Sujet: Exploitation du schiste Dim 20 Fév 2011, 20:47
Projet pour le moment suspendu par notre ministre de l'environnement. Jusqu'à quand...? Prochain avis en juin (juste avant les grandes vacances !!) : l'excellence stratégique de l'UMP..! Toutefois Ghislaine à Montredon m'a dit que toutes les couleurs politiques soutenaient José de Montpellier à Millau (UMP inclu), d'où peut-être des chances que le projet soit entériné... mais ce serait une surprise que l'Etat s'engage à dédommager les compagnies qui ont déjà investi..
Et quand bien même cette solution idéale reflèterait une nouvelle fois la précipitation de notre gouvernement. Et comme dit l'adage : "ne pas confondre vitesse et précipitation"... Si seulement l'Elysée pouvait s'en rappeler......
Le Canada semble en tout cas plus ouvert au débat :
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Gaz de schiste Lun 28 Mar 2011, 12:12
Voici ce que j'ai reçu !
Vrai ou faux ???
URGENT alerte sur les Alpes-Maritimes
Certains d'entre vous ont déjà reçu le lien de la vidéo suivante concernant le gaz de schiste,
Pour ceux qui ne l'ont pas vue, je vous conseille de la voir, c'est sous-titré, vous comprendrez ensuite pourquoi je vous alarme sur ce sujet :
Maintenant cela ne se passe plus qu'aux Etats-Unis ou au Canada, cela arrive en France,
Des forages étaient sur le point de démarrer en région parisienne, les maires s'en sont aperçus ils ont pu retarder le drame qui allait se produire.
L'Hérault se bat actuellement contre la même chose mais rien n'est gagné,
Et maintenant, ils arrivent sur la Côte d'Azur !!! Regardez le tracé sur le plan ci-dessous,
Si ces forages ont lieu :
- vous pourrez dire adieu aux touristes et à toute votre économie locale, - l'air ne sera plus respirable, - l'eau ne sera plus potable, - se baigner ne sera plus non plus possible - vos maisons et appartements ne vaudront plus un centime sur la Côte d'Azur, ceux qui ont des crédits ne pourront pas se reloger ailleurs - les produits des cultures deviendront des poisons - la terre sera souillée pour des centaines d'années
Vous pensez que j'exagère, et qu'une telle chose ne peut pas se passer, eh bien cela se passe déjà, nous sommes au point de basculement de la situation,
Je me suis rendue à la 1ère réunion organisée à Salernes le 12 mars.
Nombreux étaient les maires du Var, ils étaient outrés de n'avoir été prévenus par personne de ce qui allait arriver sur leur sol,
En fait dans un texte de Loi, le sol appartient à l'Etat !!!
Donc l'Etat (nos hommes politiques que nous élisons pour défendre nos intérêts) peut faire du sol ce qu'il veut sans que l'on ait rien à dire,
Voyez à qui nous avons laissé notre pouvoir de vote !!!
Certains de nos élus vont empocher des dessous de table énormes alors que tout un pans de l'écomie va être sacrifié et que des régions entières vont se retrouver sinistrées.
Et comme en France, aucune personnalité politique n'est punissable de ses décisions, ils ne risquent rien...
Aucun élu du 06 n'était présent à cette réunion à Salernes alors que la zone de forage est prévue jusqu'à Grasse, peut-être n'ont-ils pas été encore informés,
Et c'est ce qui est gravissime, c'est que les élus locaux ne sont même pas informés, beaucoup sont informés par l'action des collectifs qui se battent contre les pollueurs.
Une décision sera prise le 15 avril, notre sort va se jouer à cette date.
Je vous demande de considérer ce message, d'aller vous informer comme je l'ai fait, et de diffuser l'information comme je le fais.
Nous ne pourrons pas tous nous permettre de nous enfuir de la zone contaminée s'ils arrivent à leurs fins, par contre, vous pouvez agir maintenant, et non pas demain, car demain il sera trop tard,
Alerte sur le VAR
75% de notre département est concerné par un permis de recherche exclusif de gaz de schiste (Schuepbach Energy llc - siège social Texas) afin de prospecter une zone qui couvre 6781km2 (permis Brignoles) allant d’Aubagne à Grasse et de Cuers jusqu’au Verdon.
Tout d’abord, qu’est-ce que le gaz de schiste ? Il s’agit d’un gaz non conventionnel, contenu dans des roches sédimentaires argileuses situé entre 1 et 3 km de profondeur. Comment l’extraire ? Ce gaz est obtenu non par forages dans des poches réservoir étanches mais par des forages multiples dans des roches sédimentaires et argileuses compactes. Des forages verticaux sont réalisés à quelques centaines de mètres de distance, des charges explosives créent des brèches qui sont ensuite fracturées par la forte pression d’un mélange composé d’eau, de sable et de composants chimiques. Sous cette pression, le gaz de schiste remonte et est capturé en surface.
Gaz de schiste : dangers et pollutions :
- Eau : les quantités d’eau utilisées sont énormes (10 000 m3 à 20 0000 m3 par injection – plus de 10 injections par forage). L’eau hyper polluée est ensuite récupérée mais une partie, souillée par les nombreux additifs chimiques ajoutés, se disséminera naturellement dans la nappe phréatique avec les conséquences nocives évidentes pour l’ensemble de la chaine alimentaire et notre santé.
- Paysages : Nous vous laissons imaginer l’impact désastreux de l’exploitation du gaz de schiste sur nos paysages varois, infrastructures immenses, aller et retour de dizaines de camions, construction de pistes, agrandissement - de routes, …
- Santé : Dans cette technique de forage, plus de 250 produits chimiques sont utilisés. Ceux ci sont souvent toxiques, voire cancérigènes. Des relevés aux Etats Unis montrent l’existence d’acide nitriloacétique, du naphtalène, du formaldéhyde mais en plus des traces de métaux lourds comme le benzène et des dérivés du pétrole …
Un collectif ayant pour objet d'informer et de convaincre les varois et les élus locaux du besoin de s'opposer à d'éventuelles autorisations de recherches ou d'exploitation de gaz de schiste dans notre région.
Pour rejoindre le collectif : un blog [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - un mail : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
C'est un fait qu'un "moratoire" a été décidé par NKM, actuelle ministre du développement durable, et qu'ainsi, les permis signés par l'ex ministre Borloo font l'effet de missions d'études. Des rapports intermédiaires seront déposés le 15 avril et nous devrions connaître fin juin 2011, si oui ou non, l'exploration puis l'exploitation des gaz de schiste seront autorisés et sur quels sites. C'est donc dès maintenant qu'il faut se mobiliser. Nous avons 3 mois pour faire connaître aux autorités (Sous Préfecture – Préfecture - Ministre …) notre opposition au saccage de notre département.
UNE REUNION PUBLIQUE EST PREVUE
SALLE SANDRO - SALERNES
LE 12 MARS 2011 PORTES OUVERTES : 15H30 INTERVENTIONS D’EXPERTS A PARTIR DE 16H30 Pour tout renseignement : COBIONAT Salernes (Valérie)
Pour contacter le collectif varois Non au gaz de schiste 06 33 44 10 02 - 06 74 41 89 81
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Re: Gaz de schiste Mer 30 Mar 2011, 16:36
Le Var dit "NON" au gaz de schiste
Départements concernés en partie par le "permis de Brignoles" : Var, Alpes de Haute Provence, Alpes Maritimes, Bouches du Rhône.
Le 15 avril 2011, les rapports intermédiaires d'experts seront remis au Gouvernement - Venez TOUS dire "NON au Gaz de Schiste"- VENDREDI 15/04 à BRIGNOLES
Rassemblement 14 h parking Ch. de Gaulle - Passage devant mairie 15h Réception délégation par M. le Sous Préfet 15h30
Nous remettrons à Monsieur le Sous Préfet vos pétitions et une lettre demandant le rejet ferme et définitif de la demande de ce désastreux permis dit "de Brignoles". Elus varois, nous sommes certains que vous serez, très nombreux, en tête de cette manifestation citoyenne.
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Re: Gaz de schiste Sam 02 Avr 2011, 21:46
Vous avez du le lire sur le canard du jour mais j'en remet une couche au cas où certains d'entre vous ne seraient pas convaincus !
Si vous êtes d'accord, ne pas oublier de signer la pétition.... le nombre des signatures augmente d'heure en heure
J'ai signé la pétition car il faut se mobiliser c'est important.
Sciences et Vie de ce mois ci présente un article sur le sujet et explique le dispositif de fonctionnement. je n'ai pas de scanner donc je ne peux pas vous montrer l'article.
Pour avoir des compléments d'informations sur ce sujet ou tous les sujets environnementaux qui nous concernent allez vous inscrire à la newletters de la fondation de Yann Arthus Bertrand [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] C'est bien fait et l'information est bien expliquée
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Re: Gaz de schiste Dim 03 Avr 2011, 21:03
Merci Ninou et effectivement, faut signer la pétition !
D'ailleurs nous ne sommes pas seuls de Peyroules à la signer car même La Foux s'y est mise !
Il s'agit de notre futur et il faut agir ensemble pour faire ENFIN cesser le n'importe quoi !
Puis à l'occasion, faudra interroger nos élus afin de connaître leur position.
Suite au mail envoyé à tous, j'ai reçu des mails de soutien mais aussi d'autres bien moins sympa's
Je ne mettrais pas les noms mais les voici en gros regroupés :
On est avec vous. On participe au collectif, on diffuse l'info. Visiblement Bianco a pris position contre mais que fera G. Sauvan ? En a-t-il déjà parlé ? Personne n'a encore pensé à l'interpeller ?
Cordialement
Puis un autre moins sympa' (J'ai apprécié particulièrement le tutoiement d'autant que je ne connais pas la personne...!)
Tu proposes quoi ???? Dormir avec les vaches et manger leurs bouzes!!!!!! Parle en à tes enfants si tu en as je ne suis pas certain qu'ils soient de ton avis. C'est toi qui a l'esprit étroit. Avec des gens de ton genre nous serions encore au moyen âge. Vive le nucléaire et l'indépendance.
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Re: Gaz de schiste Dim 03 Avr 2011, 21:10
Puisque tu sites YAB, je rappelle ce site si vous ne l'avez pas encore découvert.
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Sujet: Unissons nous ! Lun 04 Avr 2011, 11:21
Il semblerait que certains d'entre vous n'aient pas reçu le mail que j'ai envoyé la semaine dernière !
Le voici donc...
Unissons-nous !
Bonjour à toutes et à tous,
Aujourd’hui, notre région est en danger, un autre monde, un monde terrible nous attend si nous n’agissons pas.
Il ne s’agit pas d’être écolo’, il ne s’agit pas d’être dans "l’air du temps", il ne s’agit pas non plus d’être "contre tout"...
Il s’agit simplement d’être solidaires... et de penser à l’avenir...de nos....de vos enfants !
Ah l’avenir de nos enfants !
Nous savons, nous entendons souvent ces mots et pourtant... que répondrons-nous lorsqu’ils nous demanderont : Qu’avez-vous fait ? Pourquoi avez-vous laissé faire ?
Aujourd’hui, notre égoïsme n’a d’égal que notre bêtise, notre étroitesse d’esprit et notre inertie à ne vouloir penser autrement que par l’énergie des hydrocarbures et de l’uranium nous mènera à notre perte.
Pouvons-nous penser sereinement que les marées noires, la pollution.... l’exploitation abusive de notre planète ne concernent que les générations futures ?
En quoi sommes-nous impliqués sinon par le voyeurisme des médias, notre passivité au laissez-faire, notre petit confort quotidien et mon "je ne me mêle surtout pas de ça, je ne me sens pas concerné(e)".
Réflêchissez...Il est peut-être encore temps !
Dites NON, engagez-vous... il s’agit d’une urgence sociale et écologique
Et en plus, il ne respecte pas ses interlocuteurs...
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Vert....de rage ! Sam 21 Mai 2011, 16:02
Vert....de rage !
Produits bio, commerce équitable, développement durable, Grenelle de l’environnement...
Ah, ils sont beaux les discours !
Pour protéger la planète, les idées ne manquent pas.
Dictées, entres autres, par le gouvernement. Sur des airs de Fais pas ci, fais pas ça !
Et nous voilà passés à la pratique, avec plus ou moins de sérieux selon les cas.
Tri sélectif, légumes de saison, éteindre la lumière en quittant une pièce, couper l’eau en se brossant les dents...On peut tous y aller de notre petit acte de bienveillance.
Et tout ça pour quoi ?
Apprendre, un beau jour, que ces mêmes têtes pensantes concoctaient-en secret, cela va de soi-, une recette miracle qui risque de polluer les eaux souterraines pour une durée indéterminée.
Nom de code : gaz de schiste.
La bombe a explosé au grand jour.
Retour de manivelle qui nous laisse pantois et qui nous rappelle quelque chose : Fais ce que je te dis, pas ce que je fais....
Tu m’étonnes !
Marion Aniel de NM
Merci pour cette excellente réflexion...
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Re: Gaz de schiste Dim 31 Mar 2013, 19:30
Gaz de schiste : désormais, on ne fracture plus la roche, on la « masse »
Rodolphe Baron | Rue89
Les pétroliers sont-ils les nouveaux « masseurs » de la roche ? Le 30 juin 2011, le parlement français interdit l’utilisation de la technique de fracturation hydraulique pour explorer et exploiter les gisements de gaz et de pétrole en France. Pour autant, les défenseurs de l’environnement ne désarment pas, car les industriels n’ont pas abandonné l’idée de fracturer la roche. Plus discrètement, avec d’autres mots.
Des dizaines de permis de recherche ont été délivrés avant la loi de juillet 2011 et bien d’autres sont encore dans les tuyaux de l’administration. Même s’il est toujours possible d’explorer les sols à la recherche des huiles et gaz de schistes, il n’est pas possible de les exploiter via la fracturation...
Les pétroliers poursuivent leur cartographie du sous-sol français. Dans un soucis de transparence, tout ou presque est consultable sur le site du ministère de l’Ecologie (ici, le Bassin parisien).
« Massage » : « une idée », dit le PDG de Total
Les professionnels préparent la communication de demain. Car tout l’enjeu est là, il s’agit de reprendre la main sur la bataille des mots, et les industriels parlent désormais non plus de fracturer la roche mais de la « stimuler ».
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Un caillou heureux (Mountain Roamer/Flickr/CC)
Début janvier, Christophe de Margerie, PDG de Total, indiquait au journal Le Monde qu’il ne fallait peut-être pas totalement laisser tomber la fracturation hydraulique mais repenser surtout sa dénomination :
« Il est quand même paradoxal d’entendre un membre du gouvernement annoncer que la France va faire des tests de fracturation hydraulique en Algérie [Laurent Fabius, ndlr] [...] pour rapatrier la technique en France si elle est finalement jugée acceptable pour l’environnement.
Je suis fasciné par la manière dont le terme de “fracturation” a cristallisé les clivages. Aux Etats-Unis, on parle de “massaging” de la roche. C’est peut-être une idée ? »
« Du foutage de gueule »
Rue89 a contacté Séverin Pistre, hydrogéologue et professeur à l’université Montpellier-II. Il est formel sur ces nouvelles dénominations :
« La stimulation hydraulique, c’est un terme générique qui englobe la fracturation. Niveau concept et niveau recherche sur les huiles ou gaz de schiste, c’est la même chose.
Pour être direct, le “massage de la roche”, c’est quand même un peu du foutage de gueule. »
Selon le scientifique, cette technique visant à augmenter la perméabilité de la roche pour extraire les ressources qu’elle renferme a toujours les mêmes conséquences :
« On évacue le terme, mais pas les problèmes en surface et en profondeur.
On mobilise toujours le méthane, lui-même polluant, qui va fuir dans les nappes d’eau ou en surface. »
Son verdict est sans appel
« Si vous me demandez s’il existe une technique opérationnelle pour extraire le gaz sans fracturer, la réponse est non. »
De nouvelles techniques sont en train d’être élaborées par les industriels. L’une des plus prometteuses est la fracturation au propane. La France mène également des recherches sur la fracturation hydraulique.
Etre prêt pour le jour où...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Voir le document (Fichier PDF)
Quels intérêts les industriels ont-ils à chasser les huiles et gaz de schiste s’ils n’ont pas le droit, techniquement, d’aller les récupérer ? L’explication la plus plausible se cache dans le rapport publié en février 2012 de la Commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux. Il conclut : « Enfin, dans deux ou trois ans, l’expérience acquise, aussi bien dans notre pays qu’en Europe et en Amérique du Nord, permettra de prendre des décisions rationnelles sur l’opportunité d’une exploitation de gaz et huiles de roche-mère en France. »
Le même document explique qu’il serait « dommageable » d’interdire l’exploitation des ressources en schiste sans avoir évalué « la richesse potentielle » que la France pourrait en tirer.
En somme, la Commission, créée dans la foulée de l’interdiction, entend laisser le temps à la technique d’évoluer. Pas question de s’asseoir d’emblée sur l’exploitation de ces ressources, avec ou sans fracturation.
L’industrie cherche à repérer tous les emplacements des huiles et gaz de schiste, afin de se tenir prête le jour où l’actuelle législation changera.
La mise en exploitation sera d’autant plus simple que de nombreux permis de recherches autorisent les forages de puits horizontaux, comme pour la technique de fracturation hydraulique.
Une com’ ultratransparente et qui rassure
L’opinion réagit favorablement
Selon un sondage Ifop, 74% des français connaissant la thématique des gaz de schistes approuvent l’idée que leur exploitation « augmenterait l’indépendance énergétique du pays ». La progression par rapport au dernier sondage, réalisé il y a neuf mois sur le sujet, est de 13 points. Par ailleurs, le même sondage retient que 58% des français connaissant le sujet sont favorables à ces forages expérimentaux pour évaluer les stocks dans le sol de l’hexagone ( 10%).
Pas question de refaire les mêmes erreurs que dans le passé. La cicatrice, laissée par les collectifs anti-gaz de schiste est encore à vif et l’opinion est prête à redémarrer au quart de tour.
La communication s’affine donc, pour ne pas brusquer. Ainsi, Hess Oil France, détenteur de nombreux permis d’exploration dans le Bassin parisien, joue la transparence et communique à propos de ses activités sur son site Internet. L’entreprise organise même des journées portes ouvertes sur ses sites d’explorations et filme l’événement, « une première en France pour un chantier de prospection pétrolière de ce type ». Les habitants du village du coin, conviés pour être informés, sont visiblement heureux. Ambiance proche de « L’Amour est dans le pré » à Huiron (Marne).
Au téléphone, le service de communication d’Hess Oil France préfère attendre les résultats des phases de recherches avant de se prononcer sur une mise en exploitation des gisements :
« Aujourd’hui on ne sait rien, mais on peut trouver du pétrole. A partir de là, on verra si, oui ou non, on peut produire en fonction de la règlementation.
Nul doute que les compagnies pétrolières essaient de faire avancer les choses au niveau de la législation. Si rien n’indique, malgré les soupçons des défenseurs de l’environnement, que les pétroliers soient déjà en train de “stimuler”, tout laisse à penser qu’ils préparent déjà l’après.
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Re: Gaz de schiste Jeu 23 Mai 2013, 15:15
Le gaz de schiste
Source : AFP
Le schiste est la roche sédimentaire la plus répandue sur la planète. Les réserves mondiales exploitables de gaz de schiste représenteraient plus de 187.000 milliards de mètres cube, à peu près l'équivalent des réserves de gaz conventionnel.
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: GAZ DE SCHISTE • Ce qui coince en Europe Sam 01 Juin 2013, 15:37
D'ici peu, la Pologne et le reste de l'Europe décideront de l'avenir de leurs dépôts de gaz de schiste. Selon les détracteurs de la technologie, le moment ultime est venu de sauver le continent d'une catastrophe, ou...de sauver ses intérêts politiques et financiers.
La ville de Dobritch est entrée en résistance. Les habitants de ce bourg de cent mille habitants dans le nord-est de la Bulgarie demandent l'abandon immédiat des travaux d'exploration du gaz de schiste en Roumanie voisine. Quelque 40 kilomètres séparent Dobritch de la frontière, la zone de fouilles géologiques planifiées par le géant américain de l'énergie Chevron est plus éloignée encore. Mais cette distance ne tranquillise nullement les habitants de Dobritch.
Ils ont déclaré la guerre aux compagnies énergétiques qui détruisent la région bulgaro-roumaine de Dobroudja. Le danger proviendrait de la fracturation hydraulique, une méthode controversée de l'exploitation gazière. A Dobritch, on est convaincu que d'énormes quantités d'eau et de sable mélangés avec des produits chimiques, y compris des détergents, injectés dans les profondeurs souterraines pour y drainer le gaz de schiste, vont contaminer toute la région. Il ne peut en être autrement, puisque Chevron prévoit d’explorer une surface de 1 800 km² à coup d'explosions souterraines...
A Dobritch, devenue depuis plus d'un an et demi le chef-lieu de la contestation, on connaît bien le pouvoir de la rue.
C'est justement sous la pression des opposants, habilement soutenus par un mouvement écologique bien organisé, que le Parlement bulgare a introduit en janvier 2012 un moratoire sur la fracturation. Ainsi, la Bulgarie est devenue le deuxième pays européen, après la France, à interdire l'extraction du gaz de schiste. Lire la suite sur presseurop.eu
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Gaz de schiste : un rapport défend l'exploration en France Ven 07 Juin 2013, 12:21
"La fracturation hydraulique reste la technique la plus efficace et la mieux maîtrisée", plaide un rapport parlementaire, vivement critiqué par les écologistes.
Image d'illustration d'un puits de forage de gaz de schiste. (JANEK SKARZYNSKI / AFP)
Des parlementaires ont jeté jeudi 6 juin un pavé dans la mare dans l'épineux dossier du gaz de schiste. Alors que le gouvernement s’est jusqu’ici montré très réticent sur la question, un rapport l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) se déclare favorable à une exploration et une exploitation "maîtrisées" de cette ressource énergétique qui divise la classe politique.
"La fracturation hydraulique reste la technique la plus efficace et la mieux maîtrisée pour extraire les hydrocarbures non conventionnels, et [...] des solutions existent pour le faire avec un impact acceptable sur l'environnement, à condition de respecter quelques règles", écrivent le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, co-rapporteurs de ce texte.
Les deux parlementaires avaient été chargés en début d'année d'étudier les "techniques alternatives" par l’Opecst, organisme qui rassemble des élus de tous bords.
Leur rapport d'étape, présenté ce jeudi, avance que la fracturation hydraulique aurait déjà été utilisée en France "à au moins 45 reprises" entre les années 1980 et l'interdiction de 2011, "sans qu'aucun dommage n'ait été signalé". Ils estiment également que "la France possède toutes les compétences scientifiques, techniques et industrielles, à tous les niveaux de la filière, pour créer une filière de fracturation propre".
Effectuer des forages expérimentaux
Partant de ce diagnostic, les deux élus ont émis des recommandations visant à évaluer les ressources françaises en gaz et en pétrole de schiste, via d'éventuels forages expérimentaux faisant appel à la fracturation hydraulique, ou qui pourraient également servir à tester des techniques alternatives.
Parmi leurs autres pistes, ils proposent d'utiliser les retombées éventuelles de ces hydrocarbures non conventionnels pour financer la transition énergétique prônée par le gouvernement, et d'incitations localement à exploiter ces ressources en partageant ces retombées avec les collectivités et les propriétaires des terrains concernés.
Toutes ces propositions contrastent avec la position de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, opposée à toute exploitation de cette forme d'énergie fossile.
"Ni possible ni souhaitable", selon Batho
Lors d'un débat radio-télévisé mercredi avec la dirigeante patronale Laurence Parisot, qui a dit voir dans le gaz de schiste une possibilité pour "relancer l'économie" française, Delphine Batho avait réaffirmé que son exploitation comme aux Etats-Unis "n'est ni possible ni souhaitable" en France, et prôné à la place des investissements massifs "dans les économies d'énergies et les énergies renouvelables".
Mais sur cette délicate question, les ministres peinent à accorder leurs violons. Arnaud Montebourg, a en effet plusieurs fois répétés qu’il était "favorable à l'expérimentation technologique" du gaz de schiste sur le territoire français.
Tout en réaffirmant l'interdiction de la fracturation hydraulique, le président de la République François Hollande avait quant à lui dit fin 2012 qu'il "prendr(ait) ses responsabilités" si une nouvelle technique respectueuse de l'environnement apparaissait, suscitant des inquiétudes chez les écologistes.
Les écologistes inquiets
Ce rapport parlementaire a déclenché avant même sa publication un tir nourri de critiques d'opposants à l'extraction du gaz de schiste, quelles que soient les techniques utilisées.
Com presseTransition énergétique ou gaz de schiste il faut choisir : choisissons le 21e siècle non le retour au 19e denisbaupin.fr/transition-ene…— Denis_Baupin (@Denis_Baupin) 6 juin 2013
Des collectifs régionaux d'ONG ont dénoncé une approche "qui vise à réduire le débat public à la dimension strictement technique" des hydrocarbures non conventionnels, alors que "leur exploitation accélère dramatiquement le réchauffement climatique".
"Il est absolument irresponsable, de la part des décideurs parlementaires de notre pays d'envisager de poursuivre dans la voie de ce qui a déjà démontré ses failles dans les pays qui ont expérimenté la fracturation", a dénoncé quant à elle Elisabelle Bourgue, présidente de l'association No Fracking France, évoquant une situation similaire à "celle qui a précédé le scandale de l'amiante".
"Combien de contaminations, de pollutions, de malades et de morts devront être recensés pour que les décisions soient prises en faveur de l'intérêt général, de la santé des populations, des animaux et de la préservation de la ressource en eau et de l'environnement", s'est-elle insurgée.
Dernière édition par Faï Tirà le Ven 07 Juin 2013, 12:34, édité 1 fois
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Gaz de schiste: Le gouvernement va-t-il résister à la pression? Ven 07 Juin 2013, 12:33
Gaz de schiste: Le gouvernement va-t-il résister à la pression?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Un puits d'exploration de gaz de schiste près du village de Grzebowilk, en Pologne, le 27 avril 2011. AFP PHOTO / JANEK SKARZYNSKI
POLITIQUE – Un rapport réalisé par deux parlementaires défend les gaz de schiste...
La pression s’accroît. Deux parlementaires, le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, ont présenté ce jeudi un rapport défendant l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. Ils avaient été missionnés en début d’année par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), organisme qui rassemble des élus de tout bord, pour étudier les techniques alternatives à celle de la fracturation hydraulique, jugée très polluante et donc interdite en France depuis 2011. Mais au final, les deux rapporteurs ne recommandent pas d’autre technique. Car, d’après eux, la fracturation hydraulique serait «la plus performante et la plus facile à utiliser, et celle qui est utilisée aujourd’hui n’a rien à voir avec celle qui a été utilisée auparavant», affirment-ils.
«Faire bénéficier les collectivités locales et les propriétaires de retombées financières»
Au-delà de cet avis, les deux parlementaires ne dissimulent pas leur objectif: revenir sur la loi de 2011. «Elle a été votée avant l’échéance électorale de 2012 pour que l’on ne parle pas de ce sujet», estime Jean-Claude Lenoir. Pour les deux élus, il serait temps d’assouplir cette loi pour permettre de «forer quelques dizaines de puits d’exploration». Les deux parlementaires recommandent par ailleurs l’exploitation immédiate des gaz de houille en Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais, «parce que celle-ci ne nécessite pas l’emploi de la technique de fracturation hydraulique». Enfin, ils proposent de «faire bénéficier les collectivités locales et les propriétaires qui pourraient être impactés (par la présence de puits, ndlr) de retombées financières». Cette technique a déjà été utilisée par les pétroliers américains, mais d’après l’économiste Thomas Porcher, elle ne fonctionne plus aujourd’hui «parce que la présence d’un puits fait perdre 24% de sa valeur à un terrain». Ce rapport sera remis dans sa version définitive en octobre, mais les deux parlementaires ont tenu à présenter cette version d’étape dès à présent afin de «participer au débat sur la transition énergétique qui est en cours. En octobre, nous serions arrivés trop tard», a expliqué Jean-Claude Lenoir.
«Pour créer 100.000 emplois en France en 2020, il faudrait creuser plus de 83.000 puits»
Ils ne sont pas les seuls à vouloir mettre la pression au gouvernement. La semaine dernière, le patronat et des syndicats de salariés (CFDT, CFE-CGC et CFTC) avaient eux aussi appelé de leurs vœux l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. Si les syndicats les défendent, c’est dans l’espoir que de nouveaux emplois soient créés en France, rappelant le chiffre souvent évoqué de 100.000 à horizon 2020. Ce dont doutent les experts interrogés par 20 Minutes. «Pour créer 100.000 emplois en France en 2020, il faudrait creuser plus de 83.000 puits, soit plus d’une trentaine par jour. Est-ce que notre territoire le supporterait?», interroge Thomas Porcher. «2020, c’est presque «demain» et exploiter des gaz de schiste nécessite la construction de toute une chaîne logistique dont la réalisation ne s’effectuera pas du jour au lendemain», complète l’économiste Patrice Geoffron. Les écologistes ont pour leur part immédiatement réagi, à l’image de Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée nationale: «Pour respecter les deux degrés de réchauffement climatique, il ne faut pas utiliser plus de 20% des réserves déjà connues de pétrole, gaz et charbon. A quoi bon, donc, aller en chercher de nouvelles, si ce n’est aux dépens de notre climat futur?». Le gouvernement résistera-t-il à la pression des pro-gaz de schiste? En novembre 2012, François Hollande avait déclaré: «Tant qu'il n'y a pas de nouvelle technique, j'ai dit que durant mon quinquennat, il n'y aurait pas d'autorisation de permis d'exploration des gaz de schiste».
-------------------------------------------------------------------------------------------------- Gaz de schiste: «L'Europe devrait faire un inventaire de ses ressources»
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Un puits d'exploitation de gaz de schiste, dans le Colorado, aux Etats-Unis. D.ZALUBOWSKI/AP/SIPA
INTERVIEW – Rencontre avec l'économiste Patrice Geoffron, qui a été auditionné par les parlementaires auteurs d'un rapport défendant les gaz de schiste...
Deux parlementaires, le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, ont présenté ce jeudi un rapport défendant l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. 20 Minutes fait le point avec Patrice Geoffron, professeur en sciences économiques et directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières à l’Université Paris Dauphine. >>A lire également, l'interview de l'économiste Thomas Porcher: «Pour créer 100.000 emplois en France, il faudrait creuser plus de 83.000 puits»
Un rapport parlementaire vient défendre ce jeudi l’exploitation des gaz de schiste. Vous avez été auditionné par ses rapporteurs. Sur quels aspects?
J’ai été interrogé sur le potentiel économique des ressources disponibles en France. Mais comme leur exploration est interdite, cette question reste très théorique.
La semaine passée, des syndicats ont défendu les gaz de schiste, expliquant que grâce à eux, le gaz est 2,5 fois moins cher aux Etats-Unis qu’en Europe. Est-ce vraiment grâce à ces gaz?
Oui, pour l’essentiel, mais nous ne pouvons pas extrapoler ces résultats pour la France. Car aux Etats-Unis, les compagnies extraient à la fois des gaz de schiste et un produit pétrolier (le gaz est dit «humide») qui est valorisé très cher. Reste que les coûts d’exploitation sont ainsi partagés et c’est ce qui permet aux gaz de schiste d’être revendus à faible prix.
Mais il n’est pas du tout garanti qu’en France, nous ayons cette même configuration géologique. Par ailleurs, le réseau de transport de gaz aux Etats-Unis est très maillé, plus qu'en France, ce qui facilite le transport. Enfin, la concentration démographique dans notre pays est bien plus forte qu’aux Etats-Unis, nous ne pourrions donc pas exploiter cette ressource de la même manière, d'autant que la réglementation serait plus contraignante. Il est impossible donc que nous puissions arriver à un prix du gaz de 3 ou 4 dollars par unité comme c’est le cas aux Etats-Unis.
Vous êtes pourtant favorable à l’exploration de nos ressources…
Oui, car cela nous permettrait de donner une valeur à ce gaz, même s’il n’est pas exploité, et ce peut être un argument de négociation avec nos fournisseurs, pour faire baisser le prix du gaz que nous importons. Mais dans tous les cas, il n’y a aucune urgence. Si l’Europe exploitait demain les gaz de schiste, ce ne serait pas la clé pour sortir instantanément de la crise. Mais à long terme, je pense que l’Europe devrait faire un inventaire de ses ressources, notamment pour notre sécurité collective. Il ne me semble pas soutenable de ne pas aller regarder de plus près la richesse dont nous disposons.
Mais n’est-ce pas ouvrir la boîte de Pandore?
Je comprends ces craintes exprimées par les populations directement concernées et elles me semblent légitimes. Pour que l’exploration ne soit pas la première étape vers l’exploitation, il faut que le Parlement donne des garanties. Il faudrait aussi que l’on puisse avoir en France un débat public sérieux, approfondi et serein sur ce sujet. Nous devons gérer une transition énergétique et le gaz émet, lorsqu’il est brûlé, moins de CO2 que le pétrole ou le charbon. Certes, nous avons les énergies renouvelables, mais elles sont généralement intermittentes (liées à la présence du soleil ou à la force du vent) et nous ne sommes pas encore capables de stocker de l’électricité. Quand ce sera le cas, nous pourrons nous passer de gaz, mais d’ici là, pendant quelques décennies, nous en avons encore besoin. Et nous devons donc veiller à la sécurité de nos approvisionnements en gaz.
Le gaz émet moins de CO2, mais il émet du méthane…
Lorsqu’il s’échappe au lieu d’être brûlé, du méthane (1) est émis, gaz dont le coefficient de réchauffement climatique est 25 fois plus fort que celui du C02. Ce point de sécurité est essentiel, de même que tous les impacts environnementaux doivent entrer dans le débat.
Ce qui décide certains syndicats de salariés à défendre les gaz de schiste, c’est les créations d’emplois que leur exploitation pourrait entraîner. On évoque le chiffre de 100.000 d’ici à 2020. Cela vous semble-t-il possible?
Je suis assez sceptique dans la mesure où nous ne connaissons pas le potentiel de nos sous-sols. D’autre part, 2020, c’est presque «demain» et exploiter des gaz de schiste nécessite la mobilisation de fonds importants et la construction de toute une chaîne logistique dont la réalisation ne s’effectuer pas du jour au lendemain. Avancer un tel chiffre me semble hasardeux à cet horizon. En revanche, il est possible que plus tard, dans la prochaine décennie, ce gaz soit un élément de la transition énergétique européenne.
(1) Selon une étude américaine, les puits de gaz de schiste aux Etats-Unis laissent fuir 9% de méthane dans l'atmosphère.
Propos recueillis par Céline Boff
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
« Ce n’est pas crédible ! ». C’est le jugement que portent les opposants à l’exploitation des gaz de schiste, sur le rapport du sénateur Jean-Claude Lenoir et du député Christian Bataille. Ces deux parlementaires ont été chargés, en début d’année, d’étudier les “techniques alternatives” à la fracturation hydraulique par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Il s’agit en fait d’un rapport d’étape qui préconise de relancer en France l’exploration et l’exploitation de ces gaz, interdites depuis juillet 2011.
« Ce rapport est un fac-similé du lobby pétrolier »
« Ce rapport n’est rien d’autre qu’un fac-similé de la position des industriels et du lobby pétrolier », avance Robert Pilli. Selon le responsable du collectif Nord-Isère “Stop au gaz de schiste”, « jusqu’à preuve du contraire, il n’existe pas de techniques alternatives à la fracturation hydraulique. Or, cette technique, utilisant des adjuvants chimiques, a des conséquences néfastes pour l’environnement. »
Le rapport mentionne le fait que la France aurait utilisé cette méthode à 45 reprises, avant son interdiction. Une information que confirme et précise Robert Pilli : « Il s’agissait à chaque fois de puits conventionnels pour extraire du pétrole. L’eau seule était utilisée pour stimuler la roche déjà perforée ».
Pour les huit collectifs que compte le département de l’Isère, « le combat continue », à travers conférences, débats et manifestations. Les opposants restent notamment vigilants concernant le permis d’explorer dans les Préalpes, « toujours pas abrogé ». Ils soutiennent en outre l’engagement de leurs homologues du Bugey contre le permis de recherche d’hydrocarbures dit “permis des Moussières”, accordé à la société pétrolière Celtic Energie Petroleum.
Pour Robert Pilli, l’avenir passe forcément par la transition énergétique et les énergies renouvelables. « Il faut sortir de notre système centralisé posant le problème du transport de l’énergie, et donc relocaliser au plus près des besoins, produire là où il faut, juste ce qu’il faut. »
par Bénédicte DUFOUR
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: La lutte sans fin de villageois polonais contre un géant du gaz de schiste Dim 09 Juin 2013, 19:48
La lutte sans fin de villageois polonais contre un géant du gaz de schiste
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] «Nous ne voulons pas de gaz», banderole près du campement des habitants. Juin 2013. (Photo Marcin Latanik. Revoltcinema)
Récit Il y a un an, ils avaient cru obtenir victoire contre l'Américain Chevron. Depuis une semaine, ils se battent à nouveau nuit et jour pour sauver leurs villages.
Par CORALIE SCHAUB Libération
Décidément, la guerre du gaz de schiste est digne des meilleurs films à suspense. Et les victoires citoyennes semblent bien fragiles face au rouleau-compresseur de l’industrie. Cette semaine, un joli télescopage spatiotemporel de l’actualité en a magistralement donné la preuve, en France comme en Pologne.
Chez nous, la loi du 13 juillet 2011 interdisant le recours à la fracturation hydraulique pour extraire les hydrocarbures coincés dans la roche (qui interdit de facto toute exploration et exploitation, puisque c’est la seule disponible), a subi mercredi les assauts de la patronne du Medef Laurence Parisot. Puis, jeudi, ceux d’un rapport parlementaire ouvertement pro-gaz de schiste. Bref, les lobbys sont plus déterminés que jamais à entrer par la fenêtre alors qu’on leur a fermé la porte après des mois de mobilisation des populations locales. Et peu importe si les gaz et pétrole de schiste polluent le sol et l’eau, si leur impact sur le climat est calamiteux ou si leur intérêt économique commence lui-même à être contesté.
Malédiction du gaz de schiste
Hasard du calendrier, au même moment, dans la campagne polonaise, à quelques roues de tracteur de la frontière ukrainienne, l’industrie des gaz de schiste est aussi à l’offensive. Là même où des villageois, que l’eurodéputé Vert José Bové avait rencontrés il y a pile deux ans, avaient cru avoir remporté une bataille contre le géant américain Chevron. Et ce au bout d’une année de lutte acharnée, filmée par le réalisateur britannique d’origine polonaise Lech Kowalski, qui avait fait l’objet d’un documentaire diffusé sur Arte le 28 janvier dernier, La malédiction du gaz de schiste. «Je vous ai compris, je renonce à forer sur vos terres», avait dit Chevron en langage administratif, la main sur le cœur.
A lire aussi l'interview de Lech Kowalski, «ce que j'ai découvert m'a choqué»
Las, voilà que ce lundi 3 juin, à 6 heures du matin, des véhicules du pétrolier déboulent sur le champ convoité deux ans auparavant. Des gamins qui passent à vélo à proximité pour se rendre à l’école donnent l’alerte. Les villageois de Rogow et de Zurawlow accourent. Ils apprennent que Chevron veut clôturer la parcelle de 2,7 hectares de terre agricole qu’il a louée et y installer générateur électrique, éclairage et baraque de chantier. Tension. Une des protagonistes du film d’Arte, Barbara, s’interpose devant une voiture. Le chauffeur de Chevron ne ralentit pas, elle est blessée à la jambe.
Le cinéaste Lech Kowalski est appelé à la rescousse. A peine de retour à Paris (où il habite), après avoir présenté son film au festival de Cracovie, celui-ci saute dans un avion et les rejoint. Depuis, il filme et tweete en direct l’évolution de la situation. Car la mobilisation des paysans ne faiblit pas. Depuis six jours, environ 300 d’entre-eux se relaient pour être toujours présents sur place vingt-quatre heures sur vingt-quatre. «Ils ont monté une grande tente, préparent de la soupe au chou sur une cuisinière de la Seconde Guerre mondiale, ont installé une table sur laquelle trône un vase dont les fleurs des champs sont changées chaque jour», raconte Lech Kowalski, joint vendredi au téléphone par Libération. «Les plus remontées sont les vieilles femmes de 65-70 ans, qui pourchassent les hommes de Chevron avec des bâtons, au point que les autres villageois sont obligés de les calmer pour éviter tout incident», poursuit-il.
Lech Kowalski avec les villageois. (Photo Marcin Latanik. Revoltcinema)
Face à eux, une trentaine d’ouvriers, une poignée de vigiles habillés de noir et deux cameramen employés par la firme pétrolière. «C’est absurde, nous nous filmons les uns les autres !», rigole Kowalski. «C’est une vraie guerre médiatique.» Les paysans ont réussi à projeter son film sous-titré en polonais, dans le champ, à la belle étoile, avec un groupe électrogène et un vidéoprojecteur. La plupart ne l’avaient pas vu, car aucun média polonais ne souhaite le diffuser. Et les salles de cinéma et centres culturels du coin ont refusé d’organiser des projections. «Par peur de représailles», dit le réalisateur, qui a dû batailler ferme pour que son film soit au programme du festival de Cracovie.
«Chevron s'acharne»
En Pologne, les gaz de schiste sont un sujet tabou. Le gouvernement de Donald Tusk (centre-droit), qui y voit un moyen de s’affranchir des importations de gaz russe, défend bec et ongles leur exploitation. Le pays compte investir 50 milliards de zlotys (12,5 milliards d’euros) dans ces hydrocarbures non conventionnels d’ici à 2020. Mais la manne annoncée voilà quelques années semble faire pschit. Selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), la Pologne était censée disposer des premières réserves de gaz de schiste d’Europe, avec près de 5 300 milliards de m3, de quoi satisfaire la consommation domestique pendant trois-cents ans. Mais ces premières estimations ont été révisées l’an dernier par les experts polonais à moins de 800 milliards de mètres cubes. Du coup, nombre de compagnies déchantent, qui ne trouvent pas assez de gaz pour justifier d’onéreuses explorations et extractions. Début mai, deux pétroliers nord-américains, Talisman Energy Inc. et Marathon Oil, ont annoncé leur décision de quitter la Pologne, quelques mois après le géant ExxonMobil.
«Tout le monde s’en va mais Chevron s’acharne. Pourquoi ? C’est un mystère», s’exclame Kowalski. La porte-parole locale de Chevron, contactée par les villageois, s’est montrée mutique, comme dans le film. Tout juste ont-ils réussi à savoir que la concession «Grabowiec», délivrée le 6 décembre 2007, est valide jusqu’au 6 décembre 2013 pour des tests sismiques uniquement. L’autorisation accordée pour des tests de forages a été annulée en juin 2012. Avec l’énergie du désespoir, faute d’être écouté par Varsovie, l’autoproclamé mouvement «Occupy Chevron» appelle à l’aide au-delà des frontières polonaises. Et espère le soutien actif et même la venue de José Bové ou de l’eurodéputé britannique Vert Keith Taylor, qui s’était lui aussi déplacé en Pologne pour y rencontrer les opposants aux gaz de schiste.
Occupy Chevron
Dernières nouvelles du «front» : ce samedi, une femme médecin a fait six heures de route depuis Cracovie pour passer le week-end dans la tente des villageois, désormais ornée du drapeau national rouge et blanc. Il fait chaud. La solidarité s’organise, les manifestants ont reçu deux ordinateurs pour se connecter au monde. Le lieu est devenu une attraction locale, le voisinage vient partager les repas. L’ambiance est «bonne mais tendue». Les fermiers ont contacté un conseiller juridique et entendent prouver que Chevron est dans l’illégalité.
Ils constatent que les médias français s’intéressent plus à leur lutte que les médias polonais. La police est sur place. Parmi les derniers tweets de Kowalski : «#dontfrackZurawlow Occupy Chevron is not just about fracking, it is about corporations forcing a way of life on citizens. The farmers want the world to know this.» Autrement dit, en VF : «Occupy Chevron va au-delà de la question des gaz de schiste, il s’agit des multinationales imposant un certain mode de vie aux citoyens. Les fermiers veulent que le monde sache cela.»
Le suspense continue.
Faï Tirà Peyroulienne
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Puits de gaz de schiste à Washington, en Pennsylvanie, en juillet 2011
Publiée dimanche 23 juin dans la revue de l'Académie des sciences américaine, l'étude conduite par le biologiste Robert Jackson, professeur à la Duke University à Durham (Etats-Unis), devrait relancer l'affrontement entre les tenants et les adversaires de l'exploitation du gaz de schiste. Et fournir de nouveaux arguments à ces derniers.
De fait, les travaux du chercheur américain mettent en évidence, dans le nord-est de la Pennsylvanie, de fortes teneurs en méthane (CH4) des eaux souterraines prélevées autour des puits de gaz non conventionnel. Cette pollution n'est pas circonscrite aux abords immédiats des gisements : elle concerne les zones situées jusqu'à un kilomètre autour des points de forage.
Les scientifiques ont analysé l'eau issue de 141 points de prélèvement dans les nappes phréatiques de cette partie des Appalaches. Environ 80 % des échantillons étudiés montrent des teneurs mesurables de méthane - l'hydrocarbure qui forme l'essentiel du gaz extrait. Loin des puits, les niveaux enregistrés sont généralement faibles. En revanche, à moins d'un kilomètre de la production, les niveaux de contamination sont six fois plus élevés, en moyenne.
TENEUR IMPORTANTE EN MÉTHANE
Les scientifiques ont cherché d'autres causes possibles à ces teneurs élevées en méthane (composition du sous-sol, topographie) mais le seul paramètre permettant de les expliquer est, selon leur analyse, la présence proche d'un forage. En outre, les auteurs ont examiné la signature isotopique du méthane retrouvé dans les nappes : plus les forages sont proches, plus cette signature est caractéristique du méthane piégé dans les roches profondes. La présence d'hydrocarbures dans les aquifères, lorsqu'elle dépasse un certain seuil, n'est donc pas imputable à des contaminations de bactéries "méthanogènes".
Les concentrations de méthane mesurées près des puits ne sont pas anecdotiques. Pour une vingtaine d'échantillons, tous (...)
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Exploiter les gaz de schiste ? Le cas de la Grande-Bretagne
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Gaz de schiste : des fracturations hydrauliques ont-elles eu lieu en France?
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Re: Gaz de schiste Dim 14 Juil 2013, 16:24
Le gaz de schiste devant le Conseil Constitutionnel
Le Conseil d'Etat a renvoyé devant le Conseil Constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la loi interdisant en France la fracturation hydraulique, utilisée pour extraire le gaz de schiste. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau
Le Conseil d'Etat a renvoyé vendredi devant le Conseil Constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la loi interdisant en France la fracturation hydraulique, utilisée pour extraire le gaz de schiste. La société américaine Schuepbach Energy, qui possédait deux permis d'exploration abrogés en 2011, avait contesté cette loi devant le tribunal de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), qui avait à son tour renvoyé la QPC au Conseil d'Etat. Cette décision intervient alors que le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a suscité une vive polémique en se déclarant personnellement favorable à l'exploitation "d'un gaz de schiste écologique".
Les conditions d'un renvoi devant le Conseil Constitutionnel sont remplies, estime le Conseil d'Etat.
"Il appartient désormais au Conseil constitutionnel de se prononcer sur la constitutionnalité de la loi dans un délai de trois mois", précise-t-on à la plus haute juridiction administrative.
La QPC concerne l'article 1 visant à interdire l'exploitation des mines d'hydrocarbures par fracturation hydraulique et l'article 3 visant à abroger les permis de recherche ayant recours à cette technique".
La technique de la fracturation hydraulique, critiquée pour son impact environnemental et visuel, a été interdite en France par la précédente majorité, qui avait auparavant délivré plusieurs permis d'exploration à des groupes pétroliers. Après la loi du 13 juillet 2011, le groupe américain avait vus ses deux permis de recherche abrogés dans l'Aveyron et en Ardèche, car il avait dit ne pas pouvoir y renoncer en l'absence de solution alternative.
Avant de transmettre cette QPC au Conseil Constitutionnel, le Conseil d'Etat devait notamment établir si les dispositions critiquées étaient applicables à cette procédure, si elles n'avaient pas déjà été déclarées conformes à la Constitution et si la question était "nouvelle ou présentait un caractère sérieux".
Marion Douet, édité par Gérard Bon
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: François Hollande refuse toute exploration du gaz de schiste Lun 15 Juil 2013, 13:46
Lors de son interview télévisée à l'occasion du 14-Juillet, François Hollande a déclaré qu'il n'y aurait pas d'exploration de gaz de schiste en France tant qu'il serait président. /Photo prise le 14 juillet 2013/REUTERS/Benoît Tessier
François Hollande a déclaré dimanche qu'il n'y aurait pas d'exploration de gaz de schiste en France tant qu'il serait président.
La France a interdit par une loi de juillet 2011 la technique de fracturation hydraulique, utilisée notamment aux Etats-Unis, pour l'exploitation du gaz de schiste.
Le ministre du Redressement reproductif, Arnaud Montebourg, a dit croire récemment en un gaz de schiste "écologique" et plaidé pour la création d'une compagnie publique d'exploitation. "Sur le gaz de schiste, il y a un débat qui dure depuis trop longtemps", a estimé le chef de l'Etat lors de son interview télévisée du 14-Juillet.
"Tant que je serai président, il n'y aura pas d'exploration du gaz de schiste en France", a-t-il souligné.
Le mandat de François Hollande expire en mai 2017.
Sophie Louet
Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Le Québec ferme son unique centrale nucléaire et dit non au gaz de schiste Mar 06 Aoû 2013, 20:19
Le nouveau gouvernement québécois, entré en fonction mercredi, a annoncé jeudi la fermeture de l'unique centrale nucléaire de la province ainsi que le maintien du moratoire sur l'exploration et l'exploitation des controversés gaz de schiste.
La Première ministre Pauline Marois a déclaré à l'issue de son premier conseil des ministres qu'elle mettait en oeuvre "l'engagement pris lors de la campagne de procéder à la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2".
Ouverte en 1983 et arrêtée depuis fin juillet en raison d'une panne, cette centrale devait être rénovée pour poursuivre son activité. Le remplacement de son réacteur avait été évalué en 2008 à 1,9 milliard de dollars.
"Je veux que ce geste devienne un symbole pour le Québec, pour l'environnement et le bien-être des générations futures", a dit Mme Marois lors d'une conférence de presse, précisant avoir demandé un rapport devant permettre à la fermeture de se faire "correctement".
La majeure partie de l'électricité du Québec provient des immenses barrages hydro-électriques du nord de la province, Gentilly-2 ne contribuant que pour environ 2% de la production totale.
Par ailleurs, la ministre québécoise des Ressources naturelles Martine Ouellet a affirmé que le gouvernement indépendantiste souhaitait "un moratoire complet, tant sur l'exploration que sur l'exploitation du gaz de schiste".
Face à l'indignation d'une partie de la population québécoise, le gouvernement sortant avait rendu quasi-impossible en mars 2011 de forer pour extraire ou chercher ce gaz naturel, et ce, le temps qu'un comité d'évaluation environnementale et stratégique sur le gaz de schiste enquête sur l'impact de cette industrie naissante sur le milieu naturel. Son rapport est attendu en octobre 2013.
Mais pour la ministre Ouellet, il n'y a guère de doute: "Je ne vois pas le jour où il y aura des technologies qui permettront une exploitation sécuritaire", a-t-elle affirmé aux journalistes.
AFP
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Faï Tirà Peyroulienne
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Sujet: Jouarre : début des forages et craintes de pétrole de schiste Sam 10 Aoû 2013, 15:42
Jouarre : début des forages et craintes de pétrole de schiste
Le pétrolier américain Hess Oil a commencé à forer le sol mardi à Jouarre (Seine-et-Marne) pour cartographier le sous-sol du bassin parisien, selon la société.
Jusque là, rien de nouveau, il existe en effet plus de 500 puits de pétrole dans la région. Mais cette fois-ci, les riverains redoutent qu'il s'agisse d'un préalable à l'exploitation du pétrole de schiste.
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Re: Gaz de schiste Sam 10 Aoû 2013, 15:45
Ils prennent vraiment les gens pour des crétins !!!
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Etats-Unis: Des enfants contraints au silence sur le gaz de schiste Ven 16 Aoû 2013, 15:36
Un puits d'exploitation de gaz de schiste, dans le Colorado, aux Etats-Unis. D.ZALUBOWSKI/AP/SIPA
PLANETE - Une compagnie pétrolière a acheté le silence d'une famille américaine... Un accord à l'amiable sanctionné par la justice entre des compagnies exploitant du gaz de schiste en Pennsylvanie et un couple qui les poursuivait pour des problèmes de santé, interdit au couple et à leurs enfants de jamais parler de cette industrie en public. L'accord entériné par la justice à huis clos en 2011 et rendu public la semaine dernière par le Pittsburg Post Gazette, spécifie clairement que les plaignants Chris et Stephanie Hallowich ont l'interdiction à vie de s'exprimer sur le gisement géant de gaz de schiste de Marcellus situé dans le nord-est de la Pennsylvanie et que cette interdiction s'applique également à leurs enfants de 7 et 10 ans.
Le couple avait attaqué trois compagnies pétrolières (Range Resources, Williams Gas/Laurel Mountain Midstream et MarkWest Energy) affirmant que les produits chimiques utilisés pour le forage de puits près de leur ferme avaient eu des conséquences sur leur santé, provoquant notamment des brûlures aux yeux, à la gorge et aux oreilles ainsi que des maux de tête, rapporte le Pittsburg Post-Gazette.
«Nous savons que nous avons signé pour nous taire pour toujours»
L'accord passé en août 2011 à huis clos dans un tribunal du comté de Washington était jusqu'ici resté confidentiel mais le Post Gazette a obtenu d'un juge sa récente publication. Selon un compte-rendu d'audience, Stephanie Hallowich explique avoir touché, contre son silence, 750.000 dollars selon les termes de cet accord. «Pour la sécurité et la santé de nos enfants, nous avions besoin (de cet argent) pour les retirer de cet endroit». «Nous savons que nous avons signé pour nous taire pour toujours mais pourquoi cela doit-il lier nos enfants qui sont encore mineurs et empiéter sur leurs droits?», ajoute-t-elle toujours selon le compte-rendu d'audience.
«Nous pouvons les informer. Nous pouvons leur expliquer qu'ils ne peuvent pas parler de cela mais nous ne pouvons pas contrôler ce qui se passe dans la cour de récréation», explique son mari faisant valoir que dans la région, de nombreux enfants ont des parents qui travaillent dans le secteur. L'avocat de la famille, Peter Villari, affirmait alors qu'en 30 ans de carrière, il n'avait jamais vu une telle interdiction liant des mineurs.
Avec AFP
Faï Tirà Peyroulienne
Nombre de messages : 16511 Date d'inscription : 07/10/2008
Sujet: Première "victoire" contre le gaz de schiste en Grande-Bretagne Sam 17 Aoû 2013, 17:42
Première "victoire" contre le gaz de schiste en Grande-Bretagne
Le Monde.fr avec AFP |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manifestation contre les forages exploratoires de la société Cuadrilla, le 6 août 2013. | REUTERS/LUKE MACGREGOR
Des opposants au gaz de schiste rassemblés dans un village de la campagne anglaise se félicitaient vendredi 16 août d'avoir obtenu une première "victoire", après la décision de l'entreprise chargée des forages exploratoires de réduire temporairement ses activités.
Jusqu'à un millier de militants venus de tout le pays étaient attendus à Balcombe, dans le West Sussex (sud-est de l'Angleterre), pour un camp de six jours destiné à protester contre la technique controversée de la fracturation hydraulique. Le paisible village est devenu depuis quelques semaines le centre d'une intense mobilisation des écologistes, qui redoutent que les forages exploratoires qui ont commencé sur place ne débouchent sur le recours à cette technique d'exploitation.
Lire (édition abonnés) : Balcombe, le village cossu du Sussex qui se refuse au gaz de schiste En prévision de ce rassemblement et par crainte de débordements, la société britannique Cuadrilla, opérant sur le site, a décidé, en concertation avec la police, de réduire temporairement ses activités. "Notre principale préoccupation est la sécurité de nos équipes, des habitants de Balcombe et des manifestants, à la suite des menaces d'actions directes contre le site d'exploration", a expliqué l'entreprise spécialisée dans la fracturation hydraulique. "Nous reprendrons la totalité de nos activités dès que nous pourrons le faire en toute sécurité", a-t-elle précisé.
"C'EST SEULEMENT UN DÉBUT"
L'annonce de Cuadrilla a aussitôt été saluée par les militants sur place, qui attendent des renforts à l'occasion de ce rassemblement estampilé "No Dash for Gas" ("Pas de ruée vers le gaz"). C'est "déjà une victoire pour nous, mais c'est seulement un début. Nous voulons nous assurer qu'ils ne vont pas utiliser la fracturation hydraulique, ni à Balcombe ni ailleurs", a déclaré l'un des manifestants, Luke Johnson. "Cuadrilla fait profil bas", a quant à lui commenté James Basin, 31 ans, promettant d'aller "visiter le site pour voir le bazar que Cuadrilla a mis là-bas".
"Nous reprendrons la totalité de nos activités dès que nous pourrons le faire en toute sécurité", a déclaré un porte-parole de Cuadrilla. | REUTERS/POOL
Pour éviter ces risques de confrontation, le site des forages a été sécurisé avec des clôtures en fil de fer barbelé. La police a déjà procédé à une quarantaine d'arrestations depuis le début des manifestations, il y a trois semaines. "Nous allons continuer à autoriser les manifestations pacifiques, mais les nouveaux venus sur le site doivent savoir qu'en cas de délit, nous enquêterons et ils seront arrêtés", a prévenu le commissaire Lawrence Hobbs, de la police du Sussex.
Jusqu'à un millier de militants venus de tout le pays étaient attendus à Balcombe, dans le West Sussex, pour un camp de six jours destiné à protester contre la technique controversée de la fracturation hydraulique. | REUTERS/LUKE MACGREGOR
Sur le site du camp, à plus d'un kilomètre du lieu des forages, les militants étaient occupés vendredi à planter des chapiteaux, des tentes, des toilettes et un coin cuisine. Le mouvement de protestation à Balcombe, un bastion du Parti conservateur, mêle habitants de la région et militants écologistes et a reçu le soutien de célébrités, telle Bianca Jagger, l'ex-épouse du chanteur des Rolling Stones.
CAMERON PRO-GAZ DE SCHISTE
Avec trois mois de retard, les forages d'exploration ont débuté le 2 août, quand Cuadrilla a commencé à creuser un puits vertical de 915 mètres de profondeur dans l'espoir de trouver du gaz de schiste. La fracturation hydraulique, qui utilise des quantités énormes d'eau pour libérer le gaz de la roche, est jugée polluante par les défenseurs de l'environnement. Elle est interdite en France, mais mise en œuvre aux Etats-Unis. Lire "En Grande-Bretagne, la course au gaz de schiste chahutée par une mobilisation locale"
Le premier ministre britannique, David Cameron, a affirmé que le Royaume-Uni ferait une "grave erreur" s'il tournait le dos au gaz de schiste. Il a estimé que la technique de la fracturation hydraulique ne causerait que "des changements très mineurs au paysage", qu'elle pouvait "réellement faire baisser les factures d'énergie" et créer des dizaines de milliers d'emplois. "Si les populations locales peuvent vraiment constater les bénéfices et obtenir les garanties appropriées concernant l'environnement, je ne vois pas pourquoi elle n'aurait pas un vrai soutien populaire", a-t-il dit.
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