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 Poème de Frédéric Mistral

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MessageSujet: Re: Poème de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeMar 12 Mar 2024, 20:16

Poème de Frédéric Mistral Fm11

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MessageSujet: Prouvènço libro   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeMer 08 Déc 2021, 11:55

Prouvènço libro


Au Pople nostre


Paure pople de Prouvènço,

Sèmpre mai entamena.

Sènso sousto ni defènso,

Is óutrage abandouna !

A l'escolo te derrabon

Lou lengage de ti grand

E toun desounour acabon,

Pople, en te desnaturant.

Di vièi mot de toun usage

Ounte pènses libramen

Un arlèri de pàssage

T'enebis lou parlamen.

Te mastrouion li cervello,

T'endóutrinon coume un niais,

Pèr fin que la manivello

Vire tóuti au meme biais.

Toun Istòri descounèisson,

Te la conton d'à rebous ;

E te drèisson, te redrèisson

Tau qu'un pople de gibous.

Te fan crèire que sa luno

Briho mai que toun soulèu,

E toun amo s'empaluno,

Aplatido em'un roulèu.

Te fan crèire que ti paire

N'an jamai rèn fa de bon

E, reguergue à l'usurpaire,

Jamai res que ié respond !

Ti bèlli cansoun bouniasso,

Lis óublides, o badau !

Pèr li vilanié bestiasso

Que te plovon d'amoundaut.

Sabes plus ourdi ti fèsto,

Sabes plus jouga ti jo :

Pièi quand as chanja de vèsto,

Rèstes pigre coume Jo.

E pamens es tu la mena,

Lou grouün de la nacioun,

Ounte Aquéu d'amount semeno

Soun èterno creacioun.

Tu, sauvant lis abitudo

E lou gàubi dou Miejour,

Sauves la coumparitudo

De la raço e dóu sejour.

Nosto lengo e si prouvèrbi

An soun nis à toun fougau

E nous gardes la supèrbi

De ti fiho que fan gau.

Pèr te faire dire seba

Tout te cougno : mai, testard,

Rèn qu'em' un fuiet de cebo

Te remountes bon sóudard.

Tu soulet foses la terro

E rebroundes 1'óulivié :

Cerques lou bonur ounte èro

E la joio ounte n'i' avié,

Quand li gènt se countentavon

De crussi lou pan d'oustau

E que tout lou jour cantavon

Sus l'araire e lou dentau.

Mai, bèu pople, lou pos vèire :

Li rasclet, li margoulin,

Que mespreson vuei si rèire

Noun se croumpon de moulin.

Memamen l'aueèu de gàbi

Qu'a de grano soun sadou,

Fau que more de l'enràbi

Davans soun abéuradou.

Que ta visto donne s'alargne,

Pople, sus toun païs dous,

Car se dis qu'un chin de pargue

Sus sa sueio n'en bat dous.

Fose ti can toun, refose !

Parlo fièr toun prouvençau,

Qu’entre mar, Durènço e Rose

Fai bon viéure, Diéu lou saup !

Frederi MISTRAL, Janvié 1905



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PAROLES (Français)



À notre Peuple

(traduction de Lou Tresor dòu Felibrige)


Pauvre peuple de Provence,

Toujours plus abîmé.

Sans abri ni défense,

Abandonné aux outrages !


A l’école ils arrachent,

La langue de tes parents,

Et pour ton déshonneur ils finissent,

Peuple, en te dénaturant.


Des vieux mots de ton usage

Où tu penses librement

Un fou de passage

T’interdit de les parler.


Ils te pétrissent le cerveau,

Ils t’endoctrinent comme un niais,

Pour qu’à la fin la manivelle

Tourne pour tous de la même manière.


Ils ne connaissent pas ton Histoire,

Ils te la racontent à l’envers ;

Ils te dressent, te redressent,

Comme un peuple de bossus.


Ils te font croire que leur lune

Brille plus que ton soleil,

Et ton âme s’enfonce dans le bourbier,

Aplatie par un rouleau.


Ils font croire à tes pères

Qu’ils n’ont jamais rien fait de bon

Et, très fâcheux, à l'usurpateur,

Jamais personne ne répond !


Tes belles chansons sans malice,

Tu les oublies oh, naïf !

Pour les viles bêtises

Qui te tombent d’en haut.


Tu ne sais plus commencer tes fêtes,

Tu ne sais plus jouer tes jeux :

Et puis quand tu as changé de veste,

Tu restes pauvre comme Job.


Et cependant c’est toi la voie,

Le germe de la nation,

Où Celui là-haut sème

Son éternelle création.


Toi, sauvant les habitudes

Et l’art de faire du Midi,

Tu sauves l’égalité

De notre nation et du savoir vivre.


Notre langue et ses proverbes

Ont son nid à ton foyer

Et tu veille l’orgueil

De tes filles qui font notre joie.


Pour te faire dire « assez »

Tout te pousse : mais, têtu,

Rien qu'avec une feuille d’oignon

Tu remontes bon soldat.


Toi seul tu laboures la terre

Et tu retailles l’olivier :

Tu cherches le bonheur où il était

Et la joie où il y en avait,


Quand les gens se contentaient

De manger le pain fait maison

Et que toute la journée ils chantaient

Sur la charrue et le sep.


Mais, beau peuple, tu peux les voir :

Les raclures, les margoulins,

Qui méprisent aujourd’hui leur anciens

Ils n’investissent dans rien.


Et même l’oiseau en cage

Qui a de la graine à volonté,

Il faut qu’il meure de rage

Devant son abreuvoir.


Que ta vue prenne de la largeur,

Peuple, sur ton pays doux,

Car on dit qu’un chien de parc

En bat deux devant sa porte.


Enfouis tes difficultés, enfouis les encore !

Parle fier ton provençal,

Qu’entre mer, Durance et Rhône

Il fait bon vivre, Dieu le sait !


Frédéric Mistral, 1905

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MessageSujet: Re: Poème de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeJeu 25 Mar 2021, 09:45

Il y a 107 ans de cela, s'éteignait un grand ambassadeur de la Provence, de sa culture, de sa langue : Frédéric Mistral...

Frédéric Mistral est né en 1830 et mort en 1914 à Maillane dans les Bouches-du-Rhône, au pied des Alpilles. Fils d'exploitants agricoles, il n'entend parler que la langue provençale durant toute son enfance. Pensionnaire à douze ans, il fait la rencontre de Joseph Roumanille, un jeune surveillant qui écrit de la poésie en provençal. C'est une révélation et le début d'une longue amitié.

Brillant élève, il décroche son baccalauréat à Nîmes, en 1847, mais décide néanmoins de retourner au mas familial pour s'occuper de la terre. Au bout d'un an, il se rend compte que ce n'est pas sa voie. II part alors à Aix-en-Provence pour faire une licence de droit. Il y découvre l'histoire de la Provence, le théâtre, les troubadours et sa vocation.

En 1854, avec six autres poètes, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Paul Giéra, Anselme Mathieu et Alphonse Tavan, il fonde le mouvement littéraire le Félibrige qui milite pour la renaissance de la langue provençale.

Sa devise est : "Lou Soulèu me fai canta", soit : Le Soleil me fait chanter.

Mistral est l'auteur du Lou Tresor dóu Felibrige (1878-1886), qui reste à ce jour le dictionnaire le plus riche de la langue d'oc, et l'un des plus fiables pour la précision des sens. C'est un dictionnaire bilingue provençal-français, en deux grands volumes, englobant l'ensemble des dialectes d'oc.

Son œuvre capitale est Mirèio (Mireille), publiée en 1859 après huit ans d'effort créateur. Mirèio est un long poème en provençal, en vers et en douze chants, qui raconte les amours contrariées de Vincent et Mireille, deux jeunes provençaux de conditions sociales différentes.

Frédéric Mistral a fait édifier son tombeau en 1907, avant sa mort en 1914 : c’est une réplique très fidèle du Pavillon de la Reine Jeanne des Baux-de-Provence. Sur la cloche qui sonna le glas pour annoncer sa disparition, est gravé un poème daté de 1907, intitulé "Moun toumbéu". Il y fut inscrit quelques jours avant sa mort. C’est d'ailleurs en allant admirer le travail du sculpteur dans l’église que Mistral prit froid et mourut.


Poème de Frédéric Mistral A1644

Poème de Frédéric Mistral A2169


Poème de Frédéric Mistral A354

Poème de Frédéric Mistral A429



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MessageSujet: Re: Poème de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeLun 03 Juil 2017, 11:06

Poème de Frédéric Mistral Mistra10

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MessageSujet: Maison Natale de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeMar 05 Jan 2016, 21:41

Maison Natale de Frédéric Mistral à Meillane dans le 13






Poème de Frédéric Mistral Meilla10


http://www.lemasdujuge-maillane.com/
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MessageSujet: Re: Poème de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeMer 13 Mai 2015, 10:27

Vieillir comme une rose





Quand on a tout perdu… la beauté, la jeunesse, la gaieté, la santé,
Pourquoi désespérer ?

Il reste la tendresse, il reste l’amitié et la beauté du jour.
Inexorablement les jours fuient, le temps passe.

Mais quand le soleil luit sur nos épaules lasses, le poids de nos années semble moins lourd à porter.

Bien sûr l’hiver est triste et la pluie est maussade, le cœur se sent plus lourd quand souffle la tornade.

Mais un rire d’enfant chante par tous les temps.

Si le chant de l’oiseau ne revient qu’au printemps, il reste les petits à regarder grandir, et la rose en bouton qui va bientôt s’ouvrir.

Le bel âge est discret, il passe inaperçu, on n’en conçoit le prix, que lorsqu’on la perdu.
Il ne faut jamais oublier que si nous avons le cœur jeune …..
Les années n’ont pas d’emprise sur nous.

Poème écrit par Frédéric Mistral


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MessageSujet: Re: Poème de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeDim 03 Mai 2015, 08:44

Alphonse Daudet et Frédéric Mistral

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MessageSujet: Re: Poème de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeJeu 18 Déc 2014, 05:57

Poème de Frédéric Mistral Freder10
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MessageSujet: Re: Poème de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeSam 08 Nov 2014, 07:43

La maison natale de Frédéric Mistal " Le Mas du Juge"

Poème de Frédéric Mistral Maison10
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MessageSujet: Re: Poème de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeMer 09 Avr 2014, 14:54

Maillane ancienne maison de Frédéric Mistral

Poème de Frédéric Mistral Mailla10
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MessageSujet: Poème de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeMer 02 Avr 2014, 08:51

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MessageSujet: Cette année, anniversaire des 100 ans de la mort de F.Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeLun 06 Jan 2014, 18:53

Mistral est un fils de ménagers aisés (François Mistral et Adélaïde Poulinet, par lesquels il est apparenté aux plus anciennes familles de Provence : Cruvelier, Expilly, Roux nés Ruffo di Calabria, elles-mêmes très étroitement apparentées entre elles ; marquis d'Aurel). Mistral porte le prénom de Frédéric en mémoire « d'un pauvre petit gars qui, au temps où mon père et ma mère se parlaient, avait fait gentiment leurs commissions d'amour, et qui, peu de temps après, était mort d'une insolation. ».


Frédéric Mistral a eu trois demeures successives à Maillane, la mas du Juge, la maison du Lézard et celle qui est connue sous le nom de Museon Frederi-Mistral.


Le mas du Juge, un domaine de 25 hectares, situé entre Maillane et Saint-Rémy, devint propriété de la famille Mistral en 1803. Après la mort de son père Antoine, en 1827, François Mistral en hérita. Le père du futur poète était alors veuf de Louise Laville. De ce mariage était né Louis, demi-frère de Frédéric Mistral.


Le 26 novembre 1828, François Mistral, veuf depuis 1825, se remaria avec Adélaïde Poullinet. C'est de cette union que naquit le 8 septembre 1830, Joseph-Étienne-Frédéric Mistral, dont toute l'enfance et la jeunesse se passèrent au mas du Juge.


Poème de Frédéric Mistral 220px-%C3%89cole_publique_mixte_Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Mistral_%C3%A0_Avignon

Entrée de l'ancien Collège royal d'Avignon que Frédéric Mistral fréquenta de 1842 à 1847


Poème de Frédéric Mistral 220px-%C3%89cole_de_la_rue_Louis_Pasteur_Avignon%2C_plaque_by_JM_Rosier

Plaque apposée sur le pensionnat de la rue Louis Pasteur d'Avignon où Joseph Roumanille eut comme élèves Anselme Matthieu et Frédéric Mistral


Mistral va, dès l'âge de sept ans, à l'école de Maillane. Il y pratiqua lou plantié (école buissonnière) comme il le narre dans ses Memòri e raconte, où au chapitre IV, il part cueillir des fleurs de glai (iris d'eau) pour sa mère. Puis, en 1839, il est inscrit au pensionnat de Saint-Michel-de-Frigolet. 

Il n'y resta que deux ans, cet établissement ayant fermé, et fut placé au pensionnat Millet d'Avignon. En 1845, il fut logé au pensionnat Dupuy, il fit connaissance de Joseph Roumanille.


Durant cette période, il suivit ses études au Collège royal d'Avignon, dans l'actuelle rue Frédéric Mistral, et passa, en 1847, son baccalauréat à Nîmes. Reçu bachelier, il fut enthousiasmé par la révolution de 1848 et se prit d'admiration pour Lamartine. Ce fut au cours de cette année qu'il écrivit Li Meissoun (Les Moissons), poème géorgique en quatre chants, qui resta inédit.


Sa famille le voyant bien devenir avocat, il étudia le droit à Aix-en-Provence de 1848 à 1851, où il sortit de la Faculté avec sa licence en droit.


Il se fait alors le chantre de l'indépendance de la Provence et surtout du provençal « première langue littéraire de l'Europe civilisée ». C'est au cours de ses études de droit qu'il apprit l'histoire de la Provence, jadis État indépendant. 

Émancipé par son père, il prit alors la résolution « de relever, de raviver en Provence le sentiment de race (…) ; d'émouvoir cette renaissance par la restauration de la langue naturelle et historique du pays (…) ; de rendre la vogue au provençal par le souffle et la flamme de la divine poésie ». Pour Mistral, le mot « race » désigne un « peuple lié par la langue, enraciné dans un pays et dans une histoire ».


Poème de Frédéric Mistral 220px-Maison_de_Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Mistral%2C_Maillane%2C_1914

La maison du Lézard en 1914


Frédéric et sa mère furent contraint de quitter le mas du Juge, en 1855, après la mort de François Mistral. Celui-ci revenait à Louis, le fils aîné. Ils durent s'installer dans une petite maison familiale, au sud du village, , qui leur avait été attribuée dans le partage d’hoirie. Frédéric lui donna,en 1903, le nom de Maison du Lézard après avoir fait installer un cadran solaire orné de ce petit reptile. C'est là qu'il termina Mirèio, commencée au Mas du Juge, et qu'il écrivit Calendau.


Poème de Frédéric Mistral 220px-Museon_Frederi_Mistral_%C3%A0_Maillane

Musée Frédéric-Mistral à Maillane


Mistral reçoit le Prix Nobel de littérature en 1904 conjointement à José Echegaray. Il consacrera le montant de ce prix à la création du Museon Arlaten à Arles.
Frédéric Mistral y habita jusqu'en 1875, année ou il put aménager dans la maison qu'il avait faite construire à Maillane, juste devant la Maison du Lézard.

 Un an plus tard, le 27 septembre 1876, il épousait à Dijon, Marie Louise Aimée Rivière. Ce fut ici qu'ils vécurent. Elle devint, après la mort du poète le 25 mars 1914 et celle de sa veuve, le 6 février 1943, le Museon Frederi Mistral.


Dans son testament du 7 septembre 1907, Mistral avait légué à sa commune de Maillane, sa maison « avec les terrains, jardin, grille, murs, remise et constructions qui l'entourent ou en dépendent... avec les objets d'art, les tableaux, les gravures, les livres et la bibliothèque qu'elle contient, afin qu'on en fasse le musée et la bibliothèque de Maillane, et aussi les meubles qui sont dans la maison à condition qu'ils n'en soient pas enlevés ». Il spécifiait en outre que la commune n'entrerait en possession qu'après la mort de son épouse.

Le Museon est classé monument historique depuis le 10 novembre 1930, son mobilier depuis le 10 février 1931, ce qui à permis à cette demeure de conserver l'aspect qu'elle avait du vivant de Frédéric Mistral.
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MessageSujet: Chanson de Magali de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitimeLun 05 Nov 2012, 07:27





Testo di Frederic Mistral dal poema "Miréio"

O, Magali, ma tant amado,
Mete la tèsto au fenestroun !
Escouto un pau aquesto aubado
De tambourin e de vióuloun.

Es plen d'estello aperamount !
L'auro es toumbado ;
Mai lis estello paliran,
Quand te veiran !

— Pas mai que dóu murmur di broundo
De toun aubado iéu fai cas !
Mai ièu m'envau dins la mar bloundo
Me faire anguielo de roucas.

— O, Magali ! se tu te fas
Lou pèis de l'oundo,
Ièu lou pescaire me farai,
Te pescarai !
Je te pêcherai !

— Oh ! mai, se tu te fas pescaire,
Ti vertoulet quant jitaras,
Ièu me farai l'aucèu voulaire,
M'envoularai dins li campas.

— O, Magali ! se tu te fas
L'aucèu de l'aire,
Ièu lou cassaire me farai,
Te cassarai...

I perdigau, i bouscarido,
Se vènes, tu, cala ti las,
Ièu me farai l'erbo flourido
E m'escoundrai dins li pradas.

— O, Magali ! se tu te fas
La margarido,
Ièu l'aigo lindo me farai,
T'arrousarai.

— Aro coumence enfin de creire
Que noun me parles en risènt.
Vaqui moun aneloun de vèire
Per souvenènço, o bèu jouvènt !

— O, Magali ! me fas de bèn !...
Mai, tre te vèire,
Ve lis estello, Magali,
Coume an pali !
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MessageSujet: Re: Poème de Frédéric Mistral   Poème de Frédéric Mistral Icon_minitime

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