Soldat de ma Provence
Tu es parti un soir d’été,
Les foins n’étaient pas faits.
Tu avais juste 20 ans
vite engloutis dans l’ouragan.
Dans les tranchées de l'enfer,
Tu as connu la grande guerre.
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Tu t’appelais Alexandre, Joseph, Clément, Pierre, Pascal...
Tu portais un nom comme Isnard, Collomb, Funel, Ricard ...
Et quand grondaient les canons,
Que tes amis mourraient au front,
Tu as pleuré, tremblé, espéré
Blasphémé et même prié.
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De ta Provence au Chemin des Dames
Jeune soldat, tu y as perdu ton âme.
Cette terre qui tremble, ce fusil qui dérange,
Je n’ai pas été le témoin de l’échange.
Et lorsque tu fus tombé à terre,
Il n’eut personne pour faire une prière.
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Tu t’appelais Alexandre, Joseph, Clément, Pierre, Pascal...
Tu portais un nom comme Isnard, Collomb, Funel, Ricard ...
Ton nom est désormais gravé dans la pierre
Sur la stèle pas très loin du cimetière.
Peux-tu faire renaitre ce centenaire
Puisque tu restes l’unique témoin de cette folie meurtrière.
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L'Europe nous a donné un long répit
Mais nous n’avons toujours rien compris.
Alors soldat, aujourd’hui, je te rends hommage
Que ces mots soient pour tous un vrai partage
Que les ombres de cette grande guerre
Planent encore longtemps sur notre terre
Afin que nul n’oublie ta souffrance.
Respect, soldat de ma Provence.
Faï Tirà