Forum de Peyroules
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Forum de Peyroules

C'est bien le diable si je ne trouve pas dans ce village un bistrot où je pourrai casser la croûte. Jules Romains
 
AccueilDernières imagesConnexionS'enregistrer
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 

 Provence, mythes et légendes

Aller en bas 
AuteurMessage
Faï Tirà
Peyroulienne
Peyroulienne
Faï Tirà


Nombre de messages : 16432
Date d'inscription : 07/10/2008

Provence, mythes et légendes Empty
MessageSujet: La pierre des épousées   Provence, mythes et légendes Icon_minitimeMer 08 Juil 2020, 09:19

La pierre des épousées

   En Provence, le mariage a toujours été sacré. 


Si l’autorité masculine régnait à l’extérieur de la maison, à l’intérieur, l’épouse tenait un rang égal à celui du mari. Une fois le mariage célébré, et avant de pénétrer dans leur maison, l’homme tenait dans sa main un pilon et la femme un mortier. L’ensemble formait et symbolisait l’union du masculin et du féminin.




Bien avant cette tradition, dans certains villages, des rituels païens résistaient à la croix. Il est rare de nos jours qu’un village possède une pierre à marier. Elles ne furent pas toutes détruites, comme dans le Var à Bauduen, ou dans le hameau de Saint-Ours . Pour trouver un mari et pour être féconde, la femme se rendait au vallon de l’Ubayette. Sur place, elle glissait sur un toboggan, un rocher de plan incliné situé derrière l’église. Le curé s’opposa plusieurs fois à cette pratique païenne.


 On raconte dans le pays qu’une fille radieuse de beauté pour provoquer le curé glissa sept fois. Fort heureusement, elle n’eut qu’un seul mari ! Mais elle mit au monde sept enfants : quatre garçons et trois filles. Elle disait souvent : « J’aurais dû glisser qu’une fois ! »



   Pendant des siècles, un lieu a été tenu secret : Fours près de Barcelonette. Les villageois descendant d’une peuplade celto-ligure gardèrent pendant très longtemps cette coutume : les filles de la région devaient se marier avec un homme originaire du pays. Pas question de choisir un mari autre que dans une zone bien limitée. Pourquoi une telle tradition ? Pour ce peuple, il était impossible de perdre leur taille, leur force et leur physionomie, être du même pays signifiait être du même sang, la seule solution pour ne rien perdre de tout cela était une union sacrée très contrôlée.

   Le jour de la cérémonie, avant de quitter le foyer familial, le père tendait à sa fille un verre d’eau où brillait au fond une pièce d’or. La jeune fille buvait et plaçait la pièce dans son bas occasionnant un grand chagrin, les larmes révélaient la douleur de quitter la maison familiale.  Un long cortège se formait ensuite derrière l’épouse et le père. 


Arrivé sur le lieu de la cérémonie, le père conduisait dans un silence solennel sa fille près de l’autel où attendait assis l’ignorant époux. Une fois la mariée assise, le futur époux posait avec délicatesse une jambe sur elle, pour montrer ainsi sa domination prochaine. Le druide avant la bénédiction des anneaux aidé par deux mages allumait deux cierges. Le couple l’un après l’autre désignait du doigt le cierge désiré.

   Après la cérémonie, le cortège se rendait dans les gorges encaissées de Bachelard où les mélèzes projetaient leurs ombres menaçantes. Près de la pierre des épousées, le père de la mariée déposait le pied de sa fille dans une empreinte creusée dans un rocher. 


Les parents et amis bisaient la mariée avec affection et glissaient un anneau sur un de ses doigts. Très vite, des cadeaux se formaient autour de la mariée sous le regard de son époux. 


Ses doigts se couvraient d’anneaux en or pour les plus riches, en argent pour les moins fortunés et en fine ficelle pour les plus pauvres. On raconte aussi ce rite ancien : jadis, les petits êtres de la terre comme les lutins ou les farfadets offraient à l’initié un anneau en lui promettant une vie éternelle. La cérémonie terminée, les chants s’élevaient d’un banquet. Pendant ce temps, de retour au temple, le couple marchait vers les deux cierges qui se consumaient. Celui dont la cire fondait rapidement annonçait qui partira le premier dans le monde de la mort.



Puis, tranquillement, la candide épouse accompagnée de son mari rentrait pour la première fois chez elle. 


Doucement, elle montait les escaliers où la chambre nuptiale l’attendait, elle enfermait les anneaux dans une boîte car en perdre un seul entraînait de terribles disgrâces tandis que le mari dehors soufflait sur la lanterne, pour faire place à la nuit et à l’amour ! Cette tradition ancestrale disparut, seul reste le jour du mariage l’échange des anneaux symbole d’amour et d’union.

_______________________________________




Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
Revenir en haut Aller en bas
http://robinson.winnerbb.com/
Faï Tirà
Peyroulienne
Peyroulienne
Faï Tirà


Nombre de messages : 16432
Date d'inscription : 07/10/2008

Provence, mythes et légendes Empty
MessageSujet: Provence, mythes et légendes   Provence, mythes et légendes Icon_minitimeMar 25 Aoû 2015, 19:45

Provence, mythes et légendes

 

http://www.lexpress.fr/


 

 Par Virginie Skrzyniarz

        






 
Provence, mythes et légendes La-riviere-naturby-dans-le-var_5402227
L'eau a constamment nourri l'imaginaire provençal et alimenté de nombreuses légendes.

 
© MOIRENC Camille/Hemis/Corbis

 
 


D'hier à aujourd'hui, sources sacrées, animaux fantastiques et saints vénérés ont enrichi toutes sortes d'histoires extraordinaires dans une région qui appelle à l'imaginaire. C'est ce fabuleux légendaire, sans doute l'un des plus riches de France, que vous conte L'Express.






"Eici l'aigo es d'or [ici, l'eau est d'or]", a-t-on coutume de dire en Provence. Si elle ne manque pas sur le territoire (la mer est au sud, la Durance, comme le Verdon, au nord, et le Rhône, à l'ouest), il a souvent fallu la main de l'homme, ainsi que de longs et coûteux travaux, pour l'acheminer jusque dans les villes. Ange ou démon, l'eau a de tout temps suscité la fascination et nourri l'imaginaire provençal.




"Elle est le symbole de la fondation de Marseille, dès le VIe siècle avant l'ère chrétienne, souligne le conteur Jean-Pierre Cassely.



Lorsque Gyptis, fille du roi des Ligures (la tribu qui occupait alors la basse Provence), tend une coupe à Protis, chef des colons grecs venus de Phocée, le désignant ainsi comme son futur époux, c'est bien de l'eau qu'elle lui offre. L'historien latin Trogue Pompée le souligne d'ailleurs dès le Ier siècle avant Jésus-Christ.



 En cadeau de noces, les tourtereaux reçoivent une bande de littoral sur laquelle ils fondent Massalia [Marseille]."


Se murmurent ainsi en Provence de nombreuses légendes autour des sources.



"Leur jaillissement a toujours été providentiel, confirme Elisabeth Bousquet-Duquesne, auteur de plusieurs ouvrages sur la région.



Souvenez-vous: dans les récits romancés de Marcel Pagnol, c'est une source qui est au cœur des querelles de voisinage aux accents de garrigue." Plusieurs d'entre elles étaient réputées sacrées, comme celle de Glanum, dans la commune de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Fréquentée depuis la préhistoire, elle attire une tribu de Gaulois qui installe tout autour un oppidum, à l'époque même où naît Massalia. Pendant près de dix siècles, des foules de pèlerins se bousculent sur le lieu pour implorer Glan, dieu de la source guérisseuse, mais aussi Hercule, symbole de courage et de force. En témoignent les nombreux ex-voto retrouvés sur le site.




Profusion de monstres amphibiens




Aujourd'hui, on se rend encore à la fontaine du Beaucet (Vaucluse) pour invoquer saint Gens, afin d'éloigner la fièvre, à la source Saint-Lambert de la chapelle Notre-Dame-de-la-Queste à Grimaud (Var), pour soigner les maladies des yeux, ou à celle d'Eygalières (Bouches-du-Rhône), bien qu'elle soit désormais tarie, pour demander l'abondance des cultures.



 A La Ciotat (Bouches-du-Rhône), la source de Fontsainte a elle aussi disparu lors des destructions allemandes de la Seconde Guerre mondiale.



 Mais une légende raconte que, vers 800 après Jésus-Christ, elle se mit une nuit à bouillonner si fort qu'elle réveilla les habitants des alentours et leur permit de repousser une attaque surprise des Sarrasins.



Dans l'univers fantasmagorique provençal, le monde aquatique est une inépuisable source d'inspiration. Il a donné lieu à une profusion de monstres amphibiens.



Parmi eux, la Tarasque. "Un dragon moitié animal, moitié poisson, plus épais qu'un boeuf, plus long qu'un cheval, avec des dents semblables à des épées et grosses comme des cornes, qui était armé de chaque côté de deux boucliers", comme le décrit le chroniqueur du Moyen Age Jacques de Voragine dans La Légende dorée (vers 1260). La bête, qui a élu domicile dans le lit du Rhône, n'aurait été aperçue qu'occasionnellement, mais les avis sont unanimes : elle présente un corps long, une tête énorme, un épiderme rocailleux et une queue puissante.



A en croire certains, elle se serait retrouvée dans le fleuve après le naufrage d'un bateau qui la transportait vers quelque amphithéâtre voisin. "Dans son ouvrage,

Jacques de Voragine ne mentionne pas la raison pour laquelle la Tarasque serait arrivée dans le Rhône, tempère Aldo Bastié, conservateur du patrimoine de Tarascon (Bouches-du-Rhône). Ni pourquoi son antre serait situé sous le château construit sur le lieu même où la bête se réfugiait.



 Il indique uniquement qu'elle serait originaire de Galatie, une région historique d'Anatolie. Le dragon amphibie aux yeux rougis et à l'haleine putride aurait ensuite longtemps hanté les marécages voisins et semé la terreur dans la ville, avant d'être dompté par sainte Marthe."






Le dragon de Draguignan, dévoreur de pèlerins



Qu'importe la raison de la présence de l'animal dans le Rhône, cette légende sert de prétexte à d'extraordinaires festivités dans la cité. Chaque dernier week-end de juin a ainsi lieu la "course de la Tarasque".



Le monstre dompté -du moins son effigie géante- sort de sa tanière, accompagné par ses chevaliers, les "tarascaïres", et entame sa procession. "Certains ouvrages du XIXe siècle attribuent l'origine de ces festivités au roi René Ier, duc d'Anjou et comte de Provence, précise l'historien Noël Coulet. Il aurait institué ces jeux, au cours desquels on se devait de "faire grand tintamarre, noces, farandoles et festins", pour distraire sa femme, Jeanne de Laval, qui avait la réputation de ne jamais sourire.

Mais tout porte à croire que ces manifestations sont plus anciennes." Les jeux, bien différents d'aujourd'hui, étaient exécutés par les corporations de métiers, telles que les charretiers, les ménagers, les jardiniers... devant un public en attente, prêt à subir les pires farces.


D'autres récits mettent en scène des créatures fantastiques terrestres. C'est le cas de la légende médiévale du dragon de Draguignan, qui vécut longtemps tapi dans une grotte des gorges de la Nartuby.



 Mais lorsque, un beau matin, la rivière sort de son lit, l'animal, qui ne sait pas nager, est pris de panique. Il va se réfugier dans le sanctuaire de saint Hermentaire, d'où il se met à terroriser, et même à dévorer, les pèlerins en route pour les îles de Lérins. Arrivés à destination, les survivants, tout chamboulés, se hâtent évidemment de conter leur mésaventure à saint Honorat, abbé de Lérins.



 Excédé, ce dernier décide de se rendre sur place pour dompter la bête. Il attrape le monstre par le cou, l'attache à un rocher à l'aide de sa ceinture et le laisse mourir là de sa belle mort. Les ossements de la bête furent, dit-on, longtemps visibles à cet endroit.



"On pense souvent, à tort, que le dragon a donné son nom à la ville, souligne Pierre-Jean Gayrard, président de la Société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan, et auteur d'un ouvrage sur le célèbre monstre de la cité. C'est totalement faux. Draguignan doit en réalité son nom galloromain, "Draconianum", à Draconius, un riche propriétaire du terroir.




Mais, avec un tel nom, il fallait bien une histoire de dragon pour la ville, et l'on a donc créé de toutes pièces cette légende afin de servir une explication mystico-religieuse. La créature, qui incarne le Mal, est chassée par un saint.



Le message est clair: l'Eglise délivre les hommes du Mal. On compte une bonne soixantaine de saints sauroctones (des personnages religieux ayant maîtrisé un saurien, autrement dit un reptile à pattes, par la force de la prière ou d'un quelconque objet) en Europe, le plus connu étant, bien sûr, l'archange saint Michel, venu lui aussi à bout d'un dragon.



 La Provence en détient quelques spécimens, et sainte Marthe, qui dompte la Tarasque en la ceinturant, fait évidemment partie de la liste. Quant à saint Hermentaire, le patron de Draguignan, il a, par la suite, pris la place de saint Honorat dans la légende."
A Fontaine-de-Vaucluse, c'est une salamandre géante et ailée qui créa autrefois un vent de panique parmi les habitants des alentours.



Surnommée "la Coulobre", elle vivait sous un rocher recouvert par les eaux de la Sorgue et égorgeait hommes et animaux qui avaient le malheur de passer à proximité de son logis. Saint Véran affronte la bête immonde, la terrasse, avant de la catapulter dans les Alpes. "Les exemples d'expulsions de bêtes maléfiques sont légion en Provence, confirme Elisabeth Bousquet-Duquesne. Quand l'une d'elles est évincée, les habitants érigent souvent une chapelle sur le lieu où elle a frappé, pour signifier la victoire du christianisme."






Lingots et pierres précieuses enfouis par les Sarrasins




En Provence, les animaux gardent aussi des trésors. Ainsi en est-il de la chèvre d'or. "Un mythe lié à l'occupation sarrasine de la Provence au cours du haut Moyen Age, précise l'écrivain. Une période traumatisante qui pourrait être à l'origine des bravades, ces "bruyantes" processions mi-religieuses, mi-militaires destinées à repousser les esprits malfaisants, que l'on retrouve un peu partout sur le territoire.



Chaque mois d'avril, à Fréjus, on rend ainsi hommage à saint François de Paule, parce qu'il délivra la ville de la peste en 1482." Certains historiens rattachent plutôt les bravades à l'époque moderne et les relient au développement des confréries de jeunesse.


Il existe de nombreuses versions de la légende de la "cabro d'or", et autant de grottes devant lesquelles elle aurait été aperçue, gardant des lingots et des pierres précieuses que les Sarrasins auraient enfouis vers l'an 980, avant de quitter la région, après deux siècles d'occupation. On la retrouve à Saint- Rémy-de-Provence, où elle campe au sommet du mausolée des Antiques, gardienne du trésor d'Abd al-Rahman, mais aussi à Laudun-l'Ardoise, dans le Gard, veillant sur les richesses d'Hannibal, "roi des Sarrasins d'Afrique".



 De nombreux auteurs provençaux évoquent l'animal fabuleux à la toison d'or, ne sortant qu'à la tombée de la nuit.



 Dans son conte Les Etoiles, Alphonse Daudet le rattache à une fée dénommée Estérelle, quant à Frédéric Mistral, il le fait hanter la région du val d'Enfer, proche de la vallée des Baux. Mais, quelle que soit la version du récit, gare à l'imprudent qui se hasarderait à suivre le ruminant dans sa retraite : celui-là ne reverrait jamais la lueur du jour.


 
Provence, mythes et légendes France-var-sainte-baume-sanctuary-of-st-mary-magdalene_5402229
La grotte de la Sainte-Baume, où Marie Madeleine se serait retirée durant trente ans.

© Sylvain Sonnet/Hemis/Corbis


 
 

La tradition orale provençale fait aussi la part belle aux saints. Parmi toutes les histoires colportées, la légende des Saintes-Maries est la plus célèbre. Voici la version que rapporte Jacques de Voragine dans sa Légende dorée : chassés de la Terre sainte au Ier siècle de l'ère chrétienne, saint Maximin, Marie Madeleine, son frère Lazare, sa soeur Marthe et la servante de cette dernière, Marcelle, ainsi que Sidoine, aveugle-né guéri par Jésus, sont placés sur une barque sans voile ni rames et abandonnés en haute mer pour que les eaux les engloutissent.



Mais, par la volonté de Dieu, l'embarcation arrive à Marseille et les disciples se dispersent dans la région pour prêcher la parole du Christ. Lazare, lui, reste sur place, et est désigné premier évêque de la ville par la population. Marie Madeleine l'accompagne un temps, avant de se retirer dans sa grotte de la Sainte-Baume pour y mener, trente ans durant, une vie de contemplation, se nourrissant exclusivement de racines. Quant à Maximin, il part pour Aix, dont il deviendra le premier évêque.


"Des tas d'autres récits se sont greffés sur cette légende, souligne l'historien Noël Coulet. La barque aurait été chargée d'autres saints, dont Trophime, que les Arlésiens tiennent, depuis le milieu du Ve siècle, comme leur premier évêque.



Dans certains écrits, l'embarcation aborde non pas Marseille, mais la "Ville de la mer" (les Saintes-Maries-de-la- Mer), où deux Marie (Marie Jacobé et Marie Salomé) s'installent en compagnie de leur servante Sara."


En fait, selon les spécialistes de l'Antiquité chrétienne, les premières traces de la mission évangélisatrice en Provence ne sont pas antérieures au IIIe siècle. Mais la fable est tenace, d'autant qu'elle bénéficie de l'invention de reliques à Saint-Maximin, au XIIIe siècle, et aux Saintes-Maries, deux siècles plus tard. Beaucoup persistent à vouloir y croire. Ici, comme ailleurs, chacun s'approprie les légendes et les revisite à sa manière. Ce n'est pas le moindre des charmes de l'imaginaire provençal. 



 
Provence, mythes et légendes Sarcophagi-at-les-alyscamp_5402231
Le martyre de Saint-Genest a fait des Alyscamps un site prisé des chrétiens.

© Jon Hicks/Corbis

LES ALYSCAMPS, NÉCROPOLE CULTE 
 
C'est à partir du IVe siècle que la nécropole des Alyscamps, en Arles, devient célèbre, à l'époque où se répand le culte de saint Genest. Ce greffier de la ville, qui refusait d'enregistrer les condamnations portées contre les chrétiens, se jette dans le Rhône pour échapper aux persécutions. Rattrapé, il est décapité en 308, à Trinquetaille, avant d'être inhumé sur le site arlésien. Dès lors, les évêques de la cité, mais aussi les fidèles de l'Europe entière, veulent se faire enterrer sous la protection du martyr, dans la fameuse nécropole fondée par Trophime.



Au XIIIe siècle, l'écrivain Gervais de Tilbury écrit ces lignes : "La coutume veut, comme nous l'avons dit, que l'on envoie depuis de nombreuses régions, au fil du Rhône, les corps des morts dans des tonneaux enduits de poix et des coffres avec de l'argent renfermé, en guise d'aumône pour ce cimetière si sacré." Point de départ de l'une des routes de Compostelle, le site des Alyscamps est l'objet de nombreuses légendes.



Depuis le Moyen Age, on raconte qu'après son martyre, le saint décapité aurait pris sa tête et l'aurait jetée dans le Rhône, d'où, conduite par un ange, elle aurait atteint l'Espagne. 




L'Express remercie Bouches-du-Rhône Tourisme, pour son aide précieuse, ainsi que les offices du tourisme d'Arles, d'Aubagne, de Marseille, de Salon-de-Provence, de Tarascon et toutes les personnes qui ont contribué à l'élaboration de ce dossier. 

_______________________________________




Rien ne changera, à moins que les citoyens prennent eux mêmes les choses en main !
Revenir en haut Aller en bas
http://robinson.winnerbb.com/
 
Provence, mythes et légendes
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Légendes, contes
» Animations diverses à La Martre

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum de Peyroules :: Contes et légendes du pays-
Sauter vers: