Informations : Saint-Paul-sur-Ubaye : inquiétudes après une attaque de patou
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Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Bon a savoir : Les patous chiens de Bergers Jeu 22 Aoû 2013, 08:08
MONTAGNE / PATOU "On conseille de contourner autant que possible les troupeaux”
Une seule chose à faire en cas de confrontation avec un de ces imposants chiens de berger : rester calme et ne pas être agressif. Photo Archives Le DL
Vous êtes là, en train de randonner tranquillement dans un des magnifiques alpages de nos montagnes, lorsque, sortis de nulle part, trois énormes chiens blancs courent vers vous en aboyant, les crocs dehors. Plus d’un randonneur aura eu une belle frayeur en voyant un patou, les plus communs des chiens de berger, débouler vers lui. Mais pas de panique : il n’y a pas de danger. Le tout est de garder son calme.
“Les patous sont là pour faire du bruit seulement”
Disparus avec le dernier loup dans les années 1930, les chiens de berger ont fait leur réapparition avec le retour du prédateur dans les Alpes françaises en 1992. Leur rôle est d’assurer la protection du troupeau devant tout intrus. D’où leur comportement intimidant lorsque l’on s’approche de leurs moutons.
« Ce ne sont pas des chiens d’attaque comme les pitbulls ou les rottweilers, souligne Mathieu Bouquet, de la Maison de la nature, à Guillestre. Ils sont imposants physiquement, mais les patous sont là pour faire peur et faire du bruit seulement ».
Toutefois, le randonneur innocent reste un ennemi, jusqu’à preuve du contraire. « Ce que l’on conseille, c’est de contourner autant que possible les troupeaux, avise Mathieu Bouquet. Si on ne peut pas faire autrement, il faut s’approcher tout doucement, et laisser le chien venir d’abord ». Au bout d’un moment, en s’efforçant de rester calme, le chien va laisser traverser le randonneur, en l’accompagnant, jusqu’à 100 ou 200 mètres du troupeau.
« Il n’y a pas de soucis à se faire, ils sont dressés pour agir comme ça. Mais il ne faut surtout pas se mettre à les menacer avec un bâton, ni leur lancer des pierres pour les éloigner, cela pourrait les rendre agressifs. De la même manière, il ne faut pas fuir en courant. Ils se mettraient directement à votre poursuite. »
Il arrive parfois que des randonneurs paniquent. Le chien peut alors attaquer. Mais les risques de morsure sévère sont plus faibles. « Quand ça arrive, ce ne sont que des pincements ». La Maison de la Nature mène cet été une campagne de sensibilisation dans les alpages fréquentés par les randonneurs. « Beaucoup ont déjà été confrontés à des patous sans savoir quoi faire, raconte Mathieu Bouquet. Une fois que l’on leur explique, ça va beaucoup mieux.
A lire aussi
Patous et randonneurs, une cohabitation parfois difficile par Nicolas BOEUF
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Le patou le beau gardien de troupeaux Mar 27 Aoû 2013, 21:42
Le patou, notre beau gardien de troupeaux, peut se montrer agressif; il est recommandé de garder ses distances lors de vos rando pédestres.
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Informations : Saint-Paul-sur-Ubaye : inquiétudes après une attaque de patou Jeu 29 Aoû 2013, 07:43
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7752 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Informations : Saint-Paul-sur-Ubaye : inquiétudes après une attaque de patou Lun 08 Aoû 2016, 07:48
Saint-Paul-sur-Ubaye : inquiétudes après une attaque de patou
Le 29 juillet dernier, un randonneur confirmé et baliseur de sentiers dans la vallée de l'Ubaye a été victime d'une attaque d'un chien patou.
Th.B.
Trois personnes ont été attaquées cet été par des patous.PH. O.B. De temps à autre, le chien patou se retrouve au cœur de crispations entre bergers et randonneurs. Le 29 juillet dernier, Bertrand Hubert, randonneur confirmé et baliseur de sentiers dans la vallée de l'Ubaye a été victime d'une attaque. Lors d'une marche, alors qu'il passait près d'un troupeau, un chien patou s'est rué sur le randonneur et l'a mordu au bras avec lequel il se protégeait le visage. Cet habitué des alpages affirme pourtant s'être trouvé à quelques centaines de mètres du troupeau et avoir respecté toutes les consignes.
En réponse à cette attaque, Patricia Jerret, présidente de "Careirouns de l'Ubaye" (association ubayenne de randonnées pédestres), a envoyé une lettre au sous-préfet de Barcelonnette, aux élus de la vallée de l'Ubaye et au président de FDSEA 05 (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles). Dans cette lettre, Patricia Jerret dénonce une attaque injustifiée à l'encontre d'un randonneur confirmé. Selon elle, "les attaques de randonneurs par les chiens de protection sont récurrentes (...) Dans tous les cas, il ne s'agissait pas de randonneurs imprudents ou mal informés du comportement à tenir envers les patous."
La présidente des "Careirouns de l'Ubaye" demande que "la sécurité des randonneurs soit assurée, car, ce 29 juillet, il aurait pu se produire un drame si le chien s'en était pris à un enfant." Elle précise toute fois dans sa lettre ne pas vouloir "que l'on oppose randonneurs et bergers. Nous ne voulons pas non plus jeter l'opprobre sur les chiens de protection : quand ils sont bien dressés, ils ne posent pas de problème."
Th.B.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16435 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Informations randonneurs / chiens de protection Mer 04 Juil 2018, 12:05
Informations randonneurs / chiens de protection
Rédigé par verdon-info
Les services de l’État ont rédigés la fiche incident randonneur chien de protection à renseigner lorsqu’un randonneur (ou autre pratiquant de sports de pleine nature) est victime d’un incident avec un patou dans les Alpes de Haute Provence. Afin de mieux faire connaître ce document il est demandé aux randonneurs de le partager et, éventuellement, à le mettre en téléchargement sur nos sites internet.
En cas d’incident cette fiche est à renseigner et à envoyer à la DDT 04 Certaines randonnées traversent des alpages pâturés par des troupeaux. Ceux-ci sont souvent gardés par des chiens de berger (dits chiens de conduite) et des chiens de protection contre les prédateurs, tels les patous. Ces chiens ne développent pas d’agressivité particulière vis-à-vis de l’homme mais comme leur rôle est de dissuader tout intrus de s’approcher du troupeau ils vont probablement s’interposer entre le troupeau et vous, en aboyant. Ils travaillent de façon autonome par rapport au berger, et sont souvent plusieurs (travail en « meute »).
Il est donc préconisé aux randonneurs de ne pas traverser un troupeau mais de le contourner largement. Face au chien de protection, ne courez pas, ne faites pas de grands gestes, ne le regardez pas dans les yeux (comme tout chien, il peut percevoir un regard fixe comme une agression) arrêtez-vous le temps qu’il vous identifie, restez calme et passif, ne le menacez pas, ne le caressez pas. Si vous êtes en VTT, descendez de vélo.
Un vélo qui se déplace rapidement stimule l’instinct de poursuite du chien et peut être perçu comme une menace par le chien de protection. Nous vous conseillons d’éviter d’emmener votre chien de compagnie dans les secteurs où des troupeaux sont présents. Si vous l’emmenez, tenez votre chien en laisse afin qu’il ne dérange ni le troupeau, et ne soit pas perçu comme une menace potentielle par le chien de protection.
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Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16435 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Hautes-Alpes : un éleveur du Champsaur mis en cause après que son chien de protection ait mordu un touriste. Le berger témoigne sur D!CI et les éleveurs de mobilisent Ven 20 Sep 2019, 16:59
https://www.dici.fr/actu/
Hautes-Alpes : un éleveur du Champsaur mis en cause après que son chien de protection ait mordu un touriste.
Le berger témoigne sur D!CI et les éleveurs de mobilisent
Publié par Theo Manzon le ven, 20/09/2019
Comme quasiment chaque semaine, des problèmes se posent avec les chiens de protection des troupeaux; cette fois c'est un randonneur qui a été mordu par un berger d'Anatolie à Prapic au fond du Champsaur samedi dernier.
La victime a déposé plainte et l’éleveur de Prapic (communed'Orcières), propriétaire du chien, va devoir se présenter chez les gendarmes lundi. Déja auditionné, ce jeune éleveur de 35 ans n'ira pas seul: ses collègues du Champsaur comptent bien l'accompagner avec les syndicats agricoles.
Ils dénoncent le "délire" dans lequel on est tombé" à savoir des éleveurs qui doivent faire face à la prédation du loup et qui sont donc obligés de se défendre avec des chiens de protection qui occasionnent des blessures qu'on leur reproche ensuite comme un délit.
Autre sujet en cours, les examens vétérinaires sur le chien qui devrait conduire à son euthanasie. En attendant, il reste attaché à un arbre à Prapic, porte du parc National des Écrins.
Comme beaucoup d'autres , Greg, le berger concerné est désemparé. Nous l'avons joint dans le hauteurs de Prapic au fond du Champsaur. Celui qui tient aussi une forme de blog "coeur de pastre" raconte son désarroi qui l’amène à se poser la question de continuer ou pas son métier de berger.
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Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: La Ligue de l'Enseignement et Radio Verdon ont organisé une résidence de journaliste. Les élèves de la classe de CM1 de Saint André les Alpes ont interviewé Mr Gibert, agriculteur. Dim 09 Fév 2020, 15:15
La Ligue de l'Enseignement et Radio Verdon ont organisé une résidence de journaliste. Les élèves de la classe de CM1 de Saint André les Alpes ont interviewé Mr Gibert, agriculteur.
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Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16435 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Informations : Saint-Paul-sur-Ubaye : inquiétudes après une attaque de patou Mar 16 Juin 2020, 20:00
http://www.verdon-info.net/
PNRV:Un berger d’appui pour faire face à la prédation Un moyen pour soutenir le pastoralisme du Verdon
Un berger d’appui pour faire face à la prédation
Un moyen pour soutenir le pastoralisme du Verdon
Le Parc naturel régional du Verdon, le Service de remplacement des Alpes-de-Haute-Provence et la Direction Départementale des Territoires ont souhaité mettre en place une action commune et expérimentale pour soutenir les éleveurs du Parc face à la prédation : la mise à disposition d’un berger d’appui. Embauché par le Service de remplacement, Antoine Le Gal, berger depuis 20 ans, a débuté sa mission depuis le 2 juin 2020.
Le Parc naturel régional du Verdon compte environ 160 éleveurs répartis sur les 46 communes de son périmètre, à cheval sur les départements des Alpes-de-Haute-Provence et du Var. Les élus du Parc du Verdon ré-affirment en 2015, leur volonté de soutenir le pastoralisme, bénéfique à plusieurs niveaux pour : l’économie, la biodiversité, le patrimoine, la lutte contre les feux de forêt ou encore les paysages.
En 2019 on comptait 11 meutes de loup présentent sur l’ensemble du territoire et réalisant des dégâts sur les troupeaux durant toutes les périodes de l’année. Pour faire face à la pression de prédation et soutenir le pastoralisme, un groupe de travail « pastoralisme » constitué d’élus et d’éleveurs du Parc a été mis en place pour réfléchir aux actions que le Parc pourrait mettre en œuvre.
Une des actions identifiées est le projet de mise à disposition d’un berger d’appui aux éleveurs et bergers du Parc confrontés à la prédation pour un renfort ponctuel. Le berger d’appui peut ainsi garder le troupeau quelques jours pour permettre à l’éleveur en difficulté ou à son berger de se reposer, ou bien assurer une surveillance accrue pour les situations « à risque » (agnelage en extérieur, couchades libres, gardiennage en milieu embroussaillé), ou encore poser des filets et réaliser des petits travaux de débroussaillage autour des couchades ou des parcs de nuit. Il peut également intervenir en cas d’urgence suite à une ou plusieurs attaques, pour recompter les bêtes, chercher celles qui ont disparu, refaire des parcs, éventuellement faire de la surveillance de nuit.
Le Service de remplacement des Alpes-de-Haute-Provence, le Parc naturel régional du Verdon et la Direction Départementale des Territoires ont constitué un partenariat afin de mettre en place ce dispositif. Pour cette première année d’expérimentation, c’est Antoine Le Gal, berger depuis 20 ans, qui a été embauché comme berger d’appui par le Service de remplacement et qui sera donc à la disposition des éleveurs de début juin à fin décembre 2020. Il peut intervenir auprès d’éleveurs ayant leur siège d’exploitation dans les Alpes-de-Haute-Provence, et qui font parcourir leurs troupeaux sur le territoire du Parc du Verdon.
Ce dispositif bénéficie de financements de l’Etat à travers le Plan national Loup, ainsi que de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Parc naturel régional du Verdon pour le matériel.
Il est prévu que le Service de remplacement du Var embauche un deuxième berger d’appui pour pouvoir intervenir auprès des éleveurs du Parc qui ont leur siège d’exploitation dans le Var, à partir de septembre jusqu’en février 2021.
Contact au Service de remplacement des Alpes-de-Haute-Provence :
Marion Maurel, animatrice du Service de Remplacement 04 92 30 92 95 - 06 07 16 94 19
Contacts au Parc naturel régional du Verdon :
Luc Courtil, chargé de développement – lcourtil@parcduverdon.fr
Marlène Economidès, chargée de communication - meconomides@parcduverdon.fr
Maison du Parc – Domaine de Valx – 04 360 Moustiers-Sainte-Marie - 04 92 74 68 00 www.parcduverdon.fr
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Alpes de Haute-Provence : un berger au tribunal pour deux morsures de patous sur des randonneurs Jeu 17 Sep 2020, 10:27
https://www.dici.fr/actu/
Alpes de Haute-Provence : un berger au tribunal pour deux morsures de patous sur des randonneurs
Publié par Adrien CITEAU
Un berger devant la justice pour deux morsures de chiens de protection le 15 août 2019 sur deux randonneurs. Les faits se sont déroulés à deux heures d'intervalle sur la commune de Thorame-Basse.
Un premier randonneur grenoblois a été mordu au mollet vers 13h45, puis une deuxième randonneuse originaire de Lyon vers 15h45. Plus gravement blessée, atteinte à la cuisse, aux chevilles et au mollet, elle sera évacuée par le PGHM de Jausiers. Le ministère public a réclamé une amende de 750 euros dont 500 avec sursis, que le berger a accepté. Le jugement a été mis en délibéré au 22 septembre prochain.
Le chien en question a depuis été euthanasié.
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Radio Verdon : PNRV les Bergers d'appui Sam 03 Oct 2020, 12:17
Radio Verdon et son animatrice Annabel Chauvet nous propose une émission en relation avec le PNRV et le programme Berger d’appui.
Le Parc naturel régional du Verdon, le service de remplacement des Alpes-de-Haute-Provence et la direction départementale des territoires ont souhaité mettre en place une action commune et expérimentale pour soutenir les éleveurs du Parc face à la prédation : la mise à disposition d'un berger d'appui.
Embauché par le Service de remplacement, Antoine Le Gal, berger depuis 20 ans, a commencé sa mission depuis le 2 juin 2020, et sera en poste jusqu'à la fin du mois de décembre. Il peut intervenir auprès d'éleveurs ayant leur siège d'exploitation dans les Alpes-de-Haute-Provence, et qui font parcourir leurs troupeaux sur le territoire du Parc du Verdon.
Une émission qui nous permet de mieux comprendre le concept de remplacement dans le monde du pastoralisme.
En 2019 on comptait 11 meutes de loup présentent sur l’ensemble du territoire et réalisant des dégâts sur les troupeaux durant toutes les périodes de l’année. Pour faire face à la pression de prédation et soutenir le pastoralisme, un groupe de travail « pastoralisme » constitué d’élus et d’éleveurs du Parc a été mis en place pour réfléchir aux actions que le Parc pourrait mettre en œuvre.
Une des actions identifiées est le projet de mise à disposition d’un berger d’appui aux éleveurs et bergers du Parc confrontés à la prédation pour un renfort ponctuel.
Le berger d’appui peut ainsi garder le troupeau quelques jours pour permettre à l’éleveur en difficulté ou à son berger de se reposer, ou bien assurer une surveillance accrue pour les situations « à risque » (agnelage en extérieur, couchades libres, gardiennage en milieu embroussaillé), ou encore poser des filets et réaliser des petits travaux de débroussaillage autour des couchades ou des parcs de nuit.
Il peut également intervenir en cas d’urgence suite à une ou plusieurs attaques, pour recompter les bêtes, chercher celles qui ont disparu, refaire des parcs, éventuellement faire de la surveillance de nuit.
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: 23 randonneurs mordus par des chiens de protection cet été dans le seul département des Hautes-Alpes Mar 31 Aoû 2021, 19:45
https://www.dici.fr/
23 randonneurs mordus par des chiens de protection cet été dans le seul département des Hautes-Alpes
Publié par Jean Eymar
C’est une période délicate dans laquelle nous sommes rentrés depuis quelques jours. En effet chaque année à cette période, les attaques de loup sur les troupeaux se multiplient car c’est la période où les jeunes loups apprennent à chasser avec bien souvent des dégâts importants. En attendant "la régulation" (comme on le dit administrativement) se poursuit et un loup a par exemple été abattu en fin de semaine dernière à Cervières dans le Briançonnais.
Mais un autre sujet risque de faire largement débat dans les semaines qui viennent: celui des chiens patous et autre chiens de protection. Comme vous le savez, ces chiens sont devenus un peu obligatoires pour les éleveurs (et les bergers) puisque c'est une des conditions pour être indemnisé après une attaque. Problème, les chiens de protection sont à l’origine de nombreux accidents avec cet été (juin-juillet et août) pas moins de 23 morsures de randonneurs (dont plusieurs très sérieuses) dans le seul département des Hautes-Alpes!
Ce lundi encore, au dessus de Crots dans l'Embrunais, 2 personnes ont du être évacués après avoir été "coursées" par des patous puis bloqués dans les rochers !
Convenons que nous sommes face à une situation devenue déroutante avec les amateurs de montagne contraints de s'engager avec anxiété sur les chemins de randonnée. Une situation difficile également pour les éleveurs obligés de vivre avec, en plus de la menace du loup, celle que font planer leurs chiens patous … Bref de nouvelles contraintes pas vraiment prévues à leur programme déjà bien chargé.
Et c’est à présent du côté du tribunal que les choses risquent de se passer. En effet la justice, le parquet de Gap, semble bien décidé à demander aux éleveurs d’assumer leurs responsabilités en envisageant des procédures judiciaires pour tous ceux qui n’aurait pas pris les mesures appropriées pour préserver la sécurité des randonneurs comme on l’a déjà vu cet été à Ceillac... ce que l'on peut aussi aisément comprendre.
Le propriétaire de patous impliqué dans la série d'accidents avec les randonneurs cet été sur cette commune de Ceillac sera d'ailleurs jugé par le tribunal correctionnel de Gap le 20 septembre à 13h30.
Autant dire que ce procès et les autres qui pourraient suivre, risquent de générer un froid voire une mobilisation des éleveurs qui considèrent de leur côté que ce nouveau problème dans nos montagnes n’est pas de leur fait.
L'enjeu est pourtant de taille: celui de la liberté d'accéder à la montagne mais aussi celui de la fréquentation touristique et des ses retombées économiques dont nous sommes si dépendants.
Jean Eymar
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Comment les randonneurs géolocalisent les troupeaux pour éviter les patous Lun 22 Aoû 2022, 09:43
https://www.lepoint.fr/
Comment les randonneurs géolocalisent les troupeaux pour éviter les patous
Pour limiter les incidents avec les chiens de protection, la commune d’Allos (Alpes-de-Haute-Provence) teste un site Internet qui signale la présence des brebis.
Dans les alpages au-dessus d'Allos (Alpes-de-Haute-Provence), une brebis est équipée d'un capteur pour le site de géolocalisation Pastorando. :copyright: CCAPV
Par Benoît Jourdain
[/size]n montagne, mieux vaut planifier sa sortie. Avant de se lancer dans une randonnée, on s'équipe, on consulte la météo, on reconnaît le parcours et, désormais, on repère l'emplacement des troupeaux. « Les touristes ont la hantise de croiser les chiens de protection qui suivent les brebis en estive », explique Bertrand Selosse, médiateur pastoral à Allos, commune des Alpes-de-Haute-Provence.
Sa mission, depuis 2018, consiste à pacifier les relations entre les touristes et les bergers… et leurs chiens de protection. « De plus en plus de gens m'appelaient pour savoir où se trouvaient les troupeaux afin de les éviter », raconte-t-il.
Un collier sur les meneuses
En effet, chaque année, les rencontres entre les chiens de protection – patous ou bergers d'Anatolie – et les touristes, pas toujours fins connaisseurs de la montagne, déclenchent des incidents. En 2021, le Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée (Cerpam) a comptabilisé 15 morsures sur des chiens de compagnie, 24 « pincements » et 31 morsures sur personne dans les 8 départements des Alpes du Sud (Var, Alpes-Maritimes, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Isère, Drôme, Savoie, Haute-Savoie).
Accessible sans téléchargement, depuis le navigateur Internet de son téléphone mobile, Pastorando géolocalise les troupeaux en alpage.:copyright: CCAPV
Dans son alpage, Bertrand Selosse a donc imaginé une application qui permettrait aux touristes de repérer, quasiment en temps réel, l'emplacement des troupeaux. Il en a parlé à la communauté de communes Alpes-Provence-Verdon (CCAPV) à laquelle Allos, qui l'emploie, appartient. Ainsi est né le site Pastorando testé pour la première fois cette année.
À LIRE AUSSI Alpes du Sud : cohabitation tendue entre loups, patous et touristes
Accessible sans téléchargement, depuis le navigateur Internet de son téléphone mobile, cette cartographie permet de géolocaliser les troupeaux « grâce à un collier porté par des brebis meneuses », explique Morvan Menou, chargé de mission à la CCAPV. Les troupeaux sont localisés automatiquement toutes les heures et matérialisés par des cercles sur la carte. La position de l'utilisateur de Pastorando est simulée par un marqueur rouge. Le site donne aussi des informations sur la conduite à tenir en cas de rencontre avec les chiens de protection et permet de signaler au médiateur pastoral les incidents qui pourraient survenir.
« Les gens ne demandaient que ça »
Les brebis meneuses – deux par troupeau – sont évidemment équipées avec l'accord des éleveurs qui, eux aussi, ont tout intérêt à ce que les conflits d'usage en montagne s'atténuent. Car, constate Bertrand Selosse, « dans nos alpages, la principale préoccupation des bergers n'est plus la prédation des loups mais la cohabitation avec les touristes ».
À LIRE AUSSI Les bâtons de randonnée de plus en plus indésirables sur le littoral
« Les problèmes apparaissent entre juin et octobre, quand les 13 troupeaux, soit 10 000 brebis, sont en estive autour d'Allos avec les chiens de protection indispensables et l'arrivée massive de touristes », résume Maurice Laugier, président de la CCAPV. Les élus, confrontés aux conflits d'usage à répétition, se devaient « de trouver une solution ».
Entre mi-juillet et mi-août, 1 600 visiteurs uniques ont consulté Pastorando. Déjà, Maurice Laugier reçoit des demandes d'extension de la zone cartographiée aux vallées voisines. « Les gens ne demandaient que ça », se félicite Bertrand Selosse. « C'est un outil important, mais il faut que chacun continue à se parler, résume Maurice Laugier. Les touristes doivent comprendre le pastoralisme et apprendre les bons gestes face aux chiens et les éleveurs doivent accepter que la montagne reste accessible à tous. »
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: "Nos logements sont indignes, nos salaires dérisoires" : les bergers dépités par l'arrêt des négociations sur leurs conditions de travail Dim 10 Mar 2024, 13:23
https://france3-regions.francetvinfo.fr/
"Nos logements sont indignes, nos salaires dérisoires" : les bergers dépités par l'arrêt des négociations sur leurs conditions de travail
Les bergers, logés dans des abris d'urgence, dénoncent des conditions d'hébergement "indignes". photo d'illustration • :copyright: FTV
Écrit par Cécile Maty et Nathalie Rapuc
Dans les Alpes, les bergers dénoncent l'arrêt des négociations sur leurs conditions de travail. Depuis deux ans, ils luttent pour une meilleure rémunération mais aussi des habitats plus dignes. Alors que des pourparlers devaient se tenir, les représentants des éleveurs ont annulé les discussions.
"Pas de gaz pour cuisiner, pas d'chauffage sans incendier, pas de place pour se relever, un matelas pour tout plancher" : il y a un peu moins d'un an, Pastor X & the Black PatouX dénonçait dans un clip de rap montagnard, les conditions dans lesquelles certains bergers travaillent en estive, notamment en Savoie, dans le parc national de la Vanoise. Ils vivent dans des cabanes de 4 mètres carrés, sans toilettes, ni gaz, ni eau potable. Des abris d'urgence dans l'attente de construction de chalets d'alpage. Mais ces solutions, censées être temporaires, sont devenues insoutenables pour les premiers intéressés.
90 heures de travail au lieu des 44 réglementaires
"On estime qu'on a des conditions de logement qui sont indignes en alpage mais aussi ailleurs", déclare Tomas Bustarret, membre du syndicat de gardiens de troupeaux de l'Isère. Promiscuité et insalubrité viennent s'ajouter à des conditions de travail que les bergers jugent intolérables. "Les salaires varient entre 1500 et 2500 euros, la moyenne est autour de 1900-2000 euros pour 44 heures de travail légales. Mais, dans les faits, on fait 70 à 90 heures de travail. Donc, rapporté au nombre d'heures travaillées, ces salaires sont dérisoires", poursuit-il.
Tomas Bustarret est membre du syndicat de gardiens de troupeaux de l'Isère • :copyright: France 3 Alpes / D. Semet
Des frais professionnels s'élevant à 1000 euros
D'autant que les bergers fournissent leurs propres "équipements" en alpage : les vêtements pour résister aux conditions météo mais aussi les chiens de conduite des troupeaux (Border collie). "L'utilisation des chiens n'est pas reconnue au niveau de nos frais", déplore Tomas Bustarret. "C'est nous qui payons la nourriture, les frais de vétérinaire des chiens et aussi nos vêtements qui nous servent pour le travail", dit-il, estimant que ces frais professionnels s'élèvent à un millier d'euros par saison. La pilule a d'autant plus de mal à passer que l'élevage ovin est subventionné dans le cadre du plan loup, pour faire face au prédateur.
Un secteur très subventionné par l'Etat
"On pourrait être payés plus, ça ne ferait pas s'effondrer l'économie de nos employeurs", ajoute le jeune homme. "Les salaires sont subventionnés par le plan loup pour les gardiens d'ovins à 80%, jusqu'à 2 500 euros. Du coup, nous, on tombe un peu des nues quand on nous refuse 200 euros ou 400 euros de plus par mois", dit-il.
Réchauffement climatique, cohabitation avec les autres usagers de la montagne, prédation du loup accrue, le métier de berger évolue et les principaux intéressés souhaitent voir la difficulté de leur mission reconnue • :copyright: France 3 Alpes
Les gardiens de troupeaux, grands oubliés de la colère agricole ?
Cohabitation avec les usagers de la montagne, retour du loup, mesures environnementales, le métier de berger évolue. Pour toutes ces raisons, les gardiens de troupeaux se sont regroupés en syndicat, affilié à la CGT, pour faire entendre leur voix. "L'idée, c'est d'améliorer par la réglementation les conditions de travail des bergers en empêchant les mauvaises pratiques de certains employeurs", avance Tomas Bustarret. En avril 2023, ils avaient mené une action devant la maison des agriculteurs de l'Isère.
Les négociations au point mort
"C'est une négociation. On ne peut pas leur donner satisfaction à 200 % mais on essayera d’aller dans leur sens le plus possible", assurait alors Guy Durand, éleveur et représentant pour l'Isère de la FDSEA, au micro de France 3 Alpes. Mais ces négociations n'ont abouti à rien de concret pour l'instant. Pire, celles qui devaient avoir lieu le 7 mars, ont été annulées par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles. Les rendez-vous à l'échelle départementale et nationale sur le statut des ouvriers agricoles sont également au point mort.
La remise en cause des conventions collectives ?
Une commission paritaire devrait avoir lieu le 14 mars avec la fédération départementale de l’Isère, "mais la dernière a été annulée deux jours avant donc on ne sait pas si elle va se tenir", dit encore le jeune homme. Dans chaque département, une convention collective territoriale est établie. "Dans l'Ain, la FNSEA tente de supprimer des accords territoriaux qui assurent des droits spécifiques aux salariés agricoles", indique Tomas Bustarret. Les bergers et les gardiens de troupeaux se disent prêts à multiplier les actions pour obliger les exploitants agricoles à revenir à la table des négociations.
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