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 Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?

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Faï Tirà
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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeSam 03 Juin 2023, 13:32

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MessageSujet: Définition : D’où vient l’expression « Peuchère » ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMer 10 Mai 2023, 14:01

https://www.20minutes.fr/

Définition : D’où vient l’expression « Peuchère » ?

FRANÇAIS Popularisée par Marcel Pagnol, « peuchère » est sans doute l’expression provençale la plus connue, mais d’où vient-elle ? On vous explique tout


20 Minutes avec agences





  • « Peuchère ! » est une expression du sud de la France.
  • Elle exprime la surprise ou la pitié.
  • Elle provient du mot « pécheur ».



Voilà une expression que vous avez forcément entendue et, qui sait, peut-être même employée. Plus besoin d’être Marseillais, d’ailleurs, pour s’écrier « peuchère ! » (avec un point d’exclamation, je vous prie) : le terme résonne désormais dans tout l’Hexagone et au-delà, fût-ce sur un ton amusé. Mais au fond, savez-vous vraiment ce que signifie cette interjection et, surtout, d’où elle vient ?

De la compassion à la surprise


On emploie souvent « peuchère » pour marquer la surprise ou l’admiration, par exemple :
  • Peuchère ! Quelle soirée de fous !

  • Peuchère ! La belle voiture !




Mais ce n’est pas le seul usage du terme. Il sert aussi à exprimer la compassion, la pitié ou une forme d’attendrissement navré :
  • Peuchère ! T’es vraiment paumé, toi !

  • Mais, peuchère ! Qu’est-ce que tu vas penser là ?


Dans ces cas-ci, l’interjection pourrait être remplacée par « mon pauvre ».

Une étonnante étymologie


D’ici à s’imaginer que « peuchère » découle de « pauvre », il n’y a qu’un pas (que certains n’ont, d’ailleurs, pas hésité à franchir). Mais les linguistes semblent désormais à peu près tous d’accord : « peuchère » vient de « pécheur ». Et on ne parle pas ici du pêcheur de saumon, mais bel et bien de celui qui commet un péché. Voué à l’enfer dans la tradition chrétienne, le pécheur était évidemment à plaindre et, si possible, à sauver avant qu’il ne se damne à jamais. Et pour la petite histoire, le mot connaît deux déclinaisons, certes plus rares : « péchère » ou « peichère » : si vous tombez dessus, ne tombez pas de votre chaise.




Dans ces cas-là, on pourrait aussi bien s’exclamer « wow ! »

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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeDim 19 Fév 2023, 11:00

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MessageSujet: Animaux en provençal   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeVen 16 Déc 2022, 15:03

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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeJeu 08 Déc 2022, 19:56

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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeLun 10 Oct 2022, 22:29

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MessageSujet: LES POÈMES PRÉFÉRÉS DE ROBERT APRIN : le dixième    Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMar 23 Aoû 2022, 09:44

LES POÈMES PRÉFÉRÉS DE ROBERT APRIN : le dixième






Prouvençau e basto !

Iéu siéu Prouvençau avans tout,

lou bèn païs di Troubadou,

es moun vertadié terradou…

A moun païs ié dison Prouvènço

e pèr iéu es uno chabènço,

pas soucamen uno avenènço…

La Franço es moun segound paîs

ounte la Prouvènço a fa soun nis

d’un biais e gaubi tant requist…

Moun tresen païs es la Terro,

grando boulo que sara fiero

s’un jour desparèisson li guerro…

Siéu tambèn un bon Euroupan

gounfle d’espèr e d’enavans

mai Prouvènço rèsto davans…

Siéu Prouvençau e fièr de l’èstre

jusqu’au mai prefound de moun èstre,

es lou pieloun de moun bèn èstre…

Jamai res me fara chanja,

ni li gouvèr, lèi o tratat,

ni lou diable, ni li cadenat…

Lou mounde noun me chanjaran,

ni Lucifer, ni li grand Sant,

encaro mens lis Oucitan…

Siéu Prouvençau, acò me basto,

meme se me mudon en banasto,

e se me manjo la Tarasco,

iéu restarai toujour fidèu,

lou restarai jusqu’au toumbèu,

pourtant de longo lou flambèu !



(RA – abriéu-2014)
.............................................



Provençal et basta !



Moi je suis Provençal avant tout,

le beau pays des Troubadours

est mon véritable terroir…

Mon pays s’appelle Provence,

c’est pour moi une chevance,

pas seulement une chose avenante…

La France est mon second pays

où la Provence a fait son nid

d’un biais si exquis…

Mon troisième pays est la Terre,

une grande boule qui sera fière

si un jour disparaissent les guerres…

Je suis aussi un bon Européen,

plein d’espoir et d’énergie

mais la Provence reste devant.

Je suis Provençal et fier de l’être

jusqu’au plus profond de mon être,

c’est le pilier de mon bien être…

Jamais personne ne me fera changer,

ni les gouvernements, lois ou traités,

ni le diable, ni les cadenats…

Le monde ne me changera pas,

ni Lucifer, ni les grands Saints,

encore moins les Occitans…

Je suis Provençal, cela me suffit,

et même si on me change en corbeille,

si la Tarasque me mange,

moi je resterai toujours fidèle,

je le resterai jusqu’au tombeau,

portant toujours le flambeau !

_______________________________________




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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeSam 18 Juin 2022, 14:06

Emè aquello calour, après-mièjour m'estrampala souto la figuièro à l'oumbro per pa aganta lou cagnard!


En pantaian sou lou pichoun aubre , mi rapela què lei ancian disènt:
En jun ,de tres vièsti, gardo l'un: En juin de trois habits ,n'en garde qu'un
Soulèu de jun ,rouino degun! Solieil de juin ne ruine personne


Pluèio de jun ,es què de fum! Pluie de juin n'est que fumée
Si plou per sant- Jan,gaire de vin et de pan . Si pleut pour ST Jean ,peut de vin et de blé


Per termina ma pichouto intervencian ,vau vou communica quauque espressioun prouvençale què vou agrado !


Avè dè uei de petugo. Avoir les yeux perçants


Avè lei uei à la paiano. Etre pas bien réveillé


Bada coumo un limbert. Rester bouche bée


Cerca garrouio,cerca reno à quaucun . Chercher des noises


Etrè plen d'estrambord . etre tout feu tout flamme


A uno figuro aloungado coumo un prego-Dièu de rastouble . Il a une figure pale


Buono fin dé semane et resti à l'oumbro per pas s'ensuqua emè lou cagnard

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MessageSujet: Faut-il changer la Constitution en faveur des langues régionales ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeDim 01 Aoû 2021, 12:38

https://www.nouvelobs.com/

Faut-il changer la Constitution en faveur des langues régionales ?


DISSENSUS. L’enseignement immersif en langues régionales a été jugé contraire à la Constitution. Que faire de cette décision du Conseil constitutionel ? Faut-il entreprendre une révision constitutionnelle, comme le demandent plus de 140 parlementaires ? Les avis de la sénatrice Monique de Marco et du député Bastien Lachaud.



Par Arnaud Gonzague


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A2_web12


« La langue de la République est le français. » C’est l’article 2 de notre Constitution qui le dit. Mais sur le territoire, la langue de Molière n’a jamais été enfant unique : elle cohabite avec le breton, l’occitan, le basque… Des idiomes enseignés à des milliers d’écoliers, mais aussi, dans 15 % des cas, pratiqués « en immersion » 


– c’est-à-dire durant tous les cours, pas juste en cours de langue. Cela se passe dans des écoles associatives sous contrat et, de manière expérimentale, dans quelques écoles publiques. Sauf que depuis le 21 mai, cette pratique est jugée contraire à la Constitution par le Conseil constitutionnel




Les Sages se sont prononcés en effet sur une proposition de loi du député (Libertés et Territoires) Paul Molac, prévoyant d’étendre l’« immersif » à tout le public et d’obliger les collectivités à le subventionner via le forfait scolaire (une subvention communale).




Que faire avec cette inconstitutionnalité ? Emmanuel Macron a beau appeler le gouvernement à « trouver les moyens de garantir la transmission » des langues régionales, la vraie solution est entre ses mains : il pourrait retoucher l’article 2 pour légaliser vraiment leur usage à l’école. C’est ce que réclament plus de 140 parlementaires dans une lettre ouverte au président [PDF]. 

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MessageSujet: Savez-vous situer ces langues régionales sur la carte de France ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeSam 10 Avr 2021, 12:57

https://www.letelegramme.fr/

Savez-vous situer ces langues régionales sur la carte de France ?



Les langues régionales s’invitent dans les débats parlementaires. Au-delà du breton, saurez-vous situer d’où viennent ces dizaines de langues et parlers de France ? 



Faites notre test !





Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A1676



Protéger et promouvoir les langues régionales : c’est l’objectif de la proposition de loi définitivement adoptée ce jeudi par le Parlement sur le sujet. Compter les locuteurs n’est pas simple. Malgré tout, des dizaines de langues et parlers sont identifiés dans le pays. Les connaissez-vous ? 


Gare à la réponse assurée qui pense que tout est aussi facile à situer que le breton !


À lire sur le sujet Combien de Bretons parlent breton ?



Que savez-vous, par exemple, du mainiot ? Les lecteurs originaires de Laval ou de ses environs sauront qu’il s’agit d’un terme renvoyant au parler sarthois ou au mayennais.


 Ils ignoreront peut-être, en revanche, que le poitevin-saintongeais prend sa source quelques kilomètres plus au sud, et peut-être tomberont-ils dans le piège entre le franco-provençal et le provençal. Prêts à prendre l’accent régional malgré tout ? 



Faites le test ci-dessous !






Vingt-six langues





D’où viennent ces frontières ? Les grandes aires linguistiques sont connues, mais l’Atlas sonore des langues régionales, réalisé par deux linguistes chercheurs au CNRS, permet d’opter pour un découpage plus précis. Qui dit plus précis, dit aussi plus conflictuel : les frontières linguistiques restent « éminemment plus discutables et généralement moins abruptes » que les frontières administratives, comme le souligne l’atlas.




Citation :
Il serait possible de découper davantage




Au total, 26 langues sont désormais référencées dans cet atlas sonore, basé sur la rencontre avec des locuteurs, et qui permet d’écouter une même histoire dans différents parlers. « Il serait possible de découper davantage, entre le berrichon et le tourangeau par exemple, pour le basque, ou pour le breton », souligne le linguiste qui porte ce projet, Philippe Boula de Mareuïl. « Pour une carte à l’échelle du territoire français, cela n’a pas forcément de sens. Et cela ne change pas l’ordre de grandeur. » Les fichiers sonores, malgré tout, tiennent compte de ces variations.




Des zones poreuses





Sans être indiscutables, donc, ces limites ont l’avantage de rappeler une composante clé des langues régionales : leur rattachement à une zone géographique, et l’influence directe qui en découle. Les langues romanes se distinguent ainsi entre langues d’oïl, dans la partie nord de la France, davantage influencée par les langues celtiques, et la langue d’oc, au sud, marquée par une plus grande proximité de l’Italie et de l’Espagne.




Citation :
À quelques kilomètres de distance, on peut changer de dialecte




Une zone incarne tout particulièrement ces chevauchements géographiques : le Croissant. Son nom renvoie directement à la forme que l’on peut donner à cet espace, à la confluence de deux zones linguistiques où se mêlent, justement, les langues d’oïl et d’oc, dans des parlers plus spécifiques. « À quelques kilomètres de distance, on peut changer de dialecte », résume le linguiste. Ce phénomène s’observe surtout dans les zones de rencontres entre deux aires, comme avec le nord-occitan et le languedocien, ou même avec le breton et le gallo. Le chercheur met en garde, toutefois, contre une généralisation de ce constat, parfois utilisé comme argument contre l’intérêt des langues régionales.




À lire sur le sujet Notre dossier complet sur les langues régionales


Alors, après ces quelques précisions, obtenez-vous 10 sur 10 à notre quiz cartographique ? Pour ceux qui aimeraient une vue d’ensemble - mais uniquement après avoir joué, bien évidemment - vous pouvez découvrir la carte des différentes zones linguistiques ci-dessous :


Ce découpage géographique, qui reste sujet à discussion dans certains espaces, est basé sur l'Atlas sonore des langues régionales de France réalisé par deux linguistes du CNRS.


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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeSam 10 Avr 2021, 11:28

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MessageSujet: Lou sermoun dóu Curat   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeDim 07 Fév 2021, 10:29

Lou sermoun dóu Curat

Es un curat que mounte en cadiero predicadouiro aquest dimenche de matin, e dis i fidèu :
- Mi càris parrouquian, lou sermoun dóu Dimenche que vèn sara "FOURRA, PENETRA, DESCARGA e JOUÏ"… À dimenche que vèn !!!

Lou messàgi es douna touto la semano de bouco à auriho dins tout lou vilàgi.
Lou dimenche seguènt, la gleiso èro clafido, i'avié enjusqu'à tres arrengueirado de dre darriè.

Quouro es l'ouro dóu sermoun, lou curat mounto en cadiero de predicadouiro, e dis :
Mi càris parrouquian, vous gramacie d'èstre vengu tant noumbrous aquest matin, e tau que vous l'aviéu proumes la semano passado, lou sujèt especiau aquest matin es :
"FOURRAS-vous bèn dins la tèsto que pèr PENETRA dins lou Reiaume di Cèu, fau vous DESCARGA de vósti pecat à la perfin de JOUÏ dóu Paradis eternau".
"Amen"

Remarco : aquéli qu'an agu d'idèvo marrido faran 3"avé" e "2 "pater"…!!!

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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeVen 05 Fév 2021, 15:06

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MessageSujet: Langues locales et provençal par A. Salvat   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeSam 05 Déc 2020, 09:47

https://grassemat.info/

Langues locales et provençal par A. Salvat





Lengo loucalo e prouvençau



Es de modo de parla dei lengo minouritari e particulieramen de la lengo prouvençalo emé lei diferènt biais de parla — roudanen, maritime... o grassenc, que pèr fouorço gènt es uno sorto de mesclun (pas un patoués), de gavouot, de maritime e de nissart : aquèu s'esplico pèr la pousicioun geografi de Grasso a la crousiero dei camin deis Aups a la mar, sus la routo dóu Var a Niço.

Dei gènt s'inquiéton de LA lengo d'O, (faudrié créire que li a uno solo lengo dins lou Miéjour,) que farié de l'oumbro au nouostre prouvençau...

Pèr simplifica à l'estrèmo — insisti bèn, pèr simplifica, fau pas de poulemico, diriéu que lei oucitaniste an milita despuéi mai de cent an pèr qu'uno idéio, un councèt de lengo unico dóu Miéjour, devèngon uno realita poulitico. A passa tèms quouro li avié pas gaire de méjan de trasport, lei gènt parlavon soun patoués, soun lengo qu'ero lou biais d'esprima soun besoun pèr vièure e qu'ero pas la lengo d'O, mai uno dei lengo d'O. Nouastreis aujòu s'en garçavon bèn, dóu restant. Encuei, parlèn francès en Franço e li a pas gaire d'interès de parla la lengo d'O (mai laquelo ?). N'i a proun de parla francès pèr estre coumprés. L'interès es de renousa emé sei racino pèr lou biais de la lengo, de retrouba lei mot de sei reire e de se souveni que sian prouvençau de Prouvènço ; qu’aquelo es la mita geografi de l'oucitanio, que la majo part de nouastrei vesin se trufon fouorço coume nautre de tout' aquélei flouriduro inventado pèr faire « caga lou mounde ». Pèr lou pople, nouastro lengo es pas d’estre parla dins lei saloun, mai un biais de s'esprima au siéu, emé sa famiho, seis ami, sei vesin pèr la culturo, la remenbranço, un patrimoni que fan qu'un pople es uni e fort. Siéu fier de parla coume aco et d'escriéure la grafio de Fréderi Mistral qu’a créa lou Felibrige pèr apara la lengo. Grassenc vous counvidi de parla la lengo sènso vergougno, e de l'escrièure, mai tambèn, d'ana véire lou trabai dei autrei associacioun, pèr charra dóu pais e perpetua sei coustumo...

Pourtas bèn aut vouastro fierta de prouvençau, vous faudra leva la vesto pèr­fin que Prouvènço perduro !


Alan Salvat



Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A1570



Langues locales et provençal

C’est la mode de parler des langues minoritaires et particulièrement de la langue provençale avec ses différentes manières de la parler - rhodanien, maritime ou grassenc (grassois) qui pour beaucoup de gens est une sorte de mélange (pas un patois) de gavot, de maritime et de nissart ; cela s’explique par la position géographique qui se trouve à la croisée des chemins des Alpes à la mer et sur la route du Var à Nice.

Certains s’inquiètent de l’existence de la langue d’Oc (qui pourrait laisser entendre qu’il n’y a qu’une seule langue dans le Midi qui ferait de l’ombre à notre provençal)…

J’insiste bien en simplifiant à l’extrême, je ne fais pas de polémique, je dirais que les occitanistes militent depuis plus de 100 ans pour qu’une idée, un concept de langue unique du Midi devienne une réalité politique. Mais la population locale se souvient qu’autrefois, quand il n’y avait que peu de moyens de transport, ils parlaient le patois ;leur langue c’était le moyen d’exprimer leurs besoins pour vivre, et ils ne savaient pas que c’était seulement l’une des langues d’Oc, et ils ne savaient pas écrire non plus… Nos anciens s’en moquaient du reste ! Aujourd’hui encore, les vieux disent qu’ils parlent leur patois.

De nos jours, on parle français en France et pour beaucoup de personnes il n’y a pas d’intérêt à parler la langue d’Oc (mais laquelle ?). C’est bien assez de parler le français pour être compris. Toutes ces choses sont pour les intellectuels. Les jeunes qui, de nos jours, parlent (mal) un mélange de français, d’anglais ou d’autres langues se rient de toutes ces considérations.

L'intérêt est de renouer avec ses racines par le moyen de la langue, de retrouver les mots des anciens et de se souvenir que nous sommes des provençaux de Provence et que celle-ci représente pas moins de la moitié de la surface de l’Occitanie et que la plus grande partie de nos amis de Provence ne trouve aucun intérêt à toutes ces fioritures inventées pour « faire ch… le monde ». Pour le peuple, notre langue n’est pas faite pour être parlée dans les salons, mais une façon de s’exprimer chez soi, avec sa famille, ses amis, et ses voisins pour la culture, le souvenir, un patrimoine qui fait qu’un peuple est uni et fort.

Je suis fier de pouvoir parler ainsi et d’écrire au moyen de la graphie mistralienne que le maître a créée pour des gens ne sachant que peu lire et écrire : c’est pour cela que F. Mistral a codifié la graphie mistralienne et créé le Felibrige pour défendre la langue.

Grassois, je vous invite à parler sans honte votre langue et de l’écrire, et aussi d’aller voir le travail des associations où elle se parle, afin de parler du pays et perpétuer ses coutumes. Portez bien haut votre fierté de provençal, il vous faudra tomber la veste afin que la Provence perdure !


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A2139



Alan Salvat.

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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMar 01 Sep 2020, 13:46

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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeSam 17 Aoû 2019, 10:29

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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeVen 10 Mai 2019, 14:38


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MessageSujet: Aix-en-Provence : vive réaction après l'attaque de la langue d'Oc   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMar 19 Mar 2019, 18:38

https://france3-regions.francetvinfo.fr/



Aix-en-Provence : vive réaction après l'attaque de la langue d'Oc






Le Forum d’Oc appelle au rassemblement ce mercredi devant le rectorat de l’académie d’Aix-Marseille.

Cet appel intervient après des mesures qui "attaquent avec une virulence sans précédent l’enseignement de cette langue régionale en milieu scolaire" selon ses défenseurs.


Par Nathalie Deumier


Environ un tiers des heures consacrées à l’enseignement du provençal dans les lycées est supprimé dans les Académies d’Aix-Marseille et Nice. La raison invoquée est la préparation de la réforme du baccalauréat.





Pas de Provence sans Provençal


Ces informations nous sont communiquées par les fédérations de promotion de la langue régionale : Félibrige Institut d’Etudes Occitanes (ainsi que des associations d’enseignants) rassemble 450 associations, entreprises, collectivités territoriales, élus et groupes artistiques sur l’ensemble de notre Région.





Un poste de conseiller pédagogique en moins


Selon les défenseurs de la langue d'Oc, un poste de conseiller pédagogique de langue régionale pour l’enseignement primaire est supprimé "sans aucune raison" dans le département des Bouches-du-Rhône.

Revendications sans effet


Depuis des années, les amoureux de cette langue formulent des demandes, sans être pris en considération. En voici quelques unes : 


- Une option "langue régionale" au même coefficient que le latin et le grec


- Une formation initiale et l’accompagnement des professeurs


- L’égalité de traitement dans les coefficients des options au baccalauréat





Citation :
Oublier la Langue d’Oc n’est pas un signe de modernité mais une perte de substance

Ses défenseurs présentent cette langue comme un élément fondateur de l’identité de notre région, de notre pays et des cultures de la Méditerranée. "Pour bien connaître et comprendre nos territoires, on ne peut ignorer la langue et la culture millénaires qu’ils portent.








D'un vièi pople fièr e libre !! Osco Prouvènço !!

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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMar 05 Juin 2018, 20:57

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MessageSujet: La Dictada de’n pertot o quasi en Provença e a Niça   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeJeu 25 Jan 2018, 21:44

La Dictada de’n pertot o quasi en Provença e a Niça



Dans ces réunions désormais traditionnelles, il s'agit tout à la fois de démontrer que la langue occitane est une affaire sérieuse, et d'associer la convivialité à son usage. Elles ont lieu dans 45 villes ; voici ce qu'il en sera en Provence ce samedi 27 janvier.

https://www.aquodaqui.info/
 
 
Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A1453

Une idée très simple qui fait florès - se réunir pour une dictée en occitan et un moment convivial... Ici à Nice en janvier 2017 (photo MN)
 
 
 
La vint-unenca « dictada » occitana se farà dins aperaquí quaranta cinc ciutats, entre Bordèu e Niça, Clermont e Sèta. Emai fòra dei país occitans : a Paris-Sorbona, e a Barcelona-Gràcia. 
  
En Provença e dins l’espaci dau provençau parlat, podem dire, amé lei documents que nos an mandats d’organisators, que la Dictada se debanarà a Aurenja (84), Carnolas (83), Niça (06), Setème (13) e Gap (05). En Arle es una possibilitat, segon que li aurà o non de monde per va faire. 
  
L’idèa es tota simpla, s’agis de s’acampar per escriure, lo mai just que possible, un tèxte d’autor occitan, que siegue en grafia classica o mistralenca, e de perseguir l’après-dinnada amé convivència, e muma de festejar. 
  
L’esperit pòu èstre una briga diferent segon leis organisators. D’unei pòdon considerar que l’important, dins l’afaire, es d’èstre « ensems », «  de cotria  » per la lenga occitana. A Aurenja, Bernat Vaton, lo baile de l’associacion Ben Lèu, e organisator, espèra mai de quatre-vint personas disabte au Licèu de l’Arc. E per eu, « s’agís de far vèire que la lenga nòstra es una lenga de literatura chanuda, que lo monde pren d’un biais seriós, que s’escriu pas coma que siegue, mai amé de règlas, e de monde que la sabon pron per corregir ».



Escriure just e ben s'espacejar

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A276


Un peu de détente du temps des corrections. Ici à Orange il y a quelques années (photo XDR)
 
 
 
Dins la ciutat vauclusenca, la Dictada se farà en quatre gropes : enfants, collegians, liceans e estudiants, enfin adults. Ben Lèu distribuis sempre de polits lòts ; en 2018 li aurà, entr’autres, un sejorn ai Rescòntres Occitans de Provença d’estiu. « sieis correctors, pas mens, nos ajudan, dau temps que pèça de teatre (amé Li Leventi de Lagardo) e cants (‘mé lo cantaire dau grope Djahlekt) espacejaràn lo monde », qu’ajusta Bernat Vaton. 
  
Dins Var, a Carnolas, Sala Daumier, l’Institut d’Estudis Occitans acamparà lei « dictaires » per doas oras de l’après dinnada, e lei participants escriuràn a partir d’un article de pressa. L’organisator màger, Reinat Toscano, parla d’un « juec concors », per ne’n sotalinhar lo costat ludic. Segur sempre la Dictada, de’n pertot, es a gratis. Lei muscians Hervé Fouéré e Bastien Psaïla jogaràn per lo public dau temps de la correccion. Lo vespre, lo president de l’IEO 83, Joan-Claudi Babois, serà convidat a legir un tèxte en occitan, per lo sindicat d’iniciativas, au Vielh Molin d’Òli. 
  
A Setème, a la pòrta de Marselha, l’IEO organisarà la Dictada a la Sala Fernand Ros, sus la plaça debàs a la Comuna, per « un escomessa d’escriure en occitan provençau », e sotalinha que ce qu’es rara (escriure la lenga en public) justament ne’n fa la preciositat. Ailà, dau temps de la correccion, balèti, cants, e gostaron…Sens oblidar l’aperitiu de la fin.



A Niça una autora locala


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A335


Chaque année Aquò d'Aquí couvre la Dictada dans un lieu différent (ici à Nice l'an passé)
 
 
 
 
A Niça au Licèu Masséna (avenguda Felix Faure) la Dictada aurà ben l’astre d’acampar dos cents personas e mai, coma l’an passat, quand Aquò d’Aquí i aviá menat son reportatge. Aquí s’i farà de matin e, segur, li aurà fòrça liceans. Dau tèxte, lo mielhs es de laissar l’IEO 06 ne’n parlar, coma de l’autora. Sylviana Mazza es de Niça ont’es nascuda en 1956. Aquela fonccionaria dau Ministèri dei Finanças a trabalhat a Paris, Créteil, puei Marselha, avans que de tornar au sieu, de s’engatjar dins la tropa dau Rodou Nissart, e d’escriure, en particulier una adaptacion de la Mandragòra, de Machiavel. 

De saupre qu’a Niça la Dictada a un succès particulier perdequé mai que d’una associacion l’organisan de cotria : IEO, Nissart per Tougiou, Parlen et Òc-bi Countea. 

A Gap, lo Rescòntre Gapian e l’IEO 04-05 convidan lo monde a participar a sa desena Dictaa, a partir de tres oras au Centre Sociau Beauregard. Lo tèxte parlarà de la vida escolara dins leis Aups. Ben segur, gostaron, cants e dansas clavaràn la jornada. 
A Nime la Dictada se farà tre dos oras a la Maison du Protestantisme, 3 carrièra Claude Broussou,. Nos an pas mai dich, a part que per tot rensenhament se pòu sonar au  04 66 76 19 09. 

 Leis Arlatencs de l’IEO nos dison que l’organisaràn se li a pron de monde demandaires. Per se manifestar, lèu-lèu, escriure a ieo.arle@free.fr




Jusqu'a Barcelona


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A424



L'occitan est une langue avec ses règles, quelle que soit la graphie utilisée, et les correcteurs auront du boulot ! Ici à Gap en 2015 (photo MN)
 
 
 
 
 
Sempre s’interessam a la Dictada de Barcelona, bailèjada per la còla valenta dau Centre d’Afrairament Occitanò-Catalan. Se debanarà a dos oras e mieg Sala d’Actes au Departament de Cultura de la Generalitat de Catalunya, au Palau Marc, Rambla Santa-Mònica, 8 a Barcelona. Se faire marcar au tel. 93 284 36 34 (de pas oblidar de començar per lo 34 se sonatz despuei la França). 

Tot plen de partenàris li portan pèire , despuei leis Edicions Trabucaire fin qu’ai Cavas Raventós Rosell : de legir e de bèure ! 
L’autor chausit per aquela dictada, serà Pèire Beziat. 

Segur, Aquò d’Aquí publicarà lei fòtos que lo monde vòudrà ben mandar, e publicarà lei noms dei premiats que podrà ne’n aver l’informacion.

Michel Neumuller

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MessageSujet: Marcel e la tauleta.   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMer 29 Nov 2017, 20:06

Marcel e la tauleta.
 
https://infovallees.wordpress.com/
 
 

La chronique historique de Marcel Brignoni.


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A1252


Marcel Brignoni, devant l’hôtel Régina.

–  Ho, Marcel va ben encueil tu ?

– Avec le ciel qui nous ait tombé sur la tête ces deux derniers jours, je me sens quand même un peu humide. C’est que les rivières étaient démontées et qu’il en est tombé des pierres sur la route. Vé ceux de Puget-Rostang, ils n’ont même plus de route pour une semaine.

Remarque qu’en 1994 cela avait été pire le pont de chemin de fer à Malaussene avait été emporté ainsi qu’un bout de la 202 avant d’arriver à Puget.

–   1994, c’est de l’histoire ancienne, je n’étais même pas né ! A propos de la 202, tu as vu son histoire sur le site Infos DesVallées ?




Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A242

–  Ah, les trucs d’internet amé lou coumputatur, lu Ipastrouil, li tauletas infourmatica, e touti quanti. J’y capi ren, et cette époque ne m’a pas encore rattrapé. Tiens, en 1994, le ministre de l’éducation nationale, s’appelait François Fillion.


–  Pet…, Il était déjà là celui-là ? Pour la 202, je viendrais avec ma tauleta comme tu dis et je te montrerai, il y a plein de photos anciennes d’avant la guerre de 14-18, c’est impressionnant. Les routes étaient étroites, accrochées aux rochers, et les voitures, tout juste des Carretouns à moteur avec encore des roues en bois et des bâches.


– Ah, mais des photos de cette époque, j’en ai, figure toi que mon grand-père Marcel Brignoni fut un des premiers conducteur d’un véhicule automobile comme taxi, le 10 novembre 1910, alors tu penses que toute ces premières routes, il les a parcourus.
Des routes étroites de montagne qui n’étaient pas goudronnées à l’époque, et il fallait emporter les bidons d’essence, de quoi réparer une chambre à air, et la boite à outil.
Il n’y avait pas encore de stations-services, ni de mécanicien, il fallait savoir se débrouiller.
Des routes, il y en a même qui ont disparu comme celle qui partait de Beuil qui grimpait sur le Mounier et qui arrivait à Roya dans la Tinée.
Souvent c’était des pistes ouvertes par les militaires pour faire monter les canons de l’artillerie.





A cette époque, les gens prenaient un taxi pour plusieurs jours, et il y avait que du beau monde. Des aristocrates, comme la princesse Eugénie, la femme de Napoléon III qui allait jouer au Casino à Monte-Carlo, des Princes Russes, des Lords Anglais. Quand on arrivait à rouler à 35 km sur ces mauvaises routes, c’était un record de vitesse.


Il avait comme clientèle des touristes fortunés qu’il amenait visiter des villages de l’arrière-pays, comme le Chevalier de Cessole.


– Ouah ! L’explorateur, l’alpiniste, le photographe, le savant ? J’étais allé avec le collège voire une exposition sur le Chevalier Victor de Cessole. Mais tu me fais marcher là, tu me raconte encore des blagues ?


– Ah, tu ne me crois pas ! Eh, bé, je vais te le prouver, tu vas voir !
Marcel alla chercher sa vieille musette de l’armée italienne qu’il avait accroché à une branche. Il l’ouvrit et en sorti quelque chose emballé dans un torchon à damier multicolore. Il défit le torchon et en sorti un Samsung Galaxy Tab E. En deux manipulations, il afficha une photo.


– Tiens, regarde, tu sais faire défiler les photos sur cet appareil.
La première c’est mon grand-père Marcel Brignoni devant l’Hôtel Régina à Nice, la deuxième et la troisième c’est son certificat qui l’autorise à passer de conducteur de fiacre à celui de taxis conduisant une automobile.





Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A317




 
Enfin la dernière c’est lui sur la piste du Camps des Fourches avec le Chevalier de Cessole. Ah, alors, je te raconte des blagues ?


Le pitchoun resta un moment à contempler les documents, les faisant défiler plusieurs fois, agrandissant l’image.


– Eh, bé, Marcel, là tu m’as scotché, pour les photos bien sûr, mais jamais je n’aurais imaginé que tu avais une tablette et que tu savais t’en servir.


– Le coup de la tablette, tu n’en parleras à personne, c’est un secret ; je préfère qu’ils continuent à me prendre pour un Niocchou, un arriéré. A capi tu, sinon que je t’attache à un arbre et que je te fais manger les yeux par les corbeaux.




Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A413

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MessageSujet: La Chronique de Marcel Brignoni   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeJeu 04 Mai 2017, 20:02

La chronique de Marcel Brignoni


https://infovallees.wordpress.com/
 
Le visiteur du soir


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Photo10 

Marcel Brignoni prenait le soleil sur le muret devant sa maison quand le petit paru.
– Dis-moi, Marcel, tu y crois toi à ses histoires de fantômes, parce que hier soir c’était vendredi, et je suis allé chez mon cousin Roger, celui de Puget. Et on a regardé une vidéo blue ray : I am a gost 
– Moi, croire à ses balivernes, absolument pas. Les esprits, les fantômes, ça n’existe pas et puis souvent c’est mal traité dans les films, horreur, et hémoglobine.
– Pour toi donc les fantômes, les revenants ça n’existe pas !

– Tout à fait, mais à ce propos laisse-moi te raconter une histoire.

Je venais juste de me laisser bercer doucement par les vagues de ce clair-obscur de cette nuit tardive de printemps, cherchant au-delà de mes paupières closes la trace des bourgeons des rêves de la nuit, quand soudain une étrange lueur m’apparue.
J’ouvris un œil, sur la chaise à côté du lit, celle qui me sert à jeter mon pantalon le soir, était assis un homme.

Il était presque phosphorescent, habillé d’un pantalon de velours vert tenu par une large ceinture de flanelle, une ample chemise blanche et un veston de velours noir. J’avais du mal à distinguer son visage dont les traits semblaient lissés sinon de grands yeux bleu surmontés d’épais sourcils blancs.

Il était coiffé d’un large béret de chasseur alpin.

– Oh, qu’est-ce que vous faites là, dans mon rêve. Lui dis-je

–  Mais vous ne rêvez pas, d’ailleurs vous ne dormiez pas encore. N’ayez pas peur, me dit-il, je ne suis qu’un esprit qui vient de faire une petite escapade. Vous savez, nos sorties sont limitées, nous ne pouvons retourner que dans les endroits où notre présence a marqué les pierres des murs.

– Et que me vaut le plaisir de votre visite ?

– Vous n’avez aucune idée des rumeurs qui circulent là-haut. Faut dire que nous manquons de distractions. Aussi, je me suis dit que j’allais descendre faire un tour. Cela ne vous dérange pas si je pose quelques questions.

– M’a fois allez y toujours.
– Où en est la guerre, vous n’avez pas été mobilisé ?
– Quelle guerre ?
– Vous n’avez pas de guerre en Europe ?
– Ben non.
– Et depuis combien de temps ?
–  Depuis soixante-douze ans.
– Soixante-douze ans ? Ce n’est pas possible.
– Et pourtant !
– Que y en avait qui m’avait dit qu’il y avait-eut des morts à Paris une bataille du Bataclan et même à Nice sur la Promenade des Anglais.
– Ce n’est pas vraiment une guerre, mais des assassinats de foule, du terrorisme.

Au fait qui vous êtes ?

– Je m’appelle Louis Alphonse Lombardini dit l’agile, je suis mort à, l’âge de 85 ans en 1953, de vieillesse, tout simplement.

– On aurait pu se croiser alors, je suis né en octobre 1951.

– J‘en revient pas, pas de guerre en Europe depuis soixante-douze ans alors que durant ma vie, j’en aurais subi trois, celle de 1870, celle de 14-18, et celle de 39-45. Celle de 1870, j’y ai perdu un oncle. Celle de 14-18, j’étais réserviste dans la territoriale 46 ans, je gardai avec d’autre un vieux fort à Sospel, mais j’y ai perdu deux fils, un Jacques à Verdun, l’autre Paul dans les Vosges. Enfin en 39-45, j’avais déjà 72 ans, je rendais encore quelques services pour les maquis, mais j’ai perdu un petit fils fusillé par les Allemands et la famille de ma bru, déportée. Sans parler des amis morts dans des bombardements dont celui du 26 mai 1944, ils habitaient Pasteur en face la passerelle.

– Des années terribles pour plusieurs générations.

– Et il n’y a plus de disette, de pénurie, personne ne souffre plus de la faim ?

– En Europe ces maux ont disparu, il y a toujours des mal-logés ; des gens qui dorment dans la rue, mais c’est une minorité. 

– Et les maladies, la diphtérie, la poliomyélite, le tétanos, la variole, le choléra, la syphilis, le typhus, la tuberculose, la terrible grippe espagnole.
– En partie éradiquée par l’hygiène et les vaccins.

– Alors de quoi meurt-on ?

–  Du cancer, de maladie cardio vasculaire, de maladie provoquée par les pesticides dans l’alimentation, des produits chimiques que l’on utilise dans l’industrie, la construction.
On meurt aussi de Stress.

– C’est quoi le Stress ?

–  Une maladie générée par les contraintes ou les frustrations de la vie moderne, ne pas pouvoir agir sur son environnement et devoir subir. Le stress de ne pas pouvoir consommer comme le voisin, le patron, le modèle de réussite que l’on promeut dans la société moderne.

– Consommer ? Boire un coup au bistrot ?

– Non, ne pas pouvoir acheter le superflu, le non indispensable. Par exemple ne pouvoir s’acheter une paire de chaussure chaque mois, ne pas pouvoir aller au cinéma, au spectacle, ne pas pouvoir prendre de vacances à la mer ou au ski.

– Et ils meurent de ça, maintenant les gens ?

– Une partie, oui, la peur de manquer. Il y en a qui se bousculent et se battent à l’entrée des magasins.

– Pourquoi, parce qu’ils sont presque vides les magasins comme durant l’occupation ?

– Non parce qu’ils sont plus que plein, et pour liquider les stocks, ils font d’importantes remises.

– Alura sian vengut propri fouala. (Alors ils sont devenus complétements fous).

– Ahi es couma acco (Eh oui, c’est comme ça).

– Bon, mais ce n’est pas tout, il faut que je me rentre avant qu’ils ne se soient aperçu de ma disparition là-haut. Mais je reviendrai, j’ai encore plein de question à poser. Ciao e a ben leu.
Et Louis Alphonse disparut.

Le pichoun était stupéfié par le récit

– Et il est revenu ? Parce que je voudrais savoir la suite.

– Non, il n’est pas repassé, mais je suis sûr qu’il repassera, tu sais l’échelle du temps pour un fantôme ce n’est pas la même que la nôtre, eux ils ont le temps, ils ne souffrent pas de Stress.
– Alors, tu vois que tu y crois aux fantômes !

– Officiellement, non !

– Alors ta maison, elle est hantée ?

– N’en parles à personne, ils seraient capables de m’augmenter la taxe d’habitation.
De notre ami, Jean-Marc Fonseca
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MessageSujet: Le Provençal : Les histoires en Provençal de Dédé   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeLun 25 Avr 2016, 11:44

Les histoires en provençal de Dédé


  
Rédigé par Fernand- Verdon-info
 
 
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MessageSujet: Fernand en reportage pour une histoire provençale en patois   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMar 12 Avr 2016, 07:46

Fernand en reportage pour une histoire provençale en patois


 
 
Rédigé par Verdon-info
 
 
Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Ob_1abf65_500ff5f5-a9a6-410a-b71a-62c5f54ac1b9


Fernand se lance dans les reportages vidéos, chouette alors nous voilà dans le salon de Dédé d'après les indications de notre coprésident.
On va parler de médaille , d'une ânesse sauveteuse d'enfant en bord de rivière ...
Le mieux est d'écouter  et de connaitre un peu le provençal ou le patois local.
En tout cas une bonne idée de donner la parole à cette langue locale que nous aimons bien...
 
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MessageSujet: Guide de l'expatrie en Pace   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeSam 09 Avr 2016, 11:34

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MessageSujet: Les dialectes provençaux   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeJeu 18 Fév 2016, 22:12

Les dialectes provençaux

 
André ARIES a demandé à Jean Pierre TENNEVIN, professeur de provençal à l'Ecole Normale d'Aix en Provence, auteur de "La Vièio qu'èro mouarto" de parler du phénomène dialectal et des grandes familles dialectales de Provence.

Il situe sur la carte de Provence les limites des quatre grands dialectes qui constituent la langue provençale, à savoir le maritime, le rhodanien, le nissart, le gavot. Il en décrit les caractéristiques.Marcel BONNET s'exprime en rhodanien (off sur des images de paysages et de vol d'oiseaux).

Francis GACQ (?) dit en Niçois (nissart) un texte qu'il a écrit lui-même (off sur des images de vendanges). MAGNAN s'exprime en gavot (off sur des images d'un petit train circulant dans un paysage enneigé). Bernard REMUSAT lit en maritime (off sur des gravures anciennes de Marseille) une page du journal "La Sartan".




 
Images d'archive INA
Institut National de l'Audiovisuel
http://www.ina.fr
 
 
 





Dans le Midi de la France, des expressions provençales sont encore employées dans la conversation de tous les jours.

Ceux qui les utilisent ignorent souvent qu'il s'agit de mots issus du Provençal, passés dans le langage courant. André ARIES, parcourant Aubagne, à l'écoute des conversations dans les rues, les marchés, donne l'explication de ces expressions toujours fort imagées.

 
A l'école les enfants apprennent le provençal et utilisent des mots et des expressions en provençal quand ils jouent dans la cour.

 Images d'archive INA
Institut National de l'Audiovisuel




http://www.ina.fr



 

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MessageSujet: [Provençal] Conto-nous lou Belèn | Raconte-nous la crèche !   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMer 23 Déc 2015, 13:09

[Provençal] Conto-nous lou Belèn | Raconte-nous la crèche !

 http://www.geneprovence.com/

Écoutez la lecture de cet enregistrement avec la participation de la chorale liturgique provençale de l’église de Miramas en cliquant sur la flèche orange ci-dessous :



 

« PAPET ! PAPET ! conto-nous lou Belèn ? digo-nous papet ? »

Alor moun grand nous menavo, ma sorre Janino e iéu, vers la salo à manja. I’anavian que pèr li jour de fèsto o bèn quand recebian. Dins lou silènci d’aquéu membre fre e sourne, soul lou reloge cafissié l’èr de soun tifo-tafo. Èro aqui, sus lou veisselié, entre li dos coulono ciselado qu’estigançavian noste belèn. Quàuqui rusco pèr la Santo Baumo, de mousso, de brancun e de mato de ferigoulo e roumanin. Moun papet istalavo ma sorre sus uno cadiero bord qu’èro trop pichouneto pèr vèire e iéu, lou nas pega sus lou rebord dóu moble me semblavo que li santoun vivien e èron mai grand qu’au verai. Alor noste grand nous chalavo emé si raconte :

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Creche-noel

« Papet, li pastre perqué parton ?

— L’Ange de Diéu lis a esviha pèr ié dire que lou pichot Jèsu èro na. Es éli que lou van anouncia en tóuti. Ausès pas canta ? »

« Glooooria ! Gloria in excelsis Deo ! »

« E li fedo… se van escapa !

— Que nàni ! Soun lis ange que li gardaren. Escoutas ! Li pastre revihon lou vilage e subretout li vièi : “Sian vengu tóutis ensèn, pèr reviha Roustido. Sian vengu tóutis ensèn anan à Betelèn…”

— Digo-nous, papet, i’a tres vièi aqui.

— E o, es Roustido. A ausi li pastre e a vengu querre Margarido e Jourdan. Au lume de soun fanau, fan tira tambèn : « au Fiéu de Diéu que nous es na, presentaren nòstis óumage. Au Fiéu de Diéu que nous es na, saran tout aro prousterna… »

Escoutavian religiousamen noste papet que sabié de cor tóuti li cant de la Pastouralo. Mai davans nòstis iue escarcaia, i’avié tant de bèlli causo que nous venié tant e tant de questioun.

— Oh ! de qu’es aquesto peirasso sus la bricolo, papet ?

— Es l’amoulaire. Amolo li cisèu, li coutèu… sur la pèiro. »

E iéu, vesiéu la pèiro belugueja mentre que l’amoulaire cridavo : Cisèu ! Coutèu !…

— Oh ! i’a un tambourinaire !

— Bèn segur ! rampelo tóuti. Sa musico nous jogo de Nouvè.

— E éu, papet. Perqué lèvo li bras ?

— Ah ! Éu ! es lou ravi. Es sèmpre countènt car uno fado i’a douna lou poudé de s’esmeraviha : es pas bèu lou pichot Jèsu ?

— Oh vo papet ! faguerian.

— E éu, papet ? es atrenca bijarramen. Qu es ?

— Ai ! Ai ! éu… es lou bóumian. Es aqui pèr rauba lou pichoun. »

A-n-aquéli mot, mandavian de bram d’esfrai : aaaah ! Alor moun grand nous prenié à la brasseto pèr nous rassegura e nous venié :

« Mai vous n’en fagués pas mi poulideto, Diéu li sauvara, lou bèn gagno toujour. »

Alor se sentian mies.

« E regardas tout aquéli pourtaire de presènt. Fan l’óufrèndo de ço qu’an de meiour au siéu : de pan, d’aiet, d’ióu, de coucourdo, de farino, de pèis, d’auco e galino e que sabe iéu… la Santo Vierge Marìo e Jóusè soun bèn countènt bord qu’avien pu ges de viéure.

— Oh ! mai i’a aussi l’ase e lou biòu !

— Vo. Rescaufon de soun boufe lou Nistoun.

— Subretout, papet, qu’es ajassa sus de paio !

— Oh ! Aqui ! subre l’estable ! i’a un ange de gròssi gauto !

— E vo. De longo boufo dins la troumpeto.

— Papet, nous dises que lou pichot Jèsu es na e pamens lou vèse pas dins soun brès… que ?

— Mi bèlli pichoto, vendra dins lis oustau que lis enfant sage an alesti la crècho pèr l’aculi. Pèr lou moumen, zóu, anen à la messo de miejo-niue que la famiho nous espèro. »

Bèn d’annado an passa desempièi e davans Diéu siegue, ma maire a parti dins lou sant paradis, mai dins lou silènci de la niue, m’arribe encaro de l’entèndre me counta aquelo epoco urouso que touto pichoto soun grand, papet Frederi, passavo de tèms e de tèms à canta. Uno cansoun lou pertoucavo mai que mai : “les roses blanches. ” Arribavo jamai à la fin… sis iue beluguejavon e se boutavo à ploura.

Martino Bautista

*

PÉPÉ ! PÉPÉ ! Tu nous racontes la crèche ? Dis, pépé ? »

Alors mon grand-père nous entraînait, ma sœur Jeannine et moi, dans la salle-à-manger. Nous n’y allions que pour les jours de fête ou bien quand on recevait. Dans le silence de cette pièce froide et sombre, seule la pendule remplissait l’air de son tic-tac. C’était ici, sur le vaisselier, entre les deux colonnes sculptées que nous installions notre crèche. Quelques écorces pour faire la sainte grotte, de la mousse, des branchages et des touffes de thym et de romarin. Mon pépé installait ma sœur sur une chaise car elle était trop petite pour voir et moi, mon nez collé sur le rebord du meuble, il me semblait que les santons vivaient et étaient beaucoup plus grands que la réalité. Alors notre grand-père nous charmait avec ses histoires :

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Creche-noel

 

« Pépé, les bergers, pourquoi ils partent ?

— L’Ange de Dieu les a réveillés pour leur dire que le petit Jésus était né. C’est eux qui vont l’annoncer à tous. Vous n’entendez pas chanter ? »
« Glooooria ! Gloria in excelsis Deo ! »
« Et les moutons… ils vont s’échapper !
— Mais non ! Ce sont les anges qui les garderont. Écoutez ! Les bergers réveillent le village et surtout les vieux. “Sian vengu tóutis ensèn, pèr reviha Roustido. Sian vengu tóutis ensèn anan à Betelèn…”
— Dis pépé, il y a trois vieux ici.
— Oui, c’est Marguerite et Jourdan avec Roustide. Il a entendu les bergers et les a réveillés. À la lumière de leur lanterne, ils se mettent en route aussi : « Au Fiéu de Diéu que nous es na, presentaren nòstis óumage. Au Fiéu de Diéu que nous es na, saran tout aro prousterna… »
Nous écoutions religieusement notre pépé qui savait par cœur tous les chants de la Pastorale. Mais devant nos yeux écarquillés, il y avait tant de belles choses qu’il nous venait tant de questions.
« Oh ! c’est quoi cette grosse pierre sur le charriot, pépé ?
— C’est le rémouleur. Il aiguise les ciseaux, les couteaux… sur la pierre. »
Et moi, je voyais les étincelles partir de la pierre tandis que le rémouleur criait : « Ciseaux ! Couteaux !… »
« Oh ! il y a un tambourinaire !
— Bien sûr ! il bat le rappel. Sa musique nous joue des Noël.
— Et lui, pépé, pourquoi il a les bras en l’air ?
— Ah ! ça ! c’est le ravi. Il est toujours content car une fée lui a donné le pouvoir de s’émerveiller. Il est pas beau, le petit Jésus ?
— Oh oui, pépé ! faisions-nous.
— Et lui, pépé ? il est habillé bizarrement. Qui c’est ?
— Ah ! lui… c’est le boumian. Il est venu pour enlever le petit Jésus. »
À ces mots, nous poussions des cris d’effroi : aaaah ! Alors mon grand-père nous serrait dans ses bras pour nous rassurer et il nous disait :
« Mais ne vous en faites pas mes mignonnes, Dieu les sauvera, le bien gagne toujours – Nous étions alors soulagées.
— Et regardez tous ces porteurs de cadeaux. Ils font l’offrande de ce qu’ils ont de meilleurs chez eux : du pain, de l’ail, des courges, de la farine, des poissons, des oies et poules et que sais-je encore… la Sainte Vierge Marie et Joseph sont bien contents car ils n’avaient plus rien à manger.
— Oh ! mais il y a aussi l’âne et le bœuf !
— Oui ils réchauffent de leur souffle le petit.
— Surtout, pépé, qu’il est installé sur de la paille !
— Oh ! là ! au-dessus de l’étable ! il y an un ange avec de grosses joues !
— Oui. C’est à force de souffler dans la trompette.
— Pépé, tu nous dis que le petit Jésus est né et pourtant il n’est pas dans la crèche… pourquoi ?
— Mes belles petites, il viendra dans les maisons où les enfants sages ont préparé la crèche pour l’accueillir. Pour le moment, allons à la messe de minuit que la famille nous attend. »
Bien des années ont passé depuis, et Dieu m’en est témoin, ma mère est partie dans le saint paradis mais dans le silence de la nuit, il m’arrive encore de l’entendre me raconter cette époque heureuse que toute petite, son grand-père, pépé Frédéric, passait de longs temps à chanter. Une chanson le touchait plus que toutes : Les Roses blanches. Il n’arrivait jamais à la fin… Ses yeux brillaient et il se mettait à pleurer.


Martine Bautista
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MessageSujet: [Provençal] Lou patrounage | Le patronage   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeSam 18 Juil 2015, 13:22

[Provençal] Lou patrounage | Le patronage:
 
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APRÈS LA GUERRO, en 1948, emé lou patrounage, à Miramas, li capelan se cargavon encaro de la jouventuro dóu mitan poupulàri. Li chato èron d’un coustat à l’escolo Jano Darque e li chat de l’autre, dins la cours de la glèiso. Èro lou biais d’educa lis enfant, de li fourma, de ié douna uno fourmacioun mouralo, fisico e soucialo. Tre que i’avié un moumenet de libre, óurganisavon d’ativeta : siegue uno partido de baloun o de bocho, uno partido de galo de terro, siegue uno seanço de cinema ; de jo de piste e d’escursioun, e que sabe encaro… Avien meme mounta uno chourmo de foute-balo pèr minime.
Es coum’acò qu’aquel an, moun paire anè en coulounìo de vacanço à Grandriéu en Lousèro. Bèn segur, à Miramas vilo de trin, lou vouiage se faguè emé lou trin, dins de vagoun de bos : 5 ouro sus de bancado de bos tambèn moufle coume uno saco de massacan. Arribèron enfin, negre coume de carbounié !
 
Tre l’arribado, lis istalèron dins uno grand bastisso de frejau, dins de vàsti dourmidou. Pièi, li vacanço, enfin ! De journado touto pèr s’amusa emé li coumpan, dins un paisage de mountagno roundo, douço cuberto de brusc e de brimbello, de fourèst de pin gavot, de serènto e de faiard. Èro lou tèms de permenado, de bagnado dins la ribiero, de jo e de partido de foute-balo, toujour. A l’après dina, èron countregne de faire miejour ! Visitèron l’abadié Nosto-Damo de Nèu à Langougno, de baumo emé pendoulino e candeleto mountanto.
 
Malurousamen, èro l’annado d’uno malandrarié de poulioumielite e la counsigno èro d’apoundre de javel dins tout ço que se bevié. Mai l’aigo rajavo d’en pertout e cado fes que rescountravon uno font dóu tèms d’uno sourtido, li pichot qu’èron se jitavon subre tant l’aigo que bevien de longo èro marrido de goust !
 

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Miramas-village

Quàuquis annado après, toujour emé lou patrounage, un jour de Sant Jan à Miramas dins la cous de la glèiso, uno troupelado d’escout passavon la serado la mai longo de l’annado autour dóu fiò, cantant au son de la quitarro dins la calour dóu mes de jun. Deja moun paire èro marida mai sabe pas pèr dequé ié venguè l’idèio de carga un linçòu blanc, d’escala la muraio qu’encenturavo la cous e se boutè à gingoula à la luno. Alor coumo uno voulado de passeroun, tremoulant de pòu, li pichot bramèron e s’enfugiguèron dins la nègro niue !


I’agrado à moun paire aquéli farcejado. Bèn de tèms après, alor qu’erian en vacanço à Beauvezer dins lis Aup de nauto Prouvènço, lou femelan de la famiho passavon li journado dins uno vièio bastisso, contro-vènt barra, à faire vira li taulo, prenènt lou tremoulun touto souleto : « Esperit siés-ti aqui ? »
Mai èro sèns coumta emé moun paire que venguè d’escoundoun, un jour, tabassa li paro-vènt dóu membre dins la soumbruro… Encaro un cop, coume de passeroun veguènt lou cat, li femo sourtiguèron de la bastisso, ourlanto coume se i’avié de marrit fouletoun darrié éli.



Martino Bautista

*


APRÈS LA GUERRE, en 1948, avec le patronage, à Miramas, c’étaient encore les curés qui étaient en charge de la jeunesse des milieux populaires. Les filles étaient d’un côté à l’école Jeanne-d’Arc et les garçons de l’autre, dans la cour de l’église. C’était un moyen d’éduquer les enfants, de les former, de leur donner une formation morale, physique et sociale. Dès qu’il y avait un moment de libre, ils organisaient des activités : soit une partie de ballon ou de boules, une partie de billes de terre, soit une séance de cinéma ; des jeux de pistes, des excursions, et que sais-je encore… ils avaient même monté une équipe de football pour minimes.
C’est comme cela que, cette année-là, mon père alla en colonie de vacances à Grandrieu en Lozère. Bien sûr, le voyage se fit en train, dans des wagons de bois : cinq heures de trains sur des bancs de bois aussi, rembourrés aux noyaux de pêches. Nous arrivâmes enfin, noirs comme des charbonniers !
Dès l’arrivée, ils les installèrent dans une grande bâtisse de granit, dans d’immenses dortoirs. Puis, les vacances, enfin ! Des journées entières pour s’amuser avec les copains, dans un paysage de montagnes rondes, douces, couvertes de bruyères et de myrtilles ; des forêts de pins sylvestres, d’épicéas et de fayards (hêtres, N.d.A.). C’était le temps des promenades, des baignades dans la rivière, de jeux et de partie de football, toujours. Après le repas, ils étaient contraints de faire la sieste ! Ils visitèrent l’abbaye de Notre-Dame des neiges à Langogne, des grottes avec des stalactites et des stalagmites.
Malheureusement, c’était l’année où une épidémie de poliomyélite sévissait et la consigne était de mettre de la javel dans tout ce qui se buvait. Mais l’eau coulait de partout et chaque fois qu’ils rencontraient une fontaine pendant une sortie, les petits qu’ils étaient se jetaient dessus tant l’eau qu’ils buvaient tous les jours était mauvaise au goût !

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Miramas-village

Quelques années après, toujours avec le patronage, un jour de Saint-Jean à Miramas dans la cour de l’église, une bande de scouts passait la soirée la plus longue de l’année autour d’un feu, chantant au son de la guitare dans la chaleur du mois de juin. Déjà mon père était marié mais je ne sais pourquoi, il lui vint l’idée de revêtir un drap blanc, d’escalader le mur qui ceinturait la cour et il se mit à hurler à la lune. Comme une volée de moineaux, tremblant de peur, les petits se mirent à crier et s’enfuirent dans la nuit noire !
 


Mon père aime faire ce genre de farces. Bien du temps après, alors que nous étions en vacances à Beauvezer dans les Alpes-de-Haute-Provence, les femmes de la famille passaient leurs journées dans une vieille bâtisse, volets clos, à faire tourner les tables, prenant peur toute seule : « Esprit es-tu là ? »
Mais c’était sans compter avec mon père qui vint un jour en cachette tabasser les volets de la pièce plongée dans l’obscurité… Encore un coup, comme des moineaux voyant le chat, les femmes sortirent de la bâtisse, hurlant comme s’il y avait de mauvais esprits derrière elles.


Martine Bautista

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MessageSujet: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMar 09 Juin 2015, 06:45

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? 0581413984627

Par L' Obs

 

La France pourrait bientôt ratifier la Charte européenne des langues régionales. Qu'est-ce que cela changerait ? Décryptage.

 

 

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? 14066612

 

La charte ne devrait pas changer grand-chose. (NICOLAS TUCAT/AFP)


 
C'est un regain d'espoir pour les défenseurs des langues régionales. François Hollande a tenu le 4 juin sa promesse formulée lors de la campagne présidentielle de 2012, concernant l'application par la France de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Attendue depuis 1992, ratifiée par les autres Etats de l'Union européenne, elle ne pouvait l'être en France à cause d'un blocage du Conseil constitutionnel : "La langue de la République est le français", énonce la Constitution. Elle ne permet donc pas de remettre en cause l'unicité, l'indivisibilité de la République en accordant à des groupes minoritaires des droits préférentiels. Hollande prévoit donc, après qu'elles soient tombées d'accord sur un texte unique, de réunir les deux chambres du Parlement en un Congrès qui votera pour un amendement de la Constitution.

 

"Cela ne changera pas grand-chose"


 

Le Breton, l'Alsacien, le Catalan, le Basque, le Corse, l'Occitan et le Francique Mosellan sont enseignés à titre bilingue et comme option. Beaucoup se méfient donc de la mue en obligation de ce qui est déjà facultatif. Et des aménagements de la Charte prévus dans le cadre administratif : on pourrait alors selon eux voir quelqu'un réclamer que son procès se déroule en basque, par exemple. Ils redoutent une immixtion outrancière des revendications minoritaires dans la vie politique, qui attiserait les pulsions nationalistes.

 

·         Les langues et seulement les langues

·          

Ce n'est pourtant pas la défense de minorités, mais bien la protection des langues elles-mêmes qui est en jeu, affirme un groupe de députés composé entre autres de Bruno Le Roux, Jean-Jacques Urvoas et Armand Jung, et qui supporte le projet de loi depuis 2013. Pour eux, la diversité des langues régionales est un "trésor du terroir français et européen". Loin de diviser la France, cette multiplicité de cultures singulières toutes issues d'un héritage commun assurent son rayonnement, son relief.

 

·         Différents mais égaux

·          

Ils appellent à "cesser de percevoir les langues comme une menace", et fustigent ce qu'ils jugent comme une confusion entre égalité et uniformité. L'égalité devant la loi "n'implique pas que tous les citoyens parlent une langue unique et communient dans une identité exclusive en toutes circonstances", mais qu'ils voient leurs particularités - y compris leur langue, également respectées. "Ce qui n'est évidemment pas contradictoire avec l'existence d'un patrimoine identitaire et linguistique commun à tous les membres d'un groupe national".

 

·         Les langues ne sont pas les vecteurs du nationalisme

·          

Quant à la crainte de soubresauts nationalistes formulée par les réfractaires à ce projet, ce ne sont pas les langues qui seraient en cause, selon ces députés. Elles ne sont en général que les "victimes" d'un phénomène qui surviendrait de toute manière, mais qui les instrumentalise. Les causes sont dans ce cas plutôt politiques, historiques ou sociologiques.

 

·         Le Français demeure la langue officielle

·          

Et à ceux qui redoutent que les langues régionales ne supplantent le français dans la sphère officielle, ils promettent des aménagements qui éviteront "toute contrainte juridique". Le cas de l'Alsace, où s'applique déjà un droit local qui "fonctionne sans encombres" , est brandi comme étendard. Ceci dit, la France compte plus de 75 langues régionales. Gérer chacune d'entre elles au niveau officiel parait périlleux.

 

Quentin Sedillo

 

 

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MessageSujet: Li buletin de voutamen / Les bulletins de vote   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMer 25 Mar 2015, 09:53

[Provençal] Li buletin de voutamen / Les bulletins de vote
 


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LI MOT : coumuno e voutamen me fan pensa à-n-uno causo que m’arribè i’a quàuqui semano d’acò. Ère counvidado à l’acamp dóu counsèu parrouquiau alargi e assetado procho de iéu, i’avié li grand-maire de l’assemblado. Uno d’entre éli, tenié en man la letro de counvidation à l’acampado e faguè ansin à si veisino e amigo : « Iéu, garde bèn aquesto letro. La copo bèn coume fau e m’en serve pèr i’escrièure la tiero de coumessioun. »


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Bulletin-vote

A-n-aquéli paraulo me revirère vers éli e apoundeguère : « Ma grand, la maire de moun paire, elo, gardavo li buletin de voutamen pèr faire la memo causo e à moun paire i’agradavo pas, bord qu’èro éu que devié ana vers lou bouchié e lis àutri coumerçant em’aquéli papafard.
— Iéu tambèn ! E lis emplègue autambèn pèr li pichot quouro volon barbouia. »

Vesès que nósti rèire èron e soun ecoulougisto avans que lou mot fugue à la modo. Se vous rapelas bèn quouro croumpavon de iaourt, èron pas óublija de n’en croumpa 6, 8 o 12 !
Anavon querre d’iòu em’uno bouito, lou la dins un pot, lou pan se metié dins de sa de telo e li boutiho èron counsignado. Abalissien li galino e li couniéu emé lou triun (peladiho de liéume e de la frucho, de la viando qu’adouban, pèu de saucissot, os, espino…) Lis àutri bourdiho ourganico coume li di quèli servien d’engrès e de fumié dins lis ort que quasimen cadun poussedissié. Meme la cendro troubavo soun gaubejage : i’avié rèn de mies pèr blanchi la bugado. i’avié pas tant d’embalage qu’acò e subretout quouro n’i’avié, avien uno secoundo vido coume li papié de boucharié o de peissounarié e li journau que servien au… cagadou : tout lou rèsto partié dins lou fiò. Se poudrian ana mai liuen : tóuti lis aparèi eleitro-menagié – quouro n’i’avié – èron usina pèr dura.

Aro, la bugadiero eleitrico se duro 2 o 3 annado de tèms, es lou bout dóu mounde !
Martino Bautista
*
LES MOTS « mairie » et « vote » me font penser à une chose qui m’arrivait il y a quelques semaines de cela. J’étais conviée à la réunion du conseil parroissial élargi et assises à côté de moi, il y avait les plus anciennes de l’assemblée. Une d’entre elles tenait dans la main la lettre d’invitation à la réunion et disait ainsi à ses voisines et amies : « Moi, je garde bien cette lettre. Je la coupe bien comme il faut et je m’en sers pour y écrire les commissions. »


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Bulletin-vote


À ces paroles, je me retournai vers elles et ajoutai : « Ma grand-mère, la mère de mon père, elle, gardait les bulletins de vote pour faire la même chose et cela ne plaisait guère à mon père car c’était lui qui devait aller chez le boucher et les autres commerçants avec ces papiers.

« Moi aussi ! Et je les utilise aussi pour les petits quand ils veulent barbouiller. »
Vous voyez que nos anciens étaient et sont écologistes avant que le mot ne soit à la mode. Si vous vous rappelez bien quand ils achetaient des yaourts, ils n’étaient pas obligés d’en acheter 6, 8 ou 12 ! Ils allaient prendre des œufs avec une boîte, le lait dans un pot, le pain se mettait dans le sac de toile et les bouteilles étaient consignée.
Ils élevaient les poules et les lapins avec les déchets des légumes et de fruits, de la viande qu’on apprête, peaux de saucisson, os, arêtes… Les autres déchets organiques comme ceux des pots-de-chambre servaient d’engrais et de fumier dans les jardins que quasiment chacun possédait. Même la cendre trouvait son utilisation : il n’y avait rien de mieux pour blanchir la lessive.
Il n’y avait pas autant d’emballages que cela et surtout quand il y en avait, ils avaient une seconde vie comme les papiers de boucherie ou de poissonnerie et les journaux qui servaient aux… toilettes : tout le reste partait dans le feu. On pourrait aller plus loin : tous les appareils électro-ménager – quand il y en avait – étaient usinés pour durer.
Aujourd’hui, si la machine à laver dure 2 ou 3 années, c’est le bout du monde !
Martine Bautista

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MessageSujet: [Provençal] Chambroun 214 / Chambre 214    Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeLun 26 Jan 2015, 13:23

 [Provençal] Chambroun 214 / Chambre 214


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I’AVIÉ UN BRAVE TÈMS, au mèns 3 mes, que noun aviéu vist Vitouriana.
Dins la semano, me souno : ié fai mestié que vèngue pèr ana querre d’afaire à soun apartamen. La sachènt souleto, sènso famiho, emé soulamen quàuqui bònis amigo que fuguèron en soun tèms lis aprendiso d’aquesto vièio damo courduriero, me sènte óublijado de dire de o à sa demando. Me sènte óublijado… Me legissès bèn. Sèns-cor, indiferènci de la jouinesso, de li qu’an de famiho, d’ami e que soun pancaro pertouca pèr lou vieiounge…

Me sènte óublijado… E dounc lou jour di, la vau querre à l’oustau de retirado mounte rèsto aro. Laberinte : me perde dins l’oustalas nòu pèr trouba soun chambroun. Enfin, davans la porto, toque, intre. E aqui… treboulèri. Retrobe uno tras que vièio damo, ajassado sèns couissin sus soun lié. Maigro. Palo coume un pedas… davans iéu, vese la caro de la mort.

M’aculis lou plour is iue : « Aaaaah ! Martino. Desempièi lou tèms que vous aviéu pu vist. Oooooh que siéu countènto ! Qu’acò me fai gau ! »

M’assete au bord dóu lié e elo, se bouto à parla. A la debuto, dève faire un esfort pèr la coumprendre mai pau à cha pau lou verbe se fai mai coumprenable, mai clar. Li coulour revenon à soun visage. Me parlo de soun enfanço, de Miramas, di gènt que couneissié e que soun plus : « Mai pèr dequé dise tout acò ? Pèr dequé pènse à tout acò ? », me fai. Li man se raprochon e passèn l’ouro que seguis man dins la man…

E me conto. Me conto quouro anavo à l’escolo. D’abord à l’escolo Jano dArque qu’èro deja l’escolo catoulico de Miramas. Si gènt, d’emigra espagnen avien fugi la cativié e èron tras que pious. Soun paire fuguè meme servènt de messo. Es ansin que li dos sorre frequentavon aquelo escolo à la debuto dóu siècle passa. Malurousamen, en aquéu tèms d’aqui, lis enfant di catau s’assetavon sus li burèu de davans et au founs de la classo prenien plaço li paure marrit, la pauriho. D’ùni noun lou coumprenien car, siegue, èron trop paure pèr se n’en douta, siegue, parlavon pas proun bèn lou francés… mai me fai Vitouriana. Un jour, de parènt pourtèron rancuro e l’escolo barrè pèr un tèms.


La vièio damo perseguis : e pamens, es aqui que rescountrère dono Roux qu’èro mestresso d’escolo. Me rapèle que coume toujour, rendié li caier emé la courreicioun de la ditado e distribuissié d’image à li qu’avien uno bono noto. E me vese encaro, aquéu jour d’aqui, que plourère à me desparpela e meme li senglout m’estranglavon. Bretounejave : « Ai encaro fa un paquet de fauto madamo !… »
 Ère descounsoulado. Alor, sèns aussa la voues, me faguè veni à soun burèu, tirè lou tiradou, en sourtiguè uno bouito que durbiguè : LA bouito à bon poun e à-n-image. Prenguè uno image em’uno fiheto subre, en me disènt : « Doune d’image à li que fan pas de fauto mai tambèn à li que fan tout ço que podon pèr bèn travaia. Tè Vitouriana. »

Passère la niue à ploura ma ditado toujour sangloutanto. Ma maire me venié vèire dins moun lié la nuechado touto. Mai aquelo image, l’ai gardado e meme l’ai encadrado. Quàuquis annado après, m’istalave coume courduriero e… dono Roux èro de ma pratico. Un jour, me plagneguère procho d’elo :

« Oh… mai es toujour de manco de noun sabé escriéure proun bèn.
– Rendès-vous comte, me repliquè, que vous, gagnas vosto vido dóumaci vósti man e vosto inteligènço.
– Vous rappelas de la ditado qu’aviéu ploura ?…
– Ah ! moun Diéu ! Aquéli lagremo ! Aquéli lagremo !
– Mai, vous n’en souvenès encaro ?!
– E vo ! de fiheto que n’en voulien tant, acò s’óublido pas. »
Alor, aquéu jour d’aqui, ploureguère enca’n cop.
« Ma pichoto Vitouriana fai dous cop que vous fau ploura », me faguè alors dono Roux.

Victoriana me counfiso alor qu’avié fa lou proujèt de parti em’aquelo image dins l’atahut. Mai, desempièi que me couneis, ié venguè l’idèio de me la pourgi pèr qu’aquesto image e soun istòri countinuon à vièure. Me l’ausavo pas demanda, noun sachènt coume iéu respondrai à soun vot. Ié fau alor qu’acò me fara mai gau que tout l’or dóu mounde. Vitouriana found en plour, bord que se maridè jamai, a ges d’enfant, plus ges de famiho, aussi es uno part d’elo-memo que subre-viéura em’aquelo image.

Siéu en trin de prendre quàuqui noto. Se lèvo sus lou bord de soun lié e dins un alen me fai : « Soun de noto pèr escriéure l’istóri de l’image ?… »
L’endeman la tourne mai vèire. Arribe dins lou chambroun : es assetado bèn drecho, touto fresco, risoulènto, bèn poumpounejado dins soun fautuei. Lèsto à sourti…
Martino Bautista
*


IL Y AVAIT, au moins 3 mois que je n’avais pas vu Victoriana.

Dans la semaine, elle me téléphone : elle a besoin de moi pour aller prendre des affaires à son appartement. La sachant seule, sans famille, entourée seulement de quelques bonnes amies qui furent en leur temps les apprenties de cette vieille dame couturière, je me sens obligée de répondre à sa demande. Je me sens obligée… Vous me lisez bien. Égoïsme de la jeunesse, de ceux qui sont entourés et ne sont pas encore concernés par la vieillesse…

Je me sens obligée… Et le jour dit, je vais donc la chercher à la maison de retraite où elle réside maintenant. Labyrinthe : je me perds dans le bâtiment neuf pour trouver sa chambre. Enfin, devant la porte, je toque, j’entre. Et là… le choc. Je retrouve une très vieille dame, allongée sans coussin sur son lit. Maigre. Pâle comme un linge… devant moi, je vois le visage de la mort.

Elle m’accueille avec une larme au fond de l’œil : « Ah ! Martine. Depuis que je ne vous avais plus vu. Oooooh que je suis contente. Que cela me fait plaisir ! »

Alors, je m’assoie au bord du lit et elle se met à parler. D’abord je dois faire un effort pour la comprendre mais petit à petit le verbe se fait plus intelligible, plus net. Les couleurs regagnent son visage. Elle me parle de son enfance, de Miramas, des gens qu’elle a connues et qui ne sont plus : « Mais pourquoi je dis tout ça ? Pourquoi je pense à tout ça ? », me fait-elle. Les mains se rapprochent et nous passons l’heure qui suit main dans la main…

Et elle me raconte. Elle me raconte quand elle allait à l’école. D’abord à l’école Jeanne d’Arc qui était déjà l’école catholique de Miramas. Ces parents, des émigrés espagnols avaient fuis la misère et étaient très pieux.
Son père fut même servant de messe. C’est ainsi que les deux sœurs fréquentèrent cette école au début du siècle passé. Malheureusement, en ce temps-là, les enfants des notables s’asseyaient sur les bureaux de devant et au font prenaient place les malheureux, les miséreux. Certains ne le comprenaient pas car, soit, ils étaient trop pauvres pour s’en douter, soit, ils ne parlaient pas assez bien le français… mais me dit Victoriana, un jour, des parents ont porté plainte et l’école ferma pour un temps.

La vieille dame continue : et pourtant, c’est là que j’ai rencontré madame Roux qui était institutrice. Comme toujours elle rendait les cahiers avec la correction de la dictée et elle distribuait des images à ceux qui avaient eu une bonne note. Et je me vois encore, ce jour-là, en pleurs et même en sanglots, ânonnant : « J’ai encore fait un paquet de fautes madame !… »
J’étais désespérée. Alors, sans élever la voix, elle me fit venir à son bureau, tira le tiroir, en sortit une boîte qu’elle ouvrit : LA boite à bons points et à images. Elle en sortit une image avec une petite fille dessus en me disant : « Je donne des images à ceux qui ne font pas de faute mais aussi à ceux qui font tout ce qu’ils peuvent pour bien travailler. Tiens Victoriana. »

J’ai passé la nuit à pleurer ma dictée. Ma mère venait me voir dans mon lit car je sanglotais. Mais cette image, je l’ai gardée et même je l’ai encadrée. Quelques années après, je me suis installée comme couturière et… madame Roux est devenue ma cliente. Je me plaignais auprès d’elle :

« Oh… mais ça fait toujours faute de ne pas savoir écrire assez bien.
— Vous vous rendez compte que vous gagner votre vie avec vos mains et votre intelligence, me répliqua-t-elle.
— Vous rappelez-vous de la dictée où j’ai pleuré ?…
— Ah ! mon Dieu ! Ces larmes ! Ces larmes !
— Mais, vous vous en souvenez encore ?!
— Oh oui ! des petites filles qui en voulaient autant, cela ne s’oublie pas. »
Alors, ce jour-là, j’ai pleuré encore une fois
« Ma petite Victoriana ça fait deux fois que je vous fais pleurer », me fit madame Roux.

Victoriana me confie alors qu’elle avait fait le projet de partir avec cette image dans le cercueil. Mais, depuis qu’elle me connaît, l’idée lui est venue de me la donner pour que cette image et son histoire continuent à vivre.
Elle n’osait pas me le demander, ne sachant comment je répondrais à son vœu. Je lui réponds alors que cela me ferait plus plaisir que tout l’or du monde. Alors, elle fond en larmes car n’ayant jamais été mariée, n’ayant pas d’enfant et plus aucun parent, c’est une part d’elle-même qui survivra avec cette image.
Je suis en train de prendre quelques notes. Victoriana se lève sur le bord de son lit et dans un souffle me fait : « C’est des notes pour écrire l’histoire de l’image ?… »

Le lendemain, je retourne la voir. J’arrive dans la chambrette : elle est assise bien droite, toute fraîche, souriante, bien maquillée dans son fauteuil, prête à sortir…

Martine Bautista

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MessageSujet: [Provençal] Vihado de Nouvè / Veillée de Noël    Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMer 24 Déc 2014, 18:12

[Provençal] Vihado de Nouvè / Veillée de Noël




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Écoutez la lecture en cliquant sur le lien ci-dessous

https://soundcloud.com/jean-marie-desbois/vihado-de-nouve-par-martine-bautista

 

Souveni d’enfanço escri pèr un escoulan dóu cous de prouvençau, Jouèu


Lemaitre, en coulabouracioun emé Martino Bautista. Coume se passavo Nouvè encò de soun fraire, un pastre de Crau.



VAQUI LA VIHADO de Nouvè dins un pais de Crau, au cor de Prouvènço, dóu coustat de Malamort, en ribo de Durènço, au pèd dóu Luberoun.


Matièu, lou pastre, sa journado acabado dins lou grand vènt, s’acampo vers lou mas à jour fali. Vèn à la tèsto de soun avé que li bèsti gavado e sadoulo de fresquiero trapejon sus lou sóu en bousco de repaus e d’uno bono sousto dins la jasso caudo que lis agnèu nouvèu-na dins si pato tuerton d’à geinoui la pousso de sa maire en remenant la co.


Pièi, uno fes dins soun oustaloun, lou nas dins si terraio alestis de bon cafè. Vai sous lou gisclet : l’endré privilegia avans la longo niue que lou menara vers Nouvè. Pièi las de la journado, s’endrom à l’espèro de la vihado familialo e de la messo de miejo-niue que se debanara tout aro. Lou fiéu rouginas d’aquelo sero dins la chaminèio de la cambro sourno, lou chin Pataud à si pèd que drom em’éu despièi un’ouro : quàuqui gèmo venon au mitan de si sounge. Es lou moumen que d’idèio l’agarrisson : si cinquanto annado de pasturo, dins la plueio, lou vènt, la nèu o bèn au souleias ; li tèms de repaus à l’oumbro d’un roure o dins li clapas, em’un brisoun de froumage e de pan cala sus lou pouce ; lou nouvelun de la vido emé la neissènço dis agneloun : lou travai de cade jour. Tout acò e bèn mai encaro.


Tout aro, Matièu se revihara e éu que parlo gaire, anara canta à l’unissoun dóu capelan e de l’assemblado touto, soun floucas (lou menoun) contro sa cambo, l’agneloun nouvèu-na dins li bras de soun pichot fraire Jouèu, à la lusour di candeleto esbrihaudanto. De tèms en tèms dounara de mangiho au floucas pèr lou bèn teni dóu tèms dóu pastrage.


Pièi s’entournara à l’oustau emé si gènt fin de manja soun revihet : lou gros soupa ‘mé la fougasso à l’óli, lou vin caud e quàuquis àutri lipetarié… alor anara s’ajassa : tout aro sara un’autro journado.


Jouèu Lemaitre




Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Nouve-carte


*


Souvenir d’enfance écrit par un élève du cours de provençal, Joël Lemaitre. Comme se passait Noël, chez son frère, un berger de la Crau. En collaboration avec Martine Bautista.



VOICI LA VEILLÉE de Noël dans un pays de Crau, au cœur de la Provence, du côté de Mallemort au bord de la Durance, au pied du Luberon.


Matthieu, le berger, sa journée faite, dans le grand vent, s’amène vers le mas à la tombée de la nuit. Il vient à la tête de son troupeau dont les bêtes gavées et repues par les premiers froids trépignent sur le sol à la recherche de repos et d’un bon abri dans la bergerie chaude où les agneaux nouveaux-nés dans les pattes pousssent à genoux la mamelle de leur mère en remuant la queue.


Puis, une fois dans son petit logis, le nez dans la vaisselle de terre, il prépare du bon café. Il va sous la douche : l’endroit privilégié avant la longue nuit qui le mènera vers Noël. Puis, las de la journée, il s’endort en attendant la veillée familiale et la messe de Minuit que se déroulera tout à l’heure. Le feu rougeâtre de cette soirée dans la cheminée de la chambre obscure, le chien Pataud à ses pieds qui dort avec lui depuis une heure : quelques gemmes viennent au milieu de ses rêves. Des idées l’assaillent alors : ses 50 années de pâtures dans la pluie, le vent, la neige ou bien au gros soleil ; les temps de repos à l’ombre d’un chêne ou dans les clapas, avec un peu de fromage et de pain mangés sur le pouce ; le renouveau de la vie avec la naissance des agneaux ; le travail de chaque jour. Tout cela et bien plus encore.


Tout à l’heure Matthieu se réveillera et lui qui parle guère, ira chanter à l’unisson avec le curé et l’assemblée réunis, son floucas (bouc avec des houppelandes de laine, le meneur) contre sa jambe, l’agneau nouveau-né dans les bras de son petit frère Joël, à la lumière des cierges étincelants. De temps en temps, il donnera des friandises au floucas pour qu’il se tienne tranquille du temps du pastrage.


Puis il retournera à la maison avec les siens afin de manger son réveillon : le gros souper avec la fougasse à l’huile, le vin cuit et d’autres friandises… alors, il ira s’allonger et dormir : tout à l’heure sera une autre journée.


Joël Lemaitre


*


L’original par Joël Lemaître.


LOU CHIN PATAUD



VAQUI LA VEIADO de Nouvè dins un pais de la Crau, du coustat de « Nazaret ».


Alaris, lou pastre, sa journado facho, dins lou grand vènt, s’acampo vers lou mas à la toumbado de la nieu. Vèn à la tèsto de soun avé, mounte li bèsti, répudi e sadoulo de fresquiero, trapejon sus lou sóu en questo de répaus e d’uno bono sousto dins la jasso caudo.


Alaris, dins soun pichot lougié, lou nas dins si terraio, alesto un bouen cafè.


Pièi vèn sous lou gisclet. L’endré previlegia en aquéu jour sant.


Alaris, la de la journado, drom à l’espèro de la veiado familialo, e de la messo de la miejo-nieu, tout aro.


Agarisson à soun idèio, si cinuanto annado de pasturo, dins la pluio, dis lou vènt, dins la nèu.


Li tèms de reaus, à l’oumbro d’un clapas, emé un brigoun de fromage, de pan, cala susto lou pouce.


Lou nouvelun de la vido emé la neissènço dis agneloun. Lou travai de chasque jour. Tout acòe bèn mai encaro.


Lou fiéu, d’aquelo sero dins la chaminèio, rouginas, dins la cambro soumbro. Soun chin à si pèd que droum em’éu despièi uno ouro ; quàuqui gème, au mitan de si sounge.


Alari que vai èstre reviha tout aro, cantara à l’unissoun dóu capelan e de touto l’assemblado di crestian, soun floucas à coustat de sa cambo.


Alaris que vai manja soun revihet emé si gèns ; em’acò s’entournara se coucha.


Deman sara uno autro journado.


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MessageSujet: Lou Rampau / Le Rameau de Martino Bautista   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMar 22 Avr 2014, 22:28

[Provençal] Lou Rampau / Le Rameau
 
 








L’AUTRE JOUR, n’en parlavian emé moun paire. Quouro erian pichounet, pèr Rampau, emé mi fraire, èro de tradicioun encò nostre que nosto grand nous croumpavo un rampau cafi de counfisarié. A la cimo d’aquéu rampau — un bastoun adourna em’un riban d’argènt e i branco de papié crespoun blu — i’avié un arange counfit em’uno raubo daurado que noun sai. E pièi d’iòu en sucre, de pèis en choucoulat : un chale en aquéu tèms que li sucrèu èron rare. A iéu m’agradavo pas aquel arange mai moun paire n’èro tras que countènt bord que se n’en lipavo li brego avans meme Rampau !


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Marseille-reformes-rameaux-300x190

Lou tèms de Pasco èro lou moumen que ma maire nous vestissié de blanc, bèn estira, caussaduro novo. E pièi anavian à la messo, tóutis ensèn, fièr dóu rampau que pourtavian.
E justamen, en legissènt, ai toumba sus aquest istòri dins l’Armana prouvençau de 1884. Vous n’en doune un resumit :
Dins uno carriero, de femo parlon afeciounado. Renon, plouron, e parlon que se charpignon emé soun ome alor qu’èron tant d’acord dins lou parèu : lou bonur s’es envoula. Se traton d’escapa de galèro, e memo de pòufiasso !
Mai quau a pouscu ansin mètre la desunioun dins l’oustau ? Quaucarèn de grèu, de bèn serious ? E bèn noun ! Es pèr lou rampau que se disputon emé soun ome ! Pèr lou rampau ! Despièi que lou coumpaire l’a adu, l’oustau es dessus-dessouto. E tóuti li femo, aqui presento, dison de o, bord que quouro li pichoun veguèron lou rampau, lou vouguèron teni dins si maneto. Quouro l’aguèron entre li man, lou vouguèron suça : un cop tasta, es esta fini… Despièi, sèr e matin, la niue coumo lou jour, fan que rena e repepia, o repeta toujour la memo cansoun : — iéu vole suça lou rampau ! E iéu vole suça lou rampau !
Lis ome, que podon pas entendre ploura, lou li volon faire suça pèr agué la pas à l’oustau : an besoun de repaus après lou travai.
Mai li femo soun tóuti dóu meme avejaire : « Lou pichoun suçara pas lou rampau avans que lou Curat l’ague di lis oremus dessus ! »
Enfin, arribo lou dimenche de Rampau. Sus lou lindau de la glèiso, avans la messo, li maire soun acampado. Lis enfant an de rampau. Pièi la messo dicho e li rampau benesi, maire e enfant sorton de la glèiso : de pichoun galoupin se bandisson sus li rampau… e li desfruchon.
Martino Bautista
*
L’AUTRE JOUR, on en parlait avec mon père. Quand nous étions tout petits, pour Rameau, avec mes frères, c’était de tradition que notre grand-mère nous achète un rameau plein de sucreries. À la cime de ce rameau — un bâton décoré d’un ruban argent aux branches de papier crépon bleu — il y avait une orange confite à la très belle robe dorée. Et puis des œufs en sucre, des poissons en chocolat : un régal en ce temps-là où les sucreries étaient rares. Moi, je n’aimais pas cette orange mais mon père en était très heureux car il s’en léchait les babines bien avant Rameau !



Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Marseille-reformes-rameaux-300x190
 
Le temps pascal, c’était le moment où ma mère nous habillait de blanc, bien repassé, chaussures neuves. Et puis, nous allions à la messe, fiers du rameau que nous portions.
Et justement, en lisant, je suis tombée sur cette histoire dans l’Almanach provençal de 1884. Je vous en donne le résumé :
Dans une rue, des femmes discutent avec vigueur. Elles râlent, pleurent et parlent qu’elles se disputent avec leurs hommes alors qu’ils étaient tant unis dans leur couple : le bonheur s’est envolé. Ils se traitent d’échappés de galère, et même de pouffiasses ! Mais qui a pu mettre la désunion dans la maison ? Quelque chose de grave, de bien sérieux ? Eh bien non ! C’est pour le rameau qu’elles se disputent avec leur homme ! Pour le rameau ! Depuis que l’ami l’a apporté, la maison est sens dessus-dessous. Et toutes les femmes ici présentes acquiescent car, quand les petits virent le rameau, ils voulurent le tenir dans leurs mains. Quand ils l’eurent dans les mains, ils voulurent le sucer : un coup goûté, ça été fini… depuis, soir et matin, la nuit comme le jour, ils ne font que râler, rabâcher et répéter toujours la même chanson : — moi, je veux sucer le rameau ! Et moi, je veux sucer le rameau ! —
Les hommes, qui ne peuvent pas entendre pleurer, veulent le leur faire sucer pour avoir la paix à la maison : ils ont besoin de repos après le travail.
Mais les femmes sont toutes du même avis : « Le petit ne sucera pas le rameau avant que le curé lui ait dit les oremus dessus ! »
Enfin, arrive le dimanche des Rameaux. Sur le seuil de l’église, avant la messe, les mères sont accompagnées. Les enfants ont des rameaux. Puis la messe dite et les rameaux bénis, mères et enfants sortent de l’église : de petits garnements se jettent sur les rameaux et… les dévastent.
Martine Bautista

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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeLun 03 Fév 2014, 10:20

Langues régionales : Protection de la diversité culturelle et linguistique de la France


by Gilbert Sauvan · février 3, 2014




Mardi 28 janvier, la proposition de loi constitutionnelle du groupe socialiste a été largement adoptée par 361 voix pour contre 149 voix. Ce texte entend protéger la diversité culturelle et linguistique de la France. Contrairement à ce que martèlent ses détracteurs, cette proposition n’a pas pour objectif la communautarisation de la France. Au contraire, reconnaitre les langues régionales c’est aussi renforcer la langue française. Cette adoption pourrait ouvrir la voie à un futur projet de loi constitutionnel qui sera soumis au vote du Congrès.








Vidéo de Jean-Jacques Urvoas, rapporteur de la PPL et président de la commission des Lois

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MessageSujet: Langues régionales : quand les députés baragouinent   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeJeu 30 Jan 2014, 17:13

Langues régionales : quand les députés baragouinent









Adoptée en 1992, signée par le gouvernement Jospin en 1999, la charte européenne des langues régionales ou minoritaires attend sagement au fond d’un tiroir depuis maintenant près de 15 ans. Une vingtaine de pays - dont l’Espagne, l’Allemagne ou les Pays-Bas – l’ont déjà ratifié, mais la France se fait toujours attendre. Et pour cause : le texte, qui vise à reconnaître un statut juridique aux langues régionales, cristallise de nombreuses oppositions.

Tout pourrait cependant bouger dans les jours qui viennent, conformément à l’engagement 56 du candidat Hollande. A la demande du gouvernement, les députés se penchent donc sur la question.

« Du plaisir, d’abord du plaisir »

Contraire « aux principes républicains » et favorisant le communautarisme selon le leader du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon, « élément de l’équilibre démocratique » pour le mouvement Ensemble, une des composantes de ce même Front de Gauche, le texte divise jusqu’au sein des familles politiques. Qu’importe que la grande majorité des mesures comprises dans la charte soient en réalité déjà appliquées au niveau local.

Les « contre » se font les défenseurs de l’invisibilité de la République, les « pour » mettent en avant la nécessité de sauvegarder le patrimoine linguistique des régions. Interrogé sur ce que les parlers régionaux représentent à ses yeux, le député socialiste breton Jean-Jacques Urvoas explique sur RTL :

Citation :
« Du plaisir, d’abord du plaisir. Une envie, une histoire, des racines et nécessairement un avenir parce qu’il n’y a pas de raison de faire en sorte qu’elles meurent. [...] Je n’ai pas le sentiment aujourd’hui d’être un “dé-constructeur” de la République, je crois au contraire qu’en reconnaissant que la France est riche de ses diversités et de ses langues... on fait la France. »
Breton et basque à l’épreuve de la Constitution

Pour ajouter un peu de piquant à l’affaire, le texte nécessite une réforme constitutionnelle pour pouvoir s’appliquer. S’il veut ratifier la charte, le gouvernement devra obtenir la majorité des 3/5èmes auprès du Sénat et de l’Assemblée nationale réunis en congrès à Versailles.

L’heure est donc à la répétition générale. Mercredi 22 janvier, les députés étaient appelés à examiner une proposition de loi constitutionnelle permettant de ratifier la charte, avant un vote test le 28 janvier prochain. Si le texte s’assure le soutien des parlementaires, le gouvernement demandera la réunion du congrès en vue de son adoption définitive.

Tandis que le débat fait rage dans l’hémicycle, Rue89 a décidé de poser la question qui tue aux parlementaires présents à l’Assemblée : « Pouvez-vous nous dire un mot dans la langue de votre région ? »

Entre les nombreux refus, au prétexte d’une méconnaissance des langues ou par désintérêt, quelques élus ont accepté de se prêter au jeu. Et si, à l’image du député UMP des Yvelines Jacques Myard, certains n’ont que de (très) vagues rudiments, d’autres, comme le centriste béarnais Jean Lassalle, pratiquent la langue de leur région au quotidien.

Mathieu Cantorné

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MessageSujet: L’Es­pe­cie­ro / L’Épi­cière    Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeJeu 30 Jan 2014, 15:22

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L’Es­pe­cie­ro / L’Épi­cière


22 janvier 2014  






 

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Le-facteur-218x300

Le facteur. DR.

 

MOUN PAIRE nous conto de longo que dóu tèms de la guerro, dins uno carriero procho soun oustau, se tenié uno espiçarié. L’especiero èro pichoto, maigro, quàsi seco coumo uno estoco-fisso e ié disien Ana. Aguerien lèu-lèu fa de la subre-nouma Ana-Caga : coume s’avien di Auguste-lou-qu’a-lou-trau-dóu-tafanàri-trop-juste !

Un jour, lou fraire de moun paire partiguè emé lou patrounage en roumavage à Lourdo e tóuti lou vesinage ié demandè alor, de ié recampa qu un pau d’aigo, qu uno vierge de Lourdo, qu un capelet e bèn segur n’i’avien que demandèron uno simplo carto poustalo.

Arriba à destinacioun, moun ouncle, car pèr forço èro moun ouncle, pensè en tóuti ; mai au moumen d’escriéure à Ana l’especiero, noun se pousquè ramenta soun noum… cercavo que cercara… ié fuguè pas poussible ! Ana… Mai Ana coume ? Demandè en tóuti autour d’éu. Res pèr ié douna d’endico.

Quand aguè proun tastouneja se decidè pamens à escriéure sus la carto :

Dono Ana-Caga
Carriero de Port-de-Bouc
Miramas

 

E bèn, me creirias se lou voulias mai la carto poustalo arribè bèn à bon port emé… quàuqui cacalas mai d’espousc tambèn !

Martino Bautista

***********

Lou fatour. DR.

 

MON PÈRE nous raconte toujours que pendant la guerre, dans une ruelle près de chez lui, se tenait une épicerie. L’épicière était petite, maigre, presque sèche comme une stoque-fish et elle s’appelait Anna. Ils eurent vite fait de la surnommer Anna-Caga ; comme on aurait dit Auguste-celui-qui-a-le-trou-du-c…-trop-juste !

Un jour, le frère de mon père partit avec le patronage à Lourdes et tout le voisinage lui demanda alors qui un peu d’eau, qui une vierge de Lourdes, qui un chapelet et bien sûr il y en eurent qui demandèrent une simple carte postale.

Arrivé à destination, mon oncle, car par force il était mon oncle, pensa à tous ; mais au moment d’écrire à Anna l’épicière, il ne put se rappeler de son nom. Il chercha, chercha, chercha… cela lui fut impossible d’y mettre un nom de famille. Anna…. Mais Anna comment ? Il demanda à son entourage. Mais personne ne put le renseigner.


Après bien des hésitations, il se décida enfin à écrire :


Madame Anna-Caga
Rue de Port-de-Bouc
Miramas
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MessageSujet: Ce que nous voulon - ço que voulèn   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMer 29 Jan 2014, 10:45

Pople valènt, vaqui ço que voulèn t'aprene : à pas rougi, davans degun, coume un vincu, à pas rougi de toun istòri, à pas rougi de ta patrìo, à pas rougi de ta naturo, à reprene toun rèng, toun premié rèng entre li pople dóu Miejour"



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MessageSujet: [Provençal] Moun papet / Mon grand-père (partie 3)    Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeVen 22 Nov 2013, 13:07

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[Provençal] Moun papet / Mon grand-père (partie 3)




 
 

AU CHIN I’AGRADAVO tambèn de courseja un pau li couniéu, mai avié la deco de gaire óubei : de tèms en tèms, prenié si gàrri. Cado fes que niflavo de cassun, bramavo fort : bau ! bau ! bau !
Davalavo la colo. Chaurrihavo. Repartié. Davalavo la colo la narro au vènt. Seguissié li piado sènso jamai s’arresta – e courre que courreiras – escoutavo degun. E lou papet èro fourça de ié courre darrié, à se desratela, à travès li terro, li bartassas, l’alen tras que court !

Mai un jour, aquéu chin qu’èro jamai esta atrina pèr cassa, faguè un superbe arrèst davans un bouissoun : Oh ! Capoun de boundisque ! Oh ! Tron de bon goi ! Moun papet lou cresié pas !
L’avié jamai vist coume acò. Pousicioun perfèto ! Pato en l’èr. Co bèn ourizountalo. Brandavo plus !
Moun grand agantè lou fusièu… E s’avancè d’aise d’aise vers l’endré que marcavo lou chin. Èro bèn decida de tira !
Viro que viraras, autour d’aquéu roumias. Cerco que cercaras, mai… Ges de couniéu o de feisan. Nimai de becasso o de perdigau :


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Chasseur
— Noun ! Pas mai ! Ah ! Ço, anas !

La souleto causo que troubè moun papet, aquéu jour, fuguè… un preservatiéu tout bèu-just utilisa !!!

Èro pas la proumiero fes que lou papet avié un chin. Soun paire deja n’avié agu. Car soun paire tambèn èro un cassaire e’mé soun drole, moun papet, avien uno chinaredo.
D’aiour, un jour, à passa tèms, uno chino avié fa sa cadelo e lou papet qu’èro alor jouinet, s’èro enfada de l’un d’éli.

Adounc, tóuti li jour, anavo à la chiniero, prenié lou cadèu dins si bras e lou calignejavo : « Oh ! Moun bèu ! Que t’ame… Que t’ame… que siés bèu. Que siés poulit… » E lou sarravo dins si bras.

L’endeman, tourna mai : « Oh ! Moun bèu ! Que t’ame… Que t’ame… que siés bèu. Que siés poulit… » E lou sarravo mai dins si bras.

Tóuti li jour ansin ! « Oh ! Moun bèu ! Que t’ame… Que t’ame… que siés bèu. Que siés poulit… » E, zóu lou sarravo dins si bras.

Pièi un jour : « Oh ! Moun bèu ! Que t’ame… Que t’ame… que siés bèu. Que siés poulit… » Lachè lou chin… Lou chin èro mort !
Martino Bautista
*

LE CHIEN AIMAIT aussi courir un peu les lapins mais il avait le défaut de ne guère obéir : de temps en temps, il lui prenait des lubies.
Chaque fois qu’il sentait du gibier, il gueulait fort : Wouah ! wouah ! wouah ! Il descendait la colline. Écoutait attentivement.
Repartait. Descendait la colline narines au vent. Il suivait la trace sans jamais s’arrêter – et court tant – il n’écoutait personne.
Et le papet était forcé de lui courir après, à se dérater, à travers les terres, les buissons, l’haleine plus que courte ! Mais un jour, ce chien qui n’avait jamais été dressé pour chasser, fit un superbe arrêt devant un buisson : Oh ! Coquin de sort ! Oh ! Tonnerre ! Mon grand-père ne le croyait pas ! Il ne l’avait jamais vu comme cela. Position parfaite ! Patte en l’air. Queue bien horizontale. Il ne bougeait plus !


Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Chasseur

Mon grand-père se saisit du fusil… et s’avança délicatement vers l’endroit que marquait le chien. Il était bien décidé à faire feu ! Tourne, retourne, autour de ce buisson. Cherche, cherche mais… pas de lapin ou de faisan. De bécasse ou de perdreau non plus :
— Non ! Rien ! Ah ! Ça alors !

La seule chose que trouva mon papet ce jour-là fut… un préservatif tout fraîchement utilisé !!!

Ce n’était pas la première fois que le papet avait un chien. Son père en avait eu. Car son père aussi était chasseur et avec son fils, mon papet, ils avaient un chenil.
 D’ailleurs, dans le temps, une chienne avait mis bas et le papet qui était jeune alors, s’était entiché d’un chiot.
Alors, tous les jours, il allait au chenil, prenait le chiot dans ses bras et le cajolait : « Oh ! Mon beau ! Que je t’aime… Que je t’aime… Que tu es beau. Que tu es joli… »
Et il le serrait dans ses bras.

Le lendemain, encore : « Oh ! Mon beau ! Que je t’aime… Que je t’aime… Que tu es beau. Que tu es joli… » Et, hop ! il le serrait dans ses bras.
Puis un jour : « Oh ! Mon beau ! Que je t’aime… Que je t’aime… Que tu es beau. Que tu es joli… » Il lâcha le chien… Le chien était mort !
Martine Bautista
Illustration : Septembre 1910, chasseur visant, photographie de presse / Agence Rol. © Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, EST EI-13 (72 7).

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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeJeu 07 Nov 2013, 09:49








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MessageSujet: Mon grand-père - Moun papet   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMar 24 Sep 2013, 21:40

[Provençal] Mon grand-père (partie 1) / Moun papet

 

 

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Moun-papet

 

Mon grand-père

LE TÉLÉPHONE qui sonne, juste au moment de passer à table ! C’était toujours le moment que choisissaient les publicitaires pour venir déranger les histoires que mon pépé nous faisait chaque fois que nous nous retrouvions autour de la table du dimanche.
Le papet était un gros mangeur devant le Bon Dieu.


 Il mangeait  à s’en faire péter la ceinture et il prenait le temps de bien mâcher entre chaque bouchée.

Il se servait de tous les plats sans rien en laisser dans l’assiette ! Ce qu’il aimait le plus, c’était le fromage. Je l’entends encore dire : « Un repas sans fromage est  un repas de sauvage ! » Il faut dire qu’enfant, sa mère lui offrait une banaste de nourriture et l’installait sur le pas de la porte : tant qu’il y en avait, il était sage ! et elle, tranquille !
Les minots que nous étions badaient en l’écoutant et la famille attendait toujours impatiemment le moment où le papet, ayant bu juste ce qu’il fallait, se mettait à raconter ses histoires : dès qu’il démarrait, on ne pouvait plus le retenir !









 Mon papet était quelqu’un ! Il fut adjudant-chef dans l’armée de terre. Il était d’une solide constitution et il impressionnait les gens avec sa grosse voix retentissante qui s’entendait de loin. Chaque fois qu’il pénétrait dans la cours de la caserne, les trouffions disaient tout bas : « Attention ! Y a grande gueule qui arrive ! »


 De l’armée, le papet avait pris la manie de fumer comme un pompier, des « Gauloises » sans filtre, le paquet bleu. Tellement qu’une cigarette allumait l’autre et que ses lèvres étaient brûlées par le mégot. Je me rappelle du jour où mon frère eut l’idée d’insérer dans les cigarettes du papet, un pétard qu’on trouvait chez les marchands de farces et attrapes. Le papet l’alluma. Nous, nous attendions cachés dans les escaliers, bien entassés les uns contre les autres, quand… BOUM !!!! La cigarette fit un bruit d’enfer et s’ouvrit en quatre sous l’effet de l’explosion.

Le papet resta pétrifié ! Mais la peur passée, alors il se mit en colère et nous coursa tout en bramant.


 Quelle peur ! Nous avons eu une belle frousse ! Et quelle espoussade !


 Le papet avec son air revêche faisait peur à tous. Une seule personne osait le rabrouer : c’était sa femme. Car c’était une maitresse femme comme il y en avait assez souvent en ces temps-là. L’homme criait dans les rues, dans tout le village mais à la maison le pantalon, c’était la femme qui le portait !


 Mon grand-père s’avait marié une demoiselle appelée Odette, fille de Marie-Louise et il était pressé d’avoir un garçon pour sauver le nom. Aussi, très vite ils se mirent au travail car il avait besoin d’avoir un fils. Malheureusement, le premier fut une première : Baptistine. Puis vint Modeste-Rose. Ensuite Béatrice-Anatolie et Marie-Stéphanie, Sylvie-Amélie et puis encore Thérèse-Célestine et Julie-Victoire et Louise-Danaë… et aussi toutes les fausses-couches innombrables. Mais aucun signe de quiquette !


 Dame ! Accablée par tant de naissances, de petits à élever, la grand-mère Odette se dit un jour que le robinet, il fallait le fermer ! Du temps de sa jeunesse, on ne connaissait guère l’usage des préservatifs. Mais Odette, fille de Marie-Louise qui en avait assez, avait trouvé la parade. Pendant qu’ils faisaient crac-crac, quand elle sentait que la coupe était pleine et quelle risquait de verser, elle criait un clair et tonique :


 « Coquin ! ou Peste !
« J’ai oublié de sortir le melon au repas ! »


 Ou bien elle disait : « Attention ! Lève-toi ! Ou je vais te la couper ! » À la fin, le papet en eut assez et fut poussé à faire chambre à part.





MARTINE BAUTISTA
*
Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Moun-papet

 

 

Moun papet

LOU TELEFONE que souno, just à l’ouro de passa à taulo ! Èro toujour li moumen que chausissien li publicitàri pèr veni destourba li raconte que moun papet nous fasié cade cop que se retroubavian  autour de la taulo dóu dimenche.


 Lou papet èro un manjeiras davans lou Bon Diéu. Manjavo à riflo-vèntre e prenié lou tèms de bèn machuga entre cado boucado. Se servissié de tóuti li platas sènso n’en rèn leissa dins la sieto !


 Ço  que i’agradavo lou mai, èro lou froumage. L’ause encaro dire : « Un repas sèns froumage es un repas de sóuvage ! » Fau dire qu’enfantounet, sa maire ié pourgissié uno banasto de mangiho e l’istalavo sus lou lindau : tant que n’aviè, èro siau ! E elo, tranquilo !


 Li mignot qu’erian, badavian li figo à soun escouto e la famiho languissié sempre lou moumen ounte lou papet, aguènt chourla tout bèu just ço que falié, se boutavo à counta sis istòri : tre que despestelavo, lou poudias plus teni !


 Moun papet èro quaucun ! Fuguè ajudant-chèfe dins l’armado de terro. Èro d’uno soulido estampaduro e de mai impressiounavo li gènt emé sa grosso voues restountissènto que s’entèndié de liuen.

Cado fes qu’intravo dins lou relarg de la caserno, li sóudard disien à la chut-chut : « Mèfi ! i’a Bramaire qu’arribo ! »
De l’armado, lou papet avié pres lou petarun de tuba coume uno chaminèio, de « Gauloises » sèns filtre, lou paquetoun blu. Bèn talamen qu’uno cigaleto atubavo l’autro e que si labro èron cremado pèr lou mouchounet.


 Me rapèle d’un jour ounte moun fraire aguè l’idèio d’inseri dins li cigaleto dóu papet, un petard que troubavian de-vers li marchand d’enguso. Lou papet l’atubè. Nautre esperavian d’escoundoun dins lis escalié, bèn amoulouna lis un contro lis autre, quouro… BOUM !!! La cigaleto faguè un brut dóu tron de pas diéune e se durbiguè en quatre souto l’efèt de l’esplousioun. Lou papet istè en uno ! Mai la transido passado, alor s’enmaliciè, e nous coursejè tout en bramant.


 Queto pòu ! Avèn agu uno bello petocho ! E quento espousado !


 Lou papet emé soun èr reguergue fasié pòu en tóuti. Uno souleto persouno ausavo lou rambaia : èro sa femo. Car èro uno mestresso-femo coume n’i’avié proun souvènt à-n-aquéli tèms. L’ome bramavo pèr carriero, dins tout lou vilage, mai à l’oustau li braio, se li pourtavo la femo !


 Moun  grand avié marida uno damisello  que ié disien Deto de la Marìo-Louviso e avié grando envejo  d’agué un mascle pèr sauva lou noum. Alor autant lèu se meteguèron au travai car ié fasié mestié de faire un nistoun.


 Malurousamen, lou proumié fuguè uno proumiero : Batistino. Pièi venguè Moudesto-Roso. De seguido Beatris-Anatolio e Marìo-Estefaneto, Silvìo-Amelio e pièi encaro Terèso-Celestino e Julio-Vitòri e Louviso-Danaë… emai tóuti li fausso-couchado que noun sai. Mai ges d’entre-signe de quiqueto !


 Ato ! Aclapado pèr tant de neissènço, de nistoun à abali, la grand Deto se diguè un jour que lou roubinet lou falié vira !


 Dóu tèms de sa jouinesso, se couneissié gaire l’usanço de preservatiéu. Mai la Deto de la Marìo-Louviso que n’avié soun proun, avié trouba la parado. D’interin que fasien gingin, quouro sentié que la coupo èro regounflo e que riscavo de versa, cridavo un clar e touni :


 « Couquin ! O Càspi ! »
« Ai óublida de sourti lou meloun au repas ! »


 O disié tambèn : « Mèfi ! Lèvo-te ! O te la vau coupa ! »


 Efèt garanti o pulèu contro-efèt inmancable ! A la perfin, lou papet n’aguè soun gounfle e fuguè buta à faire chambro à despart.





MARTINO BAUTISTA

 
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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeMer 24 Juil 2013, 09:49


Je suis tout à fait d'accord.
Notre génération avons de bons souvenirs. Nous n'avions pas de piscine nous avions le bassin. Ma mère nous faisais les glaces et quel bonheur, pour le gou
ûter c'était du pain du beurre et du sucre ou une barre de chocolat. Pour jouer, nous avions une trottinette, maintenant avec l'âge c'était génial.
Les enfants d'aujourd'hui ont tout et ils ne savent pas à quoi jouer
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MessageSujet: Re: Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ?   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeVen 21 Juin 2013, 19:16

Traduction :


Nés entre les années 1930 et 1970 : nous étions plus forts !

Il n’y avait pas de serrures aux portes. Lorsque l’on faisait de la bicyclette, on avait des casquettes, mais pas de casques de protection. Nos vélos étaient sans frein et sans éclairage ou nous marchions jusqu’à la maison d’un copain de classe, qui nous accueillait simplement, nous étions les bienvenus.
Bébés et enfants, nos parents conduisaient de vieilles guimbardes sans chauffage, sans ceintures ni sièges pour bébés, ni airbag. Être dans la benne arrière d’une camionnette par une belle journée ensoleillée était toujours quelque chose d’extraordinaire.
Nous buvions l’eau directement de la fontaine, du chocolat avec du vrai sucre. Nous mangions des gâteaux secs, du pain rassis, du vrai beurre, du saindoux, du lard. Et nous n’étions pas obèses.
POURQUOI ? Parce que nous étions toujours en train de bouger, de jouer dehors…
Nous n’avions pas d’ordinateurs, ni de téléphone portable, ni de réseaux sociaux… : Nous avions des amis et nous sortions dehors pour les retrouver !
Nous sortions de la maison le matin pour jouer toute la journée au grand air. Nous tombions des arbres, en faisant le parachute, on se coupait, se cassait des os, des dents et il n’y avait pas de poursuites judiciaires pour cela. On nous offrait des fusils à plomb, on jouait avec des bâtons et des balles, des lance-pierres, des épées, des arcs et flèches, des fléchettes, nous faisions des radeaux de fortune avec des outils dangereux, nous jouions avec des pétards à mèches, nous fumions des P4 à l’unité, nous sucions toute la journée des boite de coco, aux heures les plus chaudes les lessiveuses étaient nos plus belles piscines.
L’idée que nos parents auraient un jour à nous faire sortir de prison était impensable, ils étaient AVEC la loi. L’idée que nos parents puissent être contre l’avis de l’instituteur, du professeur, du policier, du gendarme, du maire, du curé, qu’ils puissent en venir aux mains ou aux insultes était inimaginable.
Nous avions la liberté et la peur de l’échec, le succès et les responsabilités qui vont avec, mais nous avons appris comment gérer tout cela. Comme la vie était belle, limpide, parfois rude mais combien nous étions heureux !

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MessageSujet: [Provençal] Nascu dins lis annado 1930 à 1970, erian mai fort !    Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeVen 21 Juin 2013, 19:15

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Nascu dins lis annado 1930 à 1970, erian mai fort !
Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Enfant-trottinette-183x300
© Martine Bautista, 2013.
I’avié ges de sarraio i porto. Quouro fasian de velò, cargavian de casqueto e ges de casco de prouteicioun. Nòsti velò avien ges de fren e de lume nimai, e caminavian de vers l’oustau d’un coumpan de classo que nous aculissié simplamen : erian li bènvengu.
Pipaudoun e pichot, nòsti parènt coundusien de vièi càrri sèns caufage, ni cencho, ni sèti pèr la ninèio, e sèns couissin d’èr. Èstre dins la begno arrié d’uno camiouneto pèr uno bello journado ensouleiado èro un chale !
Bevian d’aigo à la font, de choucoulat emé de vertadié sucre. Manjavian de bescue, de pan assesi, de bon burre, de sahin, de ventresco. E pamens semblavian pas uno bouto.
PERDEQUE ? Bord qu’erian toujours en trin de boulega, de jouga deforo…
Avian ges d’esquicho boutoun, de telefounet barrulaire e de maium souciau nimai… avian d’ami e sourtian pèr carriero afin de li rescountra !
De matin, sourtian de l’oustau pèr jouga la journado touto au grand èr. Toumbavian dis aubre, en fasènt lou paro-toumbant, se coupavian, se roumpian lou mourre, lis os, li dènt, … e pamens i’avié ges d’aciounamen contro. Nous semoundian de fusiéu à ploumb ; jougavian emé de bastoun, de paumo, de tiro-elastico, d’espaso, d’arc e de flecho, de flecheto ; fustejavian de radèu de fourtuno emé d’óutis riscous. Mandavian de petadou à mècho, tubavian de P4* à l’unita, chuchavian de longo de bouito de cocot ; is ouro li mai caudo, li bugadié èron nòsti mai bèu nadadou.
L’idèio que nòsti gènt aurien un jour à nous faire sourti de presoun èro pas pensable. Èron EMÉ la lèi. Que sarien contro l’avejaire de l’ensignaire, dóu proufessour, dóu poulicié, dóu gendarmo, dóu conse, dóu capelan, que poudien n’en veni à se tabasa vo à se dire d’escorno èro pas poussible !
Avian la liberta e la pòu de fali, la reussido e li respounsableta que ié van emé, mai avèn apres coume mena tout acò. Coume la vido èro bello, lindo, de fes que i’avié rudo mai quant erian urous !

* Li P4 èron de cigaleto, li Parisenco vendu en paquetoun de 4.
Martino Bautista

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MessageSujet: Le parler provençal   Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? Icon_minitimeVen 14 Juin 2013, 13:11

Parlas provençau ? Badakizu ? Corsu ? A129


On peut rajouter encore :

 

Dégun ! Pebron ! Radasse ! Tòti ! Tronche d'esque ! testo d'aï !

 

Fatche de con, macarel, macaniche,con de l'âne, con de manon

 

bouléguant: on se dépêche


Christian Philibert, le réalisateur des « 4 saisons d’Espigoule » et « Travail d’Arabe » reprend la caméra pour une nouvelle comédie, AfrikAïoli, qui part d’Espigoule et nous entraîne jusqu’en Afrique, au Sénégal.

Retrouvez la première bande annonce du film sur ce lien :







http://www.espigoule.brokatof.com/
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