Forum de Peyroules C'est bien le diable si je ne trouve pas dans ce village un bistrot où je pourrai casser la croûte. Jules Romains |
| | Les Marseillais en ont marre d’entendre | |
| | Auteur | Message |
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Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: Dico marseillais de Daniel Armogathe et Jean-Michel Kasbarian Mar 15 Oct 2013, 11:39 | |
| © Dico marseillais de Daniel Armogathe et Jean-Michel Kasbarian, éd. Jeanne Laffitte, 1998. Expression largement répandue et encore très vivante, que l’on trouve par exemple chez Giono, dans Les Ames fortes, et qui s’emploie évidemment pour parler d’une action qui prend beaucoup de temps ou de quelqu’un qui met toujours un certain temps pour faire quelque chose. La connotation est alors nettement moqueuse. Si l’on entend encore l’expression « avoir le temps de tuer un âne à coup de figue molle », pour marquer l’extrême lenteur d’un comportement, il n’en va plus de même pour « c’est pas des figues du même panier », pour « ce n’est pas mon affaire ».Ce verbe d’origine provençale garde encore le sens d’« assommer, frapper sur la tête ». Mais dominent dans l’usage des significations atténuées, « perdre partiellement ses esprits », « endormir » (par exemple sous l’effet de l’alcool ou du soleil). Formé sur le verbe, le nom ensuqué désigne un « idiot », un « endormi ». | |
| | | Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: Re: Les Marseillais en ont marre d’entendre Mar 15 Oct 2013, 11:40 | |
| La diversité des dénominations et des orthographes de ce nom et adjectif masculin issu du provençal (cacoua, « cadet ») ou de l’espagnol (caco, « voleur »), en dit long sur la familiarité que la ville entretient avec ce séducteur aux allures d’affranchi, depuis toujours redouté des familles.
Idéal-type du « frimeur marseillais », du bellastre avec nine et porte-clef Ferrari, c’est un macho presque sympathique de clinquant ostentatoire. Il ne faut pas confondre ce prototype avec le Khéké, en circulation dans les Quartiers Nord et qui désigne un Gitan. L’expression « faire le cacou » met en évidence le jeu de rôle du personnage, l’idée de « rang à tenir », auprès des filles, le plus souvent. Mais parfois, juste pour se montrer « toro bravo », rebelle pour le panache : « Messieurs, mon ordre vaut pour vous aussi… Veuillez quitter la place immédiatement ! » ; « Allez Marius, on y va maintenant, fais pas le cacou ! » | |
| | | Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: Re: Les Marseillais en ont marre d’entendre Mar 15 Oct 2013, 19:22 | |
| Si l’argot national connaît le verbe emboucaner, pour « sentir très mauvais », « ennuyer », « empoisonner » et emboucaneur comme synonyme de « empoisonneur », le marseillais lui préfère un raccourci du verbe, le nom masculin emboucan pour désigner le « casse-pieds ». Le nom masculin emboucan désigne aussi une « fille vulgaire », une sorte de cagole mais peut aussi s’appliquer à un homme s’il tient de l’arapède. Nom masculin pour nommer un « petit poisson aux yeux ronds dilatés et à la bouche béante », considéré à la pêche comme une prise ridicule. Il désigne métaphoriquement un être niais, sans envergure.
Partant du nom, on a construit l’expression faire le gobi dans le sens de « faire l’idiot », « faire l’étonné » qui n’est guère plus flatteuseCouvert chaudement, c'est-à-dire emmitouflé dans plusieurs couches de vêtements de la tête aux pieds de manière à ne vraiment pas craindre le froid. Il s'agit d'une allusion au Saint Georges de la légende qui aurait terrassé, bien à l'abri dans son armure étincelante, un dragon à qui on aurait livré une vierge. | |
| | | Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: Re: Les Marseillais en ont marre d’entendre Mar 15 Oct 2013, 19:25 | |
| Au sens d’ « uriner », la formule mouiller l’olive, très imagée, ne manque pas de verdeur ou de noirceur, comme on voudra ! (…) « Putain con ! où tu vas encore ? - Je vais changer l’eau des olives ! – ha, ha, ça urge ! C’est là-bas au fond ». Se tanquer c’est « rencontrer accidentellement un obstacle », « s’immobiliser ».De testard : tous les dérivés du provençal testo (tête) ont une connotation plus musclée qu’en français standard. Ce nom masculin désigne un « têtu » définitif, un irrémédiable « obstiné ». De même la testardise révèle une obstination quasi maladive. Le teston est un des nombreux appellatifs populaires pour « tête », employé aussi dans différentes expressions comme s’éclater le teston pour « éclater de rire ». Faire le garri (…) est un jeu d’enfant qui consiste à renvoyer les rayons du soleil avec un miroir ou tout autre objet reflétant la lumière. Le jeu consiste particulièrement à fixer la lumière dans les yeux de quelqu’un, autre enfant ou adulte de préférence… parfois pour le seul plaisir de s’entendre dire « arrête de faire le gari » ! Se dit aussi en dialecte (a pou garri-babou), c’est donc avoir peur pour pas grand-chose, être froussard. On peut penser que le reflet insaisissable et rapide du soleil, dans ce jeu, évoque le passage furtif des rats et des souris, tout aussi difficile à saisir dans une maison. | |
| | | Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: Dico Marseillais Mar 15 Oct 2013, 20:57 | |
| Dénomination en provençal du carnaval et de son personnage central, promu à une fin tragique dans l’eau ou sur le bûcher. Le nom masculin, d’usage ironique, désigne par analogie « une personne déguisée », « mal mise ». Par extension, le terme désigne un « pitre », une « personne peu sérieuse ». Les mots pègue et ses dérivés adhèrent à la langue provençale comme la matière qu’ils désignent en provençal : la poix. Ce nom féminin et adjectif a le sens de « colle », « collant » pour une chose et beaucoup plus fréquemment en usage figuré, pour une personne. Le verbe péguer, très fréquent d’emploi, a le sens de « coller ». Formé sur le précédent, le verbe empéguer particulièrement en usage, prend différents sens liés à l’idée de dépendance, d’adhérence. Le plus commun reste sans conteste « se saoûler ».Degun est un vieux mot provençal, il veut dire, il n’y a personne ou ne craindre personne
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| | | Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: Re: Les Marseillais en ont marre d’entendre Mar 15 Oct 2013, 21:07 | |
| L’un des termes les plus populaires du vocabulaire méridional au sens de « simplet », « passionné », tire son origine du commerce avec les fées, ce qui le rend très sympathique au départ (pour l’origine, cf. ECH*).
Le sens du nom et de l’adjectif a glissé vers une acception plus négative : « niais », « fou », « cinglé ». (…) Comme exclamatif, le terme exprime l’étonnement au sens fort : on sait que l’unité d’habitation construite à Marseille par l’architecte Le Corbusier a été longtemps qualifiée de « maison du fada ».Le nom masculin « boulégon » doit son sens de « personne remuante » au provençal boulegoun. Il désigne une catégorie d’individus ethniquement caractéristique de la vitalité marseillaise, d’où la forte fréquence du mot dans l’usage aujourd’hui. Le verbe « bouléguer », remuer (« boulègue pas le bâteau ! ») connaît une fortune particulièrement heureuse, en tant qu’expression de la « fureur de bouger », de la « movida » marseillaise.
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| | | Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
| Sujet: Les Marseillais en ont marre d’entendre Ven 08 Jan 2016, 07:03 | |
| 11 choses que les Marseillais en ont marre d’entendrehttp://www.marseilletourisme.fr/ 1/ On dit « rose » et pas « râuuuuse » ! D’accord, et comment on prononce « ta gueule » ?2/ Ah tu viens de Marseille ? Et ça va, tu survis ? Je vis terré dans un bunker depuis 3 mois. J’attends le cessez-le-feu.3/ Non mais je connais bien Marseille, je regarde les Marseillais à Cancun ! Merci, tu viens de réduire à néant des siècles de culture provençale en une seule phrase4/ Oh ! T’es déjà allé au café de Plus Belle La Vie ? Une bonne fois pour toute : le café de Plus Belle la Vie n’existe pas. Voilà, c’est fait, heureux ?5/ Les marseillais sont vulgaires Espèce de pédéraste détraqué de la moule, tu empestes comme une bordille de chaouch tu vas voir si on est vulgaires !6/ Mais c’est pas Lyon la deuxième ville de France ? Et pourquoi pas Tourcoing tant qu’on y est ?7/ Vous conduisez comme des malades ! Faux, on a simplement une interprétation très personnelle du code de la route !8/ Tu dois passer ta vie à la plage, non ?! Oui, je dors les doigts de pieds en éventail et l’argent tombe du ciel.9/ Je connais quelqu’un qui habite à Marseille ! « Untel », tu vois qui c’est ? » Oui bien sûr, tu sais bien qu’on se connaît tous.10/ Mais vous êtes habitués à la chaleur, vous. Et t’es habitué à la pluie, toi ?11/ Je préfère quand même Aix-en-Provence ! Pars, pars et ne reviens jamais. | |
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