac, Henri IV et son panache blanc . . .
Albatros
Le plus chic des noms d’oiseaux, immortalisé par Baudelaire dans Les Fleurs du mal, est devenu une référence dans le monde entier pour désigner un être incompris, d’une grande hauteur d’esprit. Plutôt qu’employer le terrible mot « asocial », préférez dire de quelqu’un que c’est un albatros aux ailes de géant.
Citation :
Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Ivresse
« Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse » : admettez que c’est un fort joli mot pour un état beaucoup moins joli !
Amant
Un mot merveilleux à prononcer, gage de toutes les promesses du monde : ce soir je retrouve mon amant, c’est quand même plus chic que mon mec ou mon plan cul. Profitez donc des trésors de la langue française, qui rendent poétiques les concepts les plus crus !
Merveilleux
Des sonorités douces et pleines de magie pour quelque chose qui dépasse les limites de l’ordinaire : on en a même fait un gâteau, c’est dire !
Baiser (un)
On parle bien d’un baiser, et pas de son verbe substantivé un peu vulgaire. Un baiser, c’est délicat, c’est mieux qu’un bisou ou une bise, ça nous rappelle Cyrano de Bergerac :
Citation :
Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce? Un serment fait d’un peu plus près, une promesse Plus précise, un aveu qui veut se confirmer, Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer; C’est un secret qui prend la bouche pour oreille, Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille, Une communion ayant un goût de fleur, Une façon d’un peu se respirer le cœur, Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme!
Badinage
C’est un peu comme jouer, taquiner, mais c’est plus mignon : « ne le prends pas mal, je ne fais que badiner ». On aime bien cette notion de légèreté inscrite dans le mot « badinage », où rien n’a de conséquence.
Mélancolie
Notre époque semble avoir oublié ce terme magnifique : déprime et dépression sont sur toutes les lèvres, confondant parfois un état grave avec ce sentiment de tristesse vague, indéfinissable.
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Fautes de Français, vrai ou faux ? le duel ! Sam 09 Avr 2016, 08:00
FAUTES DE FRANÇAIS, VRAI OU FAUX ? LE DUEL !
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par Mathilde de Cessole
ois pire qu’une rencontre de supporters PSG/OM, il y a le fracas que font les gladiateurs de la langue française : ceux prêts à s’empoigner pour un mot dit de travers, pour des croyances irréconciliables.
Des fois VS parfois, amener VS apporter : qui a raison, qui a tort ? Place au combat !
Amener VS apporter
« Je t’amène quoi ce soir ? » rencontre souvent un sourire carnassier chez son interlocuteur, qui lui rétorquera, souvent agressivement « Tu peux APPORTER du vin, si cela te chante » Le duel : « Apporter » remporte la bataille. On apporte quelque chose tandis qu’on amène (ou emmène ça marche aussi) un être doué de vie : vous pouvez amener votre chien par exemple, mais pas votre voiture.
Gratter VS démanger
« Ça me gratte » ou « ça me démange » ? Les puristes vous diront que techniquement, ça vous démange donc vous vous grattez. Mais 97% de la population française emploie le verbe gratter à la place de démanger. Le duel : le petit opuscule de la démangeaison remporte la manche, même s’il doit souvent se sentir bien seul. Triste monde qui gratte . . .
Après qu’il a VS après qu’il ait
« Après qu’il a bu dans mon verre » vous fait bondir ? Mais enfin, vous n’avez jamais entendu parler du subjonctif ? Le duel : si « avant que » appelle le subjonctif, il n’en est pas de même pour « après que », qui appelle l’indicatif. C’est donc « après qu’il a bu dans mon verre » la forme grammaticalement correcte. Mais ne vous évanouissez pas, le subjonctif est très utilisé aujourd’hui, plus doux à l’oreille : après la réforme de l’orthographe, bientôt celle de la grammaire ?
Par contre VS en revanche
Le sang et l’encre n’ont jamais cessé de couler depuis trois siècles pour ce malheureux « par contre » : qui mettra fin au débat ? L’expression mettait Voltaire dans une rage folle, « un langage de marchand » disait-il, si bien que son ami Littré (celui du dictionnaire) l’a condamnée lui aussi. Le duel : deux teams et plusieurs siècles d’engueulades verbales. Stendhal, Proust, Gide Saint-Exupéry pour la vie sauve, Voltaire et Littré pour la mise à mort. Le débat n’est toujours pas clos, « cependant » il est recommandé de préférer « en revanche », « mais » ou bien sûr « cependant » chaque fois que c’est possible. On est bien avancés. Donc on va dire que chacun peut choisir son camp en son âme et conscience.
Parfois VS des fois
Aie aie aie, on imagine déjà le sang vous monter aux tempes ! L’humanité se divise en deux aujourd’hui : les farouches défenseurs du parfois qui sont prêts à se faire seppuku direct en entendant « des fois, il m’énerve ». Les autres, qui doivent s’en foutre un peu, et qui ne comprennent pas qu’on puisse se mettre dans des états pareils. Le duel : on a demandé à nos experts aka L’Académie Française, et ils ont tranché. On ne peut pas dire « des fois », mais quelquefois, ou parfois.
On se retrouve pour le 2ème round du duel des fautes de français !
DÉCOUVREZ ENCORE PLUS D’ACTU FRENCHY !
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Top 5 mots les plus difficiles Jeu 14 Avr 2016, 13:26