Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Les loups en Haute Provence Mar 20 Avr 2010, 22:44
Source : http://www.laprovence.com/
Alpes : reportage sur les traces des loups
Présents depuis 12 ans dans les Alpes, les loups y seraient aujourd'hui 45 à 60. La Provence est partie sur leur piste...
Jean-Claude Cauvin (à gauche) et Robert Villecrose, qui a vu six loups ces dernières années, "toujours par hasard".
Photo Stéphane Duclet
Présent depuis 12 ans dans les Alpes, le loup a toujours ses opposants mais il relève surtout les problèmes de l'élevage. Aujourd'hui, il y en aurait 45 à 60 dans ces montagnes, 120 à 150 en France. La Provence est partie sur leur piste...
La neige éblouissante porte en creux le parcours rectiligne d'un animal, près du pas de la Mort de l'homme. La trace pourrait être celle de ce dévoreur de kilomètres qu'est le loup. "Il faut que la distance entre les empreintes des pattes avant et celles des pattes arrière soit au minimum de 80 cm, explique Sophie Roux, agente technique de l'environnement à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). La mesure donne plutôt 75 cm mais il a pu forcer dans la neige épaisse et dans la montée."
Il est vrai que nous sommes à 2000 mètres d'altitude sur les alpages désertiques du massif du Grand Coyer, aux confins des Alpes-de-Haute-Provence. La présence possible du loup a été signalée à Dominique Melleton, chef départemental de l'ONCFS. Le dernier éleveur d'Argenton, un hameau en contrebas l'a appelé pour la disparition de brebis. "Une meute peut avoir commis des attaques, nous cherchons des indices de sa présence dans le cadre du suivi hivernal", détaille le spécialiste.
Au fil de la marche sur ces alpages de grande solitude où un berger veille sur des milliers de bêtes l'été, Dominique Melleton parle de cette étrange quête qui est la sienne. "Nous pouvons travailler des années sans voir un loup, explique-t-il. Cela n'a rien de frustrant, nous recueillons des poils, des excréments, l'urine mêlée de sang d'une femelle en chaleur en ce début de printemps. Tout cela nous permet d'établir le profil génétique de chaque loup sur notre territoire avec le soutien technique du laboratoire d'écologie alpine de l'université de Grenoble." Sophie Roux prolonge son propos en évoquant les "hurlements provoqués" qu'elle effectue, comme les autres agents, durant l'été. "Lorsqu'on crie en pleine nuit en imitant l'appel du loup pour savoir si la femelle a eu des petits et qu'un louveteau vous répond, on a le frisson."
En ce mois d'avril, sur une trace, on ne peut identifier une meute car la femelle et le mâle dominant (les alpha) et les jeunes (les subadultes) marchent dans les mêmes traces, "à la queue leu leu", selon l'expression née de cette pratique. La jeune agent de 30 ans, qui a débuté dans des associations écologistes avant d'intégrer l'ONCFS, tout comme son chef et les deux autres agents qui nous accompagnent, Jean-Claude Cauvin et Robert Villecrose, 61 ans et 60 ans, anciens gardes fédéraux, tentent de concilier des intérêts divergents sur leur "mission loup".
"Nous sommes auprès des éleveurs quand il y a des constats à faire après une attaque, reprend Dominique Belleton. Il faut les réconforter et le doute leur profite toujours quand on ne peut identifier le coupable. Nous devons préserver une espèce qui est revenue chez nous naturellement en venant d'Italie et nous encadrons les tirs de défense et le 'prélèvement' si nécessaire." En clair, tuer un loup si la Direction des territoires, l'instance préfectorale dont il dépend, juge que les dégâts sur les troupeaux sont trop importants. Au grand dam des écologistes et au grand soulagement des éleveurs. "Ce sont les jeunes isolés qui nous inquiètent. Ils ne savent pas encore bien chasser et vont plus facilement s'attaquer aux troupeaux. Les meutes constituées ont suffisamment de gibier sauvage, notamment les chamois qui ont été affaiblis cette année par une maladie des yeux, la kératoconjonctivite."
Les neuf agents de l'ONCFS suivent trois meutes dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans le Grand Coyer mais aussi en Haute-Ubaye-Parpaillon et dans le secteur Bachelard-Verdon. "Nous ne serons jamais assez rapides pour le loup, il est présent dans tout l'arc alpin mais il a franchi le Rhône. Parti de chez nous, il a atteint les Pyrénées et le Cantal", conclut Dominique Melleton. Le regard au plus loin sur les monts du canton d'Annot où marche droit l'animal fascinant.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Le loup et les bergers Jeu 02 Aoû 2012, 11:22
La préfecture 04 prête à intervenir contre le loup en soutien aux bergers
Le préfet des Alpes-de-Haute-Provence souhaite que ses services puissent être prêts à intervenir sans délai contre le loup, en soutien aux bergers qui auraient mis en œuvre toute la procédure de défense à leur disposition.
La préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a dévoilé ce mercredi 1er août les chiffres de la prédation du loup dans le département. Au total, la pression de prédation sur le 04 est de 63 attaques pour 305 victimes. Le préfet a demandé à ce que la louveterie soit prête à intervenir sans délai en soutien aux bergers "respectant les dispositions du protocole, disposant de tirs de défense et subissant une pression prédatrice significative et récurrente du loup en estive".
Cette décision intervient quelques jours après l'intervention des parlementaires bas-alpins et du président du CG04, auprès du préfet. (Voir notre précédent article)
En dépit de cette mesure les services de l'Etat précisent que la pression du loup dans les Alpes-de-Haute-Provence "est moins forte que l’année précédente (à la même date, 81 attaques avaient fait 447 victimes). A l’heure actuelle, on constate une réduction de 22% des attaques et de 32% du nombre de victimes sur l’ensemble du département."
Cependant, même si l'important travail de défense des troupeaux par les éleveurs semble porter ses fruits, il constitue une charge nouvelle et lourde dans la conduite des troupeaux. Les services de l’Etat ne nient pas cet état de fait et "restent au contact quotidien des éleveurs dans cette période particulièrement éprouvante pour les accompagner et alléger autant que faire se peut leurs contraintes, notamment administratives".
Par Alexandre Jean
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Jeu 02 Aoû 2012, 11:23
http://www.gilbertsauvan2012.fr/
Une nouvelle “concertation” sur la question du loup
Gilbert Sauvan, Christophe Castaner, Claude Domeizel, Sénateur et Jean-Louis Bianco, Président du Conseil général, ont fait part dans un communiqué de presse qu’ils enregistraient avec satisfaction la volonté de dialogue de la Ministre de l’Ecologie, Delphine Batho sur la question du loup.
Elle a en effet annoncé “l’ouverture d’un processus de concertation dans la perspective d’un nouveau plan national d’action sur le loup” qui succédera en 2013 au plan actuel 2008-2012.
Lors d’une réunion sur la question du loup à la préfecture, les parlementaires ont pu constater l’assouplissement du protocole national loup, qui permet de proposer aux éleveurs qui ont été attaqués de disposer d’autorisations de tirs de défense. Ils ont demandé au préfet, Michel Papaud que si la situation devenait plus critique (autorisations de tir de défense dépassées), qu’il puisse prendre un arrêté de prélèvement qui sera mis en œuvre par l’ONCFS en ayant recours au lieutenants de louveterie, au voisinage des troupeaux directement menacés.
Gilbert Sauvan, rappelle que “même si les dommages sont indemnisés, l’élevage ovin et à travers lui l’économie agricole et touristique de notre territoire sont mis à mal et le désarroi de nos éleveurs est grand”.
Sans en méconnaître la difficulté, Ils demandent au gouvernement d’entreprendre immédiatement la renégociation de la convention de Berne.
Dernière édition par Faï Tirà le Lun 02 Sep 2013, 13:41, édité 1 fois
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Sam 04 Aoû 2012, 18:36
José Bové s'en va chasser le loup
Par Le Nouvel Observateur avec AFP
Le député EELV provoque une petite polémique en incitant à tuer les loups qui menacent les troupeaux.
José Bové AFP
"Si le loup risque d'attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire c'est de prendre un fusil et de tirer." Cette déclaration de José Bové sur une petite radio de Lozère, le 17 juillet dernier, a provoqué la colère de l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), qui a déposé plainte contre le député EELV pour "incitation à la destruction d'une espèce protégée".
"Curieuse déclaration pour un élu chargé de voter les lois, et qui, pour complaire à quelques-uns de ses ex-amis, appelle à les enfreindre", déplore l'Aspas, accusant José Bové de se "rabaisser au niveau de l'anti-écologie primaire". L'Aspas souligne que les solutions de protection des troupeaux existantes sont efficaces et "les seules qui permettent d'envisager la cohabitation entre le loup et le pastoralisme".
Interrogé jeudi par "Le Monde", José Bové réitère : "On peut tirer le loup, parce que la priorité est de maintenir les paysans dans les zones de montagne". L'ancien éleveur de brebis poursuit : "Il faut que nous, les écolos, on arrête la langue de bois : on ne peut être à la fois contre la désertification des campagnes et l'extension urbaine à l'infini, et en même temps créer à la campagne des espaces où les agriculteurs ne peuvent pas vivre".
Depuis quelques semaines, alors que des troupeaux ont été attaqués, la présence des loups fait l'objet d'un débat en Lozère, où un comité de veille aux grands prédateurs a été mis en place.
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Mer 29 Aoû 2012, 21:10
Pays Dignois : le préfet autorise le tir de prélèvement d'un loup pour préserver les troupeaux
En ce mercredi 29 août, le Préfet des Alpes-de-Haute-Provence vient de prendre un arrêté d'autorisation de tir de prélèvement d'un loup dans le massif des Monges.
Le loup met la pression aux éleveurs et aux troupeaux présents dans le massif des Monges, près de Digne-les-Bains, le Préfet décide de prendre un arrêté d'autorisation de tir de prélèvement d'un loup.
"Au 21 août 2012, la pression de prédation sur le département s'élevait à 88 attaques pour 372 victimes. A la même période de l'année 2011, on dénombrait 458 victimes lors de 90 attaques. Le nombre d'attaques baisse sensiblement mais dans le massif des Monges, près de Digne-les-Bains, la pression ne cesse d'augmenter : 30 constats indemnisés pour 157 victimes au 28 août 2012, contre 20 constats indemnisés pour 120 victimes à la même date en 2011", précise la Préfecture.
Alors dans ce massif comme partout dans le département, des mesures de protection et d'effarouchement ont été instaurées : 15 autorisations de tirs de défense sur 54 demandes ont été acceptées et attribuées entre le 15 mai et le 20 août 2012 pour le seul massif des Monges. La pression du loup ne s'est pourtant pas dissipée, elle s'est même confirmée avec l'attaque qui a eu lieu le 24 juillet dernier et qui a causé 16 victimes.
Sur demande de M. le Préfet, la louveterie a apporté son soutien aux bergers pour renforcer la protection des troupeaux faisant l'objet d'une pression importante et récurrente. La pression perdure dans ce secteur : entre l 20 et le 27 août, 7 nouveaux constats de dommages ont été établis, faisant à nouveau une dizaine de victimes.
Face à la situation particulière du massif des Monges, le Préfet des Alpes-de-Haute-Provence a décidé par un arrêté préfectoral du 29 août 2012, "de compléter la mise en œuvre de mesures de protection et de défense des troupeaux, s'inscrivant dans le strict respect du protocole national loup, par la mise en œuvre d'un tir de prélèvement qui ne nuira pas au maintient du loup dans un état de conservation favorable. Le service départemental de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage est chargé de la coordination et du suivi de cette opération qui se déroulera sur les communes de Barles, Auzet, Bayons et Authon du 29 août au 29 septembre 2012."
E&M a reçu le témoignage poignant de Patrick A., éleveur dans les Alpes de Haute-Provence, cerné par les loups et qui craint aujourd'hui pour sa sécurité et celle de ses enfants. Il raconte à E&M ce qu'il vit depuis cet été et a besoin d'aide. Lisez son témoignage, ci-dessous.
"Bonjour,
je viens donc te faire le récapitulatif des derniers évènements.
Nous avons été attaqués les deux dernières semaines de septembre; une fois sur la crête de la Colle au pied de l'Oratoire, malgré bergers et chiens; 2 brebis tuées mais qu'une carcasse retrouvée. Le mercredi suivant, au Faou, 5 brebis pré datées, 2 carcasses retrouvées. Lors de cette dernière attaque, le troupeau se trouvait dans un parc grillagé en ursus de 30 ha, avec le berger, son beauceron et 2 chiens de protection. L'attaque a eu lieu entre 9 h30 et 11 h. Les loups ont consommé le 1/4 arrière d'une agnèle à quelques dizaines de mètres du berger qui a trouvé les brebis en retournant le troupeau vers la chaume. Il a dû faire partir les loups qui mangeaient à ce moment-là. Rien, vu, rien entendu. Comme d'habitude, la meute s'est coupée pour éloigner les chiens de protection vers le vallon de la Garnaysse pendant que les autres prenaient le troupeau à revers.
Hier soir, je suis rentré tard vers 22h. En arrivant à mes premiers champs (station d'épuration du village d'Esparron), j'ai vu un loup qui se débinait sur la gauche.
Je suis rentré en voiture dans le champs pour tenter de l'apercevoir à nouveau, je l'ai vu sauter dans le ruisseau. J'ai fait demi-tour, en arrivant au Pont, à 50 m de mon domicile, ce sont un puis deux, puis huit loups qui sont sortis d'entre les palettes, les engins et les gravas d'un chantier en cours.
Ils sont venus par la route face à la voiture qu'ils ont dépassée par la droite et la gauche comme si de rien n'était. Il y avait donc hier soir 9 loups au total autours de mes bâtiments d'exploitation.
Ce matin, en allant nourrir les chevaux, Caroline a trouvé sa vieille jument tétanisée au fond du parc.
Quand elle s'est approchée, la jument a paniqué, souffle court, les yeux qui roulaient dans les orbites...
Un comportement jamais vu chez cette bête très placide. C'est en lui enlevant la couverture imperméable qu'elle lui met la nuit qu'elle s'est aperçu qu'elle présentait de nombreux trous au niveau de la gorge, des épaule et du garrot. Pas de trace de terre fraiche, ce qui veut dire que la jument n'était pas par terre et pourtant elle fait 1,50 m au garrot.
Elle ne se couche quasiment jamais à cause de rhumatismes qui l'empêchent de se relever.
Par bonheur, il s'agit d'une grosse couverture imperméable avec un col qui couvre entièrement l'encolure qui a reçu le plus gros des dégâts. Mais la jument présente de nombreux hématomes, surtout sur le haut des épaules et sous la gorge.
Il y a maintenant plus de 120 jours que nous veillons armés toutes les nuits auprès de nos brebis.
En cette saison, l'exercice commence a être très pénible : 12 h de nuit dans la gelée... En moyenne, le troupeau est visité 3 à 4 fois par semaine. Il n'est pas rare que les chiens de protection (qui ne poursuivent pas les loups la nuit) se trouvent acculés contre les fils du parc de nuit.
Ils n'arrivent plus à repousser les loups. Nous avons tiré des boites entières de munitions; ça ne leur fait absolument rien. De toutes façon, il est quasiment impossible de pouvoir tirer sur ces bêtes la nuit du fait de leur façon fuyante de se déplacer. Nous sommes dans des espaces boisés, embroussaillés et encaissés.
A part faire paniquer les brebis encore plus, c'est tout ce que l'on arrive à faire. Au mois de juillet, ma compagne a déjà été obligée de faire du feu pour les éloigner après qu'ils aient encerclé les brebis 4 heures durant.
Pour l'heure, nous quittons l'alpage alors qu'il reste plusieurs semaines d'herbe.
Si au moins nous pourrons enfin dormir dans notre lit, il n'en reste pas moins que mettre les brebis au foin en bergerie n'est pas une solution.
Aujourd'hui, nous avons une meute de 8 à 9 individus littéralement devant la porte de la maison qui ne s'attaquent pas seulement aux brebis mais également aux chiens et aux chevaux. Ils n'ont aucune peur de l'homme et il est absolument faux qu'ils s'enfuient devant nous.
Hier soir, j'en ai touché un en ouvrant ma portière, c'est dire s'ils sont farouches. Ils ont faim. Les autres troupeaux sont partis des estives, il ne reste plus que nous et bien peu de faune sauvage, ils font les poubelles dans le village.
Nous craignons vraiment pour notre sécurité et surtout celle de nos jeunes enfants. Un enfant de 4 ans portant l'odeur des brebis face à une telle meute...
La situation est intenable. Il faut que les autorités compétentes prennent conscience du danger avant qu'un malheur n'arrive. Comme de la vacuité des soit disant mesures de protection. Rien ne les arrêtent, ni les chiens, ni l'électricité, ni la présence humaine, ni les armes, ni le feu... Qu'est-ce qu'on fait?
Cordialement"
Patrick
18 octobre 2012
Que pensez-vous du loup ?
Faut il le tuer, le décimer ou simplement le réguler ?
Donnez vos avis ?
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Jeu 08 Nov 2012, 10:02
Témoignage
Pro-loup, j’ai rencontré Bruno, un anti, éleveur en Lozère
Johan COULOMB | Riverain
Le Parc national des Cévennes vient de se positionner contre le loup, « pas compatible » avec l’élevage. Johan, pro-loup, raconte le choix de Bruno, un anti.
Bruno Commandre, éleveur en Lozère (Johan Coulomb)
Sur un vaste et haut plateau calcaire ceinturé par de profondes gorges, non loin des Cévennes, les brebis sont dix fois plus nombreuses que les hommes. Elles paissent paisiblement et broutent une pelouse, sèche, rase, parsemée de rocaille. Un désert quasi minéral d’une beauté saisissante. Quelques Caussenards vivent là, sur ce dessert accroché au ciel (1 200m d’altitude).
Zone d’exclusion Le Parc national des Cévennes vient de trancher contre le loup, « pas compatible avec les techniques d’élevage mises en œuvre sur le territoire du parc ». Il demande d’être reconnu comme zone d’exclusion, rapporte Midi Libre. Bruno Commandre, 41 ans, est agriculteur sur le Causse Méjean (Lozère) depuis presque douze ans. Après un master en télécommunications, quelques expériences professionnelles, il décide de construire sa vie ici, sur ce territoire qui a vu naître ses parents et ses grands-parents. Une occasion de reprise d’exploitation en élevage s’est présentée à lui, il l’a saisie.
« On m’a toujours plus ou moins découragé de devenir agriculteur. Pour mes parents qui étaient issus de ce milieu-là, le métier constitue une régression sociale. Ils l’ont fui.
Mais au fond de moi j’ai toujours su que serais paysan et que je le serais ici. »
1 250 euros par mois
Making of
Johan Coulomb, 26 ans, qui travaille dans l’agri-environnement, s’intéresse depuis quelques mois au débat sur le retour du loup dans son département, la Lozère. Il nous a proposé une interview de Bruno Commandre, un éleveur qu’il avait rencontré lors d’une action commune de défense des vautours.
Depuis, Bruno a intégré un collectif contre le loup. Johan, plutôt pro-loup, a voulu comprendre, « sans a priori » son choix.
« Jusque-là, je considérais Bruno comme un héros de la biodiversité. Ses arguments m’intéressent. Comment un homme qui s’est efforcé de défendre la naturalité de son territoire peut décider de la non présence d’une espèce ? Se demander ensemble si le loup n’est pas le bouc émissaire d’une filière ovine en souffrance ? »
Emilie Brouze
L’éleveur me confie qu’il se voit plus comme un entrepreneur du vivant, un chef d’entreprise avec une vraie vision prospective mais dont les outils de travail sont la terre et les animaux.
Avec 1,5 ha de lande pour chaque brebis, l’agriculture est très extensive. Il faut dire que le potentiel agronomique des surfaces ne permet pas un élevage industriel.
Bruno a un associé et tous deux élèvent 300 brebis laitières en Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC), pour la production de Roquefort.
Il engraisse ses agneaux et les vend en pièce bouchère, en circuit court à son réseau de clients sur Montpellier, d’où il est natif, et à Marseille.
Alors qu’il est installé depuis près de dix ans et que son exploitation est en « rythme de croisière », son associé et lui se dégagent un revenu de 15 000 euros chaque année. Soit 1 250 euros chacun par mois, à raison de 360 jours de boulot par an :
« Je me réserve tout de même cinq jours de congés pour me consacrer à ma famille. »
Il est heureux et presque fier de cet équilibre économique arraché à cette terre rude.
Six éleveurs ont l’autorisation de tirer
Bruno est depuis peu co-président du collectif des éleveurs du Causse Méjean. Un titre dont il se serait bien passé : l’association a été créée en septembre 2012, suite aux nombreuses attaques du loup. Depuis le 6 mai, le collectif a recensé :
36 attaques ;
14 exploitations touchées ;
22 brebis mortes ;
90 brebis blessées.
Un tribut exorbitant pour les éleveurs. Le regroupement d’agriculteurs promeut un développement de l’agriculture sans la présence de prédateurs. Bruno :
« Avec d’autres éleveurs du Causse, nous étions hostiles au retour du loup, et nous voulions peser dans le débat et les discussions qui se faisaient sans nous. »
Pour la première fois depuis plus d’un siècle, le grand canidé est de retour dans le département de la Lozère. Alors que l’agriculture s’est construite ici sans sa présence, la population lupine conquiert naturellement un nouveau massif montagnard après les Alpes et les Pyrénées : le Massif Central.
Aujourd’hui, le collectif fédère près de 70 éleveurs de Lozère. Six d’entre eux ont depuis peu l’autorisation de tirer sur des loups qui perturberaient la vie de leur troupeau.
Reportage sur le loup en Lozère
« Pour le loup, c’est le self-service »
Bruno trait ses brebis deux fois par jour, matin et soir. Il n’a pas de berger : inutile, puisque ses moutons sont parqués dans des prés clôturés.
« Chacun ses pratiques mais nous, nous sortons les animaux en fin d’après-midi et les rentrons le matin à la bergerie. Elles passent la nuit dehors. »
Difficile pour elles de pacager tranquillement sous la chaleur implacable de l’été. La cohabitation semble donc impossible si les pratiques pastorales restent inchangées. On a tout essayé mais les attaques se poursuivent.
« On a été jusqu’à poser des lampions solaires autour du cou des brebis pour effrayer le loup. »
La redoutable capacité d’adaptation du loup, son côté peu farouche, fait de l’animal un tueur redouté, me confesse Bruno. Pour venir jusqu’au Massif Cfentral, il a dû traverser des milieux anthropisés, des autoroutes, des villages. Pour les Caussenards, le prédateur n’a rien de sauvage. Son alimentation ne l’est pas :
« Qu’y a-t-il de réellement sauvage dans le fait de venir s’alimenter dans un troupeau de moutons, gentiment alignés et parqués ? Pour lui c’est le self-service, pas une chasse. Il n’y a rien de naturel dans tout ça. »
Des brebis sur le Causse (Johan Coulomb)
« Mon rejet du loup n’est pas une lubie »
Les pro-loups commencent à s’organiser dans le département. Ils voient dans ce retour spontané le couronnement d’une nature qu’on s’est efforcé à préserver.
Ils s’attachent à souligner la fréquence des attaques des chiens errants et relativisent les dégâts imputables au loup.
« Moi, petit agriculteur, je ne veux pas assumer la politique de rachat d’une image verte de l’Etat », s’agace Bruno.
Les agriculteurs du Causse se sentent menacés par le prédateur, mais aussi par la société qui accueille avec enthousiasme un retour de la vie sauvage.
« Je veux être compris. Mon rejet du loup n’est pas une lubie. Je veux que ceux qui me jugent comprennent pourquoi j’en arrive là, à cet état d’esprit. »
La vision lointaine des militants pro-loups lui paraît être une insulte à sa propre compétence et à des siècles de traditions et d’expériences rurales, durement acquises sur le tas. Les éleveurs sont effrayés par ce retour de la vie sauvage alors que pendant près d’un millénaire sur ce causse, ils ont réussi à l’apprivoiser, la rendre productive.
Bruno se sent stigmatisé
Bruno, comme beaucoup d’éleveurs, est soucieux de l’image qu’il véhicule et ne veut pas paraître aux yeux des Français comme un paysan conservateur, rustique, rétrograde et réfractaire aux changements.
« Hier, j’étais à Marseille pour effectuer des livraisons de viande à mes clients. Ils m’ont posé des questions sur le loup. Normal, vu le tapage médiatique. Quand je leur explique ma raison de penser, ils arrivent à comprendre ma position pragmatique. »
Bruno a pris conscience que le consommateur a le droit à des explications. En achetant un aliment en circuit non traditionnel, le client devient acteur de sa consommation.
Les hommes d’ici ont l’impression que leur combat est mal relayé, les médias déformant une réalité sur laquelle ils ont parfois du mal à mettre des mots.
« C’est beaucoup plus facile pour la presse de proposer à ses lecteurs une vision manichéenne, les pro et les anti-loups, c’est un schéma trop simpliste. Cela nous dessert et radicalise les positions de chacun. La vérité est à mi-chemin. »
Bruno se sent stigmatisé, empêtré dans une image qui ne lui correspond qu’à moitié.
Le loup, bouc émissaire ?
Prix non rémunérateurs, importations incontrôlées : depuis quelques années, la filière ovine est en difficulté.
Un tiers [PDF] du chiffre d’affaires du GAEC provient d’aides publiques. L’avenir du Causse Méjean est intimement lié aux subventions des politiques agricoles, « car nos élevages ne peuvent être compétitifs sans un soutien public compensant leurs handicaps Montagne ».
Sans des subventions, l’agriculture aurait disparu, la qualité paysagère aussi, la forêt aurait repris ses droits, les villages se seraient momifiés et l’Unesco n’aurait jamais reconnu ce site comme « paysage culturel ».
Catherine Grezes, eurodéputée EELV, parle du loup en Lozère comme du bon « bouc émissaire » d’une filière en souffrance. Mais pour Bruno, même si ses revenus étaient bien plus importants, il n’accepterait toujours pas la présence de ce mammifère « meurtrier » :
« Tout n’est pas question d’argent, je ne fais pas ce métier uniquement pour le fric, sinon j’avais les moyens de choisir autre chose. »
Des subventions pas pour sauvegarder le loup
Volontairement provocateur, je demande à Bruno s’il n’est pas légitime qu’en contrepartie de ces aides qu’il reçoit, il respecte la volonté des contribuables français, plutôt pour le retour du loup. Avez-vous les moyens de vous affranchir de l’opinion des personnes qui contribuent à vous faire vivre en tant que contribuables et consommateurs ?
« Si ces aides n’existaient pas, les consommateurs paieraient le prix du kilo d’agneau deux fois plus cher. L’argent que nous recevons de l’Europe est tracé des pratiques mais pas pour sauvegarder le loup. »
Ainsi Bruno, gêné de passer pour un chasseur de primes, un agriculteur dopé aux subventions, m’explique qu’il a contractualisé avec l’Etat une mesure agropastorale visant à maintenir les espaces ouverts, pour permettre à de nombreuses espèces ornithologiques de se nourrir.
Pour entretenir ces espaces favorables à la biodiversité, les agriculteurs sont rémunérés à l’hectare. Plus qu’un simple contrat, c’est presque un changement de paradigme de leur métier : recevoir des subsides pour une activité générant de la biodiversité, aucune des générations agricoles les précédant n’y aurait songé.
« Bien entendu, nous préférerions tous vivre du prix de la vente de nos produits. »
Agriculteur, héros de la biodiversité
Bruno me parle de cette nature qu’il apprécie. Il me raconte comment, avec d’autres ruraux, ils se sont battus contre le gaz de schiste ou pour la préservation du vautour.
« On n’a plus besoin d’appeler l’équarrisseur quand des brebis décèdent. On amène la carcasse de l’animal sur une placette, et une cinquantaine de vautours s’occupe de nous débarrasser de l’animal. »
Dans une valse lente et macabre, en vingt minutes, ils charcutent, décharnent avec une précision de boucher la brebis morte. En 2010, ces nécrophages ont bien failli disparaître, une loi hygiéniste obligeant les agriculteurs à faire appel à une entreprise d’équarrissage.
Les paysans attachés à ces auxiliaires d’exploitation ont décidé de se battre et de défendre leur particularité. Ils ont ainsi sauvé une espèce, « peut-être beaucoup moins symbolique que le loup pour certains mais tout autant essentielle à l’écosystème ».
Difficile alors pour Bruno de se voir coller l’étiquette d’agriculteur contre nature, alors qu’il est lui aussi un peu un héros de la biodiversité. Mais Bruno sait que pour le loup, il ferait beaucoup trop de concessions. Economiques, mais aussi morales.
Les gorges du Tarn, qui ceinturent le Causse (Johan Coulomb)
« On ne peut pas tout nous faire avaler sous couvert d’argent »
Découvrir l’une de ses « bêtes » égorgée est un spectacle funèbre insupportable pour lui. Malgré des indemnisations à hauteur de la valeur économique de la brebis dévorée. Le préjudice moral ne s’achète pas pour ces éleveurs.
« On ne peut pas tout nous faire avaler sous couvert d’argent. Que dirait le maçon à qui on détruirait chaque semaine le mur qu’il vient de construire, tout en lui offrant de l’argent contre son silence ? »
Making of
On a demandé à Johan s’il avait changé d’avis, après sa rencontre avec Bruno. Réponse :
« J’aimerais tellement pouvoir être convaincu, quelles que soient les situations, de la protection des prédateurs. Quand j’ai rencontré Bruno, ma conviction perso était pro-loup. Une fois l’avoir rencontré, j’ai été touché par cet homme, son témoignage… Je suis embrouillé. Je ne sais juste pas quoi penser du retour du loup… »
E. Br.
Pour justifier la conservation ou l’élimination des grands prédateurs, agriculteurs et écologistes cherchent à instaurer une hiérarchie entre une bonne biodiversité et une mauvaise biodiversité :
d’un côté la biodiversité domestiquée, anthropique, et rassurante ;
de l’autre la biodiversité sauvage avec ses espèces envahissantes et nuisibles pour les éleveurs, magnifiques, libres et emblématiques pour les écologistes.
On ne peut s’empêcher de constater une forte polarisation des écologistes sur le loup, plus que n’importe quelle espèce.
Eleveurs et protecteurs du loup déclarent poursuivre le même objectif : le maintien et l’enrichissement des territoires et milieux naturels. L’éleveur se présente comme le gestionnaire d’espace, qui sans son labeur transformerait le causse en une brousse impénétrable et monotone, à faible biodiversité et à qualité paysagère médiocre.
Les pro-loups pensent que la biodiversité passe par la présence d’un prédateur, comme dans tout écosystème équilibré qui se respecte.
Bruno Commandre, éleveur en Lozère (Johan Coulomb)
« Sans intervention humaine, la nature c’est la pagaille »
Il me confie qu’ils ne sont pas prêts à renoncer face à l’administration et à des pseudos-objecteurs de conscience verte. Le Causse Méjean a forgé chez ces hommes suffisamment de caractère et d’énergie pour combattre les « technocrates européens » déconnectés de leurs réalités.
L’administration, mal à l’aise, tiraillée, a successivement enchaîné les arrêtés en Lozère. Bruno esquisse un sourire en m’expliquant les tonitruantes déclarations démagogiques des élus – même celle de José Bové, syndicaliste agricole, qui déclarait, « Oui on peut tirer sur le loup ». Il revient sur l’aspect comique d’une administration aux logiques rigoureusement bornées face aux comportements imprévisibles d’une espèce sauvage.
« On a bien vu ce que le libéralisme sans intervention provoquait. Pour la nature qui est aussi notre milieu de vie c’est pareil, sans intervention de l’homme, nous nous faisons piétiner et c’est la pagaille et nocif. »
Bruno n’est pas partisan d’une nature sans l’homme, une nature sous cloche. A ses yeux, l’agriculteur peut être un formidable créateur de biodiversité à condition qu’il travaille en respectant son outil : la terre.
Avant d’être un problème technico-économique, le loup est un sujet profondément social.
Brebis (Johan Coulomb)
« Ma grand-mère me racontait des histoires de sa propre mère sur les chasses aux loups que le village organisait, sans réels moyens. En général avec de simples fourches pour l’effrayer et qu’il retourne en forêt. »
Pour la première fois de son histoire, le loup engendre en Lozère des réactions divergentes. Il est de retour sur un espace où la population n’est pas uniquement agricole. Son éradication ne fait donc pas l’unanimité.
L’homme est il prêt à des concessions d’ordre économique, sociale pour préserver des espèces ?
Au nom de l’impérieuse nécessité de protéger une espèce rare et la valeur intrinsèque qu’elle représente, est-il prêt à se laisser concurrencer
Aller plus loin
Sur Rue89Dans les Vosges, le retour du loup « fout un peu la trouille »
Sur Rue89Fallait-il vraiment avoir peur du grand méchant loup ?
Sur jose-bove.euTribune de José Bové sur le loup
Sur radio-totem.netLoup en Lozère : EELV prend la parole
Sur midilibre.frLe Parc des Cévennes demande des tirs de défense contre un loup
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Jeu 08 Nov 2012, 10:07
Nouvelle attaque de loups: 45 moutons manquants à Annot
Brebis égorgées, troupeau affolé… Et il manque toujours une quarantaine de bêtes, quatre jours après l'attaque. (D.R.)
Et de deux. L'attaque de brebis par des loups, dimanche soir sur les hauteurs de Grasse, n'était pas isolée.
Dans la nuit du 4 au 5 novembre, des chasseurs ont également découvert quatre brebis égorgées et partiellement dévorées, aux alentours du Touyet, hameau de la commune d'Ubraye (canton d'Annot, Alpes-de-Haute-Provence). Ils ont aussitôt alerté le jeune berger Thibaut Ravel, qui gardait le troupeau à proximité.
Selon les propriétaires des brebis, MM. Lions du Touyet et Beraud de Vergons, ces ovins auraient été victimes du loup.
C'est dimanche après-midi, alors que le troupeau parcourait, sous la pluie, le pâturage boisé au bord du lieu-dit La Palud, que les faits se seraient produits. En comptant le nombre de bêtes, les éleveurs ont découvert deux brebis blessées au niveau de la gorge. Quatre jours après l'attaque, 45 bêtes manquent toujours à l'appel…
Les services de la préfecture du 04 ont procédé aux constatations d'usage et les résultats officiels seront connus ultérieurement.
Pour les bergers, désabusés et découragés, cette attaque ne peut être imputée qu'au loup. Car cet été, sur les alpages limitrophes, Vauplane, La Bernarde et Crémon - toujours le même secteur -, de nombreuses attaques du canidé ont été constatées sur différents troupeaux.
Malgré les indemnisations pour les brebis tuées, les éleveurs se sentent désemparés. « L'élevage ovin extensif, garant d'agneau de qualité et d'entretien de nos paysages montagnards, a-t-il un avenir avec ce prédateur de plus en plus présent ? » C'est la question que se posent les éleveurs confrontés aux attaques du loup.
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: FIlm sur le dossier du loup Lun 10 Déc 2012, 15:11
Source : http://www.hauteprovenceinfo.com/
Une équipe de Canal a filmé hier en 04 sur le dossier du Loup
Une équipe de Canal a accompagné hier samedi 8 décembre le député Christophe Castaner pour une émission sur la présence du loup en nos contrées.
Une équipe de Canal a posé ses caméras hier samedi 8 décembre à Esparron-la-Bâtie accompagnant le député de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner (PS) président du groupe national loup à l’assemblée. Occasion d’une rencontre avec un éleveur complétement exaspéré et excédé, Patrick Ailhaud qui a relevé la présence d’environ une dizaine de loups autour de son exploitation. L’émission est prévue sur la grille de Canal dans dimanche présenté par Anne-Sophie Lapix le 6 janvier prochain.
Par Jean-Luc Icard
Source : http://www.hauteprovenceinfo.com/
Le loup a encore tué dans les Alpes
Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 décembre, un troupeau de Barrême a été touché.
C'est dans la nuit du 8 au 9 décembre à Barrème que l'alerte a été donnée par Mr Isnard éleveur, qui a dû se résoudre à constater une attaque de loup sur son troupeau. Sur les 270 têtes, 9 bêtes ont été tuées, 15 blessées et 22 sont disparues. Hasard du calendrier, la fête de l'âne gris, réunissait ce jour à Digne-les-Bains, élus et représentants du milieu agricole, qui une nouvelle fois se sont adressés au préfet des Alpes-de-Haute-Provence, pour demander des mesures efficaces, à même de protéger les éleveurs.
De notre correspondant Bernard Aigrot
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Groupe national loup Jeu 20 Déc 2012, 15:40
Groupe national loup : des avancées
Communiqué d'Eleveurs et Montagnes du 19 décembre 2012
Yves Derbez, président d'E&M, participait ce mercredi 19 décembre à une réunion du Groupe National Loup (GNL) à Lyon. A l'issue de cette réunion, il s'est montré satisfait mais tient à rester vigilant en attendant la publication du nouveau Plan loup. Il salue les avancées et l'amorce d'un dialogue nouveau avec l'ensemble des participants présents au GNL sur des questions qui n'avaient encore jamais été abordées. « Les ministères ont pris conscience des problèmes économiques et sociaux auxquels nous sommes confrontés et nous avons l'impression que les associations écologistes l'ont compris aussi. L'important, c'est qu'on arrive à communiquer. Pour notre part, notre profession reste très unie et parle d'une même voix, ce qui est aussi très positif. C'est pourquoi, nous avons des raisons d'espérer. »
Stopper la prolifération des loups
Les éleveurs ont à nouveau réclamé de stopper la prolifération des loups. « La nouvelle méthode de comptage mis au point par Olof Liberg, l'expert suédois, va modifier le nombre de loups à prélever et probablement augmenter les prélèvements, poursuit Yves Derbez. Les tirs de défense accordés aux éleveurs menacés par des loups sont maintenus. Une cellule spéciale d'intervention de proximité va être mise en place en cas de danger pour un troupeau. Elle sera composée de représentants de l'ONCFS, de louvetiers, de chasseurs et d'éleveurs volontaires. Elle sera activée sur décision préfectorale dans les zones de présence permanente du loup où des attaques auront été prises en compte durant l'année en cours ou pendant l'année précédente. Ces mesures semblent signifier que nous avons une augmentation de la densité du dispositif, ce qui constituerait une véritable avancée. Cependant, nous restons très vigilant jusqu'à ce qu'elles soient effectives. »
Se défendre dans les parcs nationaux
Autre sujet abordé pour la première fois en GNL, la question des parcs nationaux et de la possibilité de se défendre sur ces territoires particuliers. « Le seul fait d'évoquer cette question est un progrès », s'est félicité Yves Derbez.
La trame du futur plan loup sera prête pour la fin du mois de janvier et sera débattue au GNL lors de sa prochaine réunion, prévue le 5 février 2013, à Paris. Yves Derbez a déploré l'absence de la ministre de l'écologie et celle de Christophe Castaner, député des A.H.P, et il espère qu'ils assisteront à la prochaine réunion.
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Attaques de loups à Barrême (04) Dim 23 Déc 2012, 18:36
Vendredi 21 décembre, Yves Derbez, président d'E&M, a alerté le préfet des Alpes-de-Haute-Provence suite aux attaques répétées de loups dans le secteur de Barrême (04), depuis plusieurs jours. Il lui a demandé de prendre de toute urgence des mesures pour venir en aide aux éleveurs très gravement touchés, la situation étant devenue intenable sur place. Mercredi, le troupeau de M. Audibert a été attaqué le premier. 22 brebis sont mortes et 5 autres sont en train de mourir. 13 ont disparu. De nombreuses brebis, toutes pleines à cette période de l'année, sont en train d'avorter suite au choc subi. Aujourd'hui, 21 décembre, une deuxième attaque vient d'avoir lieu dans le même secteur et à nouveau, plusieurs bêtes ont été blessées.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Jeu 31 Jan 2013, 14:35
Claude Domeizel se désolidarise du PS sur le loup
Mercredi 30 janvier, le sénateur des Alpes-de-Haute-Provence a voté une proposition de loi contre l'avis du Gouvernement.
Le Sénat a adopté mercredi 30 janvier, contre l’avis du Gouvernement, une proposition de loi du Sénateur de la Lozère Alain Bertrand qui crée des zones de protection renforcée contre les loups. Se désolidarisant du groupe socialiste, et après en avoir expliqué les raisons, le Sénateur des Alpes-de-Haute-Provence Claude Domeizel a voté pour cette proposition de loi.
Le texte prévoit que ces zones de protection regrouperont "les communes dans lesquelles les activités pastorales sont gravement perturbées par les attaques de loups qui causent des dommages importants". Tout en assurant que ces zones "ne devront pas menacer la présence du loup" en France, "la destruction" de ces prédateurs y sera autorisée "indépendamment des tirs de prélèvement autorisés", précise la proposition de loi (PPL) qui ne comporte qu'un seul article.
A noter qu'une vingtaine de sénateurs socialistes, pour la plupart de départements montagneux, ont voté cette proposition de loi.
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Plan national loups Mer 20 Fév 2013, 09:25
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Un accord pour le plan du loup Sam 23 Mar 2013, 19:22
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Ven 29 Mar 2013, 09:15
Loup : accord entre éleveurs et défenseurs
Publié le samedi 23 mars 2013 Source laProvence.com
Le Groupe national loup, présidé par le député des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner, s'est réuni hier à Lyon dans les locaux de la Direction régionale de l'environnement (Dréal) afin de finaliser le Plan d'action national loup 2013-2017. Ce plan prévoit l'élimination de 24 loups par an sur l'ensemble du territoire français, contre sept l'année dernière.
"Mon objectif est toujours le même : garantir la préservation de l'espèce tout en maintenant l'élevage", a indiqué Christophe Castaner à la sortie de cette réunion en poursuivant : "C'est une vraie satisfaction pour moi car nous n'avons eu aucune voix négative, que ce soit de la part des éleveurs ou des associations de défense du loup".
Les prélèvements seront désormais plus ciblés et concerneront directement les loups qui attaquent les troupeaux et non des bêtes tirées au hasard. Les éleveurs se disent néanmoins inquiets et prudents. Les associations de défense du loup comme Ferus ou France nature environnement semblent avoir admis que l'élevage était en réel danger en acceptant ce plan qui comportera un suivi biologique du canis lupus. Quant à la convention de Berne qui protège le loup, l'article 9 permet des dérogations lorsque la disparition de l'espèce n'est pas en jeu, ce qui est le cas aujourd'hui.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Quand le loup attaque Sam 06 Avr 2013, 18:56
http://www.franceinfo.fr/
Quand le loup attaque
En 2012, les loups ont causé la mort de 2.500 moutons dans le seul département des Alpes-Maritimes. C'est le département le plus touché par les attaques. Pour être indemnisés, les éleveurs font appel après chaque attaque aux agents de l'Etat qui viennent constater les dommages.
Les corbeaux l'ont guidé jusqu'au lieu du carnage. Là, Jacques Morel, berger de 50 ans, a découvert les dépouilles de quatre brebis, éparpillées sur une centaine de mètres. Le berger en a la certitude. Il n'y a pas de chiens errants, ce sont les loups qui sont responsables de l'attaque. D'ailleurs, l'homme a repéré récemment des empreintes de loups dans la neige encore fraîche.
Mais pour être indemnisé, le berger doit faire constater les dommages par un agent du parc du Mercantour. C'est l'une des tâches qui incombent à Gérard Millischer. Muni de sa petite trousse qui contient gants en latex et scalpel, "l'agent constateur" se rend sur place, guidé par le berger. Située sur une pente escarpée, la zone est difficile d'accès. Il faut parfois faire deux heures de marche pour parvenir sur les lieux d'une attaque.
À la recherche de traces de crocs
Gérard Millischer ausculte les bêtes tuées. Une sorte d'autopsie. L'agent recherche les traces de crocs qui témoigneraient de l'attaque par un loup. A travers la montagne, il va ainsi d'animal en animal pour dénombrer le nombre de victimes.
Parfois, les attaques portent la signature du loup. Parfois, c'est plus compliqué. Quoi qu'il en soit, Gérard Millischer ne tranche jamais sur l'origine d'une attaque. Il se contente de constater, de noter les éléments recueillis sur place qu'il transmet ensuite à sa hiérarchie. C'est elle qui décidera d'allouer ou non des indemnités au berger.
100 à 200 euros d'indemnités par brebis
Après le constat, les carcasses sont laissées sur place, abandonnées aux charognards. Le berger recevra de 100 à 200 euros d'indemnités par brebis, selon leur catégorie. L'année dernière, l'Etat a ainsi versé 2 millions d'euros pour dédommager les éleveurs.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Sam 06 Avr 2013, 19:06
Avis d'internautes
Comme si des coups de crocs venaient forcément d'un loup alors qu'on s'aperçoit bien souvent que ça provient de chiens errants "En Europe, le nombre de chiens errants oscillerait entre 100 et 150 millions." "chiffres révélés par Science et Vie montrent que pour une année (1995), pour 272 moutons tombés sous leurs crocs et 169 blessés, 5000 sont morts tués par la foudre et 700 000 par des chiens errants, sans compter les diverses maladies."
"Mais si le loup est presque toujours montré du doigt, les chiens errants sont, 100 fois plus souvent (selon France Nature Environnement), les véritables responsables."
28 moutons tués et cinquantaine blessés par deux chiens errants dans le Confolentais"
Aujourd’hui en France, il n’y a que du mouton de Nelle Zélande ou du Royaume Uni dans les supermarchés. Cherchez l’erreur !
Pourtant, le veau du Ségala existe bien lui dans les supermarchés parce qu’il y a sûrement des gens qui se sont battus pour ça. Là encore cherchez l’erreur ! Faut arrêter de tout mettre sur le dos du loup. C’est un merveilleux retour à la nature qui prouve que le territoire français est bien vivant.
La sauvegarde de la nature devient une préoccupation de plus en plus importante dans la population notamment urbaine, saturée de béton, de pollution, de bruit.
Ces écologistes inconscients ……viennent , entre autre, des zones urbaines.
Parce que chez les gens la nature devient un besoin de plus en plus prégnant face aux agressions de la pollution, génératrice de mal-être.
Accessoirement ces écologistes inconscients sont aussi des contribuables qui en ont marre que l’on vive sur leur dos. Le retour du loup peut être un formidable atout touristique, de plus générateur d’emplois (guide nature, surveillance des troupeaux, produits du terroir ect ect ect ect…..
C’est loin d’être négligeable. Mais peut-être est-ce plus facile d’obtenir de l’argent autrement. A quand du mouton français AOP dans les supermarchés ?
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Lun 02 Sep 2013, 13:07
http://www.laprovence.com/
Le loup a-t-il encore tué dans les Alpes de Haute-Provence ?
Digne-les-Bains / Publié le vendredi 30 août 2013
Un prédateur s'en est pris aux moutons dans la nuit de lundi à mardi. Pour l'éleveur pas de doute, c'est canis lupus
Le plus petit des deux béliers blessés a la patte arrière entièrement dépecée et un trou à la jugulaire.
Photos Eric Camoin
Le plus petit des deux béliers blessés a la patte arrière entièrement dépecée et un trou à la jugulaire.
Robert Auzet montre le vallon dans lequel il a retrouvé, mortes, deux de ses brebis. Le prédateur les a achevées en aval.
Robert Auzet traîne quatre cadavres de brebis hors de sa grange, dans le village de La Javie, à 15 km de Digne. Une brebis est à moitié dévorée, les trois autres présentent des trous nets à la jugulaire : "C'est typique des loups. Comme la peau retournée au niveau des pattes et l'absence d'autres morsures," affirme l'éleveur, dépité. Ce jeudi matin, il espère voir arriver rapidement l'équarrisseur pour le débarrasser des carcasses.
Une voisine qui randonnait près de ses pâtures, à un kilomètre des habitations, est venue l'avertir mardi soir qu'une de ses brebis semblait blessée à la patte. En se rendant sur place, Robert Auzet a découvert une première brebis morte au bord du chemin. Une autre gisait au milieu du pré. L'éleveur découvre deux autres cadavres au fond d'un vallon qui borde la prairie : "Au total, j'ai quatre brebis tuées, trois gravement blessées que je vais devoir saigner et deux béliers très mal en point," explique ce dernier.
Le représentant de l'office national de la chasse et de la faune sauvage, chargé de constater les blessures, est venu mercredi matin. Il aurait annoncé à l'éleveur que les quatre brebis mortes et les trois mal en point devraient être indemnisées, et présentent des traces de morsures de "canidés de grande taille". Mais l'éleveur ne compte pas en rester là : "Les deux béliers étaient prêts pour la reproduction. Vu leur état ce n'est plus la peine d'essayer." Robert Auzet va faire venir un vétérinaire pour constater les blessures et faire une demande d'indemnisation.
Les animaux disparus sont faiblement indemnisés
14 animaux dont "au moins six béliers" manquent toujours à l'appel depuis l'attaque. L'éleveur, son fils et trois amis ont passé ces deux derniers jours à essayer de les retrouver, sans succès. "Je me fais du souci pour elles, il y a de grandes chances pour que les loups les trouvent avant moi," confie-t-il. Les animaux disparus sont faiblement indemnisés.
Le Javidois possède 1 040 bêtes au total. La majorité est en alpage avec un berger salarié. Ce dernier aurait vu le loup trois fois près des moutons. Là-haut, Robert Auzet dispose d'enclos électrifiés, ce qui réduit le risque d'attaque. Mais les 40 brebis et béliers attaqués pâturent juste au-dessus de La Javie, sans mesures spécifiques de protection : "D'habitude, le loup n'attaque pas aussi bas, ni aussi près des habitations," conclut l'éleveur.
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Attaques de troupeaux en Champagne: Les chiens errants peuvent être abattus Lun 02 Sep 2013, 20:47
Attaques de troupeaux en Champagne: Les chiens errants peuvent être abattus
http://www.20minutes.fr/
Illustration de chiens errants DELAGE JEAN-MICHEL/SIPA
AGRICULTURE - Les gardes-chasse et les lieutenants de louveterie auront la possibilité de tirer sur les chiens en état de divagation…
Les préfets de l'Aube et de la Haute-Marne vont autoriser l'abatage des chiens errants la nuit après des attaques à répétition de troupeaux d'ovins dans des exploitations frontalières aux deux départements.
«Dès mercredi et pendant un mois, les gardes-chasse et les lieutenants de louveterie auront la possibilité de tirer sur les chiens en état de divagation lors de patrouilles nocturnes autour des exploitations ovines dans quatre cantons des deux départements», a-t-on indiqué à la préfecture de la Haute-Marne.
L'Aube et la Haute-Marne ont connu depuis fin mai 2013 plus d'une vingtaine d'attaques de troupeaux occasionnant la mort par égorgement ou par euthanasie suite à des blessures graves, d'une cinquantaine de moutons. Plusieurs de ces attaques avaient été classées «loup non exclu» par les spécialistes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage qui n'ont cependant pu valider cette hypothèse, faute de traces ADN retrouvées sur place.
Tout chien qui n'est plus sous la surveillance effective de son maître
Trois loups ont été identifiés depuis avril 2011 dans le massif forestier vosgien distant d'une centaine de kilomètres du lieu des attaques en Champagne. Dans les Vosges, les loups ont tué 139 ovins en 72 prédations en 2011, puis 80 en 40 attaques l'année suivante. «Ces opérations de grande envergure ont également pour but d'apporter des informations nouvelles sur le type de canidé responsable de ces attaques», a-t-on précisé à la préfecture.
En juin dernier déjà, des patrouilles chargées d'identifier ou d'effaroucher les prédateurs avaient circulé en vain pendant dix jours autour d'exploitations ovines de Haute-Marne. D'après la loi, est considéré comme en état de divagation tout chien qui, en dehors d'une action de chasse ou de la garde ou de la protection du troupeau, n'est plus sous la surveillance effective de son maître ou qui en est éloigné d'une distance dépassant cent mètres.
Avec AFP
Tiens donc… tout le monde sait que le loup n'est responsable que de 20 % des massacres d'ovins…sauf que si c'est un loup c'est le jackpot pour l'éleveur si c'est un chien 0 € ….or, dans les Pyrénées jamais une attaque de chiens…cherchez l'erreur
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Ven 13 Sep 2013, 17:04
Disparu depuis 80 ans, le loup pourrait s’installer durablement dans les Vosges
Un loup photographié dans l’est de la France, près de Rhodes
Deux ans après l’installation d’un couple de loups dans les Vosges, la récente naissance de louveteaux pourrait marquer le retour durable de l’animal dans le massif, plus de 80 ans après sa disparition, au grand dam des éleveurs qui jugent la cohabitation avec le canidé impossible.
Fin août, les équipes de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), ont authentifié la présence de louveteaux, grâce à la technique des hurlements.
Aussi originale qu’efficace, la méthode consiste à ce que les agents imitent le cri du loup à l’aide d’un cône de chantier, principalement le soir, lorsque les loups partent chasser.
Selon l’ONCFS, « des cris caractéristiques plus aigus que ceux du couple » ont établi la présence de louveteaux, sans toutefois pouvoir en déterminer le nombre. Les portées comptent généralement trois à quatre petits.
Anthony Kohler, porte-parole du réseau local FERUS pour la conservation du loup et spécialiste de l’animal, est raisonnablement optimiste. « Les Vosges sont un habitat favorable au loup, et il pourrait y demeurer. Mais ça n’est pas encore certain », tempère-t-il.
« S’ils survivent, les louveteaux pourraient se reproduire d’ici 2 à 3 ans, mais le risque est fort qu’ils soient dispersés d’ici là. Il faudrait donc que le couple se reproduise à nouveau l’année prochaine, et qu’il ne soit évidemment ni tué, ni qu’il parte, par exemple en Allemagne, pour qu’on puisse parler d’installation durable », insiste M. Kohler.
La maladie, la malnutrition ou la prédation par d’autres animaux pourraient également avoir raison des petits louveteaux, dont le taux de mortalité moyen atteint 60% la première année.
La perspective d’une installation durable du canidé, si elle réjouit les défenseurs de l’animal, exaspère les éleveurs, qui dénombrent environ 200 brebis égorgées depuis 2011.
Depuis l’année dernière, cinq d’entre eux ont adopté un Patou, un chien de montagne des Pyrénées qui protège les troupeaux du prédateur.
C’est le cas de Jean-Yves Poirot, à La Bresse. Sa chienne de 65 kilos aux longs poils blancs sait en imposer face aux intrus, à commencer par les randonneurs, qu’elle accueille à coup d’aboiements féroces, en montrant les dents.
« Dès qu’elle me reconnaît, elle s’arrête. Sinon, que ce soit un humain ou un animal étranger, elle attaque », décrit l’éleveur de brebis, qui a aussi installé une barrière électrifiée autour de sa parcelle.
« Eradiquer » le loup
Sa « Patou » ne quitte jamais les brebis, « mais elle ne peut pas être partout à la fois: je l’ai mise sur ce lot de 150 brebis, mais j’ai d’autres lots qui ne sont pas protégés et qui sont donc vulnérables au loup », explique Jean-Yves Poirot.
Pas question pour l’éleveur d’acquérir d’autre Patous, qui seraient selon lui « impossibles à entretenir, l’hiver, dans la bergerie ».
Pour Olivier Munsch, un autre éleveur établi à Ventron, « le Patou semble efficace, mais si les loups chassent en meute, il ne sera pas suffisant pour protéger toutes les bêtes ».
Le gros chien nourrit par ailleurs des inquiétudes chez les touristes, qu’il peut suivre, l’air menaçant, durant des kilomètres.
« Le problème, c’est qu’il y a des sentiers de randonnée qui traversent les parcelles où se trouvent les brebis… et le Patou », note ainsi le maire (PS) de La Bresse, Guy Vaxelaire, pour qui « s’habituer à vivre avec le loup, c’est une hérésie ».
« Si le loup reste, ce sera la fin du pastoralisme et de la biodiversité », affirme l’élu.
Au niveau national, le nouveau « Plan loup » 2013-2017 entré en vigueur au printemps prévoit que 24 loups pourront être prélevés sur une population de 250 animaux. Pour l’heure dans les Vosges, seul des tirs de défense à canon lisse, peu susceptibles de tuer, ont été autorisés par le préfet.
« Si j’en vois un, je tirerai sur le loup », affirme toutefois un éleveur. Jean-Yves Poirot, lui aussi, estime que seule « l’éradication du loup » est envisageable:
« Et s’il revient, alors il faudra encore l’éradiquer ».
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Une écolo au service d'un berger antiloup Mar 17 Sep 2013, 09:02
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Clumac Nouvelle attaque de loups Jeu 19 Sep 2013, 12:48
http://www.verdon-info.net/
Kiki Peyroulienne
Nombre de messages : 7735 Age : 74 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Barrême attaque de loups Mer 25 Sep 2013, 09:11
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: La justice interdit les tirs de loups lors de chasses Lun 07 Oct 2013, 23:35
http://www.20minutes.fr/planete/
La justice interdit les tirs de loups lors de chasses
Un loup photographié le 13 novembre 2012 dans le parc du Mercantour, dans le sud-est de la France Valéry Hache AFP
Nice - Des chasseurs des Alpes-Maritimes venaient d'être autorisés à tuer des loups à l'occasion de battues aux gibiers: cette liberté inédite a été suspendue net vendredi par un juge des référés de Nice, à la grande satisfaction des associations de défense des animaux sauvages.
«Victoire pour le loup!,» a immédiatement réagi un collectif des principales associations écologistes, qui dénonçait des pratiques d'un autre temps.
«L'autorisation de battues pour une espèce protégée au niveau européen constitue un recul inacceptable en matière de protection de la nature», ont-ils souligné, en déplorant que l'Etat ait pu donner «carte blanche à des chasseurs» sans aucun encadrement officiel. Face à la difficulté de réduire la population de loups dans le département de France le plus touché par des attaques de troupeaux, la préfecture des Alpes-Maritimes avait autorisé pour la première fois à la mi-septembre les chasseurs à tirer sur des loups lors de battues aux grands gibiers, dans sept zones de chasse précises.
Dans ce cadre, des chasseurs ont tué un loup et une louve, au grand dam de trois associations écologistes qui ont immédiatement saisi le tribunal administratif de Nice. Un jugé des référés leur a donné raison vendredi, en estimant qu'il y avait effectivement «urgence» à «suspendre» des arrêtés préfectoraux présentant «un doute sérieux» de légalité.
Il s'est appuyé sur un arrêté gouvernemental stipulant que les opérations de «tirs de prélèvements» de loups se faisaient sous la supervision de fonctionnaires de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), éventuellement avec l'aide de chasseurs bénévoles formés par cette organisation.
Le juge avait écouté mercredi pendant deux heures les avocats des trois associations et de la préfecture.
Le conseil de la préfecture, David Barjon, avait argué que l'ONCFS exerçait un contrôle avant et après ces battues de chasseurs.
«L'équipement de protection des troupeaux (enclos, chiens) coûte 1,2 million d'euros par an au département. S'y ajoutent près de 800.000 euros d'indemnisation des éleveurs», a-t-il souligné, en rappelant que le département «concentre 40% des attaques au niveau national» (664 en 2012).
«Le loup s'est adapté, il a progressivement contourné les dispositifs de défense», a insisté l'avocat de la préfecture. Ainsi, les cinq «patous» d'un éleveur du village de Villeneuve-d'Entraunes ont été récemment attaqués, provoquant la mort de deux de ces chiens de protection.
«La totalité du quota français peut-il être tué dans les Alpes-Maritimes?», a interrogé le juge.
Dans ce département, les chasseurs étaient autorisés à tuer un nombre illimité de loups lors d'une partie de chasse.
Le gouvernement a plafonné «les prélèvements» de loups à 24 cette année, représentant environ 10% de leur population estimée dans les massifs français. «Seuls quatorze loups ont été tués dans le département en neuf ans, dont quatre durant l'été», avait précisé Louis Bernard, responsable de l'ONCFS pour les Alpes-Maritimes.
'No man's land'
«Une battue peut être organisées à partir de deux chasseurs. On est dans un no man's land ! Tous les chasseurs de France voudraient tuer un loup», avait rétorqué Me Benoît Candon, représentant l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) à l'origine de la requête, ainsi que Ferus (association de protection du loup, du lynx et de l'ours).
L'avocat s'était dit «excédé que l'Etat considère que les montagnes sont l'attribut des éleveurs», alors que «les randonneurs aimeraient rencontrer des loups».
Son confrère Mathieu Victoria, qui défendait l'association France Nature Environnement, s'est montré satisfait vendredi d'une décision allant dans le sens «d'une présence pérenne du loup dans nos territoires».
Fort de cette victoire, Me Candon vient de déposer des requêtes contre d'autres arrêtés permettant aux chasseurs d'abattre des loups dans les Alpes-de-Haute-Provence et la Drôme.
Dans une première réaction, la chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes a demandé à l'Etat «de remettre en cause cette décision». «Les éleveurs du département vont réagir très rapidement avec des actions sévères», a-t-elle prévenu.
Le président UMP du Conseil général des Alpes-Maritimes Eric Ciotti et un élu de la commune de montagne Péone-Valberg, Charles-Ange Ginésy, ont dénoncé vendredi soir «une forme d'intégrisme environnementaliste» qui met en danger le pastoralisme de montagne «déjà fragile».
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Loups : nouveau bras de fer entre éleveurs et associations Mar 15 Oct 2013, 19:04
Loups : nouveau bras de fer entre éleveurs et associations
Le Monde.fr | Par Audrey Garric
Quatre-vingt pour cent des Français sont farouchement opposés à l'éradication du loup. | AFP/MIGUEL MEDINA
Rassemblés à Lyon au sein du Groupe national loup, une structure de "concertation", les partisans et opposants au loup se sont regardés en chien de faïence, lundi 14 octobre, poursuivant des mois de tensions et de bras de fer.
L'objectif de cette réunion était de désamorcer une situation explosive entre les éleveurs, qui veulent une action plus musclée contre le prédateur qui attaque leurs troupeaux, et les associations écologistes, qui défendent cette espèce protégée.
Mais, après une journée à égrener les motifs de désaccord, les positions des deux bords se révèlent toujours irréconciliables. Deux ONG, Ferus et le WWF, ont même claqué la porte à peine les débats commencés. Le gouvernement, pris en étau, a de son côté donné quelques gages prudents aux bergers afin de mieux protéger les troupeaux sans déclarer une guerre totale au prédateur.
MODALITÉS DE "PRÉLÈVEMENTS"
Principal point d'achoppement : les modalités de "prélèvement" des loups, c'est-à-dire la façon de les abattre tout en restant dans le cadre juridique autorisé. Les loups étant une espèce protégée, à la fois par la convention de Berne de 1979 et par la directive Habitat Faune Flore de 1992, leur régulation est strictement encadrée par l'Etat.
Le plan national loup 2013-2017, adopté en février, prévoit que 24 loups, sur une population globale estimée entre 250 et 300 animaux, peuvent être tués chaque année (contre 11 pour le précédent plan). Ces tirs doivent être menés par des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), assistés de lieutenants de louveteries, et avoir lieu seulement si les tirs d'effarouchement et de défense ont échoué. Une procédure souvent difficile à mettre en œuvre tant le prédateur est rusé, et qui n'entraîne pas les résultats d'"éducation" escomptés, les loups tués n'étant pas à coup sûr ceux responsables d'attaques.
Lire : "Un plan loup à géométrie variable"
Pendant ce temps, les prédations de troupeaux se multiplient : 5 848 bêtes ont été tuées en 2012, contre 4 920 en 2011 et 2 680 en 2008. Car, depuis son retour naturel dans les Alpes en 1992, la population de loups ne cesse de croître (de 20 % par an, avec 50 nouvelles naissances), de même que son territoire. Le canidé évolue aujourd'hui dans 22 départements, dont, depuis peu, l'Aube et la Haute-Marne, aux portes de Paris. "Quand la meute grossit, les jeunes loups colonisent d'autres territoires ; la probabilité d'interaction avec des troupeaux augmente alors", précise Eric Marboutin, responsable des études sur les loups à l'ONCFS.
ENCADREMENT DES BATTUES
Après un été particulièrement sanglant, l'Etat a pris une décision inédite : autoriser les chasseurs à abattre un loup dans le cadre de leurs battues habituelles aux grands gibiers (sangliers, cerfs, chevreuils, etc.), en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, la région la plus touchée. Trois prédateurs avaient alors été tués, suscitant l'émoi des écologistes.
Le bras de fer a alors gagné le terrain juridique. Le 4 octobre, le tribunal administratif de Nice a donné raison à trois ONG, en cassant l'arrêté préfectoral des Alpes-Maritimes, au motif que ces battues n'étaient pas suffisamment encadrées. Un recours en référé a également été déposé contre l'arrêté des Alpes-de-Haute-Provence, dont l'issue devrait être connue d'ici à une dizaine de jours. Lire : "Alpes-Maritimes : les loups ne pourront plus être tués lors de battues au gibier"
"On va chercher des solutions juridiques pour que ces arrêtés préfectoraux deviennent inattaquables. Il s'agit de trouver le bon cadre juridique pour que dans les zones de forte prédation les chasseurs puissent continuer à prélever des loups lors de battues. Car le gouvernement veut faire baisser la prédation sur les élevages, dans le respect de la réglementation", explique Christophe Castaner, président du Groupe national loup et député des Alpes-de-Haute-Provence.
Cette position, si elle penche du côté des éleveurs, ne satisfait pourtant aucun des deux camps. "Les battues sont incontrôlables, car elles rassemblent trop de chasseurs. Les prélèvements de loups doivent être strictement encadrés et menés par des agents assermentés de l'ONCFS, avec des chasseurs", s'indigne Jean-David Abel, responsable du dossier à France Nature Environnement, la seule association encore présente au Groupe national loup.
"On reste très dubitatifs sur la capacité du gouvernement à prélever 24 loups gênants cette année, lâche Frank Dieny, secrétaire général de la Fédération nationale ovine. C'est pourquoi on souhaite une révision du statut de conservation du loup." Un point sur lequel le gouvernement a refusé de céder.
Audrey Garric Journaliste au Monde
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Une meute de loups tue treize bêtes Mar 22 Oct 2013, 22:51
Une meute de loups tue treize bêtes
http://www.laprovence.com/
Mardi, Marc Savornin avait déjà retrouvé une chèvre tuée. Mais dimanche, une meute de loups a attaqué le cheptel de cet éleveur ovin installé à Saint-Pons, dans le hameau de la commune de Seyne (Alpes).
Deux chèvres ont été dévorées, six bêtes tuées et six autres laissées agonisantes qu'il devra abattre. Avec l'attaque du début de semaine, il a perdu 13 bêtes qui viennent s'ajouter à l'importante attaque subie le 12 août dernier par le groupement pastoral du Col Bas auquel il appartient. Trente victimes avaient été déplorées.
Véronique Caron, sous-préfet de Barcelonnette et en charge du dossier "Loup", s'est personnellement rendue en matinée sur place, avec les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage chargés de dresser le constat de cette prédation.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Loups ou chiens errants ? Mer 23 Oct 2013, 22:05
Loups ou chiens errants ?
http://www.hauteprovenceinfo.com/
Alpes-de-Haute-Provence : un troupeau de brebis victime d'une attaque
Lundi 21 octobre, plusieurs brebis ont été tuées dans la ville de Senez.
Lundi 21 octobre à 7h30 au Riou d'Ourgeas commune de Senez (Alpes-de-Haute-Provence), l'agriculteur Yves Codoul sort ses brebis, les met dans le parc derrière, très proche de sa maison et s'absente. Quand il revient aux alentours de 11h, il découvre le massacre. Cinq brebis mortes, éparpillées un peu de partout, 9 autres blessées, très gravement mordues sous le cou et au ventre : elles devront être abattues rapidement. Yves Codoul essaye d'en sauver deux autres mais sans grand espoir au vu de l'importance des blessures... Deux autres brebis sont toujours portées disparues.
De notre correspondant Fernand Blanquet
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Les dégats des loups Ven 25 Oct 2013, 14:04
http://www.nicematin.com/
Un troupeau de chevaux attaqué par le loup à Auron
Le troupeau des chevaux de race Mérens et des poneys fait partie du paysage et constitue dans la station une animation pour petits et grands au bas du télésiège du Blainon.DR
Une nouvelle attaque de loups dans les Alpes-Maritimes a visé un troupeau de 30 chevaux sur le domaine skiable d’Auron.
Nouvelle attaque de loups, mais cette fois sur un troupeau de 30 chevaux sur le domaine skiable d’Auron face à la station. Un cheval de race Mérens qui se trouvait en pâture sur les pistes avec l’ensemble du troupeau a été retrouvé mort, victime du loup comme l’a confirmé l’agent chargé des constats. Un autre animal est blessé.
Pour Jacques Ruguccini l’éleveur, cela ne fait aucun doute car il entend régulièrement des hurlements la nuit et il estime que la meute est importante. Cette attaque a eu lieu malgré les mesures de protection préconisées et qu’il met en œuvre (clôtures électriques et chiens Patou), mais comme souvent, les loups parviennent à les contourner. Il a déjà été victime d’une attaque en 2011 sur une jument et, en juin dernier, il a eu un poulain dévoré.
L’importance de ces pertes et l’augmentation de leur fréquence ont un impact direct sur la pérennité de cet élevage.
En effet, au-delà de la valeur de l’animal, c’est un long travail qui avait été investi depuis quatre ans pour le dresser et l’intégrer dans les randonnées équestres.
Une cavalière qui l’a souvent montée durant l’été, envisageait même d’acquérir l’animal. Elle a été très choquée d’apprendre sa terrible mort.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Les défenseurs du loup se mobilisent à Paris Lun 28 Oct 2013, 23:52
http://provence-alpes.france3.fr/
Les défenseurs du loup se mobilisent à Paris
Par Annie Vergnenegre
Les défenseurs du loup se retrouvent à Paris ce dimanche à l'appel de l'association FERUS. Le rendez-vous a été donné au dernier moment ce matin sur les réseaux sociaux.
Protéger les troupeaux
Cette action des pro-loup vise à dénoncer les "dérives récentes du gouvernement et des préfets en matière de gestion du loup" et notamment la chasse en battue notamment :
Citation :
"Nous exhortons le gouvernement à donner la priorité à la protection des troupeaux, seule solution durable permettant une cohabitation loup/pastoralisme effective et sereine. Les tirs de loups ne constituent nullement une solution sur le long terme et provoquent de nombreuses dérives (tir de louves allaitantes, chasses en battue, etc.). De lourds moyens humains et financiers sont mobilisés (agents ONCFS sur le terrain, achat de pièges-photo, de carabines équipées de lunette à vision nocturne, utilisation d’hélicoptère) pour mettre en oeuvre ces tirs alors qu’il serait autrement plus judicieux de les utiliser pour protéger efficacement les troupeaux!"
600 attaques
Dans le même temps, une nouvelle attaque du loup dans le Mercantour suscite la colère des éleveurs des Alpes Maritimes. Cette fois le prédateur s'en est pris à un cheval, ce qui est assez inhabituel. On dénombrerait 600 attaques depuis le début de l'année.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, même inquiétude et même colère des éleveurs de brebis. Le week-end dernier une meute a pris pour cible un troupeau. Dans ce département les attaques ont augmenté de 13 % par rapport à l'an dernier.
à lire aussi
Nouvelle attaque de loups dans les Alpes, une dizaine de bêtes tuées
Mercantour : le loup s'en prend aussi aux chevaux
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Hautes-Alpes : une centaine de brebis tuées par des loups Ven 08 Nov 2013, 22:41
Hautes-Alpes : une centaine de brebis tuées par des loups
http://www.leparisien.fr/
ILLUSTRATION. Une centaine de brebis d'un troupeau de Prunières (Hautes-Alpes) ont été tuées dans une double attaque du loup, a indiqué mercredi la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA). .
| (AFP/ MIGUEL MEDINA.)
C'est la déprime chez les éleveurs à cause des loups qui déciment leurs cheptels. Mercredi encore, une centaine de brebis d'un troupeau de Prunières (Hautes-Alpes) ont été tuées dans une double attaque du loup, a indiqué la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA).
«L'éleveur a perdu 10% de son troupeau qui comptait environ 1 000 bêtes.
Vingt brebis ont été égorgées et, dans un mouvement de panique, 60 bêtes sont mortes étouffées contre une barre rocheuse. Enfin 13 brebis sont portées disparues», a indiqué une porte-parole du syndicat agricole.
Une expertise de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) est en cours pour déterminer si le loup est bien responsable de ces attaques, a précisé la préfecture. «Une première attaque se serait déroulée fin octobre et la seconde durant le week-end. Le troupeau était en alpage mais n'avait pas de dispositif de protection», indique-t-on de même source.
263 ovins ont été tués par des loups depuis juillet
Le préfet se rendra sur place jeudi matin avec les différentes organisations du monde agricole. Il a déjà appelé l'exploitant pour lui exprimer son soutien, selon la préfecture. Depuis juillet, 47 attaques ont été dénombrées dans les Hautes-Alpes, occasionnant la mort de 263 ovins. Et ce, malgré la mise en place de nouvelles mesures. Des lieutenants de louveterie ont notamment été missionnés pour apporter un appui aux éleveurs. Ceux-ci pourront effectuer des tirs à la carabine pour défendre certains troupeaux. Et vingt-six arrêtés préfectoraux autorisant la réalisation de tirs de défense.
Par ailleurs, il y a une quinzaine de jours, un cheval a été tué et un autre blessé lors d'une attaque de loups sur un troupeau de chevaux de randonnée et d'attelage sur le domaine skiable d'Auron (Alpes-Maritimes). C'était la troisième attaque dans le département depuis le début de l'année. Elle a eu lieu alors que les bêtes pâturaient dans un parc électrifié, selon Sylvie Cendre, sous-préfète de Nice-montagne.
Les attaques de loups sont en recrudescence. Dans les Alpes-Maritimes, département le plus touché, 335 attaques ont été répertoriées en 2012, causant la perte de 1300 animaux. Du coup, des battues sont organisées sur le site militaire du Canjuers, où se concentrent 80% des attaques.
LeParisien.fr
SUR LE MÊME SUJET
Alpes-Maritimes: un troupeau de chevaux attaqué par des loups
Alpes-Maritimes: un 2e loup abattu en moins de 24 heures par un chasseur
Nouvelles suspensions des tirs de loups dans la Drôme
Alpes-Maritimes : la justice interdit la chasse au loup
Savoie : un jeune loup abattu par les agents forestiers
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Des bonnets noirs contre le loup à Gap Ven 08 Nov 2013, 22:57
Des bonnets noirs contre le loup à Gap
http://provence-alpes.france3.fr/
Les agriculteurs et éleveurs des Hautes-Alpes se sont coiffés de bonnets noirs pour manifester ce vendredi matin à Gap.quelques jours après une nouvelle attaque de loup qui aurait causé la mort de 90 brebis. Les manifestants demandent la révision de la Convention de Berne qui protège le loup.
Par Olivia Malongo
Ils étaient près de 200 agriculteurs et éleveurs haut-alpins à descendre dans les rues gapençaises ce vendredi matin, excédés par les attaques du prédateur. Un prédateur fortement protégé par la Convention de Berne.La semaine dernière, une double attaque imputée au loup sur la commune de Prunières près du lac de Serre-Ponçon, avait causé la mort de 90 bêtes. Ce nouvel incident a mis le feu aux poudres et provoqué la colère des éleveurs.
"L'attaque de trop"
"C'est l'attaque de trop. Nous voulons être entendus", a déclaré Sandrine Hauser, secrétaire général de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles des Hautes-Alpes (FDSEA). Sur les banderoles du défilé, on pouvait lire" éleveurs en deuil", ou encore :"Nos ancêtres se sont battus pour les enlever. Les Verts se battent pour les remettre"
Des élus du département, également coiffés d'un bonnet noir, se sont joints à la manifestation.
Citation :
Le loup n'est pas compatible avec le pastoralisme"
a estimé Jean-Yves Dusserre, président UMP du conseil général des Hautes-Alpes. "Quand on dépasse les bornes, les pouvoirs publics doivent prendre la mesure de la détresse des agriculteurs", a ajouté le député-maire PRG des Hautes-Alpes, Joël Giraud.
Les manifestants se sont rendus devant les bureaux de la Société Alpine de Protection de la Nature (SAPN). Des oeufs ont été jetés sur la façade du local et trois carcasses de brebis ont été découpées et déposées devant l'entrée, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Bonnets d'âne"
"Bonnets d'âne aux bonnets noirs de Gap", a réagi l'association France nature environnement (FNE) dans un communiqué. "Si l'on peut comprendre les difficultés économiques et sociales de certaines catégories professionnelles, leur mépris et leur haine contre ceux qui ne défendent pas les mêmes idées ne sont pas acceptables", a-t-elle dénoncé en appelant à une "attitude ferme et forte" du gouvernement "face à ces actes délictueux".
A lire aussi
Une centaine de brebis tuée par des loups dans les Hautes-Alpes
Un sénateur des Hautes-Alpes propose d'envoyer des loups au bois de Boulogne
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Ven 08 Nov 2013, 22:58
Quand le loup tue une centaine d'animaux c'est le drame mais quand l'humain tue des millions d'animaux on dit qu'il est une espèce supérieure.
Cherchez l'erreur...
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Un loup a été abattu dimanche Mar 03 Déc 2013, 17:46
Un loup a été abattu dimanche lors d'une battue aux sangliers sur le terrain militaire de Canjuers (Var), une première dans ce département.
Photo : Denis-Carl Robidoux
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Voici la première meute de loups photographiée en Suisse Mer 04 Déc 2013, 13:54
http://www.lematin.ch/
Voici la première meute de loups photographiée en Suisse
La photo, magnifique et mystérieuse, enthousiasme le WWF Suisse. «Une image en provenance du parc de Yellowstone, aux Etats-Unis? Non.
Cette image surprenante a été prise dans le val Tamina, entre les cantons de Saint-Gall et des Grisons», se réjouit l’organisation.
Qui précise que jamais une photo avec autant de membres de la «meute de Calanda» – la 1re meute suisse depuis le retour des loups – n’avait été prise. «C’est effectivement la première fois que nous avons une photo avec autant d’individus de la meute», confirme Ralph Manz, responsable du monitoring du loup auprès de Kora, le projet de recherche national pour la conservation des carnivores.
Le spécialiste précise qu’il est impossible de savoir avec certitudes combien de loups il y a dans le groupe. Sur la photo, on dénombre neuf canidés. Mais ils seraient dix, selon les dernières observations. Les parents, baptisés «F07» (la femelle) et «M30». Six louveteaux. Et les deux derniers? Ce seraient soit des jeunes loups nés l’an passé, soit éventuellement de nouveaux membres qui pourraient venir d’Italie ou de France.
Peu de chances de les voir
Vendredi, la chancellerie saint-galloise avait annoncé que l’entier de la meute avait été vu pour la 1re fois dans le canton près de Valens par des habitants et des chasseurs. Les animaux étaient sortis de la vallée en milieu d’après-midi. Puis avaient jeté quelques regards vers les observateurs avant de continuer tranquillement leur chemin et de disparaître dans la forêt. A chaque observation, les prédateurs soulèvent des commentaires émerveillés comme d’autres inquiets.
Le canton de Saint-Gall a en tout cas souligné qu’il n’y avait pour l’instant eu aucun mouton tué. Quant à Ralph Manz, il rappelle qu’il ne faut surtout jamais les nourrir. Car tant qu’ils ne s’habituent pas à l’homme ils ne représentent aucun danger pour les bipèdes. Qui ont d’ailleurs peu de chances de les apercevoir. «Leur territoire est de plus de 150 km2.
Et ils peuvent parcourir 30 à 40 km en une nuit», explique le spécialiste.
(Le Matin)
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Mer 04 Déc 2013, 22:20
Faï Tirà a écrit:
Un loup a été abattu dimanche lors d'une battue aux sangliers sur le terrain militaire de Canjuers (Var), une première dans ce département.
Photo : Denis-Carl Robidoux
Var: un loup de 30 kilos abattu
Le préfet autorise le prélèvement de loups dans cette zone de pâturage pour troupeaux domestiques de brebis.
A.D. avec AFP
Il y aurait désormais 250 loups en France (illustration) (Sybarite48 - Flickr - CC)
Un loup a été abattu dimanche lors d'une battue aux sangliers sur le terrain militaire de Canjuers, dans le Var, une première dans ce département, a-t-on appris auprès de la sous-préfecture de Draguignan.
Le mâle de 30 kilos a été tué par un lieutenant de louvèterie, lors de cette battue organisée par la société de chasse militaire du camp de Canjuers.
La bête a été confiée aux agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Le préfet du Var autorise le prélèvement de loups dans cette zone de pâturage pour troupeaux domestiques de brebis.
Quelque 200 attaques de brebis ont été enregistrées en 2012 dans le Var. Revenu naturellement au début des années 1990 dans les Alpes, le loup est en croissance constante en France (il y en a 250 aujourd'hui), d'où une augmentation des attaques sur les troupeaux d'ovidés (5.848 bêtes tuées en 2012, contre 4.920 en 2011 et 2.680 en 2008).
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Un loup abattu à Belvédère dans les Alpes-Maritimes Mer 11 Déc 2013, 23:14
Un loup abattu à Belvédère dans les Alpes-Maritimes
Un loup a été tué dimanche soir dans le cadre d'une battue au grand gibier organisée dans la Vallée de la Gordolasque par des chasseurs de Belvédère. Les associations de protection de la nature ont demandé à la justice de suspendre des arrêtés préfectoraux autorisant ces battues.
Un loup mâle de 25 kilos a été tué au cours d'une battue au grand gibier organisée par des chasseurs de Belvédère, dans la vallée de la Gordolasque, quartier de Trimenil, dimanche en fin d'après midi. La battue était déclarée, validée par les agents de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). et a fait l'objet d'un compte-rendu conformément aux exigences administratives.
Elle se situait dans une zone délimitée par un arrêtée préfectoral du 21 novembre 2013, portant autorisation de tir de prélèvement sur les communes de Roquebillière, Belvédère et Saint Martin-Vésubie,
Trois associations de protection de la nature ont saisi la justice en référé, afin de suspendre les arrêtés préfectoraux autorisant ces battues.
La préfecture des Alpes-Marimes a pris des arrêtés autorisant les tirs de loup dans des zones très précises.Deux de ces arrêtés ont déjà été annulés par le tribunal administratif suite à la plainte d'associations, au motif que les troupeaux n'avaient pas subi d'attaques significatives dans ces secteurs.
L'Etat a autorisé cette année le prélèvement de 24 loups. Cinq ont été tués dans les Alpes-maritimes (dont trois par des chasseurs).
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Une attaque de loup en plein jour à Châteauvieux dans le Var Ven 31 Jan 2014, 10:55
Une attaque de loup en plein jour à Châteauvieux dans le Var
Bernard Bellini n'a même plus la haine. Plutôt de la tristesse pour ses bêtes et son fils qui ne pourra plus reprendre l'exploitation dans ces conditions.
C'est une "nouveauté" dans le Haut-Var, le loup attaque désormais en plein jour.
Bernard Bellini n'a même plus la haine. Plutôt de la tristesse pour ses bêtes et son fils qui ne pourra plus reprendre l'exploitation dans ces conditions.
C'est une "nouveauté" dans le Haut-Var: le loup attaque désormais en plein jour.
A preuve, la brebis tuée, les quatre autres à demi égorgées, sans compter les animaux disparus, ce mercredi matin entre 10 heures et midi à Châteauvieux. Les bêtes de Bernard Bellini, gardées par son fils Nans et sept chiens patous, ont été surprises alors que le temps était au beau fixe. Ce qui n'était pas jusque-là le cas puisque les rares attaques de jours avaient eu lieu alors que le temps était couvert et brumeux. De quoi exaspérer les éleveurs qui, eux aussi, sont victimes d'une mort lente, dans une quasi-indifférence.
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Ven 31 Jan 2014, 10:56
C'est une impression où ils ont l'air de rire !!!
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Un loup découvert à 150 km de Paris Mar 04 Fév 2014, 09:34
Le cadavre d'un loup, abattu par arme à feu, a été découvert vendredi par un chasseur sur le domaine de la commune de Coole dans la Marne, à 150 km à l'Est de Paris. C'est donc la première fois qu'un loup remontait si haut au Nord de la France.
Ces derniers mois, l'animal avait déjà été identifié dans l'Aube, la Haute-Marne et les Ardennes mais pas encore dans la Marne. L'animal, un mâle adulte, a été découvert sans vie. Il a tué par arme à feu. Un chasseur a retrouvé sa dépouille vendredi dernier sur la commune de Coole, près de Châlons-en-Champagne.
Les analyses en laboratoire ont confirmé qu'il s'agissait bien d'un loup. "Nous avons la confirmation, par l'expert national du réseau loup qu'il s'agit bien d'un loup qui a vraisemblablement été abattu en milieu de semaine dernière par un tir de balles", explique Yann Dacquay, le directeur départemental adjoint des territoires de la Marne.
"L'animal a vraisemblablement été blessé et puis est allé mourir un peu plus loin" (Yann Dacquay, Directeur départemental adjoint des territoires de la Marne)
Mais il reste encore de nombreuses questions auxquelles l'autopsie permettra de répondre : quel était l'itinéraire de l'animal ? Appartenait-il à une meute ? Et qui lui a tiré dessus ? Une enquête des agents de l'Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) est en cours pour identifier l'auteur du coup de feu. Ce dernier risque une peine d'amende pour l'abattage illégal d'un animal d'espèce protégée.
La Haute-Marne et l'Aube ont subi depuis fin mai 2013 plus d'une vingtaine d'attaques de troupeaux occasionnant la mort par égorgement ou par euthanasie d'une centaine d'ovins. Le loup pourrait venir du massif forestier vosgien.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Mar 04 Fév 2014, 15:48
Ca me rappelle cette chanson !
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Un loup repéré dans l'Aude Ven 14 Mar 2014, 10:51
Un loup repéré dans l'Aude
http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/2
Par Le Nouvel Observateur avec AFP
Cette présence est un nouveau signe du retour du loup en France. L'animal avait disparu avant les années 1940.
Le loup est réapparu par extension progressive des populations italiennes depuis 25 ans. (MIGUEL MEDINA / AFP)
Un loup vient d'être repéré dans l'Aude, à une demi-heure de route de Castelnaudary, a-t-on appris jeudi 13 mars auprès de la préfecture.
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a validé la présence d'un loup sur la commune de Plavilla, à la limite de l'Ariège, à partir de photos prises le 7 mars et des caractéristiques de l'animal: sa silhouette, la forme de la tête, les pattes, a indiqué la préfecture.
Un nouveau signe du retour du loup en France
Cette présence n'a "rien d'étonnant", dit Jean-François Darmstaedter, président de l'association Ferus de protection du loup, du lynx et de l'ours. "On a probablement affaire à un animal erratique, comme on en a eu en Haute-Marne par exemple; ça fait beaucoup de chemin, un loup", dit-il. Cette présence est un nouveau signe du retour du loup en France où il avait disparu avant les années 1940 et où il est réapparu par extension progressive des populations italiennes depuis 25 ans.
Profitant à la fois de son statut d'animal protégé et de prédateur sans concurrent, de l'abondance de nourriture et de forêts, le loup occupe aujourd'hui tout le massif alpin et préalpin et est présent aussi dans la partie orientale des Pyrénées, dans le Massif central et dans le sud des Vosges, selon l'ONCFS. Des individus isolés ont aussi été observés en Aveyron, dans le Gers et plus au nord dans l'Aube et en Haute-Marne. Sa présence est source de crispation, pour les éleveurs surtout. Le cadavre d'un loup abattu par arme à feu a été découvert au début de l'année dans la Marne.
Aussi la préfecture de l'Aude a-t-elle indiqué étudier les mesures d'accompagnement en faveur des éleveurs et réunira-t-elle vendredi les acteurs du monde agricole. Les éleveurs victimes d'attaques du loup sur leurs troupeaux seront indemnisés, a-t-elle assuré.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Blieux : Attaque sur un troupeau au prés Dim 13 Avr 2014, 14:26
Blieux : Attaque sur un troupeau au prés
, Rédigé par verdon-info http://www.verdon-info.net/
Attaques de loup(s): le président du groupement pastoral exprime ses inquiétudes et sa colère.
Avec le retour du printemps et la sortie des brebis dans les prés, le village a vu le retour des canidés. Cette attaque a coûté la vie à 6 brebis et à 3 agneaux pourtant parqués dans un enclos proche des habitations. Trois agneaux rescapés présentent de nombreuses morsures, d'autres ont disparu. D'après les dégâts constatés, le propriétaire Monsieur Joël Graillon peut supposer qu'il y avait plusieurs prédateurs.
Les attaques des loups sont en progression dans ce village isolé où plusieurs éleveurs ont subi des pertes ces 3 dernières années, parfois en plein jour, avec la présence du berger et de chien de protection ou dans un parc mitoyen à la bergerie. Et même si les éleveurs reçoivent une compensation pour chaque perte d'animal (si la preuve est faite de l'agression par le loup), cela ne règle pas le problème du stress dans le reste du troupeau et les difficultés rencontrées par les éleveurs traumatisés, à trouver des solutions afin que leur cheptel puissent pâturer de manière «sécurisante».
On connaît les mesures prises pour protéger l'animal, mais quelles sont les mesures efficaces et suffisantes prisées par les décideurs afin de protéger les éleveurs et leurs troupeaux ?. La compensation financière ne saurait suffire quand, comme plusieurs éleveurs du village, on découvre après une attaque nocturne ou diurne, ses brebis massacrées ou mortellement blessées.
On peut craindre que ces attaques se renouvellent sur les «quartiers» de printemps et durant l'estive.
FB
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Le Sénat déclare la guerre au loup : chers élus EELV, vous avez voté une belle idiotie Mar 15 Avr 2014, 08:33
Le Sénat déclare la guerre au loup : chers élus EELV, vous avez voté une belle idiotie
http://leplus.nouvelobs.com/
Par Yves Paccalet philosophe écologiste
LE PLUS. Éloigner les loups des zones de pâturage et des territoires montagneux. Tel est l'objet d'un amendement récemment adopté au Sénat. Cela peut-il entraîner pour l'animal la disparition de son statut d'espèce protégée ? C'est ce que craint fortement Yves Paccalet, qui regrette par ailleurs que ses camarades écologistes ne se soient pas opposés à un tel projet.
Loup des Chabrières du parc animalier des Monts de Guéret (Flickr/Daniel Jolivet/CC)
Je me suis plusieurs fois opposé (non sans une ironie facile et potentiellement blessante) aux décisions politiques qu’ont pu prendre les écolos d’Europe-Écologie-les-Verts, mes frères et sœurs naturel(le)s. Je me persuade que, pour me faire pardonner, je devrais pondre d’urgence un texte qui les loue, et qui leur délivre les satisfecit auxquels ils (elles) ont droit pour leur remarquable contribution au débat public.
Ce ne sera pas encore le cas aujourd’hui. Je suis désolé de devoir, à nouveau, dégainer mon fouet et donner dans la critique acariâtre. Comme disait Voltaire (ou Antigonos, roi de Macédoine, il y a polémique sur la paternité de la formule), "protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge"...
Le jeudi 10 avril dernier, le sénateur UDI de Haute-Savoie Jean-Paul Amoudry fait voter, au détour d’un projet de loi sur l’agriculture, un amendement qui établit "la nécessité de définir des zones de pâturage préservées ou indemnes de prédateurs tels que le loup", afin "de réserver les territoires montagneux".
Une déclaration de guerre au loup
Un amendement de cette teneur constitue ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre au loup, espèce protégée par la Convention de Berne, que la France a signée et qui l’engage devant le monde entier. C’est une agression contre la biodiversité, dans une période où le gouvernement prépare sa grande loi d’orientation sur cette question essentielle à l’existence même de l’humanité.
Qu’auraient dû faire les sénateurs écologistes, s’ils avaient un tant soit peu l’âme naturaliste, la passion de la vie sauvage et le respect de la confiance que leur accorde leur électorat ? Ils auraient dû réagir, pousser les hauts cris et voter bruyamment contre ce texte stupide et "lupicide". Hélas ! L’amendement a été adopté à l’unanimité par le Sénat. Les élus écolos ont donc voté pour, par ignorance ou par bêtise.
Le sénateur Amoudry peut fanfaronner :
"Le dossier loup, proclame-t-il, efface désormais certaines barrières idéologiques… tout comme il s’affranchit des limites géographiques."
La suite logique de cette décision sénatoriale, si elle débouchait sur une loi complète, serait qu’on tenterait, dans la foulée, d’"assouplir" la Convention de Berne ; qu’on ferait passer le loup du statut d’"espèce strictement protégée" à celui d’"espèce simplement protégée", autrement dit propre à être "régulée" ou "prélevée" (tel est le vocabulaire des tueurs) ; autrement dit : bonne à être fusillée à volonté, sans autre forme de permission ni de procès.
La belle connerie des sénateurs écologistes
Qu’un tel amendement ait été voté par la plupart des sénateurs actuels ne m’étonne pas. Qu’il l’ait été par les sénateurs écologistes est, au choix, une belle connerie ou une authentique saloperie, ou les deux à la fois.
J’espère que, lorsque ce texte viendra en discussion à l’Assemblée nationale, nos députés ne seront pas aussi absents, naïfs ou indignes de leur étiquette, et qu’au moins ils s’opposeront résolument à ces phrases qui se situent à l’exact opposé de l’idéal d’harmonie sur la Terre d’un Lao Tseu ou d’un Saint François d’Assise.
Je le dis dans un essai que je suis en train d’écrire et qui paraîtra dans quelques semaines : le loup (comme l’ours, le tigre, le lion, le requin et les autres mal-aimés) est nécessaire. Il est beau. Il est utile. Il hurle à merveille sous la lune. Il contribue à la splendeur de la planète. Comme les autres prédateurs, il joue un rôle décisif dans les chaînes alimentaires. Mais il représente bien davantage. Il peuple nos récits, nos poèmes, nos œuvres littéraires, philosophiques, picturales ou musicales. Il incarne le héros de nombre de contes pour enfants. Il participe de nos mythologies, de nos représentations, de notre culture, de ce que nous appelons notre "civilisation".
Le loup est indispensable à notre patrimoine culturel
Si nous l’éliminions de la surface de la Terre (ce que nous sommes en train de faire, et ce que l’amendement susdit contribuerait à accélérer), nous nous priverions non seulement d’un prédateur rapide, élégant, discret et nécessaire à nos forêts, mais d’une fraction essentielle de nos plus beaux poèmes. Nous nous amputerions du "Roman de Renart", des "Fables" de La Fontaine, de la "Mort du loup" de Vigny, du "Petit chaperon rouge", des "Trois petits cochons", de "Pierre et le loup" de Prokofiev et de cent autres œuvres. Nous nous couperions de notre âme d’enfants, et nous couperions nos enfants de l’âme de nos ancêtres.
Nous renoncerions au bien le plus précieux de l’humanité : notre capacité à rêver…
Nous avons besoin du loup. Il fait partie de nous-mêmes. Nous pouvons parfaitement assurer l’avenir les éleveurs de moutons sans dégainer nos fusils. Sans répandre le sang de celui qui fut l’ancêtre de notre ami le chien…
Que des sénateurs écologistes ne comprennent pas ce message envoyé par la planète Terre me met hors de moi ou me consterne, selon l’état de mes hormones. Lorsque nous aurons exterminé le loup, nous deviendrons moins humains.
Et la biodiversité, camarades ? Songez-y, car c’est de notre humanité qu’il s’agit.
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: L’attaque du loup (Callas, 7 juin 1788) Lun 28 Avr 2014, 18:05
L’attaque du loup (Callas, 7 juin 1788)
http://www.geneprovence.com/
« L’an 1788 et le 7 juin, Dominique Pierrugues, âgé de onze ans et huit mois, fils légitime de Jacques Pierrugues, muletier, et de Catherine Mistral,
Dévoré la nuit dernière par une bête féroce, ainsi qu’il conste par la procédure prise par les officiers de justice de cette ville à nous communiquée et portant ordre de sépulture sur les restes de son corps, a été enterrée au cimetière. Présents messire Verrion et Bérard, prêtres et vicaires de cette paroisse, signés avec nous. »
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Larche : nouvelle attaque de loup Mar 27 Mai 2014, 13:31
Larche : nouvelle attaque de loup
http://provence-alpes.france3.fr/
Un mois après une violente attaque de loup, le berger de Larche , dans les Alpes de Haute-Provence a de nouveau retrouvé son troupeau dévasté. Une quarantaine de brebis et agneaux ont été égorgés tout près des maisons.
C'est la deuxième attaque en un mois sur le même troupeau, à Larche, en Haute Provence. L'attaque a eu lieu près des habitations. Une quarantaine de bêtes sont mortes, égorgées. Mais la signature du loup n'est pas pour autant évidente. Il pourrait s'agir de chiens errants. Auquel cas, l'ordre sera donné par la préfecture de les abattre. Pour sa part, l'éleveur est démoralisé.
Le ras-le-bol des éleveurs
De lourdes pertes
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: A Allos : un berger retrouve dix de ses agneaux morts Jeu 29 Mai 2014, 16:26
A Allos : un berger retrouve dix de ses agneaux morts
http://provence-alpes.france3.fr/ Julian Martin en est convaincu, il s'agit d'une attaque de loup. Ce matin il a retrouvé dix de ces agneaux morts, dont un dévoré. Et comme si les autres étaient morts d'épuisement après avoir longtemps couru. Le troupeau passait sa première nuit dehors pas très loin des habitations.
Le troupeau se trouvait à quelques centaines de mètres des habitations, dans un enclos électrifié. Il passait sa première nuit à l'extérieur avant l'été. Julian Martin en est convaincu il s'agit d'une attaque de loup. Et comme à chaque fois que des bêtes sont retrouvées mortes, les experts de l'ONCFS viendront étudier les cadavres pour déterminer les causes. Attaque de loup ou bien une attaque de chien errant. Dans la vallée voisine de l'Ubaye, les 12 et 26 mai derniers, deux attaques ont eu lieu.
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Le préfet autorise des tirs de prélèvements de loups autour de Grasse Ven 30 Mai 2014, 12:32
Le préfet autorise des tirs de prélèvements de loups autour de Grasse
http://www.metronews.fr/
ENVIRONNEMENT - Le préfet des Alpes-Maritimes a autorisé vendredi de nouveaux tirs contre ces mammifères, dans le secteur des Préalpes de Grasse.
En 2013, cinq loups avaient été abattus. Photo : AFP Une nouvelle campagne de tirs contre les loups se prépare dans le département. Vendredi, le préfet des Alpes-Maritimes a autorisé le prélèvement de ces mammifères dans le secteur de Grasse. Ceux-ci devraient intervenir entre le 1er et le 28 mai.
"Depuis le début de l'année 2014, 113 attaques sont déjà attribuées au 31 mars au prédateur dans le département des Alpes-Maritimes, ayant occasionné 370 victimes. Dans le seul secteur des préalpes de Grasse, 38 attaques ayant entraîné plus de 112 victimes sont intervenues depuis le début de l’année", a indiqué la préfecture à Nice-Matin pour justifier sa décision. Pas de précision sur le nombre de loups à abattre
Ces services n'ont pas précisé le nombre de loups ciblés par cette nouvelle campagne. Mais celui-ci "s’intègre dans le quota d’animaux susceptibles d’être prélevés sans nuire au maintien dans un état de conservation favorable des populations de loup au sein de leur aire de répartition naturelle, défini au plan national dans le cadre du nouveau plan loup", a précisé la préfecture. Plusieurs de ces arrêtés avaient en effet été attaqués par les associations de protection des animaux et de l’environnement. En 2013, cinq loups avaient cependant été abattus.
Anaëlle Penche
Patate Peyroulienne
Nombre de messages : 905 Date d'inscription : 04/05/2009
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes Mer 18 Juin 2014, 08:42
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes
La mascotte du Giro interdite dans les Hautes-Alpes