95 Militants envahissent l'arène de Rodilhan pas besoins d'en dire plus les images parle d'elle-même des pacifistes (que l'on considère comme des terroristes) face à des tortionnaires sanguinaires (que l'on considère comme le patrimoine français).
Les militants ont tout de même réussi à rester 20 minutes dans cet enfer. Certaines filles on subit des violences et des attouchements une c'est fait carrément arraché sont t-shirt puis sont soutien-gorge (visible sur la vidéo)
CORRIDA ABOLITION !!!
Pour commencer, je tiens à remercier celles et ceux qui nous soutiennent.
Tous vos messages sont lus par les militants présents ce jour-là et ils sont très touchés par vos messages d'encouragements, rétablissements, remerciements... moi y compris ;-)
Je remercie aussi les aficios (et oui) pour vos commentaires toujours aussi stupides ce qui prouve bien que vous ne valez pas mieux que ceux sur la vidéo.
Je tiens aussi à vous dire que gens neutres ne vous croient pas dans vos mensonges, donc ne perdez pas votre temps à dire « provocation, mensonge, terroriste... » remarque, si continuez ça prouve encore plus à quel point vous êtes stupides ;-)
Pour celles et ceux qui nous dise de resté chez vous, vous avez rien à « foutre » là... et bien si la corrida nous appartiens aussi malheureusement, car nous la finançons avec NOS IMPÔTS et nous refusons que nos impôts servent à organisé et à entretenir une telle barbarie.
Donc nous avons bien notre place dans cette arène (comme dans toutes les autres). Renseignez-vous sur le sujet avant de vous ridiculisez aux yeux de tous.
Comme beaucoup se posent la question « quel était le but réel de cette action ? » je vais y répondre.
Le but réel était d'empêcher le massacre de six jeunes taureaux innocents en restant le plus longtemps possible au milieu de l'arène et en pensant que la police allait nous sortir tranquillement comme dans un pays civilisé.
Mais les aficios ET LE MAIRE (Serge Reder) ont prouvé tout leur courage en frappant des hommes ET DES FEMMES enchainés, assis et de dos, sans aucune provocation physique ni verbale, mais qui les suppliaient tout simplement d'arrêter de les frapper et tout ça sous les yeux de la police (ils sont beaux les terroristes).
Je remercie donc tous les aficios (oui encore une fois) car grâce à vous tout le monde à la preuve que vous êtes des êtres violents, agressifs et stupides et ça, vous l'avez démontré tout seul comme des grands et vous continuez à le prouver en commentant cette vidéo.
Ce qui prouve aussi que vous n'avez pas une chose que nous avons L'EMPATHIE.
Définition de stupide : Qui révèle la lourdeur d'esprit, la bêtise; l'absurde...
Définition d'empathie : Capacité de se mettre à la place de l'autre et de ressentir ses sentiments, ses émotions...
Paix à nos six amis morts massacrés ce jour-là. Voici une photo de l'un d'entre eux :-(
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le matador espagnol Juan José Padilla lors d'une corrida à la Féria de Nîmes, le 17 mai. (Photo Pascal Guyot. AFP)
Interview Geneviève Gaillard, députée PS des Deux-Sèvres et auteure d'une proposition de loi visant à interdire la tauromachie en 2010, revient sur les derniers incidents entre les pro et anticorrida.
Par GUILLAUME GENDRON
Chaque année, la saison des ferias réanime l’affrontement entre aficionados et opposants à la tauromachie. L’été 2013 n’a pas fait exception, plusieurs incidents marquant même un nouveau degré de crispations entre pro et anticorrida. A Rion-des-Landes (Landes), de violentes échauffourées à la suite d’une action d’ampleur des associations antitaurines ont fait plusieurs blessés dont un grave, le 24 août, mobilisant 70 gendarmes et captant l’attention des médias.
Le 5 septembre, à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales), une campagne en ligne menée par les groupes opposés à la corrida a abouti, sur demande de la préfecture, à l’annulation de la dernière partie du spectacle, la fameuse «embolada». Cette pratique consiste a faire partir des feux d’artifice de l’animal, afin de simuler l’image d’un «taureau en feu».
Le même jour, à Dax (Landes), deux conseillères municipales, membres d’Europe Ecologie-Les Verts, étaient violemment critiquées par le reste de l’équipe municipale pour avoir témoigné leur soutien sur Facebook aux manifestants de Rion-des-Landes. Gabriel Bellocq, le maire socialiste de Dax, a même estimé que les deux élues avaient «franchi la ligne jaune».
Une abolition de la tauromachie en France semble toutefois difficilement envisageable. En septembre 2012, le Conseil constitutionnel avait tranché une question prioritaire de consitutionnalité déposée par les anticorridas en leur défaveur. A cette occasion, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, avait apporté son soutien à la tauromachie, «une culture qu’il faut préserver». Pourtant, un an plus tard, les associations, à l’instar du Comité radicalement anticorrida (Crac), veulent croire à un «effet Rion-des-Landes».
Geneviève Gaillard, députée (PS) des Deux-Sèvres et maire de Niort, est une figure de la lutte contre la tauromachie en France. Vétérinaire de profession, elle a déposé, sans succès, une proposition de loi anticorrida en 2010 qu’elle entend représenter prochainement à l’Assemblée. (Photo Assemblée nationale)
Au vu des derniers événements, pensez-vous qu’il y ait un changement dans les attitudes face à la corrida ? Un durcissement des positions ?
La polémique revient chaque été, au moment des corridas, c’est lié à l’actualité. Les pro et les anti s’affrontent, pas nécessairement physiquement d’ailleurs. C’est vrai que cette année, en toile de fond, il y a une montée en puissance de personnes qui sont anticorrida et qui ne parviennent pas à faire entendre leur voix. Même si l’on voit des villes qui se désengagent, on est toujours privé d’un débat national, alors que la plupart des Français sont opposés à cette pratique.
Comment jugez vous les actions musclées des anticorridas, comme à Rion-des-Landes ?
Je ne légitime pas les comportements extrêmes. En revanche, je comprends l’agacement des gens qui souhaitent un vrai débat et n’y ont pas droit. Une vraie discussion, c’est tout ce que je souhaite, et c’est pour cette raison que j’ai rédigé une proposition de loi, en 2010, pour permettre d’avancer.
Cette proposition de loi n’a pas été soumise au vote, faute de signatures. Est-ce un combat que vous poursuivez ?
Il est prévu que je remette cette proposition de loi en examen à l’Assemblée prochainement. Mais avant cela, il faudrait que je trouve plus de parlementaires dans le groupe socialiste qui partagent mon point de vue. Or, entre la dernière et la nouvelle législature, le nombre de parlementaires ouverts à ce débat a diminué. Beaucoup d’entre eux n’osent pas en parler. Ils viennent me dire en privé : «Je suis opposé à la corrida, mais vis-à-vis de ma circonscription, je ne peux pas signer».
Qu’est-ce qui les en empêchent ? Des intérêts économiques, électoraux ?
Les ferias et les corridas générent dans certaines villes beaucoup d’animation, que les élus ont peur de voir cesser si la corrida est supprimée. Je pense que les arènes peuvent accueillir autre chose que le spectacle cruel qu’est la corrida, comme les arts du cirque par exemple. Dans une société comme la nôtre, déjà très violente, a-t-on besoin d’un spectacle basé sur le sang et la mise à mort ? Cela me gêne qu’on puisse emmener des enfants assister à une telle manifestation de cruauté envers les animaux de manière légale. Et je suis aussi gênée que de l’argent public soit investi dans ce genre de chose.
Certains élus sont amenés à considérer au nom de la «tradition» que la corrida est un art dont il très difficile de se détacher. Mais en y regardant de plus près, on voit que c’est purement et simplement une mise en scène de la cruauté pour satisfaire les instincts primaires.
Peut-on parler d’un lobby pro-corrida à l’Assemblée ?
Certainement. On a d’ailleurs eu, quelque que soit l’alternance, des ministres pro-corrida. [Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, fait partie du groupe des 55 députés qui disent soutenir activement la corrida, ndlr.]
C’est toujours un débat passionnel, qui traverse les partis. A droite comme à gauche, il y a des pro et anti, ce qui rend la mobilisation difficile du fait de la structuration de la vie parlementaire. Je ne cache pas qu’au parti socialiste, il y a un manque de convergence à ce sujet. A droite, Muriel Marland-Militello [députée des Alpes-Maritimes entre 2002 et 2012] a connu les mêmes difficultés que moi à présenter une proposition de loi à l’hémicycle.
Si l’abolition paraît difficile à obtenir, a minima, que demandez-vous ?
J’aimerais déjà qu’on dépassionne le débat en disant simplement : c’est une tradition en train de s’éteindre et qui n’est pas du meilleur apport sociétal, donc essayons de résoudre le problème. Une première victoire serait d’interdire l’accès aux arènes des enfants. Ensuite, on pourrait aller vers la corrida portugaise, qui est mieux perçue car il n’y a pas de mise à mort publique. D’ailleurs, de nombreuses villes et pays ont commencé à limiter les pratiques de la corrida, qui sont multiples.
De manière générale, la France a pris du retard pour ce qui est du droit des animaux. Selon moi, l’animal a une utilité sociétale et je n’aime pas qu’on en fasse n’importe quoi. Je suis loin d’être une «extrémiste» sur ce sujet, mais la corrida est emblématique d’une certaine cruauté. Je suis allée moi-même assister à une corrida, pour éviter de parler de ce que je ne connais pas. Et en tant que vétérinaire, je peux vous dire que c’est terrible. On dit que si les torreros sont bons les animaux ne souffrent pas, mais j’ai du mal à y croire.
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Re: Information : Le Conseil d'Etat retire la corrida Dim 08 Sep 2013, 12:10
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: La corrida n'attire plus: tant mieux ! Il faut en finir avec ces spectacles d'un autre âge Mer 26 Nov 2014, 17:05
La corrida n'attire plus: tant mieux ! Il faut en finir avec ces spectacles d'un autre âge
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Par Claire Starozinski
LE PLUS. Le public déserte les corridas. C'est le constat fait dans de nombreuses villes organisant ce type de manifestations. Comment interpréter cette désaffection ? Faut-il s'en émouvoir ? Claire Starozinski, présidente de l'Alliance anti-corrida, se réjouit de cette tendance.
Édité par Mathilde Fenestraz Auteur parrainé par Aude Baron
La corrida n'attire plus beaucoup de spectateurs (Alliance anti-corrida)
Nouveaux signes d'un déclin entamé en 2008 : des corridas disparaissent, d'autres manquent de spectateurs et ne subsistent que grâce aux fonds publics. On ne peut que se réjouir de voir la raison l'emporter dans certaines communes comme Le Grau du roi, où le nouveau maire a entendu les arguments de l’Alliance Anticorrida et a renoncé à organiser ces spectacles barbares dans la station balnéaire du Gard.
À Cazaubon (Gers) la municipalité, qui a longtemps soutenu l'activité tauromachique, refuse de voter une aide financière pour combler un déficit de plus de 7.000 euros.
Des corridas sans spectateurs
D'autres villes dites "taurines" ont parfois du mal à faire le plein. "On pourrait vendre plus mais il n'y a pas la demande" reconnaît Simon Casas, délégataire des arènes de Nîmes, à propos de la très médiatique feria de mai. Et celle des vendanges n'a pas effacé la déception du Printemps.
Les gradins nîmois n’ont été que très moyennement garnis (environ 40.000 spectateurs en six jours) et "Les arènes ont connu plusieurs entrées faibles". Également directeur de plusieurs arènes d’Espagne, Simon Casas va plus loin en déclarant, au cours d’une réunion de l’Association des organisateurs de spectacles taurins :
"Aujourd'hui nous sommes unis dans le négatif, nous sommes très près de la faillite. Nous ne pouvons plus assumer les frais. Depuis cinq ans nous sommes tous déficitaires. Nous ne pouvons plus supporter une TVA à 21 % !"
La tendance inquiète suffisamment la Coordination des clubs taurins nîmois pour qu'elle tente de l'inverser en mobilisant l'aficiòn. Son président, Joe Gabourdès, estime que "nous sommes à un moment charnière pour la tauromachie, en raison de la pression des anticorrida, d'une baisse générale de la fréquentation des arènes (8.000 spectateurs en moins aux vendanges à Nîmes), des effectifs moindres dans les écoles taurines…" .
À Béziers, on constate en une baisse de 6 % dans la vente de billets pour les corridas d’août et Robert Margé, délégataire des arènes, qui s'efforce malgré tout d'afficher une inébranlable confiance, est forcé d’admettre : "Les organisateurs souffrent. Bayonne a enregistré seulement 8 000 entrées payantes pour deux corridas".
Des bides réjouissants
Sur le site taurin [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], Paul Herménegilde se fait l’écho du désastre :
"Ces derniers jours, les cris d’alarme se sont multipliés, et le constat est clair, si rien n’est fait pour redresser la barre, la corrida court à sa perte. On est donc sur un problème économique et structurel de première importance, j’allais dire de première urgence."
En une décennie, quinze villes ont renoncé à organiser des corridas. L’Alliance Anticorrida en a dressé la carte.
Ces demi-succès, vrais bides et pertes consécutives ne sauraient nous chagriner. On peut d’ailleurs espérer que les pouvoirs publics vont enfin prendre conscience d'un changement d'époque et cesser de s'acharner à pérenniser, à coups de subventions, ces spectacles d’un autre âge qui font, manifestement, de moins en moins recette…
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Qu’est-ce qu’une corrida ? L’enquête menée par des vétérinaires Dim 26 Avr 2015, 19:21
Qu’est-ce qu’une corrida ? L’enquête menée par des vétérinaires
[size=34]Qu’est-ce qu’une corrida ? L’enquête menée par des vétérinaires[/size]
Si la corrida est extrêmement critiquée par les uns et défendue par les autres, est-ce que la majeure partie de la population sait réellement ce qu’est une corrida et comment elle se déroule ?
Le processus d’une corrida implique plusieurs parties qui sont expliquées en détail par ce court reportage d’origine espagnole. Ce dernier répond aux questions de base que pose cette pratique tant décriée, par le biais de témoignages de vétérinaires. De l’étape des piques en passant par celle des banderilles, le processus est détaillé d’un point de vue médical ce qui est assez rare en ce qui concerne le traitement de cette pratique.
Ces points détaillés objectivement amènent forcément des questionnements éthiques concernant cette pratique » culturelle » . Peut-on accepter la souffrance prolongée d’un animal en guise de spectacle, alors qu’il existe des normes très strictes en ce qui concerne les règles d’abattages des animaux d’élevage en Europe ? (règles d’abattages qui ont été instaurées afin de réduire la souffrance animale, même si le sujet fait toujours débat).
Alors que la saison estivale des corridas est sur le point de reprendre dans des villes du sud de la France, le débat sur ce sujet est toujours aussi vif au sein de la population. Selon les derniers sondages, 7 français sur 10 seraient favorables à la suppression des corridas où il y a une mise à mort des taureaux. La députée Laurence Abeille d’EELV (Europe Écologie Les Verts) vient tout récemment de déposer une proposition de loi visant à interdire l’accès des plus jeunes aux corridas. La forte opposition à cette pratique et le manque de décision politique conduisent chaque année à des désordres et des violences entre les deux groupes opposés.
Notons que très récemment un journaliste (de Planète Animaux) et des manifestants anti-corrida ont été agressés physiquement par des » aficionados » alors qu’ils barraient la route à un camion transportant des taureaux destinés à la corrida. Après avoir été agressés, les manifestants ont ensuite été placés en garde à vue … (consulter l’article complet de planeteanimaux.com)
Rappelons que la corrida est prohibée par le code pénal français qui interdit les sévices graves et les actes de cruauté sur les animaux. C’est une exception particulière qui permet à cette pratique d’être autorisée uniquement dans certaines villes où la culture le justifierait. (Article 521-1)
D’autres « jeux » posant des problèmes éthiques existent également autour du taureau. Notamment, le Toro de fuego (enflammer les cornes du taureau) et le Toro de la Vega (mise à mort du taureau avec des lances). Ces événements culturels minoritaires subsistent uniquement dans les petites provinces espagnoles, la majeure partie du temps.
À l’heure où l’Assemblée Nationale française vote le statut d’être sensible pour les animaux, la question se pose encore et toujours : Peut-on encore autoriser la souffrance prolongée d’un être déclaré sensible par le droit, dans le cadre d’un spectacle ?
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: La corrida vient d’être retirée du patrimoine culturel français Sam 06 Juin 2015, 11:47
La corrida vient d’être retirée du patrimoine culturel français
La corrida vient d’être retirée du patrimoine culturel français
Après plusieurs péripéties juridiques, le verdict est tombé : la corrida est définitivement exclue du patrimoine culturel immatériel de la France. Obtenue dans des conditions opaques le 22 avril 2011, cette classification, qui n’avait pas manqué de choquer les défenseurs de la cause animale, a pris fin le 1er juin 2015 suite à une décision rendue par le tribunal administratif de Paris.
Le 22 avril 2011, la corrida était inscrite au patrimoine culturel immatériel (PCI) de la France, provoquant un tollé chez les militants de la cause animale, et bien au delà, chez de nombreux citoyens et associations. Obtenue dans des conditions opaques, cette inscription fut réalisée par une commission du ministère de la Culture dirigée par Philippe Bélaval, directeur général des Patrimoines et…membre fondateur de l’ONCT (Observatoire national des cultures taurines), lobby pro-corrida.
Immédiatement dénoncée par de nombreux militants, citoyens, scientifiques et personnalités, cette inscription fit l’objet de nombreuses protestations et procédures juridiques, d’autant plus qu’elle aurait pu permettre une demande de classification à l’UNESCO, le patrimoine immatériel mondial. 200 associations se regroupèrent dans le collectif patrimoine-corrida.fr pour dénoncer l’incompatibilité juridique de l’inscription de la corrida vis-à-vis du code pénal, qui condamne tous « sévices graves et actes de cruauté envers des animaux » (article 521-1).
En parallèle, deux associations, le CRAC Europe et Droits des Animaux, attaquèrent l’inscription au tribunal, et furent déboutées en première instance le 3 avril 2013. Les associations font appel et la nouvelle audience, qui s’est tenue le 18 mai dernier, fait l’effet d’une surprise : le rapporteur public est désormais en faveur de l’annulation de l’inscription. La raison, étonnante : dès le mois de mai 2011, le ministère de la Culture supprima toute mention de l’inscription sur ses sites officiels en raison, très probablement selon de nombreux protagonistes, de la très forte hostilité qu’elle provoqua dans la population.
De son coté le Ministère tenta de justifier la non-présence de la corrida dans le listing des inscriptions par un problème technique (un problème qui aurait donc duré 4 ans…). Sur ces bases, appuyées par des juristes et le rapporteur public, le tribunal a déclaré en appel : « la décision d’inscription de la corrida à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France doit être considérée comme ayant été abrogée ». En autres termes : la corrida est officiellement retirée du PCI et l’abrogation est rentrée en vigueur ce jeudi 4 Juin 2015.
Cette décision ne fera certainement pas fermer les arènes, mais il semble légitime de considérer comme du bon sens de ne pas inscrire une pratique si contestée au patrimoine français, pratique qui, de plus, ne fut importée d’Espagne vers la France que très tardivement dans l’histoire.
Sources : huffingtonpost.fr /planeteanimaux.com / Image à la une @ wikipédia
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Un taureau sauvé des corridas finit par devenir un animal de compagnie particulièrement câlin. Jeu 13 Aoû 2015, 16:51
Un taureau sauvé des corridas finit par devenir un animal de compagnie particulièrement câlin.
Les taureaux ne veulent pas vraiment se battre dans l’arène.
En dépit de l’image que l’on a d’eux, ce sont des animaux doux et calmes… du moins lorsqu’on ne les terrorise pas avec des piques afin de les faire basculer dans une frénésie meurtrière.
Un homme a décidé d’en faire la démonstration, en adoptant un taureau en tant qu’animal domestique. Pour mettre un terme aux préjugés qui existent envers ces animaux, Christophe Thomas, qui habite Rennes, en France, a acheté un taureau aux enchères, alors qu’il était destiné à se battre dans l’arène, en Espagne.
La relation qui existe désormais entre Thomas et son taureau montre bien à quel point ce dernier, appelé Fodjen, n’est qu’un gros nounours.
Et elle montre aussi combien la compagnie des animaux peut adoucir l’être humain, pourtant lui-même un animal parfois assez dangereux. Suite a ce sauvetage Thomas a d’ailleurs monté une association anti-corrida.
Découvrez ci-dessous une vidéo consacrée à cette amitié hors-norme :
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Le supplice du Toro de la Vega, divise l'Espagne, une année de plus Mer 16 Sep 2015, 11:33
Le supplice du Toro de la Vega, divise l'Espagne, une année de plus
Traque à Tordesillas lors de fête du "Toro de la Vega", le 15 septembre 2015 - AFP
Le supplice de Rompesuelas, taureau massif élevé dans les paturages du sud de l'Espagne, a duré 20 minutes, le temps d'une traque dans les rues de Tordesillas lors de fête du "Toro de la Vega", honnie par les défenseurs de la cause animale. L'animal de 650 kilos est mort mardi matin, peu après 11H00, sous la pluie, au fond d'une prairie, sous les coups de lance de jeunes hommes en blanc, foulard rouge autour d'un cou. Celui qui l'a achevé de sa lance en bois est reparti vers le village, brandissant dans sa main sa queue sanglante, comme un trophée. Auparavant le taureau avait été pourchassé par une dizaine de cavaliers qui se sont frayé un chemin dans une cohue de milliers de personnes, dont des centaines de militants opposés à cette tradition. Les insultes ont fusé. Des coups sont partis, y compris contre des journalistes. Un des militants, qui s'était enchaîné à un panneau de signalisation sur le parcours du taureau, a failli être touché par la bête en fuite, selon Pacma, le parti de défense des animaux qui se mobilise chaque année pour les taureaux. La petite ville médiévale de Tordesillas, à 200 km au nord-ouest de Madrid, célèbre cette fête annuelle depuis 1453 au moins. - Lynchage collectif ou tradition -
Ses hommes pourchassent le "Toro de la Vega" à travers la bourgade fortifiée, jusqu'à la grande plaine où la bête est tuée par des "lanceros", à cheval ou à pied. Celui qui tue le taureau remporte le "tournoi". Une tradition incarnant à elle seule "la maltraitance animale" selon Pacma, qui a présenté le 8 septembre une pétition pour l'interdiction de ce "lynchage collectif", signée par 120.000 personnes.
La maltraitance des animaux est plus que jamais un thème d'affrontement politique au pays des corridas depuis que plusieurs municipalités, passées aux mains de mouvements de gauche radicale alliés à Podemos, s'opposent à des fêtes séculaires où des animaux, le plus souvent des taureaux, sont sacrifiés. Pacma a remis son texte au secrétaire général du Parti socialiste Pedro Sanchez afin qu'il force la main au maire socialiste de Tordesillas. Mardi, M. Sanchez s'est engagé, s'il est le prochain chef du gouvernement, à présenter un projet de loi contre la maltraitance des animaux. "Il s'agit de traditions historiques. De traditions culturelles. J'insiste sur le fait que cela n'est pas interdit dans une société démocratique, un Etat de droit. Cela fait partie des droits et libertés des citoyens", a assuré de son côté mardi le ministre de la Justice, le conservateur Rafael Catala. "J'ai droit à ma fête", clamaient les villageois de Tordesillas sur une grande banderole déployée sur une bâtisse du centre ville, proche du parcours de Rompesuelas.
La festivité, déclarée d'intérêt touristique en 1980, est une vraie "corrida", assure de son côté Maria Jesus Barragan, 52 ans, une femme de chambre qui vient chaque année observer le spectacle. "Les corridas sacrifient 5.000 taureaux chaque année, et nous, un seul", se défend-elle. "D'ailleurs si le taureau n'est pas tué au-delà d'une certaine limite territoriale, il est grâcié. Il a aussi des droits", a-t-elle ajouté.
"C'est une tradition, il faut la respecter", estime aussi sa fille Sofia Gonzalez, 14 ans. "Informez-vous avant de venir ici pour nous accuser !". Selon un sondage réalisé en 2014 par Ipsos-Mori pour l'association de défense des droits des animaux Humane International, 74% des Espagnols âgés de 16 à 65 ans sont opposés à cette tradition. "Ces festivités doivent être interdites non seulement parce qu'elles supposent une maltraitante animale mais aussi à cause des valeurs qu'elles véhiculent. Nous vivrons dans une société meilleure lorsque toute cette violence sera derrrière nous", a estimé de son côté Amanda Romero, directrice de l'association Egalité animale en Espagne.
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Taureaux de combat : le Parlement européen vote la fin des subventions aux éleveurs Dim 01 Nov 2015, 09:49
Taureaux de combat : le Parlement européen vote la fin des subventions aux éleveurs
Ce mercredi 28 octobre 2015, le Parlement européen s’est prononcé en séance plénière au sujet du budget européen pour l’année 2016. 64% des eurodéputés présents se sont positionnés contre les subventions en faveur de la tauromachie.
Le vote était attendu de pied ferme par les anti-corrida, puisqu’il concernait, entre autres, le budget des subventions agricoles européennes pour l’année 2016. Le groupe écologiste du Parlement européen avait déposé un amendement visant à faire cesser les subventions octroyées aux éleveurs de taureaux de combat. Une pétition en ligne, regroupant 30.000 signatures, soutenait ce texte.Le vote de cet amendement, porté par les Verts, doit maintenant être validé par le conseil des ministres européens mais pour les anti-corridac'est une première victoire. Les éleveurs, eux, ne croient pas que le texte passera.
Les explications de Jérémie Hessas et d'Olivier Ducrot-Renaudin
Claire Starozinski ,Présidente d'Alliance Anticorrida, Luc Jalabert Eleveur de taureaux de combat
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: La mémoire défaillante des pro-corridas, jugés pour violences à Nîmes Ven 15 Jan 2016, 13:04
La mémoire défaillante des pro-corridas, jugés pour violences à Nîmes
TAUROMACHIE Le procès de 18 aficionados, jugés pour des violences commises contre des militants anti-corrida en 2011 dans les arènes de Rodilhan, s'est ouvert jeudi...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Des militants anti-corrida devant le palais de justice de Nîmes le 14 janvier 2016 - PASCAL GUYOT AFP C.D.
C’est un procès emblématique qui s’est ouvert jeudi devant le tribunal correctionnel de Nîmes, où 18 aficionados sont jugés pour des violences commises contre des militants anti-corrida en 2011 dans les arènes gardoises de Rodilhan.
Le premier jour a été marqué par des dénégations maladroites des aficionados, avec un refrain de « je ne me rappelle pas », « je n’en ai pas souvenance », qui ont pour le moins agacé le président du tribunal, Jean-Pierre Bandiera. Des extraits de vidéos, assez accablants sur les violences perpétrées, ont dans tous les cas rafraîchi les mémoires défaillantes.
Ce 8 octobre 2011, une dizaine de militants d’anti-corridas se sont enchaînés au centre des arènes en déclenchant des fumigènes rouge-sang, avant de scander, le poing levé, « abolition ! » ou « la torture n’est pas notre culture ! » Parmi eux, Christophe Pioch, psychologue, témoigne à la barre avoir été « agressé par des personnes en furie », avec des « coups de pied portés au niveau du visage, de la nuque ».
A lire aussi : La manifestation des anti corridas tourne à l’affrontement
De leur côté, les pro-corrida invoquent des « insultes insupportables » des « anti », qui auraient provoqué chez eux un « pétage de plomb ». Le président les coupe fermement : « Vous n’aviez rien à faire sur la piste, l’évacuation est une mission de service public réservée aux policiers et aux gendarmes ! » Sur le banc des accusés, se trouve Serge Reder, maire de Rodilhan. Il conteste « tout acte de violence », préférant parler d’un « acte de sauvegarde ». « Laissons-nous vivre notre culture, nous reconnaissons le droit de manifester mais il y a des limites à ne pas dépasser », a-t-il déclaré, dénonçant une « machination ».
Trois ans de prison encourus
Un professionnel de santé arlésien, également prévenu, renchérit : « le piège était magnifiquement préparé et nous sommes tous tombés dans le panneau ». Un géant ayant largement abusé de sa force physique se livre à un aveu qui semble s’appliquer à tous les prévenus : « c’est après qu’on a réfléchi ».
L’audience devait reprendre vendredi matin. Les 18 sont prévenus notamment de « violence en réunion », « violence aggravée par deux circonstances suivie d’incapacité supérieure à huit jours ». Ils risquent jusqu’à trois ans de prison.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Information : Le Conseil d'Etat retire la corrida Sam 06 Fév 2016, 20:00
Dans l’arène avec un bébé : les Espagnols voient rouge
Le matador espagnol Fran Rivera a fait scandale en publiant sur son compte Instagram sa photo en train de toréer d’une main, sa fille de cinq mois dans l’autre bras.
Le célèbre matador Fran Rivera vient d’agiter le chiffon rouge devant les médias sociaux en publiant sur son compte Instagram (le compte est désormais privé) sa photo en train de toréer d’une main une génisse, sa fille de cinq mois dans l’autre bras.
La photo polémique de Fran Rivera toréant en portant sa fille - ElDiario.e/CC
La photo était accompagnée de ce commentaire :
Citation :
« Les débuts de Carmen : la cinquième génération qui torée dans notre famille. Mon grand-père a toréé ainsi avec mon père. Mon père a toréé ainsi avec moi, et je l’ai fait avec mes filles Cayetana et maintenant Carmen. »
En quelques heures, la photo a reçu des millions de « j’aime » (près de 14 millions à la publication du présent article) et des milliers de commentaires illustrant l’animosité entre partisans et opposants de la tauromachie en Espagne.
Tweets sarcastiques
Les « anti-taureaux », qui se sont pendant des années sentis réduits au silence par la protection que les courses de taureaux reçoivent des institutions officielles, ont ainsi trouvé sur les réseaux sociaux une arène pour leur activisme contre ce qui est pour les uns un art et pour les autres, de la torture.
Citation :
« Evidemment que les arguments pour la tauromachie sont grotesques ! Elever un être vivant avec tout un luxe de soins pour ensuite le torturer… Reconnaissez que vous êtes des salauds sadiques… Inutile que vous écoutiez… Dieu merci, le monde prend conscience et on peut espérer que ce carnage cessera d’exister. »
Citation :
« Ceux qui n’aiment pas les taureaux, respectez les goûts des autres. C’est une photo d’un père avec sa fille. Qui lui montre ses racines. »
Citation :
« Ole, Francisco Rivera Paquirri ! Et que ceux à qui ça déplaît luttent plutôt contre la faim dans le monde au lieu de se mêler de quelque chose qui est depuis toujours dans la culture espagnole. »
Citation :
« Pauvre imbécile. Tu risques la vie de ta fille avec un animal qui n’est pas domestiqué ! Tu ne mérites pas d’avoir des enfants ! »
Le tollé a rapidement gagné Twitter, où « Fran Rivera » a été en tête de tendance le 25 janvier. Les tweets ont été, comme de coutume, chargés de sarcasme :
Citation :
« Tu n’as pas honte ? Respecter la tradition du zig qui torture une bête à cornes, son bébé dans les bras. Ça suffit, mec ! »
« Taré, dangereux et cruel »
Citation :
« J’aimerais avoir un bébé pour pour le faire crucifier – Mon Dieu »
« M. Rivera, Carmen peut sortir jouer ? »
Le sujet a même traversé les frontières, comme le montre ce tweet de l’acteur britannique défenseur du bien-être animal Ricky Gervais :
Citation :
« Taré, dangereux et cruel. Avec ou sans bébé. »
A l’inverse, les confrères toreros de Rivera ont pris sa défense en publiant des photos d’eux-mêmes toréant avec des enfants dans les bras, comme sur le tweet de Paula Zorita ci-dessous :
Citation :
« Que savent les anti des racines culturelles et des valeurs ! Moi, ces photos m’enchantent… #OuiAuxEnfantsDansLesArènes »
Grâce à ces tweets, beaucoup d’internautes ont eu la surprise de découvrir une pratique apparemment courante parmi les toreros, qui leur fait mettre en ligne des images terrifiantes, comme celle publiée par le torero retraité Antonio Martin :
Citation :
« Mon fils aussi se régalait dans mes bras en train de toréer, vive la tauromachie. »
« Les taureaux sentent l’Espagne »
L’utilisateur BorisVian a laissé le commentaire suivant à l’intention de Rivera sur ElDiario.es :
Citation :
« Ta bêtise a fait de toi et tes camarades le point de mire du monde entier (en faisant l’actualité, et pas la bonne, dans divers journaux internationaux leaders). Je pense que tu ne sais toujours pas à quel point tu as foiré. »
Susana Parra Becerril défend Rivera :
Citation :
« J’adore les taureaux et la fiesta. Ce qui se passe, c’est qu’en Espagne, au lieu de nous sentir fiers de nous et de nos coutumes, nous avons un complexe d’infériorité vis-à-vis de tout ce qui vient de l’extérieur. Les parents qui boivent et prennent le volant ne sont-ils pas plus irresponsables ? Et les armes aux USA ? Ou la violence machiste ? »
Virgilio27 compare Espagne et taureaux sur ElDiario.es :
Citation :
« Le problème est que les taureaux sentent l’Espagne et ça emmerde les anti-Espagne. Une société toujours plus hypocrite et fausse où les gens ont les boules en voyant saigner un animal est une société malade qui ne sait pas ce qu’est la vie ni la valeur de celle-ci. Mettre les animaux à la hauteur de l’être humain est pour le moins de l’ignorance. »
Dossier judiciaire ouvert
Le défenseur des mineurs de l’Andalousie a porté les faits à la connaissance du procureur de Séville – où vit le matador –, lui demandant de considérer que la photo reflète « une situation de risque gratuit pour une petite fille ».
Le parquet a ouvert un dossier « en protection de mineurs », tandis que le ministre de la Santé, des Services sociaux et de l’Egalité Alfonso Alonso a invité le torero à « réfléchir » arguant qu’il « est inadéquat, en toutes circonstances, de mettre en danger des mineurs ».
Pour autant, Alfonso Alonso n’a pas estimé nécessaire de sanctionner Fran Rivera. Le Parti populaire au gouvernement, auquel appartient le ministre Alonso, tient le cap d’une défense tenace de la tauromachie, une activité déclarée « bien culturel » en 2013, ce qui lui a permis l’accès à davantage de subventions dans une législature caractérisée par l’austérité et les coupes budgétaires. Pourtant, selon les sondages, moins d’un Espagnol sur cinq approuve le financement public des festivités taurines.
Il faut noter que Fran Rivera est un torero parfaitement conscient du danger des taureaux de combat, puisqu’il s’est lui-même fait gravement encorner dans l’exercice de sa profession. Enfant, Rivera a perdu son père, le célèbre torero Paquirri, mort en septembre 1984 après avoir été encorné par un taureau.
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Re: Information : Le Conseil d'Etat retire la corrida Mer 11 Mai 2016, 22:24
Corrida : les taureaux ne font que répondre aux provocations.
S’il fallait une vidéo pour ridiculiser la tauromachie, celle-ci ferait parfaitement l’affaire. On y voit, démonstration à l’appui, qu’un taureau dans une arène ne cherche en aucun cas à combattre les hommes qui s’y trouvent ! Au contraire, elle prouve même que ce mammifère à corne fait tout pour éviter le moindre contact. Impressionnant… et très instructif !
« L’art » de la corrida a la fâcheuse tendance à présenter le taureau comme un violent colosse animé d’une irrésistible passion pour le combat. Comme s’il avait hérité d’une âme guerrière, comme si l’affrontement était sa seule raison de vivre… Seulement voilà, tout ça, c’est bidon. Rien que du décorum destiné à légitimer un divertissement cruel et malsain.
La preuve nous est apportée par 40 étudiants mexicains de l’Institut de technologie et d’études supérieures de Monterrey. Ils sont entrés dans l’arène, ont occupé tout l’espace… puis un jeune taureau fougueux et préalablement excité les a rejoints. C’est spectaculaire, mais, rassurez-vous, personne ne sera blessé !
Voyez avec quelle agilité l’animal slalome entre les étudiants immobiles. Seuls ceux qui bougent, l’interpellent ou le provoquent avec leur voix, leurs gestes ou leur muleta (les capes rouges) sont ciblés par le taureau. Et encore, vaguement !
En fait, le ruminant ne semble aspirer qu’à une seule chose : trouver la sortie et s’échapper. Et seule l’agressivité d’un torero peut le détourner de cet objectif. Si vous lui fichez la paix, il vous fichera la paix, si vous le cherchez, vous le trouverez.
Épris de liberté et prêts à se défendre en cas de danger… Finalement les taureaux ne nous ressembleraient-ils pas un tout petit peu ? C’est pourtant contre ce genre d’animaux que les toreros prennent les armes. Chacun se fera une idée sur leur prétendu courage.
Disons que cette vidéo éclaire la tauromachie sous un jour nouveau… Merci à ces étudiants mexicains.
Lire aussi : La réaction d’un taureau libéré après une vie d’enfermement.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Espagne : Un jeune torero meurt après un coup de corne, premier drame des arènes en 30 ans Dim 10 Juil 2016, 21:19
Le torero espagnol Victor Barrio en 2012. - MANUEL H. DE LEON/EFE/SIPA
Le jeune torero espagnol Victor Barrio, 29 ans, est mort samedi des suites d'un coup de corne au thorax lors de la feria de Teruel (centre-est de l'Espagne). L'infirmerie des arènes a constaté à 20h25 la mort du torero, qui avait reçu un coup de corne du côté droit du thorax, a précisé l'entreprise organisatrice, Tauroemocion. Selon les médias espagnols, il s'agit de la première mort d'un torero depuis 1985.
>> A lire aussi : Dix blessés lors des lâchers de taureaux à Pampelune
Les images télévisées de la corrida montrent comment Lorenzo, un taureau de plus de 500 kilos, assène le coup de corne fatal, qui semble s'enfoncer sous l'aisselle, secouant plusieurs fois avec violence le torero en habit de lumière rouge et doré. Puis la bête est éloignée par les compagnons de Victor Barrio pendant que celui-ci gît à terre, les yeux grands ouverts, mais sans doute inconscient. Les festivités qui devaient avoir lieu à l'issue de cette dernière journée de corridas ont été annulées. Originaire de Grajera, village de la province de Ségovie (centre), ce torero élancé et talentueux selon les spécialistes avait débuté en 2008 et fréquenté les arènes de toute l'Espagne, y compris Las Ventas de Madrid, selon la biographie figurant sur son site officiel.
A-t-on donné les deux oreilles et la queue du torero au taureau comme c'est la coutume ?
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Re: Information : Le Conseil d'Etat retire la corrida Lun 11 Juil 2016, 15:54
On a vu beaucoup de personnes se réjouir de la mort du torero espagnol. Victor Barrio avait 29 ans. Le jeune homme a été blessé à mort "en direct" devant des milliers de spectateurs et sa famille.
Le dernier décès d'un torero dans des arènes remonte à 1985, avec la mort de ce que les "experts" nomment le "jeune prodige" de 21 ans José Cubero... Jeunes prodiges. N'est-ce pas dramatique de voir des jeunes mourir au nom d'une pratique en décalage avec son temps ? Jusqu'où l'argument culturel peut-il justifier les pires atrocités ?
Partout à travers le monde, l'excuse est la même pour justifier la sacrifice d'autres êtres vivants.
L'exception culturelle.
Il faudrait fermer les yeux sur tout ce qui est différent, quand bien même immoral. Mais les radicaux de toutes pratiques culturelles oublient un élément fondamental : la culture existe car elle a évolué à travers les époques. Si une culture existe, c'est qu'elle n'est pas apparue soudainement par magie en un lieu du monde. Les rites, les costumes, la fête, ces actes sont le fruit de nombreuses années d'évolutions, de choix collectifs, de changements, fonctions des mentalités d'une époque.
Et dans cette longue évolution, un jour, quelqu'un a décidé que la mise à mort était une bonne chose, et les suivants ont perpétué cette évolution, jusqu'à la prochaine évolution.
De ce fait, ceux qui pensent que la culture d'aujourd'hui doit être fixe et rigide se trompent lourdement sur la substance même de ce qu'ils défendent. Une culture qui n'évolue plus est une culture morte. Et c'est aujourd'hui ce qui se déroule avec la Corrida. Incapable d'évoluer avec son temps, bloqué dans une mentalité conservatrice contre-productive, ceux qui refusent de faire évoluer cette culture ne peuvent que générer une opposition grandissante, jusqu'à provoquer son extinction. Si la Corrida veut sauver sa peau, si cette culture veut persister à travers l'évolution, elle n'aura pas d'autre choix que de continuer son adaptation millénaire et non sombrer dans un conservatisme borné.
On espère au moins que Lorenzo ne sera pas tué par vengeance et bénéficiera d'une retraite méritée.
Nicolas Morin-Forest Depuis samedi, l’Espagne est sous le choc aprés la mort du torero Victor Barrio dans l’arène de Teruel, tué par un coup de corne fatal du taureau baptisé Lorenzo.
Il s’agit du premier décès d’un torero espagnol depuis trente ans et, sans surprise, les débats autour de la corrida semblent déjà intensément relancés.
Les défenseurs des animaux du monde entier ont ainsi appelé à ce que ce décès tragique impose une prise de conscience et conduise à l’abolition définitive de cette tradition barbare.
Mais l’indignation est montée d’un cran lorsque le grand quotidien espagnol El País a révélé hier, dimanche 11 juillet, que la tradition tauromachique prévoyait la mise à mort de la mère du taureau Lorenzo, baptisée Lorenza, afin de « tuer la lignée » de l’animal désigné comme « assassin ».
Une vengeance révoltante et cruelle que le parti de défense des animaux espagnol, Pacma, n’a pas manqué de condamner vigoureusement.
Sur sa page Facebook, le Pacma explique :
La mère du taureau Lorenzo, [que les aficionados] surnomment le « taureau assassin » suite au décès de Victor Barrio, sera envoyée à l’abattoir « pour mettre fin à sa lignée ». Aucun rituel, aucune tradition ni coutume basée sur une succession de décès et nourri par le sang et la haine ne peuvent être bon pour une société.
Nous ne connaissons qu’une seule manière éthique de mettre fin à tout cela : l’abolition totale de toutes les fêtes taurines.
Le message a été partagé plus de 4000 fois et a suscité plus de 1300 commentaires.
En soutien à cette campagne appelant à la grâce de la mère du taureau, l’hashtag #SalvemosALorenza (« Sauvons Lorenza ») se propage sut Twitter et une pétition a même été lancée.
« N’y a-t-il pas déjà eu assez de sang ? », continue le Pacma.
Toutefois, si le taureau Lorenzo semble avoir déjà été abattu, personne ne connait encore précisément le sort qui sera réservé à sa mère. Des informations contradictoires circulent, comme sur le site ABC, qui affirme que la femelle aurait déjà été abattue il y a plusieurs jours en raison de son âge avancé.
Quoi qu’il en soit, espérons que cette triste affaire poussera tout le monde à reconnaître qu’il est temps d’en finir avec cette tradition barbare, qui, rappelons-le, coûte la vie à près de 250 000 taureaux chaque année dans le monde.
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Information : Le Conseil d'Etat retire la corrida Mar 02 Aoû 2016, 08:00
Le Conseil d'Etat retire la corrida du patrimoine immatériel français
Pour les anti-corrida, c’est une victoire : le spectacle de tauromachie est définitivement radié du patrimoine immatériel de la France.
Il y figurait depuis 2011, aux côtés d’environ 300 pratiques, savoir-faire, jeux, musiques, comme la fauconnerie, la tapisserie d’Aubusson, le compagnonnage, ou encore la pétanque. Une chose inadmissible pour de nombreuses associations de défense des animaux, les taureaux étant le plus souvent mis à mort à l’issue du spectacle.
En juin 2015, la cour administrative de Paris décide de retirer la corrida de l’inventaire du patrimoine. Mais deux organisations pro-corrida, l’Observatoire national des cultures taurines et l’Union des villes taurines de France forment un pourvoi pour contester cette décision. C’est ce pourvoi que le Conseil d’Etat a rejeté le 27 juillet, radiant définitivement la corrida du patrimoine immatériel français.
"Ce fut un long combat : cinq ans de lutte acharnée pour obtenir une évidence, la corrida, séance de torture et d'agonie, n'a rien à faire avec les parfums de Grasse et la tarte Tatin", ont commenté dans un communiqué le CRAC Europe (comité radicalement anti-corrida) et l’association Droit des animaux (qui recevront 3.000 euros des deux organisations pro-corrida) Brigitte Bardot, interrogée par l’AFP, a-t-elle aussi réagi, jugeant "formidable" la nouvelle, mais ajoutant que "ce sera encore plus formidable quand la corrida sera définitivement interdite en France".
Car si elle n’est plus considérée comme patrimoine, la corrida n’en est pas moins toujours autorisée.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Information : Le Conseil d'Etat retire la corrida Jeu 31 Mai 2018, 09:50
Cette image. Cet échange. Cette empathie. Cette compassion. Cette douleur. Cette photo a été celle que j'ai dû le plus partager.
Des années que cette abomination me brise & ôte tout sourire.
Merci à cette femme d'avoir répondu avec tant de panache à Dupont-Moretti suite à ses propos sur les "ayatollahs de l'écologie" et sur son amour pour la corrida ! Réponse d'une consœur de Me Dupont Moretti, et qui est avocate au Barreau de Charleroi.
"Mon Cher Confrère,
Monsieur - le tout fraîchement - Ministre,
Moi je n'aime pas la corrida. Et je ne permets à PERSONNE de me juger pour cette aversion que j'ai de ce macabre, archaïque et sanglant spectacle. Moi, voyez-vous, je ne me reconnais pas dans les personnages qui ressentent une jouissance "émotionnellement artistique" à la vue du sang qui coule sur le sable... Vous voyez de la noblesse et de la virilité dans le torero. Chacun sa vision...Moi, je vois de la noblesse dans l'animal, le seul qui a des couilles - des vraies - dans cette arène.
Voyez-vous, Monsieur le Ministre, j'estime que la mise à mort, quelle qu'en soit la victime, n'est jamais un art. Parce que l'art est indissociable de la beauté. Subjective certes. Mais une beauté quand même. Et que rien n'est beau dans la mort. Absolument rien. Jamais ! Surtout quand elle est le point final d'une boucherie. Oui, oui, une vraie boucherie, ne vous en déplaise...
Et je considère aussi que la souffrance d'un animal ne doit pas être relativisée quand elle ne sert qu'à offrir du plaisir et de la distraction à de "riches bobos" (ah, ce n'est pas moi qui ai utilisé ce terme en premier, c'est vous !)
Et donc, quand j'écris que je n'aime pas la corrida ni celles et ceux qui l'aiment, c'est mon droit. Un droit positif acquis, oui. C'est exactement cela. C'est ma liberté (un terme qui vous est cher) de ne pas les aimer et surtout, de le dire et de l'écrire. En fait, je suis un peu comme Jules Romains : une ennemie convaincue de tout ce qui est violence et cruauté.
Mais, ce faisant, contrairement à ce que vous tentez de faire croire, je ne fais pas partie d'une "minorité" ni d'un groupuscule. Puisque rien qu'en France, ils sont ...74% à détester ce spectacle macabre (IFOP 2018).
Vous dites qu'il faut du courage pour être torero...Comme vous y allez Monsieur le Ministre...Vous attribuez les honneurs un peu vite là... Parce que, voyez-vous, le courage, ce n'est pas la qualité qu'on trouve chez ceux qui donnent la mort après avoir fait souffrir en se donnant en spectacle. Vous savez, ce genre de selfie d'arène...Non, non...Le courage, c'est l'apanage de toutes celles et ceux qui, tout en tentant de réduire la souffrance, se battent corps et âme pour éviter la mort, pour empêcher qu'elle ne gagne...
Leur jouissance à eux, c'est le triomphe de la vie. Pas celui de la mort.
Et puis, rabaisser ceux qui détestent la corrida à une horde d'imbéciles et d'emmerdeurs, c'est insulter tant de vos héros littéraires...Et pas des bobos vous savez. Ô que non... des grands, des très grands... Je vous en cite ? Barjavel par exemple "la corrida, c'est la revanche d'une foule imbécile ; c'est du sadisme de voyeur ; de la boucherie (ah vous voyez, ça revient...) et du cabotinage" Victor Hugo "Torturer un taureau pour le plaisir, c'est torturer une conscience"
Marguerite Yourcenar : "L'homme a peu de chances de cesser d'être un tortionnaire pour l'homme, tant qu'il continuera à apprendre sur la bête son métier de bourreau"...Ça décape non ? Et puis, y a Cabrel, le grand Cabrel (votre compagne le connaît bien je pense) qui écrivait "quand la corrida avance, c'est l'humanité qui recule"...Pas mal hein ?
Alors, j'entends que vous vous évoquez aussi la chasse à courre et ces malheureux anglais qui, ayant dû la stopper, ne savent plus quoi faire de leurs chiens (sic !) Vous me permettrez ici de faire quelques suggestions de tout ce qu'on peut faire avec un chien ... : les balades d’abord ; c'est très chouette les balades ; c'est bon pour le corps et l’esprit ; ça le purifie. C'est propre et sain. Essayer c'est adopter, vous verrez. Un chien, ça peut aussi garder la maison contre les personnes qui se retrouvent parfois devant le tribunal correctionnel...
Puis, y a les câlins aussi. Parce que oui, un chien ça se caresse. Comme une femme quoi...En ce y compris celles que vous qualifiez de "follasses qui racontent des conneries" et dont ça ne vous gêne pas qu'elles soient sifflées en rue...ou celles qui doivent subir "les copains qui s'offrent du bon temps"...Du bon temps...comme quand on va voir une corrida quoi...Vous voyez ? Tout se recoupe...Toujours...Il n'y a pas de hasard...Il n'y a que de sinistres rendez-vous... Pour terminer, je ne vous traiterai pas de "con" comme B. Bardot l'a fait avec Depardieu. D'abord, parce que les injures, je ne les aime pas. C'est lâche une injure. C'est bête. Comme la corrida (vous voyez ? tout se recoupe). Et puis, je ne vous traite pas de con parce qu'un con, il a une excuse : il est con. Vous, vous êtes précisément tout l'inverse d'un con. Et par là même, je ne vous trouve pas d'excuse.
Alors, voilà, désormais vous êtes dans l'arène...Vous êtes le taureau au milieu de l'assemblée...Vous allez voir plein de toreros qui vont se succéder pour vous frapper dans et sur le dos. Plein. Et ça va faire mal. Et ça va vous faire crier. Hurler. Et l'assemblée va certainement s'en amuser. En jouir. Ils viendront et reviendront pour vous voir vous débattre face à ces différents toreros qui vous attaqueront de toutes parts. Ils vont se délecter de vos difficultés, de votre souffrance peut-être aussi, de votre volonté de "résister" envers et contre tout... Ô j'ose espérer qu'il n'y aura pas de mise à mort. Ce serait moche. Très moche. Quoi que...l'art a ses secrets...et ses mystères...
Je ne vous dirai donc qu'un mot : Olé !"
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Information : Le Conseil d'Etat retire la corrida Mer 14 Déc 2022, 13:49